Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) | |
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| Sujet: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Ven 19 Avr - 11:41 | |
| L’automne, une saison fort triste et pluvieuse. Sa proie n’avait de secrets pour elle, la forêt majestueuse d’Oyashima ne pouvait pas non plus aider la bâte traquée à se cacher de l’œil fin qu’avait la chasseresse. Cyriel n’était jamais venue en Oyashima, en dix neufs ans d’existence et même lorsqu’elle était encore un embryon dans le ventre de sa mère, elle n’avait jamais été présente à Oyashima. Ce nouveau pays mystérieux avait incité l’archère à avancer dans la forêt, à la recherche de nouvelles choses, d’un nouveau sentiment, une nouvelle sensation. L’elfe s’attendait probablement à trouver un animal particulier, quelque chose qui sortait de l’ordinaire et après lequel elle pourrait courir, en quête de cette sensation étrange qu’elle avait ressentie il y a fort longtemps maintenant. Avançant furtivement entre les branches, arc à la main et une flèche prête à l’emploi, la jeune chasseresse avançait, petit à petit, suivant les traces d’un sanglier qui semblait se diriger vers le sud. Peut être avait il conscience d’être traqué, peut être pas, mais la jeune femme avait conscience que l’affrontement n’aurait rien de particulier. Des sangliers, elle en avait déjà tué par le passé, mais ils avaient le mérite de faire un souper particulièrement savoureux et bien que l’archère ait généralement le temps de choisir ses proies, cette fois était différente. Pour une raison idiote, Cyriel s’était dit que même s’il s’agissait d’un sanglier, tout ce qu’il y a de plus banal, ce serait le premier qu’elle pourrait abattre sur le territoire Jinmen.
La traqueuse s’arrêté un instant, examinant les traces encore fraîches de l’animal mais repéra très vite un autre jeu d’empreintes et du sang, pas du sang humain non, ou alors elle aurait affaire avec un homme pourvu de pattes étranges.
*Un félin… Un Tigre ? Non ou alors il s’agirait d’un jeune, je pencherais plutôt pour un lynx ou un cougar.*
Elle força alors la marche, l’excitation de la chasse se faisait sentir, un animal bien plus dangereux, une proie plus imposante. Un frisson s’emparait déjà de la jeune chasseresse. La présence de sang laissait l’elfe perplexe, songeuse et ne manquait pas de lui faire baisser un peu sa garde.
*Quoi que ce soit, ce truc a du prendre en chasse le sanglier que je suivais et le blesser salement, ou alors le sanglier à encorné son prédateur et le résultat serait déjà moins intéressant…*
Un violent claquement retentit et une douleur sèche s’emparait de la jeune femme. Sa jambe venait lui arracher un bref cri et de la mettre à terre. Ses esprits lui revinrent finalement et Cyriel constatait alors qu’un piège venait de lui attraper la jambe gauche. Une mâchoire d’acier peu épaisse et dépourvue de dents, un vulgaire piège à loup. Cyriel jura un instant tout de même soulagée de pouvoir mouvoir encore un peu sa cheville, cela lui indiquait qu’elle n’était pas cassée. Tirant légèrement sur le piège, elle découvrit l’endroit ou il était solidement fixé, y rampa avec difficultés pour tenter de détacher le piège de son socle. Malheureusement sa carrure et son manque de force jouait encore en sa défaveur, elle se trouvait incapable de décrocher le clou solidement enfoncé dans la racine d’un arbre absolument gigantesque. Par réflexe, l’elfe dégaina sa dague pour s’en servir comme levier pour extraire la pointe de métal, petit à petit la lame déjà en sale état venait s’abîmer encore plus sur l’écorce mais c’était ça ou se laisser gentiment dépérir en attendant le possesseur du piège ou un charognard affamé. Elle arrivait presque au bout mais ses forces restantes avaient décidé de la quitter pour un moment. En nage et fatiguée par son effort et les plusieurs heures de traque, la jeune elfe chassait sa capuche avec délicatesse, son armure lui tenait chaud et c’était tant un mal qu’un bien, la forêt en l’occurrence n’était pas franchement le meilleur et la proximité du désert ne devait pas arranger les choses avec ce vent plein nord. Résolue à devoir attendre, elle entendit des bruits, des petites branches que l’on brise en marchant dessus.
*Qui peut bien traîner dans le coin, en pleine forêt ?*
La pensée de la jeune chasseresse s’étoffait peut à peu, elle commençait par se demander s’il s’agissait d’un animal ou un humain, et si c’était un humain, qui cela pourrait il être. La panique allait gagner petit à petit l’elfe prise au piège et incapable de se déplacer avec cette saleté fixée à son mollet, même si le clou avait presque cédé. Elle se hâtait de reprendre l’extraction de ce dernier, à tel point qu’elle en brisa sa dague mais parvint à le sortir du bois. Se relevant péniblement en s’appuyant contre l’arbre, elle banda son arc, prête à tirer en direction de ce qui approchait, une silhouette se dessinait au loin, il s’agissait d’un homme après tout. Il restait à deviner ce qui l’amenait et ça, elle en était incapable. Tout ce qu’elle savait c’est qu’il l’avait remarquée, qu’elle ne pourrait pas s’enfuir et qu’il était trop tard pour essayer quoi que ce soit. Tenant toujours l’étranger en joue, elle tentait de se redresser de manière à pouvoir tirer avec précision si le danger venait à augmenter. Cyriel n’avait jamais tué d’homme auparavant mais s’il y avait bien quelque chose que la vie lui avait enseignée, c’était qu’il fallait se méfier de tout le monde. Les hommes pour elle étaient tous à l’image de son père, des gens qui abandonnent les autres dés qu’ils ne leur conviennent plus.
« Qui vous être ? » Articulait-elle dans un cydien aussi mauvais que ridicule.
Elle réalisait soudain ne plus être en Azthia mais dans un territoire qui lui était parfaitement inconnu. Elle ne parlait qu’elfique et très mal le cydien, le peuple d’Oyashima avait sa propre langue, il ne la comprendrait surement pas comme cela.
« - Qui êtes-vous ? » Répétait-elle en elfique avec une voix angoissée.
Cyriel était en plein dilemme, un inconnu venait vers elle, peut être pour l’aider, peut être pour lui faire du mal et en même temps elle était déjà en bien mauvaise posture. Elle ne savait pas comment agir, elle avait peur, peur de devenir la proie d’un chasseur. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Sam 20 Avr - 15:01 | |
| Elle me manque. Voilà quelques jours que Karaleth et moi avons été séparés par nos devoirs respectifs et, même si j'ai l'espoir de la revoir bientôt, je ne peux pas m'empêcher de me sentir triste, incomplet, à certains moments. Doji-sama a bien voulu écouter mon rapport et, rapidement, il m'a confié des missions plus tranquilles, toujours en Oyashima... peut-être conscient qu'il m'avait trop éloigné d'Arano ces derniers temps, je ne sais pas vraiment. Ce sont donc souvent des simples missions d'escortes courtes ou de rondes qui me sont confiées et j'en suis ravi. Je peux souvent rendre visite à mes parents et, même si Akemi est partie en Azthia à son tour, je suis content de retrouver le « chez moi » de mon enfance. J'ai aussi du temps pour m'entraîner, seul ou avec quelques collègues en congé également ; malgré l'agitation récente à cause de la mort de l'Empereur, peu de Samouraï sont mobilisés.
C'est donc dans un bosquet non loin d'Arano que je fais ma ronde aujourd'hui. Le temps est peu clément, il fait relativement froid et un vent désagréable m'empêche de me concentrer sur certains bruits alentours. Cet endroit est pourtant relativement tranquille et je n'ai, à ma connaissance, jamais entendu quelconque rumeurs sur des attaques de marchands ou autre. Il faut cependant bien contrôler certains coins de temps en temps ! Légèrement perdu dans mes pensées, j'entends entre deux sifflements, un cri bref mais expressif. Je pense en premier lieu à une attaque mais plus aucun bruit après cela. Me fiant au seul indice que je possède, je me déplace dans le sens du bruit entendu et, par chance, j'entends quelqu'un ou quelque chose ramper puis gratter le bois. Finalement, j'aperçois quelqu'un de très loin, se mettant debout difficilement et préparant son arme.
En m'approchant encore, je suis légèrement pris au dépourvu. Devant moi se tient une très belle et jeune femme aux cheveux attachés, châtains, et aux yeux que j'ai peine à discerner mais ils semblent très clairs. Son arc est prêt et la flèche sera décochée en moins d'une seconde si j'ai l'air trop menaçant pour elle... Pourtant, elle a l'air en difficulté, j'arrive à percevoir qu'elle ne met son appui que sur une seule jambe. Est-elle blessée ? L'inconnue dit quelque chose dans une autre langue... l'accent m'est familier, peut-être est-ce du cydien ? Puis elle passe à l'elfique, apparemment plus à l'aise avec ce langage. Et je remercie mes parents de m'avoir forcé à répéter chaque soir, après mes leçons principales, des mots et de phrases dans cette langue si difficile mais si mélodieuse. Bien sûr, je n'ai jamais eu une aussi bonne maîtrise que ma sœur et un vilain accent reste de mon manque de pratique. Mais je ne peine pas du tout à comprendre ce qu'elle me demande et les mots que je vais lui dire viennent très naturellement. Je risque encore un pas mais ma vie en même temps puisqu'elle dirige vraiment sa flèche vers moi. Par réflexe, je lève les mains et m'apprête à parler.
- Je m'appelle Soma Katsuya, je suis un Samouraï au service de Doji-sama, Seigneur du Clan de la Salamandre et de la cité d'Arano. Je... je ne veux pas vous faire de mal, je faisais une simple ronde et je vous ai entendue crier alors je suis venu voir ce qui se passait.
Elle reste méfiante mais semble me croire, j'ignore jusqu'à quel point. En observant davantage, je remarque qu'elle possède quelque chose que les jinmen ne possèdent pas : des oreilles pointues. Une elfe... une elfe se trouve devant moi et je ne l'avais même pas réalisé, alors que nous parlons l'elfique ! Voyant qu'elle a légèrement baissé sa garde, c'est sur une réserve très inattendue de ma part que je m'approche lentement et que je pose un genou à terre juste en face d'elle. Ouvrant légèrement les yeux et la tête baissée, je peux voir qu'elle a la jambe prise dans un piège à loup. Rien de grave, en somme, mais elle ne peut pas rester éternellement comme ça.
- Les elfes sont sacrés pour mon peuple... sachez que je serais honoré de vous venir en aide dans le plus grand des respect.
Mon impatience naturelle me pousse cependant à lui manquer de respect et à m'avancer plus près de sa jambe avec l'intention de chauffer les jointures du piège afin de la libérer. Une fois ceci fait, je sépare de mes deux mains les mâchoires sans dents et le fait le plus rapidement possible pour éviter qu'elle n'ait trop mal. Je sors de l'une de mes sacoches un bandage propre et la zone légèrement entaillée avec délicatesse. Je me relève alors, lui souriant sincèrement. Être sacré ou pas, elle a besoin de soin, je m'émerveillerai plus tard.
- Je n'ai pas d'alcool sur moi, il vous faut un médecin. La ville n'est pas loin et je peux vous aider à marcher.
Je tends une main vers elle, ne sachant pas comment elle va réagir à tout ce que je viens de faire si rapidement, alors qu'elle semblait si méfiante juste avant que je n'approche. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Sam 20 Avr - 18:06 | |
| Cyriel avait du mal à accorder le bénéfice du doute à l’homme en face d’elle, le tenir en joue devenait délicat car elle manquait de lâcher prise et tirer par inadvertance, tandis qu’il s’avançait doucement en levant les main tout en se présentant. L’elfe n’avait aucune idée de ce que pouvait être un samouraï mais elle devinait vaguement qu’il devait s’agir d’un genre de soldat, compte tenu du fait qu’il possédait des armes et semblait plutôt bien habillé, ce qui excluait d’office l’archétype du bandit. Pourtant il semblait bien plus vieux qu’elle, presque une dizaine d’année devait les séparer, ce qui n’était pas très rassurant pour elle.
*Il n’a pourtant pas l’air hostile, mais est-ce une ruse pour me piéger, un peu comme Kieran l’avait fait ? Est-ce que je dois le croire ? Et que ferais-je si je me trompe et qu’il se rue sur moi pour me faire du mal ?*
Les pensées se bousculaient dans l’esprit de la jeune fille, en proie au plus profond doute qu’elle avait jamais connu. Oyashima était plein de surprise et de mystères que Cyriel ignoraient, la moindre erreur pourrait lui coûter plus cher qu’un simple piège à loup. Le temps lui avait appris à se méfier de tout ceux qu’elle ne connaissait pas, sa mère lui avait toujours dit de se méfier des hommes, car beaucoup étaient aussi pourri que son père avait pu l’être. Le doute, une fois immiscé dans une âme devient un mal qui ne dort jamais. Mais ce ne fut pas une décision qui sauva le samouraï de la flèche mais la douleur qui commençait à rendre difficile le fait de tenir debout pour la chasseresse, abaissant son arc pour ranger la flèche avant de se laisser tomber au pied de l’arbre qui lui avait servi d’appui tout ce temps. C’est à cet instant que l’homme profitait de la situation pour approcher doucement, le hasard semblait vouloir tourmenter Cyriel qui prit cela pour une action malfaisante et semblait être en proie à la panique. Le bout de métal vicieux lui rappelait bien vite qu’elle ne pourrait pas s’enfuir, elle se contenta de rester recroquevillée sur place.
*Silmaria, aide moi, je t’en prie…*
Les craintes de la jeune femme s’estompèrent lorsque l’homme posa un genou à terre et fixe attentivement le piège qui emprisonne cruellement la jambe de cette dernière. Cyriel semble alors espérer qu’il disait vrai et qu’il l’aiderait, elle fut néanmoins surprise par sa deuxième déclaration.
