Chapitre premier. Mes origines :
Je ne me souviens pas de toute mon enfance. Seulement celle où je vivais avec mon oncle, dans la belle citée d'Hoshizora, Capitale de mon peuple. Oui, mon oncle Yamato, celui qui m'a élevée, il me considérait comme sa fille, lui qui vivait seul depuis toujours. Mes parents ? Je ne me souviens pas de leur visage, je ne les voyait presque jamais, toujours à explorer le continent, comme ils aimaient le dire. Ils s'appelaient Kyoko et Shû, c'est une des seules choses dont je me souvienne d'eux.
Oncle Yamato était vieux, il devait approcher les soixante dix ans, et souffrait d'une maladie inconnue. Je le savais moi, parce qu'à force de vivre avec lui, je m'étais aperçue de certains détails: il buvait tout les matins une étrange boisson, qui le faisait tousser pendant cinq bonne minutes, de temps en temps, il lui arrivait aussi de dormir une journée entière, sans que rien ne puise le réveiller. J'avais tout essayée !! Taper des casseroles, chanter à tue tête, lui boucher le nez, rien n'y faisait ! Mais sinon, le reste du temps il était très gentil avec moi. C'est lui qui m'a appris à écrire, et puis à cuisiner aussi, il disait avoir tenu un restaurant passe à un temps, ça se voyait bien, c'était si bon ce qu'il préparait !(Je me souviens encore de sa soupe miso ! Hummm Un vrai délice ! Et ses teriyaki... Bon je m'arrête là, je commences déjà à saliver !) Par contre, pas question de faire d'erreur quand il m'apprenait quelque chose, oh non ! Là dessus, il était intraitable. Il me faisait un peu peur des fois, et j'hésitais à lui poser des questions, de crainte d'être sensée déjà connaître la réponse.
Hélas, lors de mes 8 ans, cela prit fin. Je m'étais levée un peu tard, et m'attendant à ce qu'il soit déjà debout, en train de lire ou d'écrire, je fus surprise de le voir couché. Je me préparai, allai chercher du pain pour le midi, à la boulangerie qui nous faisait face, mais il ne se leva pas. Peu inquiète, pensant que c'était une de ses journées de repos dont il avait parfois besoin, je vaquai à mes occupations, lisant ses livres, qui racontaient l'histoire de notre peuple, et quelques une de ses légendes. J'allai me coucher, m'attendant à ce que demain, oncle Yamato m'attende de pied ferme pour déjeuner. Il n'en fut rien. J'allai alors le voir, et je remarquai avec effroi sa mort. Son coeur ne battait plus, son corps était glacial, inerte... il était... mort, je n'y crus pas... Je me souvient m'être cloîtrée dans ma chambre en pleurant à chaude larmes, la tête enfouie entre mes genoux. J'avais pleurée toute la journée, et une grande partie de la nuit, aussi, lorsque le lendemain, j'étais allée chercher du pain, comme à mon habitude, on remarqua mes yeux rougis. Naturellement, ils me demandèrent ce qu'il s'était passée, et apprenant la vérité, me trouvèrent un nouveau logis. Je ne compris pas vraiment ce qu'il se passait, plein de personnes que je ne connaissait pas pour la plupart entrèrent chez mon oncle et repartirent, emportant ses affaires. Ils me laissèrent en retour un câlin, des condoléances, des cadeaux... (Une belle bande d'hypocrites oui !) Qu'est-ce que j'en avais à faire de tout ça moi ?! Je voulais juste quelqu'un qui m'accueille, me permette de continuer à vivre. Tristement, j'observai toute les affaires d'Oncle Yamato disparaître, elle furent ensuite revendues, ou bien gardées. Je parvins tout de même à conserver avec moi son grimoire, qui racontait sa vie, et tout ce qu'il avait pensé ou ressenti au cours de celle-ci, ainsi que nombres de commentaires laissés au fil des ans. Puis un homme vint me chercher, j'allai déménager, à Koubaï cette fois. Ma nouvelle famille... Il disait être un cousin, du coté de ma mère. Au début je pensai pouvoir m'en réjouir, mais il n'en fut rien... C'était une famille nombreuse: cinq enfants, de 6 à 21 ans, qui vivaient pour la plupart chez leur parents, ou y passaient régulièrement. Je me sentais de trop, oubliée, rejetée même, ils ne prêtaient pas attention à moi. Je n'ai jamais su pourquoi ils m'avaient adoptés, peut-être étais-ce une promesse faite à mes parents, ou à oncle Yamato, ça ne m'intéresse pas vraiment en fait. Reste-t-il que je me renfermais sur moi même, et commençais à perdre cette joie de vivre qu'Oncle Yamato avait réussi à me transmettre. (Merci la famille, elle a été très utile à cette période... j'en reviens toujours pas qu'ils aient pu se comporter ainsi.)
