Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] | |
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Dipankara
Nombre de messages : 29 Race et âge : Astorg, 37 ans Cité : Storghein Métier : Soldat Feuille de personnageCompétences: Spécialisation dans le combat à l'épée + bouclier, Faveur divine: AatorvaCompétences bonus: /Réputation : (3/10) | |
| Sujet: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Mar 25 Fév - 7:05 | |
| Monté sur ma fidèle Jument, je parcourais la frontière, comme à mon habitude car c'était la mission qui m'était attribuée. Comme à chaque fois. Je décidais ce jour de m'arrêter près du Lac qui formait la frontière avec le domaine d'Erathia.
La fin de l'hiver rude avait gelé environ un bon tiers du lac depuis le bord, donnant au paysage un aspect de désert polaire, étrange quand l'on sait à quel point ce lac se situait loin au Sud de Storghein, mais même ici la fin d'un hiver glacé se faisait sentir. Une fine pellicule de neige recouvrait encore la végétation environnante encore endormie dans le frimât hivernal.
Néanmoins la neige n'avait jamais été un ennemi, mais plus un allié, les traces étaient toujours faciles à repérer dans la neige, et les intrus imprudents n'en subissait que plus rapidement les effets de leur insolence.
Au pas, ma jument marchait longeant le lac,j'étais parti seul, sans mon régiment pour repérer les lieux et les changements. En effet la fin de l'hiver et le début approchant du printemps sonnaient bien souvent la fin de la tranquillité pour le domaine de Storghein, les bandits et marauds n'ayant plus peur de parcourir le Domaine si froid auparavant. En hiver ils mourraient surement du froid extrême mais quand venait le printemps ils pouvaient se permettre des incursions moins préparées... Et mon rôle était justement d'empêcher ces incursions.
La journée serait longue et la ronde me prendrait surement plusieurs jours, je décidais à la nuit tombée de m'arrêter derrière une colline et d'y planter ma tente pour que puisse venir le repos, et que je puisse continuer le lendemain ma route. Je plantais ma tente écartée du lac, pour me mettre un peu à l'abri du vent violent rasant le lac. J'allumais un feu et commençai à cuir un lapin attrapé le matin même...
La nuit était calme, le vent soufflait fort et emportait tout espoir de retour du printemps dans son sillage de vent glacé...
Là, mangeant, je scrutais le paysage toujours à la recherche d'une cible, d'un villageois égaré ou mieux encore... qui pouvait dire ce qui arriverait ?
Dernière édition par Dipankara le Mar 25 Fév - 17:44, édité 1 fois |
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Sanna
Nombre de messages : 36 Race et âge : Astorg, 17 ans Cité : Storghein Métier : Apprentie (Compagnon de la Reine, Forgeron) Feuille de personnageCompétences: Manipulation du feu, Spécialisation (hache), CharismeCompétences bonus: Faveur divine (Astrée)Réputation : (4/10) | |
| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Mar 25 Fév - 11:47 | |
| - Pourquoi moi ? J'y suis allée la dernière fois !
Malgré ses protestations, son père avait tenu bon. Il serait bientôt temps qu'elle passe le dernier examen pour devenir un forgeron accomplit et, par conséquent, elle devait s'entraîner. Son entraînement de jeune Compagnon de la Reine lui prenait énormément de temps et il voyait parfois défiler les jours sans qu'elle ne daigne mettre les pieds dans la forge familiale si bien que le vieil homme s'inquiétait de son sort. Certes elle serait sûrement une bonne Compagnon, mais cela ne pouvait pas suffire, elle était bien trop douée et créatrice dans l'âme pour gâcher un tel talent sous prétexte qu'elle avait la flemme de faire les choses. Sanna mettait toujours du cœur à l'ouvrage mais, en bonne adolescente rebelle, elle ne voyait pas toujours l'utilité des ordres de ses parents. Son frère était libéré de ces contraintes depuis qu'il était entré dans l'armée mais pour sa part, elle n'avait pas vraiment le choix. Rechignant, elle avait préparé son sac en râlant et scellé son cheval. Après une dernière tentative pour convaincre le vieux forgeron qu'elle n'avait aucune envie d'y aller encore une fois toute seule, il concéda la présence du chien familial. Le voyage n'était pas dangereux, de toute façon, elle savait se défendre, mais il était fatiguant et, avec ce temps, un peu de compagnie lui ferait du bien. Pluie accompagnerait donc la jeune apprentie.
- Je reviendrais vite
Bien qu'elle en veuille à son père de l'envoyer encore une fois chercher ces affreuses pierres runiques pour les polir une fois de retour à la forge, elle se sentait obligée de le rassurer. Malgré tout, il restait son père et Sanna l'aimait plus que tout. Avant de partir, sa mère lui avait tendu un paquet de provisions, certainement fait main, ainsi qu'une gourde remplie d'eau en cuir. Elle glissa ensuite une fagot de bois sec sous la couverture de cuir de la scelle du cheval ainsi que son arme, « au cas où » avait-elle précisé dans un sourire. Cela avait toujours étonné la jeune Astorg, cette capacité maternelle de toujours lui faire confiance et de ne jamais vraiment s'en faire pour elle, ou en tout cas, de ne pas le montrer. L'apprentie avait souri et quitté la maison familiale. C'était il y a trois jours.
Sanna s'était éloignée de la cité, sachant exactement où trouver les pierres. Elle en avait déjà cinq en sa possession et, vu leur valeur, elle les avait bien planquée. Elle s'était dit qu'elle pourrait peut être poussé près d'Erathia mais sans succès, après une journée de recherche, elle n'avait rien trouvé de plus qu'un lapin à faire rôtir. L'apprentie cherchait d'ailleurs un endroit au calme pour établir son camps avant d'entamer le chemin du retour. Pluie marchait dans la neige à ses côtés. Le chien, âgé de cinq ans environ, était encore dans la fleur de l'âge. Grand sur patte, il avait le poil fourni, comme tous les chiens de montagnes ou de traîneaux, et ses pattes, longues et puissantes, lui permettaient de couvrir de grandes distances sans mal. La langue pendue, il s'échappait de sa gueule un filet blanc avec le froid. La nuit était en train de tomber et Sanna se décida à regarder aux alentours pour trouver un coin tranquille. Pluie, dont le pelage claire était assombri par la neige collé à ses poils, semblait encore frais comme un gardon. La demoiselle savait que derrière la colline suivante, il y aurait un lac dans lequel elle pourrait boire et dresser son camps. Elle contourna la colline comme son père le lui avait montré mais, avant qu'elle puisse se sentir satisfaite, elle remarqua de la fumée qui s'élevait dans le coin abrité du vent qu'elle convoitait.
- Merde, encore un de ces abrutis de chasseurs je parie …
Elle râla mais, plutôt que de rebrousser chemin et chercher un autre endroit où dormir, elle décida d'approcher. Un peu de compagnie lui ferait du bien avant de prendre le chemin du retour et les chasseurs n'étaient jamais méchants … au pire, elle avait son arme et savait se battre. Pluie sur les talons, elle descendit de cheval et saisit la bride de l'animal. Lorsqu'elle fut à portée de voix, elle se contenta de demander
- Excusez-moi, je cherchais un endroit pour dormir et j'ai vu de la fumée, accepteriez-vous que je partage votre abri ?
Le froid était mordant et autant le chien que le cheval avaient besoin de repos. Au pire, si l'inconnu disait non, elle avait tout le temps de remonter à cheval et filer sans demander son reste avant qu'il ne puisse réagir … |
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Dipankara
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Mar 25 Fév - 17:37 | |
| - Excusez-moi, je cherchais un endroit pour dormir et j'ai vu de la fumée, accepteriez-vous que je partage votre abri ?
Il ne fallut pas plus d'une demi-heure pour que se dessine une jeune cavalière dans l'horizon enneigé, et moins de dix minutes pour que cette dernière s'approche sous mon œil méfiant de capitaine aguerri et me demande de lui permettre de profiter de mon feu et je suppose, de la protection au vent. Ses traits évoquaient tout ce que le Divin avait donné de plus Astrog, de sa peau blanche comme la neige à sa chevelure entre le roux et le blond, presque de la même couleur que la mienne, mais force est de constater, d'une couleur bien mieux entretenue.
Biens des hommes devaient tomber sous son charme, habillée d'une armure en cuir plus pratique que réellement coquette, visiblement très fière et forte, bien qu'encore un peu jeune, elle était typiquement le genre de femme que beaucoup d'Astrogs eussent désirés.
Mais les désirs et les passions étaient pour moi morts dans une grange quelque sur cette frontière du domaine de Storghein, enterrés avec le cadavre d'une traitre que j'avais jadis aimé.. Alors que j'y repensais mon cœur se faisais lourd et mon regard devint perceptiblement plus noir, non de tristesse mais de haine pour mon espèce. Les humanoïdes en tous genre.
Mais je sentais alors que se faisait attendre ma réponse de la jeune demoiselle, alors je m'employais à répondre.
- Je n'y vois pas d'inconvénient, installes toi, mais tout d'abord, qui es tu et que fais tu ici ?
Malgré tout les efforts que je déployais alors pour ne pas paraître ni désagréable ni agressif, mon ton était abrupte, comme une injonction à décliner son identité sur le champs, visiblement des années passées à côtoyer cadavres et militaires m'avait fait perdre tout sens de la demi mesure.
De plus le fait que je ne la regardais pas en lui parlant n'accentuait pas mon amabilité. Je scrutais alors toujours l'horizon, ma question était allais-je essuyer une tempête ou non cette nuit...
Je remarquais une un vol d'oiseau en très basse altitude, j'avais raison l'orage ou le vent allaient frapper fort ce soir. Sans même attendre plus longtemps, je pris appui sur mon épée pour me relever, et plantai de plus gros pieux de bois plus profondément, sur ma tente, pour qu'elle me protège cette nuit du vent glacé et meurtrier bien trop souvent.
Mon oreille était quand à elle à l'affut de la réponse de la jeune fille... |
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Sanna
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Jeu 27 Fév - 15:47 | |
| Sanna n'avait rien en général contre la compagnie des gens. Si elle ne cherchait pas nécessairement le contact, elle n'avait rien contre passer du temps avec quelqu'un, même si elle ne le connaissait pas. De nature relativement sociable, elle n'était en général effrayée par personne et sa fierté mal placée l'empêchait la plupart du temps d'avouer ses craintes ou ses réticences. En d'autres termes, elle n'allait pas avoir peur d'un homme, aussi massif et imposant soit-il, sous prétexte qu'elle était une jeune fille. Elle était Compagnon, ou presque vu son statut d'apprentie, et elle ne devrait donc jamais faillir pour protéger son Oblat. Forte de ce sentiment, elle toisait l'inconnu, espérant qu'il accepterait de partager son feu car la demoiselle n'avait aucune envie de parcourir encore les terres enneigées par ce froid. Elle rêvait d'un bon repas et d'une bonne nuit de sommeil pour rentrer au plus vite des les premières lueurs du jour. Le souffle de la forgeronne dessinait un faisceau blanc dans la nuit tandis que le silence s'étirait entre les deux personnes. Patientant, Sanna se demandait ce que cet homme pouvait bien attendre pour lui permettre de s'abriter. Elle le détailla du regard. L'homme était costaud, sans doutes bien plus qu'elle mais tout autant que les soldats qu'elle côtoyait à longueur de journée. Il lui semblait plus petit que son frère aîné mais il était difficile de deviner sa taille alors qu'il était assis près de l'âtre. Des cheveux qui semblaient comme mangés par les flammes semblaient indiquer qu'il n'était pas un Elfe ou un Almer mais bien un Astorg comme elle, ce qui quelque part, la rassura. Vu son niveau de langue, mieux valait qu'il soit de chez elle … Elle n'aimait pas spécialement parler une langue étrangère quand la fatigue faisait vibrer chaque fibre de son corps. Sanna aurait encore préféré se battre hache à la main plutôt que de s'engager dans des palabres à n'en plus finir.