*Les elfes sont… Sacrés ? Mais qu’est-ce qu’il raconte ? Il se moque de moi ?*
La seconde qui suivit, elle sursauta ni plus ni moins lorsqu’il tendit les mains en direction du piège et notamment lorsqu’elle vit les jointures changer de couleur à cause de la chaleur qui se dégageait des mains de Katsuya. Les mains en retrait au niveau de sa poitrine et de sa gorge, elle le regardait estomaquée arracher à main nues les deux bout d’acier qui cédèrent en l’espace d’une seconde. L’opération fut presque indolore, la violence de la fermeture du piège avait traversé sa botte en cuir et l’acier avait légèrement entaillé sa peau d’ordinaire d’un blanc si parfait. Un léger crissement de dents avait précédé l’extraction totale du bout de métal, indiquant que ça piquait quand même assez pour être désagréable. La plaie en soi n’était pas importante et Cyriel remerciait une fois de plus son équipement bien entretenu pour l’avoir préservée de séquelles bien plus dramatiques. Néanmoins elle n’était sereine pour autant, elle ne savait toujours rien du samouraï et peut être avait il simplement fait tout cela pour lui faire baisser encore plus sa garde. Pourtant il faisait preuve de bonne volonté et chaque seconde qui passait mettait Cyriel dans un état assez perturbé, elle semblait vouloir croire qu’il n’était pas ce qu’elle pensait. Par le passé elle avait déjà fait des erreurs de jugement alors pourquoi pas cette fois encore après tout. Katsuya avait sorti un bandage et pansait déjà la plaie que Cyriel ne semblait plus si angoissée à l’idée d’être en si proche d’un type qui aurait pu simplement la violer, la frapper, la tuer ou tout cela à la suite avant de repartir et la laisser au beau milieu de nul-part. L’influence de sa mère à l’égard de la gente masculine était toujours la même, qu’il s’agisse d’un ignoble criminel ou un gentilhomme sincère et Cyriel était parfois trop longue à la détente pour forger sa propre opinion de suite. Mais pour Katsuya, après tous les efforts qu’il avait fait pour lui prouver sa bonne volonté, il était peut être temps qu’elle arrête de cogiter bêtement.
« Je… Merci, mais je préfère éviter la ville, je… Je ne suis pas à l’aise au milieu de la foule. Lâcha t-elle en inclinant la tête en signe pour accompagner son remerciement. J’ai ce qu’il faut à mon campement, non loin de là… »
Il lui avait cependant tendu la main après un sourire si sincère qu’elle aurait été idiote de ne pas le remarquer. Cependant elle hésita un court instant avant de finalement lui tendre la sienne. Une fois debout, elle tenta maladroitement un pas mais la douleur la rappela bien vite à l’ordre, marcher serait un supplice toute seule, le samouraï semblait l’avoir comprit et l’incitait déjà à s’appuyer sur son épaule pour l’aider à avancer. Cyriel était réticente à cette idée, non pas qu’elle était misandre mais la dernière fois qu’un garçon avait été si près d’elle, elle s’était retrouvée avec une lame collée sur la gorge et une deuxième prête à l’étriper, ce n’était peut être pas le meilleur souvenir qu’elle pouvait se remémorer à l’instant. Forcée de constater qu’elle n’avait non seulement pas le choix mais aussi qu’il avait déjà beaucoup fait pour l’aider, elle finit par abdiquer contre elle-même et se laissait aider par le Jinmen, lui indiquant la direction du bivouac qu’elle avait dressé plus loin. Même avec l’aide de Katsuya, chaque pas s’avérait être un martyr mais heureusement, il ne serait que de courte durée. Il l’aidait à s’assoir une fois arrivés au campement, saisissant sa petite sacoche de voyage rapidement, elle sortit deux flacons, l’un contenant de l’alcool pour désinfecter la plaie et l’autre, plus petit, était un remède à base de lait de pavot, l’un des meilleurs antidouleurs naturels qu’elle connaissait. Une fois la plaie correctement traitée et la douleur s’étant déjà diminuée d’un bon quart, elle parvenait à retrouver un semblant de calme, maintenant qu’elle avait accepté le fait qu’il était un homme bien.
« Je suis désolée pour tout à l’heure… J’ai cédé à la panique, pensant qu’il s’agissait d’un piège de braconnier et que le responsable venait vérifier s’il avait fait une prise… Déclara t-elle en chassant une petite mèche rebelle avant de se recroqueviller à nouveau un peu honteuse, prenant ses jambes avec ses bras pour poser son menton sur entre ses deux genoux. Je ne connais pas les coutumes du peuple Jinmen mais… Est-ce une habitude chez vous de poser des pièges et de ne pas les signaler ? N’importe qui aurait pu poser le pied dessus, il n’y avait aucun signe précis permettant de l’identifier ! »
*Il me semble de toute manière assez évident que ce n’était pas un piège de chasse standard… Trop mal entretenu et posé de manière vicieuse.*
N’étant pourtant pas une experte en pièges, Cyriel avait déjà à de nombreuses reprises étudié les techniques de ses pairs, les pièges étaient généralement signalés par une gravure sur un arbre, un petit amas de pierres anormal à un endroit ou quelque chose qui s’en rapprochait. Ici, rien de tout ça, manque d’attention ou exécuté de manière volontaire, c’est ce qui faisait la différence entre les criminels qu’étaient les braconniers, tuant pour le simple but d’en retirer du profit et non pour le ressenti que provoquait une chasse et les chasseurs aguerris qui attrapaient leurs proies pour se nourrir sans partir dans l’excès. Le pourquoi du comment échappait à Cyriel et elle espérait que le jeune homme pourrait le lui expliquer, elle l’invita alors à prendre place près des braises restantes du feu précédent qu’elle réanima simplement en ajoutant quelques feuilles sèches et du petit bois.
*Maintenant que j’y pense, s’il est soldat, peut être a-t-il été envoyé dans le secteur pour contrôler la présence de malfrats, non ?* Songea t-elle subitement. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Dim 21 Avr - 8:38 | |
| « Je… Merci, mais je préfère éviter la ville, je… Je ne suis pas à l’aise au milieu de la foule. J’ai ce qu’il faut à mon campement, non loin de là… »
Je hoche la tête, légèrement surpris qu'elle n'aime pas la foule au point de ne pas voir de médecin... Après beaucoup d'hésitation, elle finit par saisir ma main et, voyant qu'elle aura une peine effroyable à marcher, je lui propose d'un signe de s'appuyer sur moi pour éviter d'avoir trop mal. Encore une fois, je la sens très hésitante : j'ignore si c'est mon attitude qui la gêne ou si c'est autre chose... il est vrai que je n'ai pas forcément été très délicat et que j'ai agi rapidement. Sa méfiance me fait légèrement penser à Iréa qui, pendant de longues semaines, avait refusé timidement chaque pas que je faisais vers elle pour mieux la connaître et ses retraits lorsque je tentais des approches plus physiques. L'elfe finit là encore par prendre appui sur moi et, comme elle me l'a décrit, son campement n'est pas loin.
Je l'aide à s'asseoir et je la laisse traiter sa plaie comme bon lui semble, regardant l'état du feu, pendant qu'elle s'affairait à son soin. Je reste attentif aux bruits alentours et je l'observe du coin de l’œil. Cette situation peu habituelle me met moi aussi peu à l'aise. Cette toute petite femme n'a pas l'air si chétive, finalement... je la sens guerrière dans l'âme mais elle n'a pas l'air équipée pour du combat traditionnel. Probablement chassait-elle et probablement est-elle plutôt d'Azthia. A Silmarie, j'avais pu croiser des elfes et je m'étais rendu compte qu'ils étaient après tout des gens comme les autres, légèrement renfermés sur leur peuple malgré tout. Sûrement n'ont-ils rien à voir avec les elfes d'Isil dont tout le monde parle et que personne n'a jamais vu.
« Je suis désolée pour tout à l’heure… J’ai cédé à la panique, pensant qu’il s’agissait d’un piège de braconnier et que le responsable venait vérifier s’il avait fait une prise… Je ne connais pas les coutumes du peuple Jinmen mais… Est-ce une habitude chez vous de poser des pièges et de ne pas les signaler ? N’importe qui aurait pu poser le pied dessus, il n’y avait aucun signe précis permettant de l’identifier ! » - Oui, excusez-moi, je n'ai pas pensé que vous pouviez ne pas venir d'ici et je me suis présenté un peu vite... Les Samouraï sont des guerriers, dévoués à un maître et à leur nation. Je sers le dirigeant d'Arano, la cité du désert et j'étais chargé de vérifier que rien d'anormal ne se passe ici. C'est légitime que vous ayez paniqué, je n'ai pas été très délicat en voulant vous aider sans vous demander votre avis... me voit armé n'a pas dû vous rassurer non plus. Un silence s'installe puis je réponds à la suite de ses interrogations. Effectivement, je n'ai jamais marché ainsi sur un piège... je pense qu'il a été posé intentionnellement ici et ça m'étonnerait que des chasseurs l'aient fait si négligemment. Il faudrait que je fasse encore un tour pour voir s'il n'y en a pas d'autres.
Elle m'invite à m'asseoir près des restes de feu et elle le ravive en très peu de temps.
- L'idée de vous laisser seule ici ne me rassure pas énormément, surtout que vous êtes blessée... et vous emmener avec moi serait trop risqué si nous croisons des bandits sur la route.
Songeur, je laisse quelques secondes filer et je réfléchis à un moyen de continuer ma ronde sans forcément impliquer la jeune elfe. Elle a l'air bien plus jeune que ma sœur et je me demande jusqu'où peuvent aller ses capacités. Je finis par soupirer, n'arrivant pas à trouver de solution immédiatement. Autant essayer de faire connaissance !
- Laissons ça de côté pour l'instant. Qu'est-ce qui vous amène à Oyashima ? Je ne vous ai même pas demandé votre nom... |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Dim 21 Avr - 18:15 | |
| Cyriel remua frénétiquement les mains tandis que Katsuya présentait à nouveau ses excuses.
« Oh non non ! Ne vous excusez pas, j’ai toujours été trop méfiante, j’ai déjà trop souffert par le passé et maintenant, ma méfiance me joue des tours… » S’exclama t’elle subitement.
Pour une raison qu’elle ne pouvait expliquer, le jeune homme la mettait en confiance, peut être parce qu’il était foncièrement bon ou peut être aussi parce qu’il émanait une certaine aura de lui, un charisme que Cyriel n’avait encore jamais vu. Il avait un certain talent pour inspirer les autres, leur faire prendre confiance en eux et en lui. L’effet de l’antidouleur faisait effet et elle se releva comme si de rien n’était. L’important était cependant de ne pas se forcer sinon elle souffrirait me martyr lorsqu’il prendrait fin, elle avait donc une poignée d’heures devant elle. Posant doucement le pied devant elle, marcher provoquait de petits picotements mais rien de méchant, le bandage était bien serré et la douleur très amoindrie, elle ne pourrait juste pas courir pendant quelques jours. La stupéfaction de son interlocuteur devait crever le plafond à cet instant, si déjà il se cantonnait à penser quel es elfes étaient de nature divine et qu’il ignorait les vertus du lait de pavot, il pourrait facilement croire au miracle. Cependant Cyriel n’avait pas fait tout ça pour l’impressionner, plutôt pour lui prouver qu’elle pouvait se déplacer et venir contredire silencieusement sa précédente affirmation.
« Je suis capable de marcher, pas de courir par contre. » Lâcha-t-elle en se rasseyant doucement.
La chasseresse se laisse dérouter de la conversation principale par le samouraï, il cherchait à en apprendre plus sur elle, il posait des questions, il osait et il le pouvait, puisqu’il avait déjà réussi ce que beaucoup d’hommes n’auraient pu faire avec Cyriel : Discuter. Les circonstances de la rencontre étaient spéciales, c’était peut être un coup des dieux en sa faveur et une occasion pour Cyriel de tenter de surmonter sa timidité, mais face à un jeune homme aussi mignon, rester de marbre n’était pas évident, même s’il était bien plus vieux qu’elle. Cyriel ne s’était jamais attaché à un garçon et n’avait pas prévu de le faire, cependant elle ne pouvait s’empêcher de regarder les beaux gosses qui se présentaient quelques fois. Elle n’avait pas vu beaucoup de Jinmens depuis son arrivé mais entre les montagnes et le trajet qui l’avait conduite près d’Arano, elle devait reconnaître que Katsuya était en dehors du lot et de bien loin. Machinalement, lorsqu’il posa sa question elle sorti rapidement de ses pensées.
« - Je n’ai jamais visité les terres Jinmen et je voulais en apprendre plus sur la faune locale… Je suivais la trace d’un félin de grande taille lorsque je me suis laissé avoir par ce traquenard. Répondit elle avec plus de calme qu’a l’accoutumée. Je me nomme Cyriel. »
Elle esquissa un sourire un peu gêné, elle avait bien entendu négligé de préciser qu’elle était chasseresse, pour plusieurs raisons assez idiotes en fait, mais elle n’y avait pensé qu’après coup. Cette histoire de piège la tracassait, d’autant que le guerrier en face d’elle disait avoir été envoyé par son seigneur pour faire une ronde, ce n’était après tout pas qu’une simple coïncidence comme elle l’avait suggéré.
*Son seigneur a vraiment de l’instinct pour envoyer l’un de ses soldats faire une ronde précisément au moment ou des pièges non conventionnels sont installés…*
Cyriel se mordait le bout du pouce, tracassée par cette histoire, elle n’aimait pas les braconniers ni les bandits, les premiers parce qu’ils nuisaient à son métier de chasseresse, les seconds parce qu’ils étaient absolument infâmes. Dans un cas comme dans l’autre, laisser le samouraï y aller seul serait stupide, personne n’obtiendrait rien de cette façon et l’archère imaginait qu’il devait avoir une femme et peut être des enfants qui l’attendaient à la maison. A défaut d’avoir eu la chance de connaître son père, Cyriel s’en voudrait à vie de savoir quelqu’un courir à un danger certain alors qu’il avait une famille qui l’attendait. Anxieuse, la chasseresse saisit un bout de bois assez long, une petite quarantaine de centimètres puis se releva de nouveau, rabattant sa capuche et gardant son arc en main.
« Si votre seigneur vous a envoyé ici, ce n’est pas uniquement une coïncidence, j’imagine qu’il a du entendre parler de troubles dans les environs, le piège qui m’a surprise tout à l’heure en est la preuve. » Ajouta t-elle, la voix légèrement tremblante.
Cyriel avait peur que quelqu’un d’autre n’ai été pris au piège, quelqu’un qui n’aurait pas eu la chance d’être secourue et qui devait être en train de mourir abandonnée quelque part, ou pire. Katsuya était un guerrier, elle une pisteuse hors-pair. Même si elle était plus un fardeau qu’autre chose avec sa jambe, elle pourrait au moins repérer les pièges en se fiant aux traces laissées par leurs auteurs.