Voilà, ceci clos le premier chapitre ! Je me suis peut-être un peu emportée sur certains passage... Si jamais quelqu'un lit ce journal, j'espère qu'il ne m'en tiendra pas rigueur ! Ca risque d'arriver aussi par la suite d'ailleurs.
Chapitre second. Envole-toi ! :
Année 151 du calendrier Azthien. L'émissaire de la liberté vint me rendre visite.
C'était l'été, le soleil avait atteint son paroxysme, et j'en profitai, me prélassant dehors, plongée, comme à mon habitude, dans un livre. Un homme arriva, il paraissait âgé, à peu près autant que le fut Oncle Yamato. Sa démarche clopinante l'amena à passer devant chez Mr Abarai. Oui, je l'appelait toujours par son nom, je n'arrivais pas à me résoudre à lui parler plus directement, de même que je vouvoyais sa femme. Donc, cet homme arriva à ma hauteur, il me ficha la trouille. Son visage était recouvert par un masque en métal, laissant échapper un souffle rauque. Il me salua. Terrifiée, je crois me souvenir que je n'avais pas bougée d'un pouce, jusqu'à ce qu'il me demanda, dans un jinmen digne d'un gamin de cinq ans, si je pus le conduire à mes parents. Sur ce, je m'étais levée, puis précipitée à la maison, où sur le pas de la porte, avait criée qu'il y avait un monsieur bizarre qui voulait les voir. Mr Abarai se pointa, me consignant d'aller dans ma chambre, sous prétexte que j'allais attraper un coup de soleil, bon d'accord, cette fois-ci il avait pas vraiment tort. Néanmoins, j'étais restée à coté de lui, écoutant ce que ce mystérieux bonhomme avait à dire. Apparemment, il cherchait quelqu'un pour l'aider à se repérer dans la ville, et à dialoguer avec les habitants. Le voyageur avait alors parlé en elfique. Sur le coup, je ne fus pas sûre de la langue, c'était Oncle Yamato qui me l'avait apprise, et je n'en maîtrisai pas encore toute les facettes, je savais juste que c'était une langue noble, utilisée par les elfes que l'on élevait presque au rangs de dieux. Je savais toutefois que cet inconnu n'en était pas un, pour en avoir vu quelques un en dessins ou peintures dans les ouvrages d'Once Yamato. Mr Abarai lui répondit qu'il n'avait pas que ça à faire, et lui demanda de trouver quelqu'un d'autre. Compréhensif, le voyageur s'en alla. Pour ma part, j'étais curieuse de savoir ce qui pouvait bien amener cet homme à venir ici. Aussi j'étais ressortie, et avait couru jusqu'à lui. Affrontant ma peur de revoir ce terrifiant visage, et d'entendre à nouveau cette voix qui me glaçait le sang, je m'étais résolue, et lui avait attrapée son manteau. Je lui avais alors demandée, je crois me souvenir:
"Moi je veux bien vous accompagner si vous voulez." (Qui sait ce que je serais devenue si je ne lui avais pas demandée, rien que d'y penser me fais frissonner... )
C'est ainsi que je le guidait dans la capitale, que j'avais pour ma part explorée maintes et maintes fois pour fuir cette maison que je haïssais tant. (Mais finalement, je les remercie, car sans eux, je n'aurais pu rencontrer celui qui m'a tant appris par la suite. Je pourrais aussi continuer en disant que sans l'indifférence qu'ils me portaient je ne serais pas partie non plus, mais dans ce cas je peux remonter à ma naissance !) On trouva une auberge où il acheta une chambre, et je lui indiquai aussi quelques lieux qui pourraient lui être utiles. Cette après-midi était passée étonnement vite. Au moment de se séparer, il m'avait proposé de le rejoindre le lendemain, devant l'auberge où il logeait, d'heure assez matinale.