L'homme finit par accepter la demande de l'adolescente. Si elle avait été dans d'autres circonstances, elle aurait sans doutes soupirer d'aise mais elle se contenta de descendre de cheval, de tirer la bride de ce dernier pour l'attacher de sorte que l'animal soit protégé du vent. Avec douceur, elle posa une couverture jusque là roulée sous la scelle sur le dos de Liina. Sans faire attention à la question, elle détacha le lapin et sa hache et, d'un pas décidé, alla s'asseoir près du feu, à l'opposé de l'homme. Elle commença à dépecer l'animal sans même faire attention au fait que ça pouvait paraître étrange et se rendit compte qu'elle n'avait pas répondu à une seule des questions de cet étrange personnage. Elle se contenta donc de lui répondre d'un ton calme :
- Je m'appelle Sanna Fribell et voici Pluie. Je rentre chez mes parents. Et vous ?
Le ton était calme, le geste séparant la peau de la viande précis. D'un coup sec, elle trancha la tête du lapin qu'elle lança à Pluie, venu se réfugier près d'elle pour profiter de la chaleur du feu. Le chien dévora le morceau de viande dans un bruit de mastication. Au ton qu'il avait employé, Sanna avait l'impression qu'il était militaire, ou qu'il l'avait été, car c'était sur le même ton que s'adressait à elle les Compagnons mais peut être se trompait-elle. Elle suivit du regard les mouvements de l'homme, prête à se défendre s'il l'attaquait mais cela ne semblait pas être le cas. Il s'assurait juste que la tente serait bien ancrée dans le sol en cas de tempête. La demoiselle connaissait bien la région et sentait qu'il n'y aurait rien de bien méchant ce soir. Elle se contenterait de dormir à même le sol, sur sa couverture polaire, avec Pluie, comme les deux jours précédents. Son frère l'avait souvent entraînée à dormir à la belle étoile étant gamine, elle adorait cela. Ce soir, elle était tout simplement trop lasse pour monter sa tente.
- Je peux utiliser votre feu pour le cuire ?
Elle désigna le lapin d'un mouvement de tête. Son visage était serein, comme dit, elle avait l'habitude des gens bourrus et des hommes qui la prenaient pour une gamine. Avec soin, elle rabattit sa capuche doublée de fourrure sur sa tête, le vent était certes minime dans l'abri mais elle ne tenait pas à attraper froid. |
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Dipankara
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Ven 28 Fév - 4:50 | |
| - Je m'appelle Sanna Fribell et voici Pluie. Je rentre chez mes parents. Et vous ?
Fribell, Fribell, étrangement ce nom ne m'était pas inconnu, alors que je finissais d'ancrer sèchement ma tente dans le sol, la jeune fille prépara un lapin, elle jeta la tête au chien qui s'en saisit volontiers et sans plus attendre elle me demanda si elle pouvait utiliser mon feu, alors que je me rasseyais je dévisageais la jeune fille, analysais ses mouvement, son langage, elle semblait une jeune fille très déterminée et prête à aller au bout de tout ce qu'elle entreprenait, du moins tout dans ça démarche jusqu'à la façon dont elle me demanda d'utiliser mon feu semblait indiquer une jeune fille déterminée et forte.
Cela me fit ressentir un peu de chaleur la ou il n'y en avait aucune, je savais en sommes, que la relève en Storghein était assurée et que la nouvelle génération ferait bientôt la fierté de l'ancienne.
Je hochais alors la tête pour lui permettre d'utiliser mon feu et continuais d'analyser l'inconnue, je l'admirais en fait presque, si peu de personnes de son âge (du moins de l'âge que je pouvais lui donner à vue d’œil) ne faisaient preuve d'une telle honnêteté dans chacun de leur gestes.
Mais encore une fois, en l'analysant je fis trainer un long silence, un peu lourd, surement étrange car couplé à un regard fixé sur la jeune fille.. mais je répondis tout de même au bout d'un instant...
-Vous pouvez m'appeler Dipankara, Dipankara Yol'Aatorva est mon nom.
Mon nom lui dirait peut être à elle quelque chose, bien que mon nom de famille auto-attribué était d'un autre dialecte, être capitaine du 10e Victorieux honoré par l'Oblat elle même passe rarement inaperçu surtout ayant défilé dans les rues de la capitale, Storghein. Je me levai, me retournai, et apportai un peu de foins aux deux chevaux, tout en continuant ma réponse.
-Je suis en mission de repérage à la frontière, je suis ici pour analyser le terrain à la sortie proche de l'hiver. Et vous, vous dites que vous retournez chez vous... Mais pourquoi étiez vous ici.. ?
Je apercevais que la jeune fille n'avait montée aucune tente pour elle, elle devait vraiment être endurcie pour même penser à dormir à la belle étoile dans le Domaine de Storghein en hiver, pas que je ne l'eus pas déjà fait mais cela me semblais beaucoup de risques inutiles pour combler à la paresse de lever une tente.
Le vent, mais surtout le blizzard glacé caractéristique des régions de Lacs froids commençaient ensemble à se lever, et même à l’abri la température chutait assez soudainement...
Quelle fille étrange... |
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Sanna
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Lun 3 Mar - 2:30 | |
| Sanna aurait très bien pu créer son propre feu mais par principe, elle répugnait à utiliser la magie trop souvent et encore plus en présence d'étranger. Certains pouvaient prendre cela pour une déclaration de guerre et d'autres, pour de la sorcellerie. Rares étaient ceux qui acceptaient tout simplement le fait qu'une adolescente de dix sept ans puissent manipuler le feu. Les pires étaient sans doutes ceux qui la prenaient pour un animal de foire et demander « des tours » de magie … Le feu était une arme dans l'esprit de la jeune fille mais également une bénédiction. Ne disait-on pas que des flammes naissaient les plus belles choses ? La nature reprenait toujours ses droits après les ravages d'un feu de forêt et elle renaissait en général bien plus belle et plus forte qu'avant. C'était pour ça que l'Astorg aimait bien cet élément et qu'elle était bien contente d'en avoir hérité de son père. Son interlocuteur mit un certain temps à lui répondre si bien que le silence, pesant, n'était ponctué que par les bruits de mastication et d'os brisé provenant de Pluie. L'animal dévorait le lapin comme si rien ne lui avait été proposé depuis des jours, ce qui était totalement faux mais Pluie était du genre vorace et particulièrement incapable de se souvenir avec précision de son dernier repas. Lorsqu'il l'autorisa à utiliser son feu, la jeune apprentie lui sourit en réponse et déposa la broche de fortune qu'elle s'était préparée à bonne hauteur pour que les flammes cuisent lentement le lapin sans l'abîmer.
Sanna remarqua qu'il l'observait mais elle fit comme si de rien n'était, concentrée qu'elle était sur la cuisson de son lapin et sur les cris discrets mais bien présents de son estomac. Elle savait que les adultes avaient toujours tendance à jauger les plus jeunes pour savoir s'ils étaient dignes d'eux ou pas. Chez les Compagnons, elle avait vite compris qu'il ne servait à rien de se formaliser d'un tel comportement. Il devait donc bel et bien appartenir à l'armée ou quelque chose du genre puisqu'il en avait les mêmes allures et les mêmes habitudes. Son nom comme son prénom ne lui disait rien mais elle hocha la tête pour signifier qu'elle avait compris. Sa façon de se présenter sonnait également de manière militaire et cela ne manqua pas de la faire sourire. Elle l'observa donner du foin à Liina et faillit lui dire que la jument n'en voudrait pas. Cette dernière avait été dressée par son père, autant dire qu'elle n'accepterait pas de la nourriture d'une autre main que de celle de ses maîtres mais peu importait.
Dipankara parla de sa mission, ce qui surprit Sanna qui n'aurait jamais accepté de délivrer une telle information, même sous la contrainte, à un parfait inconnu. La pensait-il tellement faible qu'il pouvait lui révéler ce genre de choses sans qu'elle ne représente une menace ? Peut être était-il tout simplement solitaire et avait-il perdu certaines habitude ?
- Vous êtes militaire n'est ce pas ?
Elle avait parlé d'un ton calme, énonçant presque plus une vérité qu'une réelle question. D'un coup d’œil, elle le regarda un instant avant de reprendre du même ton calme et posé, presque détaché.
- J'ignorais qu'une telle mission pouvait être effectuée seule, où est votre unité ?
Pas spécialement méfiante, Sanna était surtout étonnée de le voir seul accomplir une mission aussi importante. Peut être était-il parti en éclaireur auquel cas, ça expliquait le fait qu'il soit seul. Elle n'avait vu aucun feu aux alentours ce qui signifiaient qu'il n'y avait aucune troupe dans les parages, sans quoi ils seraient morts de froid. Emmitouflée dans sa couverture, même ici à l'abri du vent, elle n'aurait jamais survécu sans feu. Avant de s'endormir, elle prenait gare d'augmenter sa température corporelle pour que celle-ci baisse moins vite durant la nuit mais le commun des mortels dépourvu de son don ne pouvait pas faire de même … Elle repensa soudain à la question qu'il lui avait posé.
- Désolée, je dois vous paraître mal élevée mais je suis simplement étonnée de vous voir seul dans une contrée si éloignée pour vérifier l'état de notre frontière. En général, notre Oblat envoie plusieurs hommes pour ce travail, du moins c'est ce que je pensais, ne serait-ce que pour éviter des pertes inutiles en cas d'attaque.
L'apprentie réfléchissait à voix haute plus qu'elle ne parlait vraiment à son interlocuteur. Leur Oblat, ou plutôt son frère et son père, étaient des gens patients, intelligents et prudents. Du fait du jeune âge de leur reine, ils avaient tendance à prendre des précautions importantes et Sanna ne pouvait s'empêcher de se demander si elle n'avait pas en face d'elle un déserteur ou quelqu'un de cet acabit auquel cas, elle devrait le dénoncer. Faisant mine que tout cela n'était que peccadille, elle reprit :
- Je suis apprentie forgeron, je devais donc remplir une mission pour prouver ma valeur et obtenir le statut de maître, maintenant que je l'ai accompli, il me faut rentrer chez moi, si tout va bien, mon père acceptera enfin la fin de mon apprentissage.
C'était à espérer car Sanna souhaitait vraiment prendre son envol et se focaliser sur la fin de son apprentissage de Compagnon. C'était d'ailleurs un peu pour les Compagnons qu'elle avait aussi du partir, son instructeur lui ayant demandé d'emporter le minimum pour vivre en pleine nature pendant le temps de sa mission de forgeron. Si elle parvenait à l'épater lui aussi, la jeune apprentie en serait ravie. |
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Dipankara
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Lun 3 Mar - 4:25 | |
| - Vous êtes militaire n'est ce pas ? - J'ignorais qu'une telle mission pouvait être effectuée seule, où est votre unité ?