*Je n’ai pas envie d’en faire une habitude, mais si des personnes innocentes sont victimes de ces pièges, tous n’auront pas la chance d’avoir une armure de jambe assez costaude pour amortir le choc comme j’y ai eu droit. Katsuya de son coté sera probablement content de débarrasser la zone de quelques criminels et tout le monde dormira plus sereinement le soir.*
« Si je me fie aux traces que je pourrais trouver, je pourrais également vous aider à retrouver les pièges. Je sais que l’idéal serait de trouver les criminels qui en sont la cause et peut être aurons-nous la chance de trouver leur campement sans nous faire repérer, vous pourrez toujours aller chercher du renfort chez vous pour les appréhender si c'est le cas, non ? »
Assez résolue, la jeune chasseresse laissait clairement entendre qu’elle ne resterait pas gentiment assise à ne rien faire. Elle voulait défendre son nouveau terrain de chasse, Katsuya pourrait tirer profit de l’arrestation des auteurs et tout le monde aurait une forêt plus sure dans laquelle se promener. Bien qu’elle se refuse à le dire clairement, Cyriel espérait qu’il la protège des adversaires à courte porté si tout dégénérait, elle pourrait se charger de tirer efficacement sur les plus éloignés sans les tuer. Bien entendu, l’elfe espérait principalement que la situation ne dégénère pas et que les forces armées d’Arano s’en charge, ils étaient plus qualifiés qu’elle pour ce genre de bricoles après tout ! Elle fixait Katsuya, malgré qu’il lui soit difficile de savoir ce qu’elle regardait exactement étant donné le petit côté mystérieux que sa longue capuche lui donnait, Cyriel s’attendait évidemment à ce qu’il refuse, premièrement parce qu’elle était une civile, qu’elle était blessée mais aussi peut être parce qu’il ne trouverait pas logique de la laisser lui imposer ses plans bricolés n’importe comment aussi facilement. Il avait été gentil et courtois, mais qui sait s’il pouvait devenir moins agréable face à une jeune adulte qui prenait une telle décision ainsi.
« Qu'en pensez-vous ? » Ajouta t-elle maladroitement, de peur qu'il ait mal pris le fait qu'elle ne cherche même pas à le concerter avant. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Lun 22 Avr - 5:46 | |
| Je suis surpris qu’elle me demande de ne pas m’excuser... je n’ai pourtant pas été si correct. Mais elle semble légèrement plus détendue, même si elle reste sur la réserve. Je sursaute de la voir se relever et je me lève à mon tour, soucieux qu’elle se fasse mal mais elle ne semble pas ressentir la douleur ; probablement est-ce le mélange qu’elle a appliqué sur la petite plaie en plus de l’alcool qui fait effet... ou une particularité des elfes mais j’en doute (même si j’aimerais bien le croire).
« Je suis capable de marcher, pas de courir par contre. »
Je hoche la tête, tout de même assez sceptique sur ses possibilités mais elle me semble déterminée à ne pas rester là à rien faire. Elle semble pensive puis réponds à mes questions. Ainsi donc, j’en déduis qu’elle est Chasseuse : poursuivre un félin n’est pas habituel pour se nourrir et elle dit elle-même chercher à se renseigner sur la faune. Effectivement, j’avais pu remarquer beaucoup de différences entre Azthia et Oyashima, pendant mes courts séjours à Cydonia, Storghein, Tamawa et Silmarie. Cyriel est un très joli prénom et je suis content de pouvoir en poser un sur ma compagnonne du moment. D’abord pensive et laissant transparaître de l’inquiétude, elle finit par saisir un solide bâton et l’utilise pour se relever, finissant par rabattre sa capuche. Instinctivement, je me relève aussi, devinant rapidement qu’elle souhaite continuer la ronde avec moi.
En effet, Doji-sama a du nez et ce n’est pas la première fois qu’il anticipe autant par rapport à des affaires louches. Je suis content d’avoir une aide car, même si je ne lui avouerai pas, mon sens de l’orientation laisse toujours à désirer et avoir une Chasseuse aguerrie avec moi me sera très utile, en plus d’avoir une agréable compagnie. Lorsqu’elle me précise qu’elle pourra m’aider à dénicher les pièges, je prends ma décision. Impliquer une civile est irresponsable mais partir seul à la recherche de bandits pourrait l’être encore plus si je me retrouve seul devant dix gaillards. Aller chercher des renforts prendra trop de temps et il faudra que je m’acharne à la protéger si elle se retrouve en mauvaise posture... si combat il y a, il risque d’être rude mais j’ai également confiance en elle et en ses capacités, même si je ne les connais pas toutes. Quand elle me demande ce que j’en pense, je m’approche d’elle et sourit.
- Vous me faites penser aux femmes qui m’entourent souvent. Ma mère, ma sœur et mon aimée... toutes déterminées à leur façon, prête à aider à la moindre occasion, utilisant des techniques qu’elles seules maîtrisent et que personne ne pourrait soupçonner. Je suis heureux de rencontrer des gens comme vous.
Puis, je reprends un air sérieux.
- Cependant, si vous m’accompagnez, c’est à certaines conditions. Premièrement, vous pourrez prendre des initiatives mais si je vous donne l’ordre d’arrêter ou de fuir, il faudra m’obéir : c’est que la situation sera devenue trop dangereuse pour vous et je ne tiens absolument pas à ce que vous soyez encore blessée... ou pire. Je vous avertis aussi qu’il est hors de question que vous serviez d’appât ou que vous mettiez en danger votre vie pour protéger la mienne... je préfère le dire, même si vos intentions ne sont pas celles-ci car bien des gens ne pouvant pas me saquer ont perdu beaucoup de choses juste pour m’éviter la mort. Finalement, si vous êtes fatiguée ou si vous pensez que le danger est trop élevé pour vous, n’hésitez pas à partir ; nous ne sommes pas tous faits pour le combat !
Je retrouve mon sourire alors que je lui offre une tape amicale sur l’épaule. Mon propre comportement me surprends car, quelques temps en arrière, j’aurais dit non et me serai contenté d’échanger quelques gestes d’affection avec cette charmante jeune fille. C’est une nouvelle envie de confiance et un nouveau départ auxquels je fais face aujourd’hui et, étrangement, j’aime bien ça. Après avoir éteint le feu d’un geste de la main, je lui fais signe de marcher à mes côtés, encore peu rassuré de la voir marcher ainsi. Prêt à suivre ses indications, je me prépare intérieurement à combattre si nous tombons sur un campement ou sur un groupe de malfrats. La main droite sur mon plus grand wakisashi, je m’attends alors à tout et reste vigilant. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Lun 22 Avr - 16:24 | |
| Le samouraï s’approchait de nouveau en souriant et Cyriel, redevint anxieuse, pensant qu’il avait mal prit le fait qu’elle lui soumettait un plan alors qu’elle n’avait rien à voir dans cette histoire. Mais finalement il la comparait à sa propre mère, sa sœur puis à l’élue de son cœur. Ne comprenant pas tout de suite, Cyriel restait muette. Katsuya lui expliquait qu’il connaissait bien des femmes surprenantes et partait du principe qu’elle était comme elles, un compliment qui hélas ne signifiait pas grand-chose pour la chasseresse. Même si l’intention était louable, elle le remercia d’un petit hochement de tête, sa capuche lui permettant de cacher ses joues légèrement rosées par l’éloge. Le ton du samouraï se veut soudainement plus sérieux, il étalait deux conditions et un conseil, la première était de lui obéir, chose que Cyriel avait du mal à concevoir, elle aussi avait son côté tête de mule, surtout si ça touchait ne serait-ce qu’un minimum à la chasse. Deuxièmement il lui interdisait de se mettre en danger pour l’aider, chose qu’elle comprenait encore moins.
*Comme si j’allais m’enfuir alors qu’il risque sa vie…*
Finalement Katsuya lui indiquait que si elle le désirait, elle était libre de partir, ça elle le savait déjà, mais sa résolution était inébranlable.
« La forêt est mon terrain, là ou je suis le plus en sécurité, il est simplement impossible que j’envisage de vous laisser seul à un danger potentiel. Mais restons positifs, si nous faisons attention nous n’auront pas à faire usage de nos armes, il est peut être possible que nous ne rencontrions personne d’ailleurs ! »
Il sourit à nouveau et lui tape amicalement l’épaule, peut être s’attendait-il à ce genre de réponse. Un geste de la main lui suffit pour chasser le feu de camp et, invitant l’elfe à rester près de lui, tout deux commencent à s’enfoncer dans la forêt. Cyriel faisait de nombreuses pauses pour examiner le sol, les buissons afin d’éviter les mauvaises surprises. Sa blessure bien que légère et malgré les effets de l’antidouleur l’empêchaient de garder un rythme de marche normal. Ceci dit elle se portait bien elle s’arrêta subitement un instant pour examiner de nouveau, trouvant des traces d’animal et du sang ainsi que du bois brisé. La conclusion logique voudrait qu’un animal ait échappé à l’un des pièges mais qu’il fût blessé, peut être grièvement. Le sens des pattes lui permettait alors de deviner la direction dans laquelle trouver le piège, qui concordait également avec l’endroit ou elle avait été prise dans l’un d’entre eux. Ils prirent alors ce chemin, parcourant une poignée de mètres avant que Cyriel ne distingue de nouvelles traces, humaines cette fois-ci qui partaient vers l’est.
*Il y a probablement un piège par ici.*
Katsuya en la regardant faire avait tout de suite compris qu’elle tenait une piste à suivre, quelque chose de réel et incontestable. Il était aux aguets, prêt à faire face à tout genre de situations. Machinalement il avait précédé Cyriel d’un pas ou deux, au cas où ils tomberaient face à un groupe pour ne pas qu’elle soit en première ligne. Malin mais risqué, d’autant que Cyriel avait pour but d’éviter les pièges. Soudainement elle le tira en arrière, dans l’incompréhension totale, il se retrouvait adossé à un arbre et par réflexe, pensant chuter en arrière avait trouvé bon se s’agripper à la chasseresse qui se retrouvait à présent presque collée à lui. Elle s’écartait du samouraï avant de soupirer un instant, de soulagement.
« Désolée mais il le fallait, leurs pièges sont assez bien dissimulés et… Enfin, regardez. »
Cyriel s’approchait de l’endroit ou elle avait subitement tiré l’homme en arrière, regardant en hauteur, les feuillages orangés dissimulaient encore un peu trop bien ce qu’ils contenaient mais elle savait qu’il y avait quelque chose ici. Cherchant machinalement son couteau de chasse, habituellement accroché à sa ceinture dans son dos, elle se rappela machinalement qu’il avait cédé en luttant vaillamment contre le gros clou du piège à loup. Étrangement, elle se permit alors une chose qu’elle n’aurait habituellement même pas osé penser. S’approchant de Katsuya à nouveau, elle attrapa le pommeau de l’une de ses armes et l’embarqua pour retourner là ou elle avait détecté le traquenard. Placée à la plus grande portée que la lame lui permettait, elle s’accroupissait pour avoir un meilleur angle et trancha net une cordelette qui dépassait à peine du sol. Un lourd pilier de bois clouté s’effondra sur la zone quelques centimètres plus loin, si Katsuya ou elle avait marché sur la corde, ils y seraient passés. Revenant voir son coéquipier, elle lui redonna son arme en s’excusant de nouveau pour l’avoir brusqué. Katsuya semblait avoir compris à présent pourquoi elle était si enjouée à l’idée de faire cesser tout cela, parce que Cyriel, malgré sa nature timide et réservée, était une chasseresse impitoyable. Les pièges de braconniers étaient ses plus grands ennemis, ils dénaturaient carrément l’environnement dans lequel elle avait l’habitude d’évoluer.
« Ceux qui ont dressé ces pièges sont cinglés, il faut absolument les arrêter… »
Elle attendait sa réponse puis ils se remirent en route, passant à côté du lourd pilier. Quelques mètres plus au nord de là, d’autres pièges plus petits étaient présents : Collets, pièges à loup, fosses… Rien de bien compliqué à désamorcer à l’aide du bout de bois qu’elle avait ramassé plus tôt. Au bout d’une petite heure et environ huit pièges plus tard, ils marquèrent une pause, faisant un bilan de la situation.
« Ce n’est pas bon signe tout ça, les deux derniers pièges étaient presque à la suite, à dix mètres près, je pense que nous approchons du campement, sauf qu’il n’y a aucune plaine à proximité. Déclara-t-elle avec certitude. En revanche il y à des cavernes et un petit lac, idéal pour y monter un bivouac, en revanche pour en être sur il serait préférable d’aller voir sauf que c’est risqué, aussi bien pour vous que pour moi, même si j’ai l’habitude de faire de la reconnaissance en milieu forestier. »
Elle marqua une courte pause, Katsuya ne lui permettrait jamais d’aller voir, puisqu’elle avait elle-même reconnu que c’était risqué.
*A moins que… Mais ça fait des lustres que je n’ai pas fait ça…*
Elle cogita un instant supplémentaire, elle avait peut être une solution mais Katsuya ne serait probablement pas d’accord non plus, enfin pas si elle déformait un peu ce qu’elle voulait lui dire, ce qui ne serait pas correct, elle le savait mais elle était vraiment déterminée à en finir avec tout ça.
« La solution la moins risquée serait d’envoyer un animal de petite taille en reconnaissance et j’ai peut être ce qu’il nous faut, qu’est-ce que vous en dites ? »
Elle fixait de nouveau Katsuya, bien qu’il n’en avait peut être pas conscience puisque cela ne se voyait pas vraiment. Quoi que la sensation perturbante que l’on pouvait ressentir lorsqu’on se sentait observait était pesante, alors peut être qu’il le savait en réalité. Posant son arc contre le tronc au pied duquel elle était assise, Cyriel attendait patiemment les intentions de son camarade de fortune, peut être avait il aussi des talents utiles qu’elle ignorait encore et qui permettrait d’éviter une embrouille magistrale. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Mar 23 Avr - 3:28 | |
| Sa détermination ira apparemment contre mes ordres... c’est donc inquiet que je souris encore une fois, alors qu’elle tente de rester positive. Il est vrai que j’ai, je pense, dramatisé la situation. Si ça se trouve, comme elle le dit, nous pourrions ne rencontrer personne. Malheureusement, je reste sur la réserve car quelqu’un a bien dû poser ces pièges ici... et je pense que s’il s’agit vraiment de malfrats, ils doivent être contents de retrouver une belle proie comme Cyriel à leur retour. Quoi qu’il en soit, nous continuons et je fais confiance à la jeune elfe pour débusquer les pièges restants. Nous en rencontrons un premier, puis un deuxième, que je prends la peine de faire fondre ou de déformer pour éviter que d’autres accidents ne se produisent. Je finis par passer légèrement devant, sentant qu’on s’approche probablement de quelque chose de dangereux.
Je sens soudain Cyriel me tirer en arrière et m’agrippe à elle pour me retenir mais aussi pour éviter qu’elle ne se fasse attaquer... Je réalise que je suis adossé contre un arbre et que c’est bien elle qui m’a évité quelque chose. Elle m’explique que cela était nécessaire mais, avant de me faire la démonstration du pourquoi, elle saisit sans hésitation l’un de mes wakisashi et le dégaine pour couper une corde que je n’avais vraiment pas repérée. En temps normal, je lui aurais repris l’arme des mains : d’abord parce qu’un Samouraï est le seul à pouvoir utiliser ses lames, ensuite parce qu’elle semble bien plus douée avec son arc qu’avec une épée. Mais quand je vois ce qu’aurait pu provoquer le contact avec la corde, je ne peux que la remercier timidement et lui faire confiance davantage, surtout qu’elle me rend mon arme dès qu’elle a terminé de déjouer le piège.