Nos rencontre durèrent plusieurs semaines. Je lui permettait d'améliorer son jinmen, et lui m'expliquait qui il était, et ce qu'il faisait ici. Marcus Tiberim, un nom que je n'oublierais jamais, une bénédiction. (Bien, qu'il faut
l'avouer, il ressemble plus à une incarnation du mal, surtout quand ████████████) Un jour vint ensuite où il me demanda si j'apprécierais vivre avec lui. Il pensait m'adopter. J'avais rarement été aussi heureuse de ma vie, ça remontait à l'époque ou je vivais chez Oncle Yamato en tout cas. Je me souvient l'avoir enlacé, tout comme je le faisait avec mon oncle. (Oui, sur plusieurs point, il lui ressemblait. Et puis j'avais aussi l'impression de pouvoir être de nouveau avec lui à cette époque.) Mr Abarai fut au début surpris par la demande, mais rapidement, cette surprise céda place à de la joie (Ah ! Je le savais qu'ils ne m'avaient jamais voulu, cette bande d'ingrats !) et il assura à Marcus que d'ici demain, tout serait arrangé et il pourrait m'emmener. Enfin, je quittais les murs de cette... prison. (J'avais peut-être un peu exagérée, mais c'est vrai que je l'avais très mal vécue)
Chapitre troisième. Le goût de la liberté:
Première partie: Le début d'une nouvelle vie :
J'étais devenue en premier lieu son guide, et traductrice. Ensuite il m'avait adoptée, aussi suis-je devenue sa fille. Mais je devint aussi sa servante, sa conseillère, et puis plus tard, à mon grand plaisir, il fit de moi son apprentie. Que de rôle pour une jeune orpheline comme moi. J'étais honorée de pouvoir l'accompagner. En retour de mes connaissances que je lui fournissait sur mon peuple, il m'apprenait celle du sien. Les événements tragiques qui lui était arrivés... sa vie. J'avais une grande estime de lui (C'est toujours le cas d'ailleurs), et faisait en sorte de le satisfaire. Je prenais d'ailleurs plaisir à cuisiner nos repas. Il possédait quelques recettes de son pays, que j'avais tenter de reproduire, bien que les ingrédients différaient. Il y avait eu quelques ratés en ces occasions, mais cela le faisait plus rire que le contrarier ! (Mais maintenant je m'en sors, un vrai cordon bleu, comme il aime me le rappeler !) Par contre, son rire fait un peu peur, on dirait plus qu'il gémit de douleur qu'autre chose, mais bon, j'ai finie par m'y habituer. Il m'appréciait beaucoup lui aussi, je crois. (Là aussi, je pense que c'est encore le cas, ou du moins, je l'espère !) Un jour, il m'avait proposé d'apprendre la magie. J'avais tout juste treize ans, et l'idée me faisait un peu peur. Je considérait la "magie" comme une intervention des kamis, alors maîtriser cela était pour le peu... déroutant. Mais la curiosité et la soif de connaissances prirent le dessus. J'effectuais d'abord des exercices ayant pour but de définir quelles étaient mes affinités. D'après ses dires, j'étais aimée de l'eau. Et c'est ainsi, que depuis ce jour il m'entraîna sans relâche. (Il continue de le faire de temps en temps, mais les leçons deviennent de plus en plus espacées, c'est dommage.) J'avais l'impression, encore une fois, d'être retourné dans ma tendre enfance. Ancien professeur à l'école élémentaire, Marcus était stricte, sévère même, lorsqu'il enseignait, et tout comme Oncle Yamato, il ne tolérait pas les erreurs. J'apprenais lentement, n'ayant pas un don pour ce genre de choses, mais je progressais à mon rythme, m'entraînant parfois seule, afin de rendre Marcus fier de moi. Il m'appris aussi durant cette période le pouvoir que pouvais avoir les mots. Il appelait cela, la calligraphie je crois. (Oui oui, c'est ça, j'avais pas bien écouté ce jour là, j'étais fatiguée... En même temps, c'est crevant que de manipuler l'eau à longueur de journée !) Je me souviens m'être émerveillé devant cet art, qui rendait tant de choses possibles ! Et par la suite, c'est dans ce domaine que j'excellais le plus, la cuisine exclue bien sûr.
Deuxième partie: L'ambition d'un vieillard:
Temple abandonné, Collines de Jade, 20 Tombéclair 160.