Ce qui suivit ces deux question fut une sorte de monologue sur ses question et le pourquoi du comment elle se fut retrouvée là. J'entrepris bien sûr une réponse après m'être assis, un genou replié, l'autre jambe étendue.
Doucement, les langues se déliaient...
- Oui je suis militaire, il m'est étonnant que vous ne m'ayez pas reconnu. Je suis le capitaine du 10e Régiment Victorieux.
Je réfléchissais... quand soudain...
- Attendez une minute. Vous avez dit apprentie forgeronne sous tutelle de son père ? Votre père ne serait il pas un forgeron de l'armée ?
Je savais que son nom, Fribell, me disait quelque chose, et plutôt deux fois qu'une, son père forgeait des armes pour notre régiment. Ainsi que pour d'autres, mais surtout pour le notre. C'était pour le moins une grosse coïncidence...
- Pour vous répondre je suis Capitaine et stratège, c'est moi qui est décidé que mon régiment serait plus utile à patrouiller plus à l'intérieur des terres, voir à s'entrainer, je leurs ai donné un planning précis. Bref. Si je suis seul c'est que le royaume n'essuie jamais de grosse escarmouches en hiver, la frontière est dure à passer et nos ennemis ne s'y aventure que rarement... et quand bien même ils le feraient...
Je plantais soudainement et violemment mon épée à la verticale dans le sol, traversant une épaisse couche de neige et une grosse épaisseur de terre sous celle ci. Mes bras n'avaient aucunement perdus en force, oh non, ils étaient toujours ces armes monstrueuses du soldat pour qui l'épée n'est qu'un prolongement normal. Mes intentions sur toute escarmouche démontrées, je sorti une bouteille d'eau de vie d'un mélange de racines fermentées et bu une énorme gorgée.
La belle demoiselle était déjà emmitouflée dans sa couverture, tout en parlant, peut être ne m'avait elle pas vue boire... Mais qu'en avais-je à faire ? Ceci dit c'était de tradition, et je n'y dérogeais jamais...
- Une gorgée à la gloire des divins Sanna ?
Je levais la bouteille au ciel et attendant la réponse je murmurais ma prière quotidienne à Aatorva, dans mon dialecte natal..
Sur un ton extrêmement grave et à peine audible je murmurais ces mots..
- OmCha Tu Aatorva bénis tes servants, pour que jamais ils ne prennent peur. OmCha Tu Aatorva Bénis tes lames, pour que jamais elles ne faiblissent OmCha Tu Aatorva Bénis ces terres et OmCha Tu accueilles en ton palais la race des forts, que les Astorgs véritables te rejoignent et que les lâches périssent sans espoir du Palais des Grands.
Je repris une gorgée.. Toujours sans sommeil, regardant le ciel et espérant mon avenir parmi les morts.
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Sanna
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Lun 3 Mar - 15:02 | |
| Le lapin sentait tellement bon qu'il en était foutrement appétissant mais Sanna attendit encore quelques minutes avant de s'en saisir pour le manger. Elle savait qu'il fallait se montrer patiente car montrer qu'elle avait faim pouvait lui être préjudiciable. Elle paraîtrait affaiblie et, même si l'homme ne semblait pas lui vouloir du mal, elle ne devait pas se présenter en position de faiblesse. Il fallait toujours se montrer prudente, la prudence était mère de survie après tout. Quelques minutes et la viande sentait tellement bon que tous les chiens sauvages du coin avaient du être attirés. L'Astorg saisit avec précaution la broche et souffla négligemment sur le morceau en attendant que son interlocuteur reprenne la parole. Elle espérait qu'il se montre plus bavard, craignant de passer une piètre soirée dans le cas contraire. Tandis qu'il reprenait la parole, elle mordait avidement dans son repas, lançant un petit morceau à Pluie qui le happa au passage.
Ainsi, son interlocuteur était militaire, la jeune femme en aurait mis sa main à couper. Il avait raison, elle aurait pu se donner la peine de réfléchir cinq minutes et voir si elle ne le connaissait pas … En réalité, pour tout avouer, les Compagnons se mêlaient peu au reste de l'armée, pour ne pas dire jamais, aussi il n'était pas obligé d'en savoir plus que le nom de leur commandant. Quant au commun des mortels, ils ne savaient sans doutes pas qui était le Capitaine. Quoi qu'il en soit, Sanna se dit qu'il était peut être temps d'apprendre les noms des plus hauts gradés de son armée, pour tout simplement savoir à qui elle parlait dans ce type d'occasion. La jeune femme se promit de le faire en rentrant, c'était important pour sa formation comme pour ne pas paraître aussi bête qu'à l'instant présent.
- Je n'ai eu que peu l'occasion de rencontrer des militaires, je suis désolée.
Par principe, la jeune apprentie préférait taire le fait qu'elle suivait la formation des Compagnons. Ce n'était pas une obligation, bien au contraire, mais Sanna préférait ne pas l'avouer avant de pouvoir s'en montrer réellement digne. Force était de constater que pour l'instant, ce n'était pas encore le cas … Elle fut surprise de sa remarque mais répondit avec le sourire et d'un ton assez neutre malgré la fierté qu'elle ressentait pour son père.
- Oui, mon père est souvent en relation avec notre armée !
Sanna se doutait que son père avait peut être réalisé certaines armes qui étaient passées entre les mains du soldat pourtant, elle ne se souvenait pas de lui à la boutique. Son père avait souvent tendance à ne pas se préoccuper d'elle et à faire ses productions seul quand il s'agissait de l'armée. Elle savait qu'il avait à cœur de bien faire pour ses anciens compagnons d'armes. Ce n'était finalement pas si étonnant qu'il ai pu se faire un nom parmi les Capitaines puisqu'il fournissait principalement leurs rangs.
La jeune fille l'écoutait lui expliquer ses choix et elle comprit qu'elle l'avait peut être vexé. Remettre en question les décisions d'un Capitaine était sans doutes la pire insulte, heureusement, elle ignorait qui il était avant d'émettre l'hypothèse qu'il n'était peut être qu'un imposteur. Quoi qu'il en soit, maintenant qu'elle savait qui il était, elle se permit de réagir. La jeune femme n'avait cependant pas eu de réaction face à la violence de l'action de son interlocuteur. Les hommes comme lui, Sanna en côtoyait souvent, ne serait-ce que son frère par exemple. Elle devait cependant avouer qu'elle était bluffée par la force contenue et maîtrisée dont il faisait preuve.
- Me voilà rassurée, je n'ai donc rien à craindre en votre présence !
Elle n'avait pas su contenir l'ironie dans sa voix. Non qu'elle eut voulu se moquer de lui mais simplement que la jeune femme ne se sentait pas plus en sécurité en sa présence ou en son absence. Elle devait se débrouiller seule, par contre, elle devait admettre qu'elle n'aurait jamais l'occasion de se mesurer à lui sans être battue à plate couture. En cas de conflit entre eux deux, visiblement, il lui faudrait beaucoup de chance pour s'en sortir. Si elle maîtrisait bien sa hache, sa survie dépendrait essentiellement de sa maîtrise du feu et de l'effet de surprise. Sanna sourit à cette réflexion, il n'était pas question de se battre contre cet homme. Il appartenait à son armée, il appartenait à sa cité et dépendait de sa chère Oblat.
- Personne n'oserait s'aventurer ici en dehors en plein hiver, encore moins les Cydiens … ils gèleraient sur place et ça ne serait pas plus mal !
L'apprentie le regarda boire une gorgée en silence puis, lorsqu'il lui proposa de goûter à son tour la boisson, elle se contenta de répondre :
- Non merci, je préfère éviter les alcools en mission, j'imagine déjà la tête de mon père si je reviens saoule ...
Sanna tenait assez mal l'alcool, en général, il ne fallait que deux verres pour qu'elle finisse complètement par terre. Autant dire que si elle avait le malheur de sentir l'alcool, son père la tuerait !
- Vous priez Aatorva ? C'est étonnant pour un homme !
Elle avait parlé avec admiration et curiosité pour sa dernière réplique. |
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Dipankara
Nombre de messages : 29 Race et âge : Astorg, 37 ans Cité : Storghein Métier : Soldat Feuille de personnageCompétences: Spécialisation dans le combat à l'épée + bouclier, Faveur divine: AatorvaCompétences bonus: /Réputation : (3/10) | |
| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Mar 4 Mar - 0:39 | |
| La jeune fille s'excusa de ne pas me connaître ce qui en sois était fort étrange, elle agissait là comme si elle eu une obligation envers moi. Désolée de ne pas connaître mon nom, mais cela n'était rien. Elle confirma ensuite le fait que son père était bien M. Fribell forgeron de l'armée, M.Fribell ne m'avait jamais vu car je n'avais jamais changé d'épée depuis mes 16 ans, ce qui expliquait son état, mais j'avais entendu parler des arme des Fribells par tout les Capitaines et les Gradés de ma caserne et de la ville.
- Ça n'est rien enfin, et oui votre père est une sorte de célébrité dans les casernes militaires et parmi les gradés.
La jeune fille m'écoutait parler et, avec sarcasme, balança une remarque en réaction à mon geste violent, je ne répondrais pas au sarcasme, un silence serait la seule réponse... Fort heureusement la jeune fille ne s'arrêta pas de parler et fit référence aux Cydiens...
- Personne n'oserait s'aventurer ici en dehors en plein hiver, encore moins les Cydiens … ils gèleraient sur place et ça ne serait pas plus mal !
- Vous ne pensez pas si bien dire, avez vous déjà vu un Cydien dans la neige ? Il n'y a rien de plus hilarant.
Malheureusement si le vocabulaire y était le ton ne suivait pas, je n'arrivais simplement pas à prendre un ton joyeux, propice à la discussion entre humains et non à la discussion entre combattant expérimentés qui ont abandonnés toute joie de vivre sur le champs de bataille. Ce ton si caractéristique des combattants expérimentés quand ils parlent de la guerre, tout leurs souvenirs les hantant, leur passé et les âmes des vaincus assombrissant le regard, et l'absence des compagnons d'armes tombés au combat pesant lourd sur le corps du soldat. Ma tête se baissa, ma main droite se posa sur mon épée enfoncée dans le sol, je regardais le feu. Je pensais à ceux qui étaient tombés sous mes ordres, je pensais à ces Grands qui étaient morts aux mains de Cydiens et autres bandits, je me foutais des lâches que j'avais moi même exécutés mais les Grands tombés au combat me seraient le cœur. Je bu, et priai. L'apprentie forgeronne sur le retour ne voulu pas prendre part aux traditions alors qu'elle était en mission, c'était tout à son honneur, l'alcool pour ma part me faisait autant d'effet que de l'eau chaude, habitude peut être... Alors elle me questionna ainsi: [i]
- Vous priez Aatorva ? C'est étonnant pour un homme !
[i] La jeune fille connaissait ma déesse protectrice, ça alors... C'est sans une once d'hésitation que je lui répondis.
- Aatorva décidera de notre entrée ou non au grand Palais dans notre seconde vie, elle est la seule déesse que nous autres soldat devrions prier, notre but ne devrais jamais être autre que de nous illustrer par nos qualités et par le fer. Pour ma part j'ai été élevé au temple de Mun par les prêtres et prêtresses d'Aatorva. Mais à mon sens nous sommes tous prêtres et prêtresses d'Aatorva tant que nous sommes prêts à combattre et anéantir nos ennemis sans la moindre hésitation, du fleuriste au Général des armées en passant par votre père le forgeron si chacun remplis avec ferveur sa tâche rien ne résistera à notre armée et la gloire de l'Oblat ne pourra que rayonner sur toutes les terres qui nous appartiennent. Au nord comme au sud, et ainsi la totalité de notre peuple s'en verra récompensé par la grande Juge Aatorva.