« Ceux qui ont dressé ces pièges sont cinglés, il faut absolument les arrêter… »
Effectivement, plus vite nous en serons débarrassés, plus vite les choses rentreront dans l’ordre. Nous continuons à suivre les pièges et à les rendre inefficaces au fur et à mesure puis nous nous arrêtons pour un bilan. J’acquiesce d’un hochement de tête à ses affirmations et je réfléchis moi aussi à une solution pour les surprendre. Elle me fait alors une suggestion qui m’étonne, surtout parce que je ne l’ai pas vue avec un animal depuis que nous faisons route ensemble... qu’elle ait dressé une bête me semble alors peu probable mais je sais que certains dresseurs n’emmènent pas forcément leur compagnon avec eux. Je réfléchis quelques secondes puis me décide à lui répondre, tout de même sceptique.
- Si vous avez ce qu’il faut pour aller voir ce qui s’y passe, je pense effectivement qu’une reconnaissance est bien à mettre en place, ne serait-ce que pour repérer combien ils sont. Mais... J’hésite encore mais finit par lui confier mes inquiétudes et mes doutes. Il me semblerait étrange qu’une Chasseuse – c’est bien ce que vous êtes, n’est-ce pas ? – dresse elle-même les animaux qu’elle tue quelques instants plus tôt. Je n’ai pas vu d’animaux pouvant vous appartenir alors... je me demande si...
Soudain, l’illumination. Je me rappelle d’une magie étrange mais plutôt répandue qui consiste à prendre l’apparence d’animaux. Et je vois tout de suite plus clair dans son jeu. Je pense d’abord à lui faire la morale, vu le risque qu’elle prendrait en allant espionner les bandits. Puis, je réfléchis encore et je me dis que lui dire non ne changera pas la situation puisqu’elle a, en fait, déjà pris sa décision. Je soupire tout de même, pas vraiment content d’utiliser une jeune belle jeune fille blessée pour mieux intervenir. J’imagine qu’elle a pu voir que j’ai deviné ses intentions.
- Si vous arrivez à vous transformer en un animal suffisamment petit et discret pour revenir saine et sauve, alors allez-y... mais faites vite et ne prenez pas de risques inutiles...
L’elfe s’apprête donc à y aller mais je la retiens par le bras.
- Je t’en prie, fait vraiment attention...
On s’attache parfois aux gens plus vite qu’on ne le pense et je m’inquiète maintenant réellement pour elle. Je me sens avec la jeune elfe comme j'ai pu me sentir avec des compagnons d'armes, que j'ai maintenant perdus parce qu'ils sont partis en reconnaissance à ma place, justement. Priant pour qu’il ne lui arrive rien, je la suis sur quelques mètres mais tout en restant loin, pour intervenir rapidement si quelque chose arrive. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Mar 23 Avr - 19:01 | |
| La chasseresse avait toujours une astuce de côté pour se sortir des situations délicates, c’était son petit côté stratège qui la rendait si prévoyante. Katsuya l’ignorait mais il semblait lui faire confiance ou plutôt, il se résignait à la contredire, conscient qu’elle était entêtée. Il fit très rapidement le lien entre l’elfe et la capacité de métamorphose animale mais Cyriel ne put s’empêcher de le corriger sur un point.
« Chasser n’implique pas nécessairement de tuer l’animal enfin, pas pour moi. Chaque animal à sa place dans ce monde et j’ai déjà eu l’occasion d’en dresser plusieurs par le passé, je n’ai simplement pas préféré les garder à mes côtés… J’ai eu pour habitude de chasser avec pour seul aide mes propres aptitudes. »
La chasseresse avait déjà compris que Katsuya n’était pas très enjoué à l’idée de la laisser partir ainsi, bien qu’il ignore tout de ses capacités de métamorphose et surtout de son degré de maîtrise en la matière, Cyriel avait toujours cette petite pointe de mystère derrière son aspect d’inconsciente. Elle s’apprêtait à partir lorsqu’il lui agrippa le bras en lui demandant de faire attention, tout en la tutoyant machinalement. D’ordinaire elle aurait sans doute sursauté si on l’avait accroché par le bras ainsi mais Katsuya avait le don de mettre les gens à l’aise et du coup, elle avait surmonté sa timidité à son égard. Quant au fait qu’il se mette à la tutoyer, elle était assez contente de voir qu’elle comptait assez pour être gratifiée au même titre qu’une connaissance que l’on apprécie. Elle lui répondit d’un hochement de tête et Katsuya n’eut pas le temps de la relâcher que le bras de l’elfe se déroba de la main du samouraï, rétrécissant en disparaissant sous les vêtements de la chasseresse. Formant un petit tas laissé en vrac, une tête au pelage gris foncé fit surface pour que finalement un écureuil émerge de la pile de vêtements.
La métamorphose était un talent compliqué à contrôler dans certaines mesures cependant, Cyriel était parfaitement à l’aise dans l’apparence d’un écureuil, la première créature qu’elle apprit à imiter. Rapide et très agile, la capacité à escalader un arbre à vitesse grand V doublé d’une petite taille rendait l’animal extrêmement difficile à voir et dans le pire des cas, à attraper. Tournant sa petite tête poilue vers Katsuya, Cyriel hocha la tête de nouveau avant de sprinter le long du tronc le plus proche et ce, malgré sa blessure rémanente. Elle franchissait avec aisance les branchages en hauteur jusqu'à arriver non loin du campement où elle s’aplatissait de tout son long sur la branche afin de tendre une oreille attentive en restant cachée. Elle entendait des voix, des rires et sentait une vague odeur de brûlé. Difficile de voir à cette distance et se rapprocher était compliqué bien que possible. Elle tenta le coup, silencieusement elle parvenait à atteindre un arbre plus loin de sa position et entendait déjà mieux les conversations. Osant jeter un œil, elle vit plusieurs hommes, au premier coup d’œil il y en avait quatre, un tas de peaux étaient suspendues non loin du feu de camp et juste à côté trônaient des pièges non-armés.
*Bingo !*
Elle put également distinguer un arc de chasse et un carquois posés le long d’un tronc scindé qui faisait office de siège à un jinmen visiblement assez jeune, entre seize de dix-neuf ans, pas plus. Elle arrivait également à voir les armes de deux autres personnes, des lames de taille moyenne, bien qu’elle n’y connaisse rien à l’armement jinmen, elle avait pu reconnaitre le même type d’arme que Katsuya. Le dernier était une énigme à lui tout seul, un petit couteau de chasse mais sans plus, peut être se battait il a main nues ?
Soudain, un violent bruit retentit, un aboiement fort au pied du point d’observation de la chasseresse. Un molosse visiblement enragé avait senti sa présence et venait de la signaler à tout le monde dans le campement. Un simple écureuil, ce n’était pas grand-chose si on mettait de côté qu’elle observait un camp de braconniers ! L’agitation du camp fit que Cyriel avait tout juste le temps de filer aussi vite que ses petites pattes griffues le lui permettaient, poursuivie par le chien qui faisait le trajet au sol plus lentement, gardant constamment un œil sur elle. Encore derrière, deux des quatre personnes suivaient également, l’archer et le mastoc étaient resté au campement, visiblement ils s’en foutaient de courir après un écureuil. Sautant hâtivement de l’arbre vers le sol, elle était arrivée presque au niveau de Katsuya qui à présent devait entendre l’animal aboyer et la foule arriver en gueulant comme des idiots juste derrière. Cyriel fit volte face et, voyant le molosse au loin, compris qu’elle avait le temps de prendre une forme un peu plus imposante pour temporiser jusqu'à l’arrivé de Katsuya. Le pelage gris du petit rongeur devenait blanc et sa taille arrivait à présent à la moitié de celle du cabot. Le renard polaire avait la particularité d’avoir très peu de prédateur et était réputé comme une bestiole tenace, ses griffes feraient l’affaire contre celle du clébard et ses crocs étaient aussi redoutable que son adversaire canin. Les oreilles plissée en arrière, Cyriel grognait, comme une bête sauvage acculée qui allait se faire prendre mais pas sans lutter. Le molosse en face lui rendait son agressivité et quelques secondes à peine suffirent pour que les crocs se mettent à claquer tandis que les deux masses tendaient tant bien que mal d’égorger son adversaire.
Cyriel connaissait bien le fonctionnement des animaux tels que les canidés, qu’ils soient des chiens, des loups, des renards ou n’importe quoi d’autre. Ils jouaient souvent sur leur poids pour soumettre l’adversaire durant la mêlée puis le prenaient à la gorge pour l’achever, exactement ce que le limier tentait de faire avec elle. L’éviter était complexe car elle ne pouvait tenter de l’attaquer librement, son arc aurait déjà fait toute la différence si elle l’avait eu. Finalement, elle parvint à lui saisir la gorge et serrait de toutes ses forces tandis que le clébard couinait en lançant ses pattes dans toutes les directions pour la faire lâcher. Son pelage épais formait une résistance convenable pour les griffes du canidé mais au bout d’un moment, il finit par entailler sa peau, superficiellement mais assez pour la forcer à décrocher. Blessée au niveau du cou très légèrement, elle reprenait bien vite ses esprits et harcelait le molosse autant qu’elle le pouvait jusqu'à finalement le mettre à terre, à bout de forces, il était désormais trop affaibli pour terrasser la renarde. Cyriel acheva le limier, pensant que le laisser mourir dans une lente agonie n’était pas une manière de tuer un animal, une mort rapide et avec le moins de douleur possible était toujours la plus enviable, pour un animal comme pour un humain.
Son combat avec l’animal l’avait affaiblie, elle avait vraiment utilisé beaucoup d’énergie, autant pour conserver sa forme animale que pour éviter de se faire mettre en pièces. Les deux braconniers étaient arrivés en face d’elle à présent, armés de leurs lames et visiblement très contrariés d’avoir perdu leur chien, Cyriel était en mauvaise posture… Enfin peut être pas tant que ça, dans son dos, elle entendait des pas très rapides, un homme qui courrait et son ouïe canine lui permettait de comprendre qu’ils étaient ceux d’un homme entraîné, Katsuya n’était pas loin, elle avait réussi à tenir assez longtemps pour qu’il la retrouve, elle s’en voulait cependant légèrement de devoir lui laisser les deux salopards et d’être dans l’incapacité de l’aider tout de suite.
*J’espère qu’il a pensé à ramener mes affaires aussi… Je n’ai pas franchement envie de m’exhiber devant lui…*
La fatigue la poussait à se reposer un peu mais elle trouvait encore le moyen de courir dans la direction de Katsuya, avec les deux bouchers à ses trousses. Elle ne courrait plus très vite, son endurance déclinait peu à peu mais finalement, Katsuya était là, devant elle, essoufflé mais bel et bien là. Son pelage blanc était teinté par endroits de rouge, qu’il fusse aussi bien le sang de son adversaire que celui venant de sa petite éraflure au cou mais surtout de ses crocs encore dégoulinants du sang du limier, la chasseresse passait à côté de Katsuya calmement en lui jetant un regard tout en redressant les oreilles pour lui faire comprendre qu'elle était là, il l’avait d’ailleurs probablement compris tout seul, un renard polaire n’avait rien à faire au milieu de la forêt et même si ça avait été le cas, il n’aurait surement pas osé passer si près du samouraï.
*Désolée Katsuya… Je ne vais être d’aucune utilité cette fois-ci…*
Se réfugiant derrière un arbre, elle reprenait doucement sa forme humaine, se retrouvant nue comme un ver, elle avait cependant la chance d’avoir un partenaire de circonstance prévenant, il n’avait pas ramené tout son attirail mais sa tunique et son arc lui suffisait, l’armure était superflue dans l’instant présent. Sa plaie au cou n’était pas grave mais elle picotait méchamment, rien de plus désagréable. Elle serait peut être capable de décocher une flèche si Katsuya lui offrait une fenêtre de tir, tout dépendrait de lui pour ce qui allait arriver maintenant. Cyriel avait confiance en Katsuya et ses talents, il était un guerrier, après tout, mais s’il avait besoin d’un coup de main, il n’aurait qu’a lui offrir une demi-seconde d’ouverture et elle trouverait le temps d’expédier une flèche dans le tas pour les calmer un coup.
*J’espère seulement qu’il a bien fait le rapprochement entre moi et le renard… il n’y connait peut être rien en animaux sauvages… Et je n’ai bêtement pas pris le temps de lui parler de mes métamorphoses, j’ai été idiote cette fois…* |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Mer 24 Avr - 8:43 | |
| La jeune elfe finit par se transformer et en perd ses vêtements. Il est amusant de penser que ce petit animal soit en fait Cyriel, encore plus amusant de la voir hocher encore la tête. Elle finit par courir dans un arbre et je prie les kamis pour qu’il ne lui arrive rien. Dix minutes passent et j’entends aboyer... peut-être les chiens peuvent-ils sentir l’humain avant l’animal ? Je ramasse rapidement la poignée d’habits et l’arc de Cyriel et me précipite dans la direction qu’elle a choisie. J’arrive essoufflé devant un renard blanc comme je n’en avais jamais vu. Il vient apparemment de se battre, son pelage clair est persemé de rouge. Lorsqu’il s’approche, je comprends qu’il s’agit de l’elfe et, sans perdre de temps, je lance ses habits derrière un arbre proche mais pas trop, juste ce qu’il faut pour qu’elle puisse continuer d’intervenir si elle en a encore la force.
J’ai à peine le temps de retourner la tête que je vois deux hommes s’avancer dans ma direction, apparemment haineux et contrariés. Ils se stoppent soudain lorsqu’ils m’aperçoivent, l’un d’eux sourit, probablement content de pouvoir faire la peau à un Samouraï. Pour protéger Cyriel et leur donner le ton, je projette une gerbe de flamme dans leur direction. Ils sursautent et reculent d’un pas... maintenant qu’ils sont chauds, je peux passer à l’action. Je dégaine mon plus long wakisashi et fonce sur eux. Le premier, encore éblouis par la lumière soudaine, manque de se faire trancher le flanc mais esquive de justesse.
Je sens le dernier arriver par derrière et je me baisse le plus rapidement possible, me retournant et réussissant à le faire tomber grâce à un croche pied. Une roulade plus tard, le premier court à nouveau dans ma direction, sans précaution ; je dégaine alors mon deuxième wakisashi et pare son coup pour lui entailler sérieusement l’épaule en remontant ma main gauche. Il tombe lourdement sur le sol, gémissant de douleur, me laissant le temps de réceptionner son compagnon, toute lame dehors qui réussit à me faire tomber en arrière grâce à son poids. Il pointe alors son sabre sur mon cœur et prend un certain élan pour être sûr de réussir à mettre fin à mes jours. A peine une seconde suffit à Cyriel pour intervenir et tirer une flèche dont j’entends distinctement le sifflement avant qu’elle ne traverse le bras du bandit. L’impact fait dévier le katana et, sans perdre de temps, je fais basculer mon agresseur sur le côté, prenant à nouveau une position de force.