Nous avions quittés Hoshizora dans la matinée, et marchions à travers les collines de Jade. Et pour la troisième fois depuis que l'on arpentait le pays ensembles, nous étions arrivé devant l'un de ses temples.
Je ne suis pas vraiment du genre poltronne, mais je devais bien avouer que le temple dans lequel nous nous trouvions n'était guère agréable. Je frissonnai en observant les gravures, les statues affreuses... Et poussai un petit cri d'effroi en voyant l'autel maculé de sang séché. Marcus posa sa lanterne sur un coté de l'autel.
"Nous y voici, Himiko... Un temple dédié aux démons et esprits maléfiques de ton peuple." Il posa son regard sur moi et me fit un sourire qu'il voulait rassurant. Pourtant, avec son visage à moitié brûlé, il aurait plutôt tendance à m'effrayer encore plus ! Je comprenais toutefois son intention, et tentai de maîtriser mes mains qui tremblaient."Tu ne dois pas les craindre. Les esprits n'attaquent pas les vivants... Pas sans qu'ils aient été invoqués, en tout cas. Et je ne sais pas... Et ne désire pas invoquer des morts ici."
Je tâchai de me concentrer. J'avais du travail, moi aussi : prenant mon nécessaire d'écriture et mes parchemins, j'entrepris de tracer les diverses runes que je devrais utiliser pour aider Marcus à détruire le Temple. C'était le troisième lieu de ce type que mon maître avait découvert, depuis que j'étudiais à ses cotés. Chaque fois, il recopiait diverses informations; runes, tracés, rites... Et s'affairait ensuite à purifier les lieux... Des lieux que je savais dédiés à la magie du sang, la Maho.
Qu'il se renseigne sur cette magie détestable devrait m'effrayer, mais ce n'était pas le cas : Marcus m'avait enseigné son point de vue au sujet de la magie et je devait bien admettre qu'il avait un certain sens... Pour lui, la Maho, comme toute autre forme de magie, n'est qu'un outil. Un outil particulièrement dangereux, certes, mais un outil tout de même. Il m'avait fait comprendre que si j'avais peur d'une magie telle que la Maho, je devrais alors être poltronne au point de m'enfuir à la vue du moindre katana, spécialement conçu pour tuer. Au final, c'est ce que l'on fait de nos connaissances qui importe.
-"Encore ces tracés pour brider les éléments... Intéressant mais stupide au final. Il suffit de voir un Templier à l’œuvre pour savoir que l'on peut se protéger de la magie élémentaire sans se vider de la moitié de son sang..."Il toussa, continuant de faire le tour de la salle, avant de s'arrêter net devant une gravure."Voilà! Le kanji de l'immortalité : c'est le passage qui me concerne. Hurm... Peut être qu'avec cela, je n'aurais pas besoin de faire appel à cette magie..?"
Marcus avait déjà rassemblé assez d'informations pour maîtriser la Maho depuis des années. Il lui suffirait de quelques expérimentations et il devrait y arriver assez vite. Toutefois, Je savais aussi qu'il n'avait encore rien essayé : il cherchait une autre astuce, un moyen d'éviter d'avoir recours à cela pour retrouver sa jeunesse. Je frissonnai. J'étais encore bien jeune, mais je devais bien avouer que si mon mentor découvrait les secrets de l'immortalité avec des méthodes moins... Glauques... J'apprécierais d'être encore son apprentie à ce moment. Après tout, qui refuserait un tel don? A force d'avoir vécue à ses cotés, ainsi qu'à ceux de mon cher Oncle, l'idée de vieillir ne m'enchantai guère...
Bref. En attendant, il nous restait du travail, beaucoup de travail...
Chapitre quatrième: Continuons notre périple:
Première partie : Ce n'est qu'un au revoir :
Je ne sais plus vraiment combien de temps on a vécu ainsi, à voyager à travers les provinces Jinmen, une dizaine d'année je crois, probablement. Je l'avais adopté en tant que père, mais je le considère avant tout comme mon maître et professeur. Et puis une fois, il m'annonça qu'il souhaitais retourner dans son pays natal. Peu surprise, car je commençais à connaître ses ambitions, je lui avais donné raison, et souhaité bon voyage. Seulement, il m'avait proposé de continuer à l'accompagner. Encore une fois, j'étais heureuse, je l'avais tant espéré, mais je ne m'étais pas doutée qu'il puisse le faire. J'avais acceptée, évidemment, et nous dîmes au revoir à Oyashima.