Ma dévotion à la déesse transpirait à travers ces mots, son existence ne faisait aucun doute, et je ne pouvait exister que pour la servir. Je regardais autour de moi, la lune éclairait la neige et la nuit semblait bien claire, le feu projetait sur le sol alentours des ombres déformées et mouvantes, reflet de l'âme des hommes du monde disait on, âmes torturées... Le silence de la plaine du lac en hiver était toujours impressionnant de force, aucune voix ne pouvait percer ce manteau de neige et de blizzard, le silence lourd et digne d'une pleine enneigée.. |
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Sanna
Nombre de messages : 36 Race et âge : Astorg, 17 ans Cité : Storghein Métier : Apprentie (Compagnon de la Reine, Forgeron) Feuille de personnageCompétences: Manipulation du feu, Spécialisation (hache), CharismeCompétences bonus: Faveur divine (Astrée)Réputation : (4/10) | |
| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Ven 7 Mar - 2:19 | |
| Sanna ne pouvait s'empêcher de se demander si elle avait déjà rencontré cet homme. A vrai dire, elle n'avait jamais prêté une grande attention aux militaires en dehors de son frère et des rares amis qu'il ramenait parfois à la maison. Pour ainsi dire, l'armée n'était intéressante que parce qu'elle permettait de protéger la Reine. C'était d'ailleurs pour cela que Sanna avait choisi de devenir Compagnon, elle espérait se rendre utile et être enfin à sa place. Dans les rangs militaires, ce ne serait jamais le cas, alors que parmi l'élite, où le combat n'était pas forcément la règle, elle se sentait bien. Son frère réfléchissait d'ailleurs à rejoindre les Compagnons, ce qui la confortait dans son choix. Pour lui, les militaires étaient brutaux et peu enclin à la loyauté selon les circonstances. Il n'aimait pas spécialement leur comportement et il interdisait ses compagnons de caserne de poser les yeux sur elle, sous quelque raison que ce soit. En d'autres termes, jamais l'Astorg n'avait eu de contacts réels avec l'armée bien qu'elle sentit que cela désole son interlocuteur. Elle n'était pourtant pas différente du lot, la plupart des gens se fichaient totalement de savoir qui les protégeaient. Sans être dans ce cas, elle ne tenait juste pas forcément à se mêler à ces hommes.
Lorsqu'il reprit la parole, cela la rassura. Elle avait craint de l'avoir vexé, ou pire mais au final, ce n'était pas vraiment le cas. Elle sourit lorsqu'il évoqua le statut de son père. Une célébrité, pourquoi pas. Il était vrai qu'il était connu et reconnu de ses pairs et qu'elle le savait excellent forgeron. Elle fut empli de fierté en entendant que son cher père était apprécié même parmi les plus gradés. Certains Compagnons se servaient à la forge mais rarement, car ils avaient un forgeron personnel, cependant, elle voyait souvent défiler les petits jeunes de l'armée, encore pimpants, venus chercher les armes de leurs supérieurs.
- Votre épée n'est pas une de ses créations si je puis me permettre, elle semble même un peu usée.
La jeune apprentie ne se moquait pas de lui, en réalité, elle exprimait simplement un avis professionnel sur la situation. Si son père avait été là, il aurait sûrement était fier d'elle et d'accord avec ce qu'elle venait de dire. La qualité de l'arme semblait réelle, cependant, même de très bonne facture, toute arme méritait une seconde jeunesse. Mais si c'était le choix de son propriétaire que de la laisser dans cet état, elle découperait tout aussi bien des Cydiens !
- J'espère également qu'un jour, mon travail sera à la hauteur de celui de mon père ! reprit-elle d'un ton léger.
Sanna jeta un coup d’œil à Liina qui avait décidé de bouder le foin et grattait la terre pour trouver quelques pousses. Quelle bête têtue ! A côté d'elle, Pluie semblait plus docile, l'animal dormant, la tête posée sur ses larges pattes encore mouillées par la neige ambiante. Seules ses oreilles, qui tressaillaient de temps à autre, prouvaient que la bestiole ne dormait pas encore tout à fait et restait aux aguets.
- A croire qu'ils n'ont jamais vu la neige dans leur petite cité côtière ! Déjà qu'ils sont inutiles en temps normal, dans la neige, ils en deviennent pathétiques. Même les Almers sont plus doués qu'eux, et de loin.
La jeune femme ne comprit que trop bien le comportement qui suivit de son interlocuteur. Son frère agissait comme ça parfois. Lorsqu'elle était enfant, il travaillait à la forge et irradiait d'une joie de vivre non feinte mais vers la fin de son adolescence, il s'était engagé dans l'armée, continuant tout de même à aider leur père dans son travail. Son sourire, simple et franc, avait très vite disparu après ses premières escarmouches. Elle savait qu'il valait mieux garder le silence dans ces moments-là.
L'apprentie attendit patiemment qu'il reprenne ses esprits et elle but avec attention les paroles de l'homme à propos de sa déesse. Sa dévotion était forte et Sanna aurait presque pu se laisser tenter par cette déesse étrange mais elle savait que, si elle appréciait la déesse Astorg, elle lui préférait également l'une de ses cousines, Astrée. Son frère préférait les dieux guerriers, Kaastrick, Kreegan ou peut-être même Krom, elle ne l'avait jamais vraiment su, quant à sa mère, ses prières allaient toujours à Hilina bien sur. Dans sa famille, les dieux étaient tous respectés, pour Sanna, aucun n'avait l'hégémonie sur l'autre aussi admira-t-elle la ferveur de son interlocuteur.
- Votre dévotion fait plaisir à voir ! Je connais peu Aatorva, chez moi, les dieux que l'on prie sont plutôt Hilina et les dieux guerriers, même si ma famille a un grand respect pour tous les dieux. Je sais simplement qu'elle fut la femme de Krom et qu'en général, elle n'accorde sa faveur qu'aux âmes guerrières non ? Je ne pense pas que mon âme soit concernée ! elle rit avec légerté avant de reprendre Je prie Astrée, pour le courage et le sacrifice dont elle a su faire preuve mais j'ignore totalement si je serais suffisamment méritante un jour pour obtenir ses faveurs. Les déesses Astorgs sont courageuses, fortes et fières, j'ose espérer que je deviendrais une femme comme ça à mon tour. |
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Dipankara
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Ven 7 Mar - 14:10 | |
| - Votre épée n'est pas une de ses créations si je puis me permettre, elle semble même un peu usée.
La jeune fille avait raison, l'épée était usée et à l'image de son propriétaire. A mon image, usé par le temps, les batailles, les morts, le sang, la douleur, les fers qui s’entrechoquent... Je n'avais pas spécialement envie de parler de cette épée car à travers cette épée c'est tout mon passé qui rejaillissait. Chaque trace, chaque marque, chaque entaille, chaque tâche avait une histoire, une histoire de plus en plus dure à mesure qu'avançait le temps. Cette épée avait transpercé toute sorte de personnes, du simple bandit de grand chemin sans valeur à mon seul, unique, premier et dernier amour qui m'avait jadis trahit. Une chance que la jeune fille continua d'elle même sans m'attendre.
- J'espère également qu'un jour, mon travail sera à la hauteur de celui de mon père !
- Je pense bien que vous y arriverez, vous semblez assidue, et c'est grâce à l'assiduité que l'on succède.
La réponse si elle était instinctive était surtout un pas de coté hasardeux pour éviter les questions sur mon épée. [i]
[i] Alors je lui parlais de ma dévotion pour Aatorva, elle fut prompt à répondre et à me féliciter. Je n'en tirais aucune gloire, la vénération d'Aatorva étant pour moi une évidence, j'avais grandis ainsi, j'avais bien évolué dans ma façon de concevoir cette vénération mais rien ne m'aurait fait pensé à vénérer à un autre dieu. Je répondis ...
- Elle accorde sa faveur aux Grandes âmes, tu pourrais bien être concernée tu sais. Accomplir son devoir sans faillir, être prêt à protéger le royaume et vos valeurs de la meilleure façon possible, c'est ça être un Grand. Elle accorde sa faveur aux âmes courageuses, celles qui ne défaillissent pas. Il est vrai que les déesses Aastorgs sont fortes, tout comme les femmes de notre royaume.
Ma Jument assez vorace et elle pas vraiment difficile partit taxer le foin de Liina avec le mou que lui laissait l'attache elle vola tout de même la moitié du foin... ce qui n'était pas rien.. Je nettoyais mon bouclier que je posais à la verticale contre mon épée encore dans le sol.. Il nous faudrait bientôt dormir si nous voulions chacun être capable d'accomplir nos tâches respectives... |
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Sanna
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Sam 8 Mar - 2:53 | |
| Sanna observait de temps à autre son interlocuteur. Elle appréciait sa discussion mais sentait également qu'elle n'avait pas sa place près de lui. Bien que parfaitement habituée à côtoyer des personnes aussi rustres et distantes que lui, elle se demandait si le soldat n'était pas de ceux qui revivaient sans cesse leurs exploits, revoyant gloire et sang chaque nuit en rêve. Elle craignait de le déranger et, plus encore, elle ne souhaitait pas qu'il partage son expérience avec elle. Terrifiée à l'idée de devoir un jour ôter la vie, même si elle le ferait sans hésiter pour protéger la vie de son Oblat ou celle de ses camarades, elle ne voulait pas qu'on lui raconte « ce que l'on ressentait dans ces moments-là ». Pour elle, il n'y avait pas de gloire à tuer, même si elle savait que cela faisait partie de la vie d'une guerrière. Sachant que son interlocuteur priait Aatorva, la déesse Astorg qui récompensait les âmes fortes et le mérite, elle doutait qu'il puisse comprendre cette volonté. Douée au combat, elle n'avait jamais cherché à tuer, pas même lorsqu'elle avait participé à sa première escarmouche avec quelques brigands qui avaient mal choisi leur chemin. Visant les points faibles, elle taillait dans la chair pour les empêcher de nuire mais estimait qu'ils avaient le droit à une autre chance. Sa vision des choses ne pourrait pas coller avec celle de ce guerrier, elle en était persuadée. Elle devait également se douter quelque part que sa propre vision des choses finirait par évoluer avec l'âge.
Son travail était toute sa vie, Sanna s'y perdait avec délectation et sans même protester. Dur, épuisant nerveusement et physiquement, elle n'aurait donné sa place pour rien au monde. Elle savait qu'elle devait être là, dans la forge et la hache à la main pour protéger son Oblat. Elle avait été élevée dans cet optique et si ses parents lui avaient toujours laissé le choix, elle savait que c'était sa place. Apprentie comblée, elle espérait pouvoir faire ses preuves rapidement. D'un oeil professionnel, elle regarda une dernière fois l'épée. Abîmée, elle aurait méritée d'être réparée mais la jeune femme savait par expérience que certains soldats préféraient une lame ancienne à une neuve sans histoire. Son propre frère rechignait à faire réparer les siennes bien qu'il soit tout à fait capable d'en prendre soin lui-même, il prétendait que cela lui rappelait les combats passés et ceux à venir.- J'aime mon travail, je n'échangerais ma place pour rien au monde.Sa fierté, sa ténacité et sa passion farouche transpiraient dans chacun de ses mots. Elle se contenta de sourire innocemment, consciente que cela devait trancher sévèrement avec son image de jeune fille frêle tout juste sortie de l'adolescence. Beaucoup des Compagnons voyaient encore en elle une frêle gamine écervelée, et beaucoup des hommes qu'elles croisaient espéraient ses faveurs. Sanna ne comprenait pas pourquoi, peu intéressée par la gente masculine, comme la gente féminine. Elle aimait sa famille, son Oblat, ses parents, son chien, sa hache et son mentor. La liste s'arrêtait là et la demoiselle savait parfaitement jouer de son air innocent quand cela lui était nécessaire.