Le deuxième tente désespérément de revenir sur ses pas mais je l’en empêche en rengainant puis en créant une barrière de feu bloquant le passage, appuyant volontairement sur la plaie de ma victime pour éviter qu’il ne retrouve la force de se relever. Les deux hommes capitulent finalement et jettent leurs armes, se rendant à l’évidence. Rapidement, je retire ma veste puis, à l’aide de mes dents, je déchire ma tunique pour en faire des liens et des bandeaux. Je ligote les mains du premier et le fait taire en attachant solidement sa bouche. Profitant du fait qu’il ait trop mal pour se relever, je fais de même avec le deuxième qui a l’air moins plaintif mais que je traite pareillement. Une fois les deux hommes en main, je m’avance légèrement vers Cyriel, suffisamment loin pour éviter les accidents.
- Merci infiniment... tu m’as sauvé la vie, dis-je en souriant.
Je reprends mon sérieux, voyant que les deux types s’agitent. Je reprends alors un discours jinmen, au détriment de la compréhension de Cyriel.
- Un peu de concentration suffit pour que j’enflamme les bouts de tissus qui vous habillent... Doji-sama se fiche de garder des ordures comme vous en vie, si vous voulez mon avis. Vous faire pourrir en cage n’est qu’un plaisir personnel. A vous de voir ce que vous préférez...
Sans rien dire, ils se calment. Gardant mon air sérieux mais laissant mon ton autoritaire au placard, je reparle l’elfique.
- Il faut faire vite, ils risquent de récupérer rapidement, sinon. As-tu vu d’autres complices là-bas ?
Elle hoche la tête et je poursuis.
- Bien, j’avertirai mes confrères pour qu’ils s’occupent du reste. Veux-tu m’accompagner à la ville, cette fois ? Il va falloir que tu te reposes... et c’est trop dangereux, ici. Je ne peux malheureusement pas t'aider à marcher, j'ai les mains prises... ça va aller ?
[HRP : je te laisse décrire le chemin jusqu’à la ville et la ville elle-même, si tu veux. Sinon, je peux développer davantage, c’est comme tu veux. ^^] |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Mer 24 Avr - 14:21 | |
| La jeune elfe se rhabillait rapidement avant d’empoigner son arc et encocher sa flèche, cherchant le meilleur moment pour tirer. Le combat faisait rage et Katsuya semblait n’avoir aucun mal, Cyriel était étonnée par son aisance au combat, il était rapide, souple et adroit. Le moindre de ses mouvements étaient calculés et d’une précision redoutable. Il envoya un premier gars au tapis sans trop de difficultés mais le deuxième semblait tenir un peu mieux et renverse le samouraï, s’apprêtant à frapper pour lui asséner le coup mortel.
*La voila, ma fenêtre de tir.*
Cyriel décocha rapidement sa flèche qui siffla jusqu’au moment ou elle transperça le bras armé du criminel. Katsuya en profitait pour se débarrasser également de lui. En quelques minutes il avait ligoté et bâillonné les deux hommes et approchait de la chasseresse pour la remercier. Puis il se retournait vers les deux criminels et entamais un discours dans une langue dont la compréhension échappait complètement à Cyriel. Néanmoins elle était émerveillée devant la prononciation de la langue, la sonorité des mots était agréable et le ton employé, bien qu’il semble sérieux, était tout aussi mélodieux. Cyriel reconnut simplement la prononciation de ‘’Doji-sama’’ que Katsuya avait déjà employé dans sa présentation en elfique. Elle pensait alors à une sorte de sermon dans lequel il annonçait qu’ils avaient intérêt à se tenir à carreau parce que la justice de son clan les attendait. Il se retourne ensuite vers Cyriel et reparle à nouveau en elfique, voulant savoir s’ils avaient d’autre complices ce à quoi elle répondit simplement en hochant la tête et avec la main lui indiquait qu’ils étaient deux. Se relevant péniblement, Cyriel s’avance vers un rocher non loin constatant qu’elle aurait du mal à se déplacer car l’antidouleur commençait à cesser de faire effet et sa blessure au cou la démangeait malgré sa superficialité.
« Je pense que ça ira, je vais aller à mon rythme… »
Ouvrant la marche, elle ralentissait vraiment le groupe, la fatigue et ses blessures étaient un facteur handicapant important. Au bout de presque une heure, elle manqua de trébucher mais se rattrapa à une banche qui était presque à sa hauteur. Trop affaiblie pour marcher et bientôt pour se tenir debout, elle se posa au pied de l’arbre, le souffle haletant.
« Je ne vais pas pouvoir aller plus loin… Je crois que j’ai besoin de faire une pause…»
Elle se sentait fiévreuse, un mal de tête semblait la prendre petit à petit qu’elle parlait, Cyriel était mal en point mais loin d’être en danger, elle avait les jambes engourdies et avait une sensation de froid qui la faisait trembler. La nuit était proche et il fallait qu’ils regagnent la ville au plus vite, bien que la chasseresse ne soit pas spécialement enchantée de se retrouver dans une cité et encore moins à visage découvert. Au bout d’une vingtaine de minutes, elle se releva délicatement, visiblement plus forte bien que toujours très affaiblie. Elle toucha machinalement sa plaie au cou, constatant qu’elle ne saignait pas énormément, elle se remit à marcher dans la direction d’Arano. La cité était enfin là, à une poignée de mètres plus loin. Remettant son arc en bandoulière, Cyriel pénétrait pour la première fois dans une ville Jinmen, l’architecture était unique en son genre, elle n’avait jamais vu ça de sa vie. Les gens encore dehors la dévisageaient de manière surprise, il n’y avait visiblement pas énormément d’elfes qui passaient par chez eux a priori.
*Ils ont le chic pour me mettre mal à l’aise… bon sang…*
Un petite trouve de soldat venait à la rencontre de Katsuya pour embarquer les deux hommes, laissant au samouraï le champ libre. La tête de Cyriel lui donnait l’impression qu’elle bouillait, la chasseresse comprit alors que le cabot avait du lui inoculer une saleté lorsqu’il l’avait griffé. Prise d’un vertige, elle perdit l’équilibre en se tenant la tête et fut rattrapée par Katsuya in extremis. Elle avait besoin de repos, ça oui, beaucoup de repos.
« Désolée, je crois que j'ai besoin de m'allonger un moment... » Murmura t-elle à Katsuya en tremblotant légèrement, fiévreuse. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Sam 27 Avr - 8:23 | |
| Je ne peux pas m'empêcher de culpabiliser d'avoir impliqué Cyriel dans cette histoire. Méchamment blessée à la cheville, elle perd maintenant du sang à la gorge et la transformation semble l'avoir totalement épuisée au point que le trajet n'est pas si rapide que je le pensais. Les saignements ne sont pas forts mais je vois bien qu'elle a énormément de peine à tenir un rythme régulier. Les deux types s'agitent mais j'arrive encore à les maîtriser car ils perdent eux aussi des forces à cause de leurs blessures. Je sursaute lorsque la jeune elfe manque de trébucher mais elle réussit à se rattraper tout de même et demande une pause. Vingt minutes plus tard et encore un bon quart d'heure après, nous arrivons enfin à l'entrée de la ville ; les gardes se dépêchent de me débarrasser et je signale aux reste de mes confrères en patrouille la position des deux brigands qui restent dans la forêt.
Rapidement, les regards se fixent sur ma camarade et je vois qu'elle est très mal à l'aise en plus d'être au bout du rouleau. En temps normal, j'aurais été du côté de ces gens, complètement surpris de voir une elfe en pleine ville, eux qui refusent normalement le contact avec nous. J'ai d'ailleurs été admiratif quand j'ai croisé Cyriel dans Shinomen Kyuki... finalement, elle m'a sauvé la vie et j'ai réussi la considérer comme une vraie combattante, au même titre que les actuels Apprentis Samouraï. Elfe ou pas, elle pourrait devenir une amie si nous continuons à nous côtoyer. Je me précipite soudain, voyant qu'elle vacille légèrement, manquant de tomber.« Désolée, je crois que j'ai besoin de m'allonger un moment... » me dit-elle, doucement.
La chaleur qu'elle dégage est impressionnante, je réalise qu'elle ne tient plus debout et que ses blessures sont probablement plus graves qu'elles n'en ont l'air. Regardant alentours, pensant que les remarques fuseront sûrement lorsque je repasserai en ville, je n'hésite pas une seconde à passer mon bras derrière son dos et l'autre derrière ses jambes pour la soulever. La jeune fille étant petite et légère, les regards surpris et interrogateurs sont plus pesants qu'elle. Je me dirige vers le même Médecin ayant pris en charge plusieurs de mes compagnons. Il me reconnaît, me salue et me lance une blague sur le fait que j'amène toujours des blessés, sans être blessé moi-même... Je ne renchéris pas et lui confie ma compagnonne, restant quelques instants pour éviter qu'elle ne soit laissée seule en présence d'un homme qu'elle ne connaît pas. J'explique au soigneur la tournure que les événements ont pris et, une fois qu'il a tout mémorisé, il me demande de sortir et d'attendre à l'entrée. Je saisis la main de Cyriel et lui fait alors la promesse de revenir la chercher.
Alors que je patiente dehors, plusieurs habitants viennent me questionner sur la nouvelle venue. Quel âge a-t-elle ? Vient-elle d'Isil ? Pourquoi une elfe se trouve ici ? Comment puis-je me permettre de la toucher et pas eux ? J'en remets certains à leur place, les plus curieux mais les moins téméraires s'en allant sans trop insister. L'un de mes confrères Samouraï vient à ma rencontre et me questionne lui aussi. Je reste bref : elle était en danger, je l'ai aidée et amenée ici car elle avait besoin de soins. Il repart faire sa tournée, me disant qu'il en saura probablement plus lorsque j'aurai bu quelques verres de saké. Quarante-cinq minutes suffisent au docteur pour soigner Cyriel, des pieds à la tête. Il vient me chercher et m'explique qu'elle s'est endormie et qu'elle aura encore de la fièvre le restant de la nuit, le temps que le soin fasse totalement effet. Autrement, elle est hors de danger, à présent. Soulagé, je demande à rester pour veiller sur elle et, refusant premièrement, il capitule, comprenant qu'elle risque de ne pas être très à l'aise avec d'autres jinmen autour d'elle à son réveil. Le Médecin m'amène une chaise, que je positionne moi-même juste à côté du lit.
Je tente de garder les yeux ouverts un moment mais, la nuit étant maintenant tombée et le contrecoup du combat et du stress me rattrapent : les bras croisés sur le lit, je finis par laisser tomber ma tête comme une masse et par m'endormir à mon tour. Peut-être pourrai-je faire visiter la ville à Cyriel, demain... je profiterai de l'occasion pour lui offrir quelque chose pour la remercier de tout ce qu'elle a donné pour moi.[HRP : tu peux partir sur le lendemain matin ou rester dans la nuit, c'est comme tu préfères. Si tu manques d'éléments, dis-moi. ] |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Sam 27 Avr - 12:39 | |
| La jeune chasseresse avait perdu conscience, enfin presque, pendant que Katsuya la portait elle ne savait trop où exactement mais il semblait facile pour elle de deviner que c’était chez un médecin. Morphée se trouvait là à enlever l’elfe du monde des vivants pour la plonger dans un songe si profond qu’elle donnait un instant l’impression d’être calme alors que la fièvre venait ajouter son grain de discorde dans cette sérénité. Cyriel s’éveillait dans une petite chambre, qu’elle connaissait mieux que tout. C’était la pièce qui lui servait de chambre, elle était chez elle. Pour une raison qu’elle ignorait, elle était rentrée chez elle. Se levant péniblement, encore engourdie, elle se dirigeait vers la salle à manger mais du bruit venait la perturber. Une dispute entre deux personnes, dont une voix qu’elle connaissait, celle de sa mère. Croyant à un danger, elle accourait dans la pièce et sa stupeur à cet instant la terrorisait. Un homme grand, mystérieux encapuchonné se tenait en face de sa mère qui elle, pleurait à chaudes larmes, une main sur son ventre. Cyriel ne comprenait pas la scène qui se déroulait devant elle, qui pouvait être cet homme ? Pourquoi ne pouvait-elle voir son visage qui était obscurcit par des ténèbres qu’elle ne pouvait percer. Elle entendit sa mère lui parler, les deux personnages ignoraient la présence de la jeune fille, ils ne semblaient même pas la voir. Cyriel était complètement perdue entre ces deux personnes, elle semblait alors réaliser doucement ce qui se passait devant elle, au moment où sa mère prononçait les mots ‘’d’enfant’’ et ‘’Père’’. La scène se figea brutalement, Cyriel comprit qu’elle était en train de perdre pied, cette silhouette mystérieuse en face d’elle était son père, celui là même qui avait abandonné sa mère lorsqu’il avait appris qu’elle était enceinte. Ce père qu’elle cherchait sans jamais trouver, celui qui avait fait pleurer sa mère, celui qu’elle semblait détester au point d’avoir appris a Cyriel de ne jamais faire confiance aux hommes.
Sans même réfléchir, Cyriel tendit le bras en approchant vers l’homme inconnu, pour l’attraper, l’obliger à s’expliquer. Mais elle ressentit une violente douleur aux chevilles, qui la firent tomber à genoux. De longues chaines noires s’emparaient d’elle, l’empêchant de bouger, elle était piégée, incapable d’attraper la silhouette qui s’éloignait. Elle hurlait sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche, elle essayait plus fort, encore plus fort mais toujours rien, le décor s’assombrissait jusqu'à ce qu’elle ne voie plus rien, pas même sa mère derrière elle, seulement des pleurs et des jurons à l’encontre de celui qui avait brisé son cœur. Elle ne voyait plus rien et ses larmes associées a sa voix muette la rendaient ridicule en plus d’inutile, impuissante face à son passé.
Elle se réveilla dans un sursaut, essoufflée et en sueur, les larmes aux yeux. Cyriel ne réalisait pas tout de suite l’horrible cauchemar dont elle venait d’être victime, mais elle était véritablement bouleversée par ce qu’elle venait de vivre. Gigotant doucement, elle remarquait que Katsuya était là, endormi. Elle songeait un instant à le réveiller mais elle se disait qu’il avait sans doute besoin de sommeil. Elle se redressa doucement, remarquant qu’elle ne sentait plus sa douleur à la jambe et que son cou ne lui était plus si désagréable.