La route fut longue, très longue. Nous avions pris des chevaux, trois exactement, l'un servant surtout à transporter nos bagages. Je n'avais du monter qu'une ou deux fois à cheval, aussi le périple fut d'autant plus douloureux pour mes cuisses et mes fesses. Je ne crois pas pouvoir remonter sur le dos de l'un d'entre avant longtemps, mon corps en garde un souvenir trop douloureux. Au fil de se périple, Marcus me montrait le paysage, les animaux et les plantes que nous croisions, m'expliquant leur histoire et les légendes qui s'y racontaient, lorsque c'était le cas. Élève assidue, je notais tout ( J'ai pleins de livre où c'est écrit d'ailleurs) ce dont je me souvenais lorsque nous établissions le camp, et observait avec curiosité ces paysages. J'avais pu remarquer que la faune et la flore étaient légèrement différentes de chez moi. Il m'avait aussi montré les villes plus ou moins importantes que nous traversâmes, et aussi celles que nous vîmes au loin, ou pas du tout même: Erathia, Muria, Ptôt'Tha, Storghein, Tamawa, pour les plus grandes. Je ne me souviens pas vraiment du nom des villages que nous traversâmes. Et puis enfin, Cydonnia, le voyage s'était terminé.
Deuxième partie: Je m'installe:
Cydonia, Joyau Cydien. Je trouvais la ville jolie, mais elle n'équivalait aucunement celles de mon pays. Lorsque nous arrivâmes, Marcus me proposa d'employer un cocher, ce qui nous éviterais de nous fatiguer à marcher pour se déplaçait. L'idée m'avait tout de suite plue. Ca allait être plus confortable pour visiter les autres villes alentours. Le cocher était un jeune homme sympathique, un peu trop même, il s'appelle... Brenir je crois, je ne me suis jamais trop attardée sur son cas. Je ne me préoccupait pas vraiment de lui non, ou du moins, j'essayais. Qu'est-ce qu'il étais collant parfois... Oh oui ! Toujours à me faire des avances, à essayer de me séduire. Quand comprendra-t-il que je ne l'aime pas ?! (Je devrais peut-être le lui faire lire, ça l'aidera à arrêter ça se trouve...) Enfin bref. Marcus s'était vu offrir le poste de maître de l'école élémentaire, et m'avait déclarée, car en effet je l'étais, son apprentie. C'était un peu gênant, plein de personne me connaissait, ou du moins souhaitais me parler, mais je ne savais pas trop quoi leur dire...
Nos appartement étaient modestes. J'avais pour ma part la plus grande chambre, comme m'avais ordonné d'occuper Marcus. Il avait emménager dans un pièce un peu plus petite, mais qui lui offrait quand même suffisamment de place pour y installer un espace privé, et un autre qui lui servait de bureau, et où il accueillait ses élèves, ou d'autres personnes. Ma chambre donc, était grande. Un lit spacieux, une sale de bain rien qu'à moi. Si si ! Je vous assure ! Dans la quelle s'y trouvait une baignoire, le luxe ! J'avais aussi un petit espace où j'avais fait installé un bureau, préférant réserver une partie pour ma bibliothèque, que je comptais bien remplir. J'avais peut-être vu un peu grand sur ce coup... Mais avec tout les livres que j'avais récupérée pour les recherches concernant notre objectif à Marcus et à moi, il fallait bien ça.
Maître Tiberim m'avait déjà fait part de son désir de retrouver sa jeunesse d'antan, et l'idée, bien que terrifiante, m'intéressait. A vrai dire, je n'avais pas non plus vraiment envie de devoir supporter tout les malheurs que la vieillesse engendrait. La mort d'Oncle Yamato et les douleurs occasionnelles qu'avait Marcus m'avait fait me décider pour l'aider autant que possible pour cela. Et si il me le permettait, à acquérir aussi ce don. Malheureusement, les moyens d'y parvenir étaient ténébreux. Et une meilleur voie, bien que sûrement plus compliquée, aurait été préférable. Cela promettait de nous occuper un certain temps, et je ne savais pas ce que je pourrais faire après cela. Je ne savais pas non plus ce que Marcus souhaiterais me faire faire. J'avais parfois du mal à deviner ses intentions. Il avait l'esprit si tordu par moment ! Enfin bref, je me répète un peu je crois.