La demoiselle réfléchit à ce qu'il lui avait dit ensuite. Certes, elle aurait peut être un jour l'étoffe d'une grande guerrière mais elle préférait se voir plutôt comme celle qui défendrait la jeune Lystra au péril de sa vie. Veiller sur le royaume ne lui appartenait pas, elle ne pourrait qu'apporter une pierre à l'immense édifice que les femmes Astorgs avaient accompli jusque là. - Je ne crois pas que j'en serais digne. Je n'accomplis pas mon devoir à la gloire des dieux, mais bien pour protéger ma Reine. Je ne suis pas courageuse, simplement fidèle et loyale. Qui sait ce qu'il adviendra de moi sur le premier champ de bataille où je croiserais le fer ? Serais-je capable de tuer mon adversaire en le regardant mourir ? Je pense qu'il n'y a aucune gloire à tuer, je préfère punir et pardonner. Je ne crois pas que les dieux apprécieraient cela … Elle soutint le regard de son interlocuteur. Depuis toute petite, elle savait quelle était sa voie. Protéger, c'était le maître mot de sa destinée, mais pour autant, elle ne voulait pas perpétuer ces années de sang et de conflits. Elle avait grandi dans un climat de peur depuis la mort de Kriisten, la précédente Oblat et elle avait comprit très jeune en perdant des membres de sa famille dans les conflits successifs qu'il n'y avait rien de pire que la guerre. La mort appelait la mort dans un cycle infernal et infini. Si elle pouvait faire quelque chose sur cette terre, elle espérait que ce soit pour protéger la paix, pas pour verser le sang. Si c'était de la couardise, Sanna le percevait comme du courage. Peu importait de tout façon … - Peut être devrions-nous nous coucher, je suis fatiguée, une longue route m'attend demain. Elle ne coupait pas vraiment court à la discussion, mais quelque chose lui soufflait qu'elle aurait besoin de toutes ses forces demain.[ Je me suis un peu laissée aller, j'espère que ça ira quand même! Tu veux refaire un tour de RP ou on arrête? ] |
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Dipankara
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Dim 9 Mar - 3:04 | |
| - J'aime mon travail, je n'échangerais ma place pour rien au monde.
Une belle, forte et convaincu forgeronne voilà ce que cette fille, était, c'était beau en quelque sorte, la dévotion à son travail, à sa tâche c'était cela qui me rendais fier d'être Astorg, nous étions le peuple le plus Grand du continent, le plus fervent, quand nous voulions quelque chose nous pouvions ne pas nous détacher de l'idée des siècles durant. C'était là la différence majeure avec les frêles et volatiles Cydiens, eux changeait aux grès des vents, ils ne menaient jamais rien jusqu'au bout, effrayés par la difficulté.
Aux mots de la jeune fille j’acquiesçai donc d'un hochement de tête approbateur, certain qu'elle savait et pensait ce qu'elle disait.
Je ne pouvais pas réellement répondre, mon seul travail était soldat, et ce n'est pas un poste, c'est une place ou l'on survit. Il n'y a rien d'enviable à la vie d'un soldat, seul ce qui vient après est enviable, mais ne peut pas lui être retiré.
- Je ne crois pas que j'en serais digne. Je n'accomplis pas mon devoir à la gloire des dieux, mais bien pour protéger ma Reine. Je ne suis pas courageuse, simplement fidèle et loyale. Qui sait ce qu'il adviendra de moi sur le premier champ de bataille où je croiserais le fer ? Serais-je capable de tuer mon adversaire en le regardant mourir ? Je pense qu'il n'y a aucune gloire à tuer, je préfère punir et pardonner. Je ne crois pas que les dieux apprécieraient cela …
Ces mots me parurent étranges, pourquoi devrait elle un jour croiser le fer ? Je ne la savais alors que apprentie forgeronne et non Compagnon. Quand je parlais de dévotion à sa tâche c'était bien sûr pour elle de forger ce qu'il y a de meilleur pour ainsi défendre le royaume... Pas forcément de se battre..
Perplexe.. Je demandais:
- Pourquoi devrais tu un jour croiser le fer ? Pourquoi te retrouverais tu un jour sur le champs de bataille... ?
Je n'avais porté aucune attention au fait qu'elle ne reconnaisse pas qu'il y est une gloire à tuer, ou qu'elle veuille dormir, j'étais bien trop excité sous l'effet du frisson de la chasse, l'interrogatoire, la chasse aux informations... J'aimais énormément sentir l'affolement chez celui qui en face de moi savais que je commençais à percer à jour certains de ses secrets... Je caressais lentement le pommeau de mon épée, regardant intensément les lèvres de ma camarade, décelant les tremblements attendant la réponse...
L'attente folle était un sentiment si fort qu'il me rappelais le désir sexuel éprouvé avec ma première compagne, je pendais au lèvres de la jeune fille attendant que cette dernière laissa tomber la vérité...
Je découvrais la peut être un autre aspect de ma cruelle personnalité...
[bien sûr que ça va, ouaip. Plus de tours :Dnouvelle intrigue pour dip ^^ ] |
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Sanna
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Lun 10 Mar - 3:29 | |
| La jeune femme avait quelque peu ouvert son cœur et elle regretta presque aussitôt de l'avoir fait en se rendant compte à quel point ses révélations pouvaient lui être fatales. Quelle idiote, se confier ainsi à un étranger était sans doutes la plus belle bêtise qu'elle venait de faire aujourd'hui. Combien de fois son père lui avait-il dit d'être prudente à ce sujet ? Certes, mais il suffisait d'aborder le sujet de son métier pour qu'elle s'enflamme, dans tous les sens du terme. Sanna aimait son travail, qu'il soit forgeron ou Compagnon et, si elle avait décidé à la base de ne rien dire sur le deuxième, elle venait peut être de se prendre au piège. Au mieux avait-elle une chance qu'il pense qu'elle était simplement fidèle à leur Reine et à leur cité … au pire, elle savait qu'elle pourrait s'en sortir en esquivant la question ou encore, en enfourchant Liina et en filant sans demander son reste. Elle ne s'était pas montrée bien prudente mais peu importait, le mal était fait et mieux valait faire comme si de rien n'était. L'Astorg se décida donc à ne pas changer d'attitude, paraissant toujours autant détachée et calme. Sa tête en revanche tournait à plein régime, vexée qu'elle était de commettre encore des erreurs qu'elle considérait être de débutant.
Discrètement, Sanna jetait des coups d'oeil pour vérifier les réactions de son interlocuteur. Peu convaincue qu'il passerait à travers les mailles, elle se doutait qu'il ne tarderait pas à comprendre qu'elle n'avait pas tout dit sur elle. Elle était meilleure menteuse d'habitude mais ce soir, la fatigue l'avait emporté sur le reste et elle regrettait de ne pas avoir su poursuivre sa ligne de conduite comme d'ordinaire. Peu importait maintenant. La question ne la surprit pas, elle se doutait qu'il la poserait, après tout, elle avait largement ouvert le champ pour ça. Pourtant, elle tenait déjà la parade dans un coin de sa tête et, avec grand calme et mimant l'étonnement, elle répondit.
- Chaque Astorg doit être prêt à croiser le fer, mon frère m'entraîne pour le jour où, s'il en est, je devrais rejoindre nos troupes.
Elle était habituée à être sous pression et aux questions déplacées, autant dire qu'elle ne comptait pas commettre les mêmes erreurs deux fois de suite. Elle sentait pourtant dans le comportement de Dipankara qu'il attendait autre chose, qu'il sentait autre chose et son excitation, visible, la dérangea. Qu'attendait-il d'elle ? Avec calme, elle poursuivit :
- Mes parents n'ont jamais vraiment apprécié cette perspective, ni le fait que mon frère m'entraîne mais je pense que c'est important. Se tenir prêt, savoir agir au bon moment. Je ne veux pas être un poids pour notre Reine, seulement être prête en cas de besoin. Etre une femme ne m'empêche pas de vouloir me rendre utile. Et puis … prendre un coup de hache sur la tête, qu'il vienne d'un soldat ou d'une forgeronne, ça ne change pas grand chose à l'issue finale.
Ce n'était pas totalement faux, Sanna pensant la totalité de ces mots. Son frère l'avait toujours entraînée adolescente, il estimait qu'elle devait savoir se défendre, pas comme leur mère qui n'en aurait jamais été capable, à moins de prendre une aiguille à coudre comme arme … Quoi qu'il en soit, ce n'était pas dur de mentir mais la question était surtout de savoir pourquoi elle s'obstinait à le faire. En réalité, tant qu'elle n'était pas sûre de pouvoir faire confiance à la personne, elle préférait s'en tenir à la jeune fille fragile au fort caractère de forgeron. C'était mieux ainsi. Le fait d'être apprentie Compagnon ne pouvait pas toujours l'aider, elle devait apprendre à s'en détacher. Pour d'autres raisons encore, elle se devait de garder le silence. Avec un sourire, elle osa demander au soldat :
- A vous entendre, on dirait que vous doutez de ma valeur au combat. Est ce si étonnant qu'une jeune fille soit prête à donner sa vie pour sa Reine ? |
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Dipankara
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Mar 11 Mar - 14:48 | |
| La jeune femme fît une pirouette avec une sémantique qu'elle maniait pour le moins avec brio, les mots s'alignaient et alertée la jeune fille ne laissait plus rien transparaître, si elle avait relâchée sa garde une petite seconde, elle avait très habilement retournée la situation pour tenter à son tour de me questionner, mais son discours était trop construit trop bien construit, elle s'attendait trop à la question, trop de préparation quel que chose la dessous ne tournait pas rond. Elle se justifiait trop, j'en étais persuadé.
J'étais persuadé, plus que persuadé, convaincu, à travers sa démarche son engagement, sa loyauté envers l'Oblat qu'elle était plus qu'une simple apprentie de forgeron. De plus qu'elle référence le fait qu'elle était forgeronne et non soldat, qu'elle se compare au soldat me faisait me dire qu'au final, elle l'était peut être ou quelque chose d'affilié, elle avait les épaules nécessaires, les muscles ne semblait pas en reste et le cran non plus. Cela était peut être complément faux, je n'en savais rien, mais j'en étais intimement convaincu.
Elle me demanda en souriant si je doutais de sa valeur, loin de lui rendre son sourire, chose que je ne pouvais faire, je lui répondais tout de même promptement plus que d'habitude du moins.
- Loin de moi l'idée de douter de vous. Vous m'avez l'air bien battit pour le combat.
je réfléchis deux secondes et décida de jouer franc au final, l'honnêteté ne pouvais être qu'une vertu...