*J’en conclus qu’il m’a conduite chez un guérisseur… J’ai l’impression d’être en pleine forme.*
Posant son regard sur le samouraï, puis par la fenêtre, elle constatait qu’il faisait toujours nuit, elle avait du rester inconscience quelques heures tout au plus. Cyriel avait peur de se rendormir, encore sous le choc de son mauvais rêve. Pourtant la fatigue était toujours présente, elle était encore un peu endolorie de partout et bien que sa tête ne la faisait plus souffrir, elle se doutait que le repos ne lui serait que profitable. Elle ôta la première couverture pour la passer doucement autour des épaules de Katsuya et non sans mal car le choc lui avait fait perdre un peu la notion de toucher et un peu de son adresse. Puis elle se re-glissa sous les draps, tentant de trouver le sommeil à nouveau, et calme, si possible. Quelques minutes passèrent pour finalement la plonger sans un sommeil cette fois-ci plus léger et plus serein. Imperturbable et reposant. La nuit avait déjà laissé place au jour, le repos fut de courte durée mais un bon repos compensateur était le meilleur des repos, même s’il fut court. Elle ouvrit délicatement les yeux, le soleil avait déjà envahi la pièce et quelques rayons filtraient au travers du volet, éblouissant légèrement la chasseresse. Elle réalisa que Katsuya était réveillé avant elle et qu’il la regardait. Elle en sursauta légèrement puis se sentit gênée, pour avoir été un poids à la fin de sa mission, alors que tout s’était presque bien déroulé. Elle baissa les yeux, embarrassée puis finalement elle reprenait de mieux en mieux ses esprits.
« Je suis désolée… » Articulait-elle maladroitement.
Elle ne parvint pas à en dire plus mais il lui semblait logique de s’excuser puisqu’elle avait plus ou moins désobéi à Katsuya lorsqu’il lui avait dit de ne pas prendre de risques inconsidérés. Elle avait été blessée non pas par un animal mais bien par sa propre stupidité. Elle se doutait que rien de tout cela ne serait arrivé si elle avait suivi les directives du samouraï. Cyriel était en colère contre elle-même et elle s’imaginait que Katsuya lui en voudrait pour ce qu’elle avait fait. Être divin ou non, elle avait été sotte et inconsciente et ça, elle ne pouvait le nier. Une larme coulait le long de son visage pour aller s’écraser sur le drap blanc immaculé, elle regrettait tout ça, maintenant elle avait peur que Katsuya soit un peu plus distant avec elle, alors qu’elle commençait à peine à surmonter son complexe. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Dim 28 Avr - 9:51 | |
| Je dors paisiblement mais le dos endolori que je me réveille le lendemain matin. La première lueur du jour m'a caressé doucement, jusqu'à me faire ouvrir les yeux. Je me redresse, m'étire longuement et remarque alors que j'étais entouré d'une couverture. Passant ma main sur mon visage, je me rends compte que c'est probablement Cyriel qui m'a donné l'une des siennes, peut-être pendant la nuit. Je souris d'affection, me demandant tout de même ce qui a pu la réveiller alors qu'elle avait besoin de repos. Je finis par replacer la couverture sur la jeune fille, profitant de cela pour me dégourdir les jambes et marcher dans le petit local, dans lequel il ne fait pas bien chaud. Quand je raconterai à Karaleth qu'une elfe m'a aidée à arrêter une bande de tarés et à déjouer des pièges...
Après un tout petit tour, je reviens à ma place et la jeune elfe finit par se réveiller, apparemment éblouie par la lumière du jour. Elle sursaute en me regardant et je frotte ma tête en souriant, content de la voir en bonne santé, maintenant, mais légèrement embarrassé d'être resté là toute la nuit. Elle semble premièrement confuse mais se réveille tranquillement et finit par avoir l'air gênée.
« Je suis désolée… » me dit-elle alors.
Je perds mon sourire, paralysé par l'incompréhension. Pourquoi s'excuse-t-elle ? Nous avons réussi à les arrêter et, sans elle, je n'aurai pas pu me réveiller ce matin ! Je m'empresse de saisir sa main lorsqu'elle commence à pleurer, m'asseyant à présent sur le lit. J'approche alors doucement mon autre main de son visage, essuyant la larme qu'elle vient de verser.
- Hey, ne pleure pas ! dis-je d'un ton rassurant. Et par les kamis ne t'excuses pas non plus... Ces hommes seront punis pour ce qu'ils ont fait à cet endroit, justice est rendue. Tu as agi avec courage et détermination et... même si ça ne me plaît pas de l'avouer... si tu avais simplement suivi mes ordres, je serais mort à l'heure qu'il est ! Alors ne soit pas triste ou déçue, je te serai à jamais reconnaissant pour ce que tu as fait pour moi. Être sauvé par une elfe, tu sais, c'est... enfin... c'est indescriptible mais terriblement honorant pour moi, vraiment.
Voulant passer à autre chose, je finis par sourire sincèrement et par continuer.
- Ce Médecin est spécial mais tu seras rétablie en moins de deux. J'ai amené des compagnons bien plus atteint que ça et après quelques jours ils étaient sur pieds ! J'admire ces gens qui soignent les autres au détriment de leur propre ressenti... ma petite sœur en fait partie et je suis complètement sidéré par son sens du sacrifice.
Conscient que j'en dis probablement trop pour le moment, j'aborde un sujet que je pense sensible.
- En me levant tout à l'heure, j'ai remarqué ton équipement là-bas, continue-je en désignant une autre chaise légèrement plus loin. La dague que j'ai vue s'est brisée et la lame semblait être émoussée auparavant, déjà... tu souhaiterais la réparer ? Je connais un forgeron très doué, pas très loin d'ici. Il pourra te faire une arme gratuitement, si c'est moi qui lui demande.
Je souris encore, pensant à la tête que feraient mes parents si je ramenais une elfe à la maison. Mon père serait on ne peut plus heureux à l'idée de faire bénéficier son art à un être aussi recherché. Puis j'ai relativement hâte de présenter ma nouvelle amie et sauveuse à mes parents.
- Si tu peux marcher, on peut visiter Arano et aller rendre visite à l'artisan. Mais seulement si tu en as envie. Je te raccompagnerai ensuite quand tu voudras repartir, du moins jusqu'à la sortie de la ville.
J'attends sa réponse avant de prendre une initiative. Je n'aimerais pas que son rétablissement soit ralentis à cause de trop d'efforts.
[HRP : finalement, je n'ai pas avancé, je me suis dit que tu aimerais décrire la réaction de ton personnage à tout ça avant de partir à l'aventure. Si ça ne te convient pas, n'hésites pas à me MP. ^^]
Dernière édition par Katsuya le Sam 4 Mai - 9:18, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Dim 28 Avr - 19:45 | |
| Doux, amical, rassurant, agréable, gentil, aimable. Katsuya agissait exactement comme Cyriel ne s’y attendait pas. Préparée mentalement à se prendre un sermon corsé, du fait qu’elle avait été imprudente et bornée, il s’avérait une fois de plus que le jeune homme ne s’attardait pas sur la manière dont elle avait agi mais sur les résultats qu’elle avait permis d’accomplir. La chasseresse ne comprenait pas, elle n’avait pas été formée comme un soldat, bien au contraire, elle ignorait tout des subtilités de la guerre et du combat humain contre humain. Elle ignorait d’autant plus la manière dont les jinmens étaient éduqués mais compte tenu des réactions de Katsuya, elle commençait à penser qu’ils étaient du genre à se sacrifier sans hésiter si cela permettait d’obtenir le résultat attendu. A la fois cruel et paradoxal lorsqu’on connait l’importance et la valeur d’une vie, pourquoi se sacrifier ? L’elfe ne comprenait pas ce sentiment, la façon de penser des samouraïs lui était parfaitement étrangère et même si on lui expliquait tout en détail et avec toutes les subtilités. Sa mère lui avait appris la prudence et la valeur de la vie, Cyriel, bien qu’animée par le désir de bien faire et de rendre service était passablement inconsciente et bien des fois elle s’était retrouvé en situation dangereuse pour ne pas dire complètement folle. Les gestes et le ton rassurant de Katsuya ne mettent pas fin a ses larmes tout de suite, la culpabilité est bien plus forte que n’importe quel réconfort qu’il tente alors de lui apporter. Il aurait pu le nier mais il aurait alors menti si Cyriel lui avait affirmé qu’elle lui avait causé des soucis et qu’il le niait. Comment nier ce que l’on ne peut réfuter ?
Même s’il était vrai qu’elle l’avait sauvé d’une mort certaine, ce n’était pas tant pour cette prouesse que Cyriel se sentait réconfortée pour autant, elle avait simplement fait ce qu’elle jugeait juste, sauver quelqu’un qui le méritait contre quelqu’un qui lui, méritait le pire des châtiments. Quand bien même Katsuya se cachait encore derrière les traditions de son peuple, l’honneur d’avoir été secouru par un elfe, chose qu’elle ne comprendrait surement jamais non plus, le fait est que l’un comme l’autre avaient été particulièrement têtes brûlées. Cyriel osait alors prendre Katsuya dans ses bras, fait rare pour des raisons qu’il avait du comprendre depuis le peu de temps qu’ils avaient passé tous les deux. La chasseresse s’était faite à l’idée que Katsuya était exactement le genre d’homme qui était digne de la plus grande confiance, chose que sa mère n’aurait d’ailleurs probablement jamais approuvée à moins d’être elle-même témoin de ses actes. Cyriel voyait en Katsuya un genre de héro, un homme bon et altruiste qui vivait selon ses valeurs et de bien nobles valeurs d’ailleurs. Petit à petit la jeune chasseresse se calmait, écoutant le bref récit du samouraï sur le médecin en question et sur ce que sa petite sœur faisait. Elle semblait tout aussi prête à se sacrifier pour le bien des autres mais à sa façon ô combien différente de celle de Katsuya. Cyriel avait beau essayer, il lui était difficile de s’imaginer à la place de la sœur de Katsuya, elle n’avait jamais eu de frères ou de sœurs. Pourtant la sensation d’être protégée par quelqu’un ne lui était pas inconnue, du coup elle arrivait brièvement à se faire une idée de ce que cela aurait pu donner.
*J’aurai aimé avoir un frère comme lui…* Songeait-elle soudainement.
Elle n’osait le lui dire, bien qu’il soit quelqu’un de particulièrement sympathique et avec qui elle se sentait à l’aise, Cyriel ne voulait pas non plus lui raconter sa vie, pensant qu’elle ne l’intéressait pas spécialement, ce qu’elle aurait d’ailleurs bien compris. La conversation dériva alors sur l’équipement de la chasseresse, plus particulièrement sur la dague qu’elle avait tant malmené en voulant s’extirper du fameux piège. Se détachant un peu de Katsuya, elle pose ses deux jambes frêles au sol, pensant qu’elle n’arriverait peut être pas à se porter tout de suite. Pourtant elle se sentait affreusement bien et voulait essayer. Doucement elle se dressait sans le moindre mal sur ses deux jambes bien qu’un petit peu engourdies, elle devait avoir besoin de marcher un peu pour que tout aille pour le mieux. Elle avançait doucement vers son attirail, saisissant sa dague brisée, comme déçue et attristée d’avoir perdu quelque chose de valeur. Pourtant cette dague n’était ni un cadeau spécial ni même un souvenir, il n’avait à proprement parlé aucune valeur sentimentale, elle avait juste eu l’habitude de l’avoir avec elle. Etant donné la brisure, il semblait improbable qu’un forgeron puisse le lui réparer, même s’il était magicien. Cette petite lame n’avait aucun secret pour la chasseresse, elle la connaissait sur le bout des doigts, si bien que lorsqu’elle l’avait en main, on ne pouvait parler d’une main tenant un couteau mais plutôt d’une extension de son propre dextre. Cyriel maniait ce qui lui servait de couteau à dépecer à la perfection et pour cause, c’était préférable pour extirper une peau intacte du corps d’un animal qu’elle venait d’abattre. Elle en arrivait à la conclusion qu’elle allait devoir le jeter, après ces années qu’il avait passé à supporter les mauvais traitements qu’elle lui infligeait.
« Je vais bien, je veux bien visiter la ville, si tu me laisses quelques instant le temps de me rhabiller convenablement… »
Quelques minutes lui suffirent pour rééquiper son armure. La chaleur qui régnait n’était pas idéale pour qu’elle remette sa capuche, mourir étouffée par la chaleur ou affronter les regards des autres, le choix était problématique pour Cyriel, compte tenu qu’elle n’appréciait pas spécialement les hautes températures. Finalement, elle décidait de ne pas prendre de risques, elle avait trop inquiété Katsuya pour tomber dans les pommes à cause de la chaleur, elle tenterait alors de surmonter sa timidité. Elle le suivait de près tandis qu’ils arpentaient ensemble les rues de la ville, le poids des regards sur elle la mettait mal à l’aise et bien qu’elle savait que Katsuya l’avait remarqué, elle faisait de son mieux pour rester calme. Son cœur palpitait à l’intérieur de son petit corps fragile mais sa volonté était forgée d’un acier que personne n’avait encore réussi à briser. Fort heureusement, personne n’avait essayé, surtout. Avec Katsuya elle découvrit la ville d’Arano, les bons coins, quelques anecdotes amusantes qu’il lui racontait, sa bienveillance lui permettait de tenir tant bien que mal. Cyriel avait la nette impression qu’elle n’était pas la seule à intriguer les jinmens, le comportement et la proximité qu’elle avait avec Katsuya semblait intriguer beaucoup de monde, comme s’il n’était pas à sa place.
*Est-ce que je serais en train de lui attirer des problèmes… ? Je ne comprends pas leurs réactions, pourquoi le dévisagent il comme s’il transgressait un interdit ?*
Les traditions jinmen étaient et resteraient un mystère pour Cyriel si elle ne cherchait pas à les apprendre ou du moins à les comprendre.
« Pourquoi est-ce que tout le monde se comporte si étrangement ? » chuchotait elle à l’oreille de son guide, lançant un regard à quelques passants qui semblaient l’éviter du regard pour certains et l’admirer pour d’autres.