- Je me demandais en réalité l'inverse, si vous n'étiez pas dans un corps de l'armée et que vous ayez eu l'habileté de tenter de me le cacher. Par sécurité.
Ma franchise la prendrait peut être de court... |
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Sanna
Nombre de messages : 36 Race et âge : Astorg, 17 ans Cité : Storghein Métier : Apprentie (Compagnon de la Reine, Forgeron) Feuille de personnageCompétences: Manipulation du feu, Spécialisation (hache), CharismeCompétences bonus: Faveur divine (Astrée)Réputation : (4/10) | |
| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Mer 12 Mar - 10:17 | |
| Sanna s'était imperceptiblement tendue, elle s'en rendit compte en esquissant un mouvement. Ce n'était pas bien malin mais après tout, elle n'avait pas non plus à justifier chacun de ses mouvements. Si elle pestait contre elle-même intérieurement de s'être montrée ce qu'elle estimait bête, elle ne voyait pas non plus pourquoi elle devait se justifier devant cet homme. Ce n'était un secret pour personne d'être Compagnon et elle aurait très certainement pu tirer profit de la situation notamment en lui rappelant que malgré son jeune âge, elle était sa supérieure hiérarchique mais peu importait. Tout cela passait au dessus de la demoiselle sans qu'elle ne tienne à y donner de l'importance. Il était évident qu'elle n'était pas ce genre de personne à toujours compter sur ses titres. L'astorg comptait gagnait elle-même le respect des autres, par la force des choses, elle s'estimait encore trop jeune pour le mériter. D'un air absent, la jeune femme finit son morceau de viande tandis que Pluie de son côté rongeait déjà les os qu'elle avait laissé sur le sol. Que l'animal agisse ainsi la gênait car elle craignait que le chien, âgé, finisse par s'étouffer avec ces petits os pointus mais vu les bruits de mastication et son air enjoué, elle avait l'air de bien s'amuser.
Ignorant les bruits provenant de son compagnon à quatre pattes, Sanna reporta son attention sur son interlocuteur. Il semblait réfléchir, comme s'il doutait d'elle, ce qu'elle n'appréciait pas vraiment. Pour ainsi, elle aimait de moins en moins son attitude suspicieuse et ses sous entendus. Qu'elle veuille garder un jardin secret ne le regardait pas et c'était en général ce qu'elle détestait des hommes. Ils étaient bornés et, plus encore, indiscrets. Une chance selon elle qu'elle n'ai pas à les croiser souvent. Elle se contentait cependant d'afficher un air neutre et détaché, ne voulant pas vexer son compagnon d'infortune.
Elle sourit à la réplique du soldat. C'était visiblement un compliment dans sa bouche et elle appréciait. Elle n'eut pas besoin de réfléchir pour répondre :
- Forger des armes oblige à se tenir en forme !
Son mentor lui avait souvent dit qu'elle avait raison d'entretenir sa forme même en dehors des entraînements. De toute façon, elle avait besoin d'être en bonne forme physique pour forger correctement ses armes. Une brindille ne soulevait pas des montagnes … Sanna était fière d'avoir réussi à forger son physique à son image, fort mais souple et fin tout à la fois. Elle n'était pas un bœuf sur pattes, mais se savait suffisamment douée pour venir à bout des ennemis.
Sanna soupira bruyamment. Voilà, on en était là et il venait de forcer une porte à coup de pieds. Subtilement en prime. C'était une des raisons pour lesquelles la jeune femme n'aimait pas ce monde, chacun doutait de son voisin. Agacée, elle répondit froidement.
- Je me demande pourquoi les gens ne se contentent pas de ce qu'on peut leur donner. Vous vous doutez que je fais partie de l'armée, grand bien vous en fasse, mais il me semble légitime de ne pas vouloir me dévoiler à un inconnu. Je suis apprentie Compagnon, cela fait-il une différence à vos yeux de le savoir ? Ai-je plus de valeur ainsi ?
Sanna était clairement agacée. Elle était fatiguée de devoir se justifier à longueur de temps pour les choix qu'elle faisait, plus encore de voir le regard des autres changer lorsqu'elle disait ce qu'elle faisait de ses journées. Compagnon et forgeron, c'étaient deux métiers bien particuliers pour une jeune femme et elle en était fière mais elle ne comprenait pas cette manie de toujours vouloir chercher plus loin. Elle avait commis une erreur qu'elle ne se pardonnerait que difficilement, et encore, pouvait-on parler d'erreur c'était une question de point de vue mais elle n'appréciait pas les questions inquisitrices de son interlocuteur. Qu'est ce que cela changeait qu'elle fusse Compagnon ou autre chose ?
- Je ne rougirais jamais d'être Compagnon, mais je ne veux pas qu'on me réduise à cette étiquette. Je ne me battrais toujours que par loyauté pour l'Oblat, s'il avait fallu être assassin pour cela, je le serais devenue.
Voilà pourquoi elle n'aimait pas qu'on fouine sur son passé ou sur le reste. Elle allait poursuivre lorsqu'elle entendit du bruit. Un bruissement léger, imperceptible, se faisait entendre. Elle saisit sa hache avant de faire signe à son interlocuteur. Le calme était revenu sur ses traits, elle écoutait le moindre bruit. Elle chuchota pour ajouter
- Vous entendez ? Je crois que nous avons de la visite …
Elle ne lui en voulait pas vraiment, elle était simplement excédée de voir qu'elle n'était toujours que Compagnon ou forgeron et rien d'autre. Les gens s'arrêtaient toujours à ça et puis, si ses questions l'avaient agacées, elle pouvait comprendre d'un autre côté qu'il les ai posé, elle s'était montrée la première imprudente, il n'avait eu qu'à s'engouffrer dans la faille. Quoi qu'il en soit, tout cela était loin maintenant car seuls comptaient les bruits de pas. Amis ou ennemis, elle le saurait bientôt. Sanna resta là sans bouger en attendant la suite.
[ Un peu d'action ? ^^] |
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Dipankara
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Ven 14 Mar - 1:23 | |
| La jeune fille s'énerva aux question indiscrètes que je lui posais, elle se justifia d'être apprentie Compagnon, cette révélation me fît un petit choc, autrefois j'admirais les compagnons, il étaient la plus proche protection de l'Oblat. Maintenant, je n'admirais plus personne néanmoins je respectais la valeur de ce corps d'élite que sont les compagnons, des personnes mettant leur vie au service de la l'Oblat on ne pouvait que respecter cela.
Elle fournit une preuve non nécessaire de sa ferveur en vers notre Oblat... Je me préparais à répondre quand des bruissements suspects se firent entendre non loin. Quelque chose s'approchait, ou quelqu'un nous le saurions bientôt.
La jeune femme reprit..
- Vous entendez ? Je crois que nous avons de la visite …
Je saisis mon épée, mon bouclier, en posture de combat, bouclier au torse, épée à coté de la protection, je prenais les devants, j'avançais devant la jeune fille doucement vers les bruissements, je voulais savoir de quoi il retournait avant que nous essuyons une quelconque attaque surprise.
Je m'arrêtais et dit rapidement et bas:
- C'était une bonne chose de ne pas vous dévoiler, vous êtes digne d'un Compagnon. C'est peut être le moment de le prouver encore.
Le silence suivait les bruissements, quelque chose, quelqu'un avait arrêté de bouger. J'avançais en silence vers la source de l’imperceptible menace. Les yeux scrutant la moindre parcelle de neige ou de roche, pour détecter ce qu'était cette menace, mon épée prête à fendre la moindre menace telle un châtiment divin. Nous saurions bientôt la cause de notre alerte. Le vent et le frimât ne laissaient en rien douter que nous étions en terres Astorgs, et quiconque s'aventurerait ici n'aurait purement aucune chance face à des natifs si résistants au froid.
[Ok pour l'action, tu commences :p ]
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Sanna
Nombre de messages : 36 Race et âge : Astorg, 17 ans Cité : Storghein Métier : Apprentie (Compagnon de la Reine, Forgeron) Feuille de personnageCompétences: Manipulation du feu, Spécialisation (hache), CharismeCompétences bonus: Faveur divine (Astrée)Réputation : (4/10) | |
| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Ven 14 Mar - 8:35 | |
| La jeune femme faisait partie de ces gens qui n'avaient peur de rien une fois leur destin enclenché. Elle savait que sa vocation lui vaudrait un jour de mourir sous les coups des épées de ses ennemies mais cela ne la perturbait pas plus que cela, à vrai dire, elle se disait tout simplement qu'elle mourrait le moment venu. Pour l'heure, elle ressentait surtout l'excitation du combat et l'envie de se battre contre ce qu'elle pensait être des ennemis. Qui s'approcheraient si près de la frontière en pleine nuit par un temps pareil ? Perplexe, elle se posait la question sans oser parler. Elle se rappela alors qu'ils étaient bien trop visibles en cas de problème. Le soldat avait déjà saisi bouclier et épée et se trouvait en position de combat. Il n'avait pas pensé une seule seconde que, abrités comme ils l'étaient, ils étaient surtout fait comme des rats en cas d'attaque, la paroi rocheuse dans leur dos, leurs assaillants devant eux. D'un geste vif, Sanna fit s'éteindre le feu qui brûlait devant elle. Peu importait maintenant qu'il sache qu'elle maîtrisait le feu, de toute façon pour une apprentie forgeronne, c'était presque la nature même des choses qu'elle ai un tel pouvoir. Son interlocuteur s'était avancé pendant ce temps et lui adressa la parole. Elle ne releva pas, cela ne faisait aucun doutes qu'elle n'avait rien à lui prouver, encore moins la profondeur de sa vocation.
Lentement, Sanna se releva tout en saisissant sa précieuse hache. Elle essayerait avant tout de parlementer avec ses adversaires, si ça en était, avant de frapper. C'était important pour elle de laisser une seconde chance, ne lui en avait-on pas laissé quand elle était enfant ? Son jugement bien ancré en elle, la demoiselle s'avança à son tour, prenant garde de ne pas faire de bruit. Fort heureusement, la lune éclairait suffisamment les lieux pour qu'elle n'ai pas à créer de flammes mais elle savait que cela ne suffirait pas pour vaincre l'ennemi s'il était nombreux. Des pas se firent entendre tandis que d'autres s'arrêtaient. Elle fit signe à son compagnon de se taire et de resté cacher tandis qu'elle s'avançait un peu plus. Elle avait replacé sa hache contre son dos, il ne lui faudrait que quelques secondes pour s'en saisir et elle avait bien d'autres atouts dans sa manche en attendant. Elle attendit qu'on vienne à sa rencontre et cela ne tarda pas, elle fut bientôt prise en joug par un archer, droit devant elle. Il lui faudrait faire brûler l'arc en cas de besoin et elle n'aurait aucun mal à éviter la flèche à cette distance, normalement. Au pire, le soldat les prendrait à revers et l'affaire serait jouée. D'une allure calme, Sanna se contenta d'observer son 'adversaire'. Il était grand, blond, ce qui indiquait qu'il n'était pas Cydien et avaient des yeux clairs. Un Astorg à n'en point douter. La jeune femme sentit cependant qu'il n'était pas seul et se demanda ce qu'il faisait dans ces bois à cette heure, arme au poing. D'un ton tout aussi calme que les apparences qu'elle se donnait, elle demanda :
- Je ne veux pas d'ennuis, je suis seule et j'aimerai rentrer chez moi en paix. Je me nomme Sanna, et vous ?
L'homme marqua un temps d'arrêt mais il ne baissa pas son arme pour autant. Il l'observa, cherchant à jauger si elle disait la vérité ou non. Il remarqua sa hache dans son dos et banda un peu plus son arc, suspicieux.
« Qui me dit que vous êtes seule ? » - Vous voyez quelqu'un d'autre ? Vous pensez que je m'amuserai à mentir alors que vous me tenez en joug ? Je suis seule, avec mon cheval et ma hache.
L'homme se mit à rire et elle perçut malgré le manque de lumière l'éclat mauvais qui luisait dans ses yeux. Il la regardait comme un morceau de pain, comme de la chair fraîche et elle n'eut aucun mal à comprendre ce qu'il pensait. Trois hommes sortirent des fourrées ainsi qu'une femme. Tous armés. Cette fois, le doutes n'était plus permis. L'apprentie se concentra et l'arbre à la portée de deux des hommes s'embrasa aussitôt. Surpris, ils émirent un cri et s'écartèrent, empêchant ainsi l'autre de tirer. La femme fut la plus rapide, elle se dirigea droit sur la Compagnon qui dégaina son arme. Un des hommes la suivit tandis que les trois autres semblaient bien trop occupés par autre chose, le soldat sans doutes. Tandis qu'elle paraît un coup, la jeune femme se força à demander d'un ton qu'elle voulait calme.
- Pourquoi m'attaquer, je ne vous ai rien fait de mal !
Personne ne lui répondit, elle esquiva le coup suivant et sa hache se planta avec précision dans l'artère fémoral de l'homme qui s'effondra en hurlant. S'il ne mourrait pas dans quelques minutes, il ne pourrait dans tous les cas pas l'attaquer. Elle créa un rideau de flammes pour la protéger de son assaillante tandis qu'elle ressortait l'arme de la plaie. Elle observa son compagnon d'arme et vit qu'il était à trois contre un. D'un geste, elle sépara les deux hommes du premier par un même rideau de flammes qui les entoura dans un cercle parfait. A un contre un, le combat serait plus égal.
[ J'ai pas osé trop avancer. ^^ ] |
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Dipankara
Nombre de messages : 29 Race et âge : Astorg, 37 ans Cité : Storghein Métier : Soldat Feuille de personnageCompétences: Spécialisation dans le combat à l'épée + bouclier, Faveur divine: AatorvaCompétences bonus: /Réputation : (3/10) | |
| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Dim 16 Mar - 2:22 | |
| La jeune femme fît s'éteindre le feu d'un revers de main, cela ne me surpris pas plus que cela, une forgeronne élémentaliste du feu c'était presque attendu. Alors que sortaient de sa planque un archer qui tenait ma camarade en joue. Je me cachais à leur vue contournant un rocher enneigé, la jeune fille essaya de parlementer rien y fît. Je compris dès lors que nous n'avions pas à faire à des citoyens aimables perdus dans la neige. Non, ce n'était rien qu'un bandit voir plus, qui en était arrivé à la conclusion qu'on détroussait mieux les voyageurs une fois qu'ils étaient morts. Ça n'était pas vraiment leur jour de chance à ses lâches, ils s'étaient attaqués à deux individus entrainés pour le combat. Si attaquer la jeune fille pouvait d'après les dires de cette dernière mener à des blessures non mortelles, ça n'était pas mon credo. Cet archer et ses complices probables n'en sortiraient pas vivant, hors de question de laisser vivre cette honte à la race Astorg plus longtemps.
Sortit alors la bande de l'archer de leur planque. Avec ces abrutis cela faisait 4 hommes et une femme.
Un arbre fut soudainement victime de combustion spontanée, s'était à n'en pas douter le moment rêvé pour engager le combat.
Je bondi de ma planque, bouclier en avant chargeant les trous hommes qui étaient encore en face de moi dont deux étaient en train de s'écarter de l'arbre. Je paraît les coups d'épée, de dague, de masse. Tailladant les bras, entaillant les jambes. A un contre trois le combat était intéressant. Mais alors un rideau de flamme me sépara des deux autres assaillants.
Un contre un. Il était mort.
Soudainement j’émis un grand bruit, d'une force extraordinaire ...
- WWWAAAAAAAAGGH!
Dégageant l'épée de mon adversaire avec mon bouclier, je lui assénais un énorme coup de pied au milieu du torse comme pour défoncer une porte. L'effet fut l'effet escompté. Il tomba dans les flammes et brûla vif. Criant, remplissant la plaine enneigée d'un atroce bruit. Celui de la mort et du combat.
Sans hésiter je bondis à travers les flammes le plus vite possible pour rejoindre mes deux autres adversaires dans le cercle de feu, en bondissant j’abattis au plus vite mon épée sur une main tenant une dague.
Nous n'étions plus qu'à trois mains contre deux.
- Tu ne savais pas t'en servir de toute façon.
Face à mes adversaires, je me sentais délicieusement supérieur. Bien qu'en sous nombre, ces bandits semblaient avoir une expérience du combat minable.
Pendant ce temps la jeune Sanna affrontait une combattante et un abruti sanguinolent sur le sol... |
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Sanna
Nombre de messages : 36 Race et âge : Astorg, 17 ans Cité : Storghein Métier : Apprentie (Compagnon de la Reine, Forgeron) Feuille de personnageCompétences: Manipulation du feu, Spécialisation (hache), CharismeCompétences bonus: Faveur divine (Astrée)Réputation : (4/10) | |
| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Mar 18 Mar - 3:26 | |
| Sanna n'entendit qu'une chose, le cri déchirant d'un homme brûlant vif et l'odeur qui suivit, elle de chair carbonisée, lui confirma la triste réalité. Elle venait sans le vouloir de tuer un homme. La colère l'emporta sur la raison. Comment ce soldat pouvait-il tuer avec autant de facilité ? Pire que tout, en utilisant le propre feu qu'elle avait créé pour le protéger ? La jeune femme était dans une colère noire, elle lui avait pourtant dit préférer le dialogue à la mort. Il était évident que ces gens n'avaient pas l'intention de faire ami-ami avec eux mais pour autant, cela ne leur donnait pas le droit de les massacrer sans scrupules. Elle voulait leur poser des questions une fois neutralisés et ensuite, aviser, notamment en les ramenant dans la capitale pour qu'ils soient jugés et punis. Elle n'était qu'une apprentie, il était hors de question de décider du droit de vie et de mort sur d'autres êtres humains, ce pouvoir n'appartenait qu'à l'Oblat. Elle détruisit le champ de feu sur le champs, consciente que le soldat ne partageait pas ses valeurs. Elle aurait voulu lui dire qu'ils devaient les garder en vie mais son adversaire ne lui en laissa pas le temps. D'un geste vif, Sanna contra la lame de l'épée fine qu'elle portait avec le plat de sa hache. Le choc fut suffisamment violent pour lui faire oublier cette histoire de brûlé vif. Elle aurait tout le temps de discuter avec l'homme une fois son propre combat terminé.
L'homme à terre qu'elle avait touché précédemment gémissait comme un enfant blessé, tentant d'arrêter l'hémorragie qu'elle avait provoqué d'un coup de hache. Sanna se doutait qu'il survivrait même handicapé mais en tout état de cause, il était hors d'état de nuire pour l'instant. Le sang giclait de sa plaie tandis qu'il faisait pression dessus. La jeune femme en revanche était sauvage, féline et se mouvait avec une souplesse déconcertante. Jamais l'apprentie Compagnon n'avait affronté adversaire aussi remuant. Telle une anguille, l'inconnue passa outre la lame de la hache et la pointe de son épée vint gentiment lui abîmer l'épaule. Ce fut à cet instant que Sanna comprit qu'elle ne gagnerait qu'en prenant l'avantage, en un coup, décisif. Contrairement à son compagnon à terre, cette femme était une combattante, une de celle qui avait de la trempe et qui n'hésitait pas avant de lancer une attaque. Sanna fit s'éteindre toutes les sources de chaleur qu'elle avait pu laisser. Les braises s'éteignirent comme par magie. De nuit, elle était plus douée que quiconque pour les combats. Intérieurement, elle pria la belle Astrée de lui accorder ses faveurs, de la protéger et de veiller sur elle comme sur son peuple. Lorsque ce fut fait, elle repris le combat de plus belle. Parant un coup de côté, elle fit tournoyer sa hache au dessus de sa tête et l'abattit de toutes ses forces sur l'épaulé de son assaillante. Il y eut un cri terrible suivit d'un bruit atroce de chair et d'os brisés lorsque Sanna retira d'un coup sec sa lame de la plaie. Du sang gicla sur son visage mais elle n'en tint pas rigueur. D'un geste brutal, elle lança un coup de pied dans le ventre de la jeune femme qui atterrit au sol dans un bruit sourd et qui poussa un nouveau cri. Le combat était terminé.
D'un geste lent, l'apprentie forgeronne créa la lumière. Un feu vif se leva à côté d'elle tandis qu'elle faisait face à la jeune femme. Le soldat avait-il fini son combat ? Elle n'en était pas certaine. Elle jeta un coup d’œil et constata que c'était le cas. D'un geste lent, elle reporta son attention sur la blessée qui se contorsionnait sur le sol. Sanna prit son épée et la planta à côté d'elle tandis qu'elle lui lançait un regard où se mêlait le désespoir et la haine. La hache à la main, l'Astorg demanda d'un ton tranchant.
- Qui êtes vous ? Que faisiez-vous ici ? Je vous conseille de répondre, sans quoi, je n'hésiterais pas à vous tuer.
Le plus important était de comprendre pourquoi ils les avaient attaqués et surtout, qui les envoyaient et s'il y en avaient d'autres dans les parages. Savoir ce qu'ils mijotaient également car Sanna craignait qu'ils ne soient que des éclaireurs et que d'autres agissent dans l'ombre pour elle ne savait quelles sombres histoires … |
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Dipankara
Nombre de messages : 29 Race et âge : Astorg, 37 ans Cité : Storghein Métier : Soldat Feuille de personnageCompétences: Spécialisation dans le combat à l'épée + bouclier, Faveur divine: AatorvaCompétences bonus: /Réputation : (3/10) | |
| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Sam 22 Mar - 0:45 | |
| Le feu autour de moi parti comme il était venu, mais qu'importe, il avait fait son office. La mort était la seule issue honorable pour ces mécréants, pour ces lâches déshonorant leur patrie et leur peuple. Ils avaient fait l'erreur de choisir le camp des faibles et d'attaquer deux combattants entrainés. Il me suffisait de peu pour exécuter, et une attaque contre un combattant des corps armés était surement un motif suffisant.
L'homme sans main souffrait le martyr alors sans hésiter je lançais un assaut violent, dégageant le valide d'un coup de bouclier au corps je me retrouvais à coté du nouvel handicapé. Mon épée siffla, sa tête s'écrasa sur le sol sous peu suivie de son corps. Mes bottes était imprégnées de sang, chacun de mes pas laissait une trace rouge dans la neige, un marre de sang chaud se répandait sortant du cadavre fraichement découper.
Face à mon dernier adversaire, je le regardais droit dans les yeux. Il s'agrippait à sa masse comme un enfant à sa pâtisserie, tremblant comme une feuille au vent. A chacun de mes pas son teint se blanchissait, si bien qu'il eût pu passer inaperçu dans la neige.
- Aatorva te remercie de se combat pitoyable. Prépare tes bagages pour l'outre monde l'ami. Fais tes prières.