Une question fort idiote qu’elle posait encore une fois, mais comme elle s’était tuée à se le répéter, elle ne connaissait rien de ce peuple, en réalité, Katsuya était le seul représentant avec qui elle avait pu longuement converser. Les bandits de l’autre jour n’étaient pas spécialement causants et les villageois n’osaient pas venir vers elle, un bien pour un mal, quelque part, elle n’aurait sans doute pas été très à l’aise si elle avait été encerclée et harcelée de questions. Une pensée surgit alors dans l’esprit de Cyriel, elle se demandait comment les gens avaient pu réagir lorsque Katsuya l’avait conduite et sans aucun doute portée chez le médecin. Elle était curieuse de le savoir, inquiète pour son ami parce que c’est bien ce qu’il était devenu avec le peu de temps qu’ils avaient passé ensemble et déjà toutes les aventures qu’ils avaient partagés. L’angoisse reprenait petit à petit le dessus sur son calme apparent mais fort heureusement, ils étaient arrivés chez le commerçant dont il lui avait parlé. Le fait qu’elle entre dans la boutique ne manquerait pas non plus de faire jaser les gens dehors… En bien, elle l’espérait pour le pauvre commerçant qui devrait subir tout cela. Katsuya s’éloignait un peu d’elle qui était restée figée devant l’arsenal impressionnant de la boutique, il y avait pour tous les goûts, absolument tout. Plus particulièrement une dague ouvragée en acier, le pommeau assez sombre en forme d’aile, la poignée fine et le lame légèrement courbe sur la fin lui rappelait avec mélancolie sa lame brisée, seul la matière comportant le manche semblait différente mais sans cela, elles se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Elle sortit de ses pensées, rejoignant Katsuya qui visiblement l’avait vue se perdre au milieu de tout ce que la boutique proposait, elle ne parlait pas un mot de jinmen, en dehors des très classiques mots typiques de chez eux tel que ‘‘samouraï’’ ou encore ‘‘katana’’ qui n’avaient pas d’équivalences dans les autres langues. Encore une fois elle devait se reposer sur les talents linguistiques de Katsuya, à moins que le commerçant ne parle pas pur hasard l’elfique, ça elle n’en savait encore rien. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Sam 4 Mai - 12:44 | |
| Je me demande comment Karaleth réagira quand je lui dirai que j'ai rencontré une elfe, jeune mais courageuse, m'ayant sauvé la vie, me prenant dans ses bras malgré une certaine réserve... j'en ris déjà intérieurement, je pense que je serai heureux de découvrir un penchant de jalousie de la part de ma chère Samouraï. Mais je pense qu'elles s'entendraient bien, vraiment bien. Cyriel se lève et je reste attentif, de peur qu'elle ne tombe. Finalement, elle se débrouille et va saisir la lame dont je viens de parler. La jeune elfe finit par me dire qu'elle va bien et qu'elle souhaite s'habiller ; je sors donc de la pièce et vais patienter à l'extérieur. Certains regards se posent déjà sur moi, interrogateurs et curieux, me reconnaissant de la veille. La jeune elfe finit par sortir et les gens s'agitent, se demandant ce qu'une elfe peut bien faire ici, accompagnée d'un Samouraï.
Je me rends bien compte que je suis privilégié et, un jour auparavant, je me suis senti comme ces gens. Cependant, les derniers événements m'ont rapproché de la jeune fille et je pourrais rapidement la considérer comme quelqu'un de primordial à protéger, plus qu'une amie, voire un genre de petite sœur à laquelle je serais très attaché. Bien sûr, elle ne prendrait pas la place d'Akemi mais les personnes à caractères timides et réservés me donnent envie de veiller sur elles. Les regards insistants persistent et se dirigent de plus en plus contre moi, me reprochant clairement d'avoir ce contact si naturel avec Cyriel. Soucieux de ne pas ternir l'image de notre Seigneur, je me contente d'une visite rapide, ne m'empêchant pas de rire et de raconter d'autres choses à la jeune elfe. Je réponds même à sa question, sans baisser la voix ; après tout, les jinmen sont bien au courant de nos propres traditions.
- Comme tu as pu le comprendre, les elfes sont sacrés à Oyashima. Une cité leur est dédiée ici mais ils ne viennent jamais à notre rencontre, si bien que nous avons finis par les considérer comme des dieux vivants, allant même jusqu'à enseigner leur langue aux enfants. Je fais partie de tout ça, j'ai été élevé avec cette façon de penser également... mais j'ai pu aller en Azthia et j'ai vu Silmarie lors d'un court séjour. Finalement, ces elfes-ci ne sont qu'un peu plus renfermée que nous mais sont des êtres tout à fait égaux aux autres. Du moins, c'est ce que j'ai réalisé... Bon, j'avoue que voir des elfes m'impressionne toujours autant, j'ai été vraiment surpris de te rencontrer dans la forêt. Mais je vois que, finalement, tu mérites autant d'estime de n'importe qui. En fait, tu en mérites plus actuellement, pour moi, surtout parce que tu m'as sauvé la vie et non parce que tu es théoriquement un être sacré. Mais les gens d'Arano, d'Oyashima en général, ne comprennent pas ce que je fais avec toi. La plupart n'ont jamais rencontré d'elfes donc ce que je fais est quasiment frauduleux. Je n'en ai pourtant pas honte... je me dépêche simplement pour mon Seigneur. Je n'aimerai pas que son image soit ternie à cause de ce que je peux faire ou non.
Je souris, d'autant plus lorsque nous arrivons devant la boutique de mon père. Je me rappelle alors du temps que j'ai passé dans cet atelier, à forger des armes parfois pendant des heures, apprenant la patience et la précision. Cyriel reste figée devant l'énorme quantité de travail de l'artisan appliqué qu'est mon père. Je l'appelle depuis le comptoir d'accueil et la jeune elfe me rejoint au moment où il vient me saluer. La scène est tellement drôle que j'en ris pratiquement tout du long.
- Qu'est-ce qui t'amène par ici, mon fils ? dit-il, sans voir immédiatement la nouvelle venue. Tu ne devrais pas être en service ? Je pensais que...
Il se fige lorsqu'il aperçoit la jeune fille. Me regardant, puis elle, puis encore moi, puis encore elle... C'est la première fois de ma vie que je vois bafouiller mon père, complètement pataud devant la situation. Il s'approche de moi et me chuchote quelque chose :
- Pince-moi, Katsuya... car si c'est un rêve, je ne peux supporter ça plus longtemps.
Je lui obéis, il a mal et secoue la tête. Il sort de derrière le comptoir, se rapproche légèrement de Cyriel, à laquelle je souris pour la rassurer ; elle ne court aucun danger avec lui, je le sais.
- Par tous les kamis, souffle-t-il. Je ne pensais plus pouvoir rencontrer un elfe un jour.
Il s'apprête à s'agenouiller mais je le retiens par l'épaule, me décidant à faire les présentations pour détendre l'atmosphère.
- Père, je vous présente Cyriel, elfe venue d'Azthia, de l'autre côté des montagnes. J'étais effectivement en ronde hier et nous avons vécu une traque éprouvante. Elle m'a sauvé la vie... après quoi je lui ai proposé de venir choisir une nouvelle arme ici. J'imaginais que tout le monde serait content.
Comprenant qu'il s'agit d'une véritable amie, il se détend légèrement mais se conduit toujours peu naturellement, toujours impressionné par sa présence.
- Cyriel, je te présente mon père, l'un des meilleurs forgerons d'Arano, si ce n'est le plus reconnu ! Je pense qu'il sera ravi de te présenter son travail. N'est-ce pas ?
Mon père hoche la tête et finit par lâcher quelques mots.
- Je suis honoré de faire la connaissance d'une précieuse amie de Katsuya. Je vous remercie de l'avoir aidé et vous offrirai tout ce dont vous aurez besoin pour la suite de vos aventures. N'hésitez pas à regarder, il y a de tout ! J'ai encore du matériel à l'arrière de la boutique et, si rien ne vous convient, je peux vous fabriquer quelque chose rapidement.
Un sourire sincère s'affiche sur son visage. J'espère que Cyriel se détendra petit à petit. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Sam 4 Mai - 18:13 | |
| Cyriel était tout aussi troublée par le comportement du père de Katsuya qu’il n’était de la voir ici. Malgré les explications que Katsuya lui avaient fournies, Cyriel ne comprenait pas forcément mieux ce que les jinmens attachaient aux elfes et encore moins ce statut de divinité. Les elfes vivants en Oyashima devaient dés lors paraître bien vaniteux pour se pavaner comme des divinités. Mais la scène était amusante en soi aux yeux de Cyriel, Katsuya avait le sourire et son père qui ne l’avait pas encore remarquée lui parlait dans un jinmen plus qu’incompréhensible pour la demoiselle. Mais subitement lorsqu’il l’avait remarquée, il se mettait à bafouiller maladroitement quelque chose à l’oreille de Katsuya. Cyriel avait hoché la tête, encore peu habituée à voir les gens s’affoler devant le fait qu’elle avait les oreilles pointues.
Finalement le forgeron se rapprochait d’elle Cyriel avait vu ce regard approbateur que Katsuya lui avait lancé, elle en déduisait qu’elle ne craignait rien mais n’était pas rassurée pour autant. Le père s’exclame alors en elfique qu’il n’espérait plus voir un elfe un jour, Cyriel restait surprise et lorsqu’il fit mine de s’agenouiller devant elle, Katsuya intervint alors, au grand soulagement de Cyriel qui n’aimait vraiment pas cette tradition jinmen. Cyriel semblait tous de même assez surprise d’entendre Katsuya vouvoyer son père, elle n’avait jamais connu cette distance entre elle et sa propre mère.
*J’imagine que c’est du à leurs coutumes… Encore. Ou peut être parce qu’il y a un certain rang social qui s’impose.*
La chasseresse avait vite comprit qu’il existait plusieurs castes au sein des jinmens, de même qu’il y en avait chez les elfes, elle l’avait constaté avec Kieran. Mais a Oyashima elle ne pouvait s’empêcher d’être dépaysée, cela lui semblait tellement marqué ici comparé à ce qu’elle avait connu qu’elle se sentait un peu déboussolée encore une fois. Les présentations de Katsuya laissaient toujours un vague sentiment étrange aux yeux de Cyriel, il s’était encore une fois laissé dire qu’elle l’avait sauvé, c’était peut être vrai mais il avait lui aussi tant fait pour l’aider qu’elle ne put s’empêcher de reprendre cette phrase juste après que le père l’ait invitée à prendre son temps et à regarder.
« Katsuya m’a été d’une aide très précieuse à plusieurs reprises et m’a soutenue malgré ma négligence qui aurait très bien pu me coûter la vie également, je lui en serais éternellement reconnaissante également. » Annonçait-elle en s’inclinant à son tour.
Ce qu’elle venait e dire semblait réjouir l’artisan et Katsuya semblait tout aussi surpris par sa déclaration que par le changement de comportement de Cyriel. Elle qu’il avait toujours vue assez mal à l’aise et réservée, venait de faire preuve d’énormément de self-control pour faire ce qu’elle venait à l’instant de faire. En effet, la jeune fille avait comprit que le père de Katsuya était tout comme son fils : Quelqu’un de sympathique et rassurant. Elle se sentait à l’aise en leur présence à tous les deux à un point qu’elle avait l’impression d’être un peu comme chez elle, dans son petit monde parfait, celui que tout les enfants s’imaginent avant de s’endormir. Un moment passait et Cyriel reposait son attention sur la raison pour laquelle elle était présente à l’origine, bien qu’il lui fut difficile sur le moment de quitter ce sentiment de bien être pour se poser sur un problème plus… Tranchant.
« Il se trouve que j’ai irrémédiablement cassé ma dague en voulant m’extirper d’un piège posé par des braconniers et il m’en faudrait une neuve. Je cherche une dague légère avec une poignée simple qui permet de la saisir en toutes circonstances… Un peu comme celle-ci, en fait. » Ajoutait-elle en désignant l’arme qu’elle avait observée un peu plus tôt.
Cyriel savait être exigeante avec le matériel, sa mère le lui avait appris avec rigueur : Un chasseur bien armé est un chasseur qui vivra un jour de plus. Elle savait que sa dague était un outil indispensable et qu’il lui fallait pouvoir la dégainer aussi rapidement qu’une flèche pouvait transpercer un crâne. Contre certains animaux, l’erreur et la lenteur n’étaient pas permises. Le forgeron prenait la dite lame entre ses mains pour la faire essayer à la chasseresse, Cyriel fut étonnée de la légèreté de l’arme, comparé à celles qui étaient forgées en Azthia.
*Elle est tellement légère… un peu moins qu’une flèche mais tellement plus que mon ancienne dague…*
La surprise de l’elfe avait visiblement été remarquée par tout le monde, faisant tourner la lame entre ses doigts, Cyriel semblait conquise par le talent du forgeron.
« C’est la première fois que je vois une arme aussi légère… C’est stupéfiant ! » Lâchait-elle machinalement.
La chasseresse était zéro en matière de forge et pourtant elle était suffisamment réfléchie pour imaginer que l’alliage utilisé ou même la manière de procéder avait permis d’alléger la structure même de l’arme, les jinmens avaient des coutumes bizarres mais des talents plus qu’impressionnants. La lame était légèrement plus longue que son ancienne mais elle savait que c’était celle-ci qui convenait le mieux à tous points de vue, en plus de gagner en légèreté et en allonge. Néanmoins Cyriel se voulait curieuse et si elle pouvait apprendre lors de son périple, elle le ferait sans hésiter. Cependant elle se résignait à questionner le forgeron, il voulait probablement garder ses secrets pour lui chose qu’elle comprenait puisque dans le domaine de la chasse, elle était la première à faire de même. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Lun 6 Mai - 4:55 | |
| « Katsuya m’a été d’une aide très précieuse à plusieurs reprises et m’a soutenue malgré ma négligence qui aurait très bien pu me coûter la vie également, je lui en serais éternellement reconnaissante également. »
Je suis surpris qu’elle me mette ainsi en avant, parlant d’une éternelle reconnaissance qui me met mal à l’aise... pourtant, je ne peux m’empêcher de me sentir flatté et reconnaissant à mon tour de recevoir de tels compliments devant mon père. Il semble ravi, fier de moi, comme toujours. Je suis aussi étonné qu’elle ose ainsi s’ouvrir et dire ce qu’elle ressent ; quelques instants auparavant, elle semblait tellement embarrassée par le simple regard des autres et, encore avant, embarrassée de m’avoir attiré des problèmes. Sans tout cela, nous n’aurions pourtant pas été si proches si rapidement. Je suis heureux d’avoir rencontré Cyriel, elle est tout simplement adorable. La jeune elfe finit par émettre son avis, désignant une très jolie dague que mon père avait forgée. J’imagine qu’elle l’a repérée en rentrant, parmi tout le reste.
Mon père saisit alors la lame avec précaution, comme si elle pouvait se briser au moindre contact. Ce n’est bien évidemment pas le cas mais je connais bien mon paternel et son amour du métier de forgeron. Il m’avait dit une fois que l’arme doit arriver complètement neuve dans les mains de son futur utilisateur ; la moindre trace de doigt rendrait le travail fourni pour la fabriquer moins honorable. De drôles d’idées... mais chacun ses principes. Cyriel semble ravie et tourne l’arme dans tous les sens pour vérifier sa maniabilité. Impressionnée par la confection, elle lance un compliment qui semble ravir mon père. Pourtant, quelque chose semble le chiffonner. Délicatement, il reprend la dague des mains de Cyriel, regarde ces dernières et élève l’arme au-dessus de ses yeux.