Je m'étais approché. Et alors qu'il préparait sa masse, je lâchais mon bouclier me saisis du bras à la masse et le brisait d'un coup de pommeau d'épée sur le coude. Ma lame traversa de part en part ses cuisses, il s’effondra sur le sol, incapable de soutenir son corps. Il mourrait sans doute ici même prit par le froid.
Je rejoignais la Compagnon qui questionnait alors une femme sur les raisons de cette attaque. Mes bottes marquaient le sol de traces de pas rouges. Elle n'avait tué aucun ennemi. S'était son droit. Ses adversaires, mais qu'ils bougent et ils iraient directement en enfer. |
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Sanna
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Mar 25 Mar - 15:54 | |
| Sanna observait son interlocutrice avec le plus grand calme tout en se permettant d'être froide et distante. Elle était certaine que cette escarmouche n'était que le prélude à quelque chose de plus grand encore et elle espérait en son fort intérieur se tromper. Une voix lui murmurait cependant qu'elle avait tord, la jeune apprentie ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'elle avait tord et que ces gens n'étaient pas là par hasard. Son regard planté dans celui de son adversaire, Sanna attendait une réponse. Elle s'approcha d'un pas tandis que son compagnon d'armes approchait à son tour de la scène. Consciente qu'il avait tué tous ses ennemis, la demoiselle ne souhaitait pas qu'il fasse du mal à ces deux pauvres âmes. L'un était blessé de sorte qu'il ne pourrait sans doutes jamais plus marcher sans une aide quelconque et l'autre ne pourrait plus se servir de son bras avant longtemps, si cela lui était possible un jour. Elle répéta sa question en fusillant du regard la pauvre femme à terre. Cette dernière la toisait mais la douleur perlait dans ses yeux si bien qu'elle finit par craquer. Sans plus attendre, elle raconta qu'ils n'étaient que des éclaireurs censés attendre une caravane de marchandises et que d'autres viendraient bientôt pour s'attaquer au convoi, le lendemain matin. Elle tomba dans les pommes à peine cela révélé.
Sanna soupira tandis que l'homme blessé se traînait vers sa compagne. Sans doutes espérait-il être épargné à son tour … D'une voix tremblante, il implora le pardon mais l'apprentie forgeron savait ce qu'elle devait faire. D'un geste, elle lui intima le silence et se mit à réfléchir tandis que son prisonnier hoquetait de peur. Sans doutes n'irait-il pas au paradis d'Aatorva songea-t-elle avec amertume avant de finalement annoncer :
- Conduis-nous à eux.
Le ton était sans appel, l'homme le comprit très bien. Sanna se retourna vers le soldat et ajouta d'un ton plus neutre :
- Que pensez-vous que nous devrions faire ?
Les arrêter lui paraissait le plus logique mais elle se savait apprentie, adolescente de surcroît et n'avait jamais été confrontée à une telle situation. L'expérience du soldat était plus que nécessaire, car elle faisait sans doutes erreur. De plus, elle savait déjà qu'ils ne pourraient pas prendre le risque d'emmener deux prisonniers avec eux, en d'autre terme, ils devraient en laisser un derrière. La femme avait moins de chance de survie, à cause d'elle, et cela lui brisait le cœur même si elle n'en montrait rien. Attendant la réponse de son interlocuteur, elle se prépara à achever sa victime, qui, fort heureusement, était inconsciente. A moins qu'elle ne trouve une autre solution … peut être en avait-elle une à portée de main.
- Devons-nous les arrêter ? |
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Dipankara
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Ven 28 Mar - 1:25 | |
| Ils s'apprêtaient donc à attaquer une caravane, intéressant, peut être avaient ils d'autres choses à dire. C'était fort possible, en effet ils faisaient partie d'une bande plus grande, l'Oblat serait sans doute fort aise d'avoir des prisonniers connaissant les agissements probable d'une bande sur plusieurs semaines.
- Devons-nous les arrêter ?
La gamine avait raison. Très bonne initiative, peut être pas prise pour les bonnes raisons, mais bonne initiative tout de même. En les ramenant nous serions plus à même de protéger les marchands, voir même plus de marchands. Mais nous devions éviter trop de poids sur nos chevaux et éviter le lest inutile.
- En effet... mais nous pourrions également dire que celui là est mort et garder juste la femme pour les interrogatoires.
Je m'accroupis devant l'homme et regardais l'horreur et la terreur dans ses yeux, je dégainais mon épée et la passait lentement sur sa gorge le regardant droit dans les yeux comme pour lui signifier de prier maintenant ou jamais. Je lui assenais un grand coup de pommeau sur la tête, l’assommant net sans bavures. Nous pouvions ramener les deux et il n'y avait aucune gloire à tuer une larve sur le sol...
- Ramenons-les à Storghein. Nous devons en savoir plus.
je regardais le prisonnier gisant et décidais de le monter sur ma jument comme un sac. Je défaisais ma tente, la remontait et montait à cheval. Il fallait rentrer au plus vite et envoyer une escouade pour protéger les marchands demain. |
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Sanna
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Sam 29 Mar - 5:56 | |
| Sanna observa l'étrange couple qui se tenait devant elle. L'homme semblait craindre pour sa vie, mais étrangement, plus encore pour celle de sa compagne. Etait-elle importante pour lui ? Résolument, la jeune femme ne pouvait pas se résoudre à tuer cette femme alors que quelqu'un semblait prêt à tout pour veiller sur elle. Sans mettre sa main au feu qu'il échangerait sa vie contre la sienne, l'apprentie forgeron se doutait cependant qu'il l'aiderait de son mieux. Son regard en disait long sur ce point et ce, même s'il n'était clairement pas en position de discuter. Avec calme, la jeune femme se mit à réfléchir à la meilleure attitude à prendre.
Le soldat se décida à répondre. Il pensait comme elle, que l'un devait mourir. Selon toute logique, il n'avait pas choisi la même personne apte à survivre. La femme était inconsciente, plus facile à transporter certes mais plus faible et certainement plus près des portes de la mort que son compagnon d'infortune. Elle ne tiendrait pas le voyage, ça, Sanna l'aurait parié sans aucun problème. La blessure qu'elle lui avait infligé était trop profonde et saignait trop. Sans parler qu'elle avait toutes les chances de s'infecter dans un tel climat. La Compagnon le regarda assommer le malheureux qui avait sans doutes cru, comme elle, sa dernière heure arriver. En le regardant agir, Sanna comprit deux choses, la première, c'est qu'ils seraient trop chargés pour parcourir toute cette distance en si peu de temps, la seconde, que leurs prisonniers ne révéleraient rien à l'Oblat. Malmenés et traînés devant la justice, ils ne pourraient pas obtenir des informations. Profitant que l'homme et sa complice soient inconscients tous les deux, elle appliqua nonchalamment de la neige sur la blessure de la première avant d'inspirer et de prendre son courage à deux mains. Le soldat était plus vieux qu'elle, il avait plus d'expérience certes mais une voix lui soufflait qu'elle avait tord de ramener les deux au palais. Ils seraient morts avant ou, au mieux, ils ne parleraient pas. Prenant un ton neutre, la demoiselle fit part de ses doutes à son compagnon d'armes.
- Ils nous ralentiront beaucoup trop. Ma jument ne pourra pas couvrir la distance en une seule journée et, si tant est que ce soit le cas, je doutes que nous puissions envoyer qui que ce soit à temps pour sauver ces gens. Une fois au palais, ils ne diront plus rien.
Peu sure de son coup, Sanna tenait bon le regard de son interlocuteur. Elle devait prouver que son raisonnement était logique, peu importait le temps que ça prendrait. Il était trop tard pour espérer rentrer au palais, prévenir l'Oblat et protéger la caravane. Que cherchaient-ils en prime dans cette caravane qui valait la peine de mourir sous les coups d'une hache ? Ils devaient le découvrir, c'était évident !
- Je pense que nous devrions les forcer à nous dire où l'attaque aura lieu et ce qu'ils cherchent. Nous pouvons leur proposer une monnaie d'échange, leur liberté par exemple. Rien ne nous engage à le faire ensuite mais le plus important est de protéger ces gens. Nous ne pourrons jamais faire l'aller retour dans la journée … Que peuvent-ils bien vouloir à cette caravane qui soit plus précieux que leur vie ?
Sanna avait parlé plus pour elle que pour le soldat dans sa dernière réplique mais pour autant, elle reporta son attention sur l'homme, se demandant ce qu'il déciderait. Ils pouvaient également se séparer, elle se sentait prête à aider ces gens même si cela lui coûtait sa propre mission. Peut être se trompait-elle également, peut être auraient-ils le temps de faire le chemin en sens inverse une fois leur Reine prévenue … Le doutes la saisit un instant mais la jeune femme repensa alors à sa déesse. Hilina, la sagesse, aurait sûrement décidé de rentrer, Krom, Kaastrick et les autres, auraient tués ces brigands sans hésiter, mais Astrée elle, serait restée pour protéger les autres au péril de sa vie. Forte de cette décision, Sanna attendit la réaction du soldat non sans perplexité. |
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Dipankara
Nombre de messages : 29 Race et âge : Astorg, 37 ans Cité : Storghein Métier : Soldat Feuille de personnageCompétences: Spécialisation dans le combat à l'épée + bouclier, Faveur divine: AatorvaCompétences bonus: /Réputation : (3/10) | |
| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] Lun 31 Mar - 0:44 | |
| Intéressant, très intéressant. La jeune femme voulait donc, selon toute vraisemblance protéger à elle seule ou à deux une caravane de marchands sous un feu ennemi. Son idée serait d'utiliser les bandits comme monnaie d'échange. J'étais très dubitatif quand aux chances de succès d'une telle stratégie de mes années d'expériences j'en avais retiré quelques leçons dont celles indiquant clairement qu'une personne ayant fait le choix de devenir un bandit, et d'attaquer d'honnêtes citoyen n'était pas en général quelqu'un avec qui on pouvait aisément traiter.
J'étais à peu près complètement persuadé que cette stratégie finirait en bain de sang, et de plus nous aurions à user de torture si nous voulons connaître au plus vite l'emplacement de l'attaque.
Tout m'indiquait donc de ne pas faire ce genre de conneries imprudentes qui ne pouvais que résulter dans afflux extraordinaire de sang sur la neige. Je répondis donc à la jeune fille..
- Êtes vous sûre que des bandits tels ceux ci aient le moindre respect pour la vie d'un de leurs compagnon ? Ce sont des éclaireurs, des personnes hiérarchiquement plus élevées n'hésiteront pas à leur passer la lance à travers les côtes si cela permet de vous transpercer également.
Je me stabilisai sur mes pieds, posait mon épée pointe contre le sol, pommeau dans mes mains. Je soupirai, la jeune fille ne se rendait pas encore compte des implication que signifiait trouver le lieu d'une attaque future à l'aide d'information retirées à des bandits, ni même ce que signifiait se présenter devant des bandits. Si nous faisions cela nous faisions acte de pouvoir se défendre contre des bandits quel que soit leur nombre.. Je la regardais directement et durement.
- Jeune fille. Vous avez raison sur une chose, il nous faut protéger ces gens. La question est, êtes vous prête à employer tout les moyens pour obtenir des informations ? Et comprenez vous que votre plan a 95% de chance de finir en exécution massive de bandits ? Êtes vous prête à accepter pareil déferlement de violence si par le plus grand des hasard la négociation échouait ?