- Le voilà... murmure-t-il.
Sans rien expliquer, il retourne derrière le comptoir et prépare le four ainsi que son matériel. Aux vues de l’air interrogateur de la jeune elfe, je ris et lui explique calmement ce qui se passe.
- Mon père est parfois trop appliqué... là où les armes conviennent au premier coup d’œil au combattant qui l’utilise, lui va trouver des défauts infimes qui peuvent changer l’issue d’un affrontement !
Je ris encore, me rappelant avec nostalgie de ses longs enseignements et des longues heures passées à la forge avec lui.
- Ça ne va pas prendre longtemps mais je pense qu’il va retoucher le manche jusqu’à ce qu’il soit adapté au millimètre à la forme de tes doigts. Peut-être sentiras-tu la différence... Je vais chercher des chaises à l’arrière, je pense qu’il est préférable d’attendre ici, plutôt que sortir. Je prépare un thé, puisque j’y suis. Je ne suis pas aussi doué que ma sœur mais le thé au jasmin n’est pas si difficile à faire.
J’invite Cyriel à s’assoir et à patienter dans l’entrée puis, quelques minutes plus tard, lui ramène une tasse. M’installant en face d’elle, je suis bien décidé à en apprendre plus.
- Au fait, as-tu passé ton enfance à Silmarie ?
Que ce soit oui ou non, j’espère bien qu’elle me parlera d’autre chose pour qu’enfin nous puissions nous connaître un peu mieux.
[HRP : l’ouverture est pourrie... >.< Si ça ne va pas, n’hésites pas à me le dire.] |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Lun 6 Mai - 12:49 | |
| Le comportement du forgeron intrigue Cyriel, il semble mécontent de quelque chose sur l'arme que la jeune fille semblait apprécier. Il reprend alors l'arme qu'il soulève un instant, jetant un regard aux mains de Cyriel. Visiblement il trouvait que quelque chose ne collait pas parfaitement. Katsuya en rigolait, visiblement il avait vu le coup venir, après tout il connaissait bien son père. Devant l'air surpris de la chasseresse, il lui explique alors le perfectionnisme de son paternel. Retoucher le manche pour qu'il convienne parfaitement à la petite main de la chasseresse, c'était quelque chose qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Ses mains fines et assez faibles en soi étaient cependant habituées à manier un couteau, le métier le voulait après tout. Elle estimait être à même de maîtriser cette lame aussi bien que son ancienne mais la démarche entreprise par le père de Katsuya ne pouvait être que bénéfique pour elle, c'était lui l'artisan après tout, savoir que qui convenait le mieux pour ses clients était primordial.
*Après tout s’il fait parti des meilleurs, il est normal qu’il fasse très attention…*
Katsuya invite alors la chasseresse à s’assoir et lui apporte une tasse de thé. Cyriel avait déjà eu le loisir de goûter à ce breuvage mais le jasmin lui était parfaitement inconnu, n’étant généralement qu’hydratée par de l’eau et rarement autre chose comme boisson, on avait beau vivre en milieu sauvage, les boissons sur place n’étaient guère insolites. Il s’asseyait ensuite en face d’elle, Cyriel était à nouveau intriguée par Katsuya, mais pas en mal cette fois ci. En réalité elle se sentait un peu idiote d’y penser mais la situation présente, si elle ne se passait pas dans une boutique d’armement, ressemblerait presque à un rendez vous. La jeune fille se sentait bête d’imaginer quelque chose pareil à un moment tel, mais elle y pensait et au fond, elle en riait intérieurement. Katsuya la questionnait un peu plus sur sa vie, notamment son enfance mais Cyriel y voyait très bien la fenêtre qui mènerait à sa biographie complète, c’était l’enchaînement logique des choses.
« Je suis née dans un petit village aux alentours de la cité de Silmarie, j’y ai pour ainsi dire vécu toute ma vie avec ma mère. » Répondait-elle timidement, sans même se rendre compte qu’elle dévoilait bien plus sur elle par cette simple phrase qu’elle ne l’avait songée.
Ne pas connaître son père avait toujours été un poids pour elle et sa mère lui avait toujours farouchement interdit de partir à sa recherche, si tentée qu’elle ait pu avoir le moindre indice. Cyriel avait toujours eu espoir qu’un jour il décide de venir la voir mais c’était ses espoirs de petite fille. Maintenant elle en était venu à le détester presque autant que sa mère sans vraiment avoir eu l’occasion de le connaître. Elle lui devait ce côté cydien qui la différenciait des autres et qui, parfois lui avait attiré des ennuis. Elle n’avait pas non plus eu l’occasion de partager des moments avec lui et n’en aurait probablement jamais l’occasion maintenant, et quelque part elle se disait que ce n’était pas plus mal. Consciente qu’elle était victime d’un manque affectif paternel, elle avait cependant pu tirer une certaine force de ce manque, à sa façon.
« Et… Toi tu… Tu as grandi à Arano ? » Demandait-elle à son tour. |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Jeu 9 Mai - 10:12 | |
| Les quelques secondes avant sa réponse me font réaliser qu’une situation comme celle-ci aurait pu finir autrement, il y a quelques mois en arrière. Ce que je fais spontanément pour elle, je l’aurais peut-être fait avec une idée derrière la tête, un esprit de séduction bien plus présent. Surtout qu’au-delà du fait qu’elle soit jeune et qu’elle soit une elfe, Cyriel est très charmante. Je me rends compte que j’ai bien changé. Ayant toujours été un homme à femme, j’ai pourtant changé de voie dès que j’ai rencontré Iréa. Notre séparation s’est faite à l’amiable et, après avoir retrouvé Karaleth, je me suis dit que rien ne servait de courir les jupons de toutes les femmes si on trouve enfin celle qui répond à toutes nos attentes. L’amour est bien plus satisfaisant que tout le reste... même si rien n’empêche d’apprécier les jolies femmes. Cette constatation me fait sourire intérieurement ; je me moque en quelque sorte de moi-même, de mon mode de vie incohérent pendant toutes ces années. La jeune elfe semble intriguée par le thé au jasmin mais goûte quand même puis semble apprécier.
« Je suis née dans un petit village aux alentours de la cité de Silmarie, j’y ai pour ainsi dire vécu toute ma vie avec ma mère. »
Sa réponse en dit peu et beaucoup à la fois. Cyriel ne parle pas d’un père mais elle pourrait très bien l’aborder par la suite. Cela soulève beaucoup de questions que je n’oserais pas poser à ce stade de nos relations : pourquoi aux alentours et pas dans Silmarie-même ? Qu’est-il arrivé à son père, ne l’a-t-elle jamais connu ? Est-il décédé alors qu’elle était enfant ? Sa mère devait probablement être Chasseuse également et a dû lui apprendre les bases de son métier actuel. Si ce choix est le résultat d’une rupture, cela expliquerait peut-être le malaise que la jeune elfe peut avoir avec les étrangers ? Je hoche la tête et ne peut l’interroger cer elle tient apparemment à en savoir un peu plus sur moi à son tour. Je suis légèrement plus généreux dans ma réponse, n’ayant pas de passé difficile à exposer, pas d’expériences traumatisante à cacher aux autres.
- Oui, j’ai grandi dans cette ville, dans une maison toute simple, située un peu plus loin. Notre famille est noble mais mes parents ont cherché plus d’honneur et de reconnaissance que d’argent. Ils ont su rester humbles et généreux avec tout le monde, partageant leurs passions avec Arano. Comme tu l’as compris, j’ai aussi une petite sœur, Akemi. Elle est devenue Shugenja et nous sommes tous fiers d’elle. Les Sugenja sont un peu les sages des jinmen... ils cherchent à atteindre la connaissance absolue et maîtrisent souvent un élément, leur permettant d’atteindre une harmonie certaine avec le monde. Nous sommes différents je n’ai pas la même patience qu’elle pour les études, comme elle n’a pas toujours compris pourquoi je suis devenu Samouraï. Pourtant, chacun à notre manière, nous protégeons les autres et les aidons dans leur parcours. La cité du désert, c’est comme ça qu’elle est nommée, est une ville magnifique mais les autres contrées d’Oyashima sont très jolies aussi. Chaque Clan a sa culture, sa façon de penser. Là où les races séparent les hommes en Azthia, les Clans les rassemblent sur les Terres Jinmen. Bien sûr, tout ne va pas bien actuellement mais je suis heureux ici et je ne quitterai ces lieux pour rien au monde.
Je prends une gorgée de thé et lui sourit affectueusement pour finalement reprendre.
- J’imagine que tu dois rentrer mais saches que, si visiter Oyashima te tente, tu pourras revenir ici. Akemi et ma mère seraient très heureuses de pouvoir te rencontrer. J’aimerais aussi beaucoup te présenter ma compagne, je suis sûre que vous vous entendriez bien.
Après sa réponse, mon père finit par revenir, en sueur mais un air satisfait sur le visage. Il demande la Cyriel de saisir l’arme et, bien que je doute qu’elle sente une réelle différence, l’artisan est comblé. Quelques bruits sonnent contre la porte et mon père nous suggère de sortir à l’arrière de la boutique. Accompagnant l’elfe, j’arrive à voir une foule de gens agglutinés à l’entrée lorsque mon père va vérifier. Une fois dehors, je parle doucement.
- Je crois qu’il vaut mieux que je t’accompagne jusqu’à la sortie de la ville... les gens sont apparemment un peu trop impatients de te voir. Malheureusement, je ne pourrai pas aller plus loin, il faut que je fasse mon rapport le plus rapidement possible au Seigneur pour que ces criminels soient jugés. Ça ira pour rentrer ?
Son hochement de tête me rassure et sa certitude quant au fait de revenir me voir un jour me fait très plaisir. Je raccompagne la jeune elfe près des portes, tout en faisant attention à ce que personne ne remarque sa présence. Elle semble triste mais heureuse tout de même de m’avoir rencontré. Nos échanges ont été mouvementés et je suis certain de me rappeler de Cyriel encore longtemps. Elle me souhaite tout le meilleur et m’offre une étreinte. D’abord surpris, je lui rends, comme un grand frère rendrait une étreinte d’adieux à sa sœur. Le cœur lourd, je la regarde partir et quitter Arano. J’espère vraiment la revoir, cette jeune fille est adorable et elle mérite elle aussi le plus beau bonheur du monde.
[Désengagé] |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) Ven 10 Mai - 15:47 | |
| Cyriel écoutait l’histoire avec attention, vraisemblablement captivée d’apprendre tout ça en si peu de temps. Elle se rendait compte que Katsuya était bien plus spontané qu’elle et qu’il n’avait aucun problème à parler de sa vie passée. Elle finit finalement la tasse de thé et se rendait compte alors que Katsuya, lui aussi était d’un rang de noblesse qui al dépassait de bien loin.
*J’ai le chic pour rencontrer les personnes nobles, je crois…*
Toujours attentive, Cyriel s’imaginait rapidement la vie que Katsuya avait pu avoir : Des parents heureux, une petite sœur et une vie normale. Tout ce qu’elle n’avait pas eu, en vrai. L’envie n’était pas un défaut de la chasseresse, elle était heureuse de savoir qu’il avait eu une enfance joyeuse et loin des ennuis, chose qu’elle et Kieran n’avaient pas eu. Les Shugenja, les clans, les traditions. Cyriel avait cependant cru comprendre que Katsuya et sa sœur étaient très différents, ayant empruntés une voie totalement différente sur le principe. La sagesse d’un côté, la force combattive de l’autre. Il affirmait finalement ne jamais vouloir quitter ces lieux, pour rien au monde. Cyriel ne comprenait pas, en même temps elle ne pouvait pas trouver Arano particulièrement attirante comme cité, les villageois lui courraient après pour une raison qu’elle avait comprit à la va-vite. Néanmoins, Cyriel était fière de tenir en majeure partie de sa mère que de son père, ne serait-ce que pour son apparence qui lui avait déjà posé des problèmes avec d’autres à Silmarie, si en plus elle avait été plus semblable à une Cydienne qu’une Elfe, elle aurait été rejetée avec plus de force par ses semblables. Les elfes avaient un grand défaut avec les races extérieures, d’une manière générale et voyaient toujours mal ceux qui s’installaient dans la ville.
Son récit terminé, Katsuya prends une gorgé de la boisson et enchaîne bien vite sur un sujet tout autre, en souriant a Cyriel. Chose qui d’ordinaire aurait pu la mettre mal à l’aise, cette fois ci c’était différent. Impossible pour la jeune fille de l’expliquer, c’était peut être l’effet protecteur que Katsuya lui avait témoigné tout ce temps qui la réconfortait.
« Je ne sais pas quand je reviendrais dans les environs mais je reviendrais surement un jour, j’en suis certaine ! » Répondait-elle avec entrain.
Le père de Katsuya revint alors, visiblement heureux de pouvoir faire essayer de nouveau la dague à Cyriel. Elle la prend en main, constate que le manche est un petit peu plus court au profit d’un poids encore plus léger et qu’une jolie gravure accompagne le bout du pommeau. Un symbole que Cyriel ignorait du début à la fin mais Katsuya lui expliquait rapidement que c’était la représentation de son nom en langue jinmen. Une attention qu’elle appréciait encore une fois, en plus de faire très joli sur le début de lame, elle pouvait apprendre à écrire son prénom dans cette langue qu’elle ne connaissait pas. Subitement, on toque à la porte, bizarrement tout le monde savait déjà de qui il pouvait s’agir, sortant rapidement par l’arrière boutique, Katsuya et Cyriel échangent à nouveau quelques mots et consciente que le samouraï ne peut pas s’éloigner de la cité, elle acquiesce pour lui notifier que tout irait bien. Avançant tout deux en direction des portes, Cyriel se retourne alors vers Katsuya, souriante mais en même temps un peu triste que les séparations se fassent ainsi, si subitement. Malheureusement le jeune homme avait son devoir à remplir et elle devait se remettre en quête de nouvelles choses, elle n’oublierait jamais Katsuya, ça elle en était certaine.
« Prend bien soin de toi et de tes proches, je prierai pour votre bonne santé à tous ! » Déclarait-elle en le prenant dans ses bras une nouvelle fois.
Le cœur lourd des séparations Cyriel était déjà bien loin de la cité cependant, elle reviendrait voir Katsuya et ça elle en était plus que persuadée. Il voulait absolument lui présenter sa compagne sa sœur et sa mère, bien que l’idée l’angoisse un peu, le côté protecteur du samouraï l’aiderait probablement beaucoup pour tout ça, le moment venu. [Désengagée !] |
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| Sujet: Re: [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) | |
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| | | | [Terminé][155 FA] Un samouraï, une chasseresse et un vilain piège ! (Pv' Katsuya) | |
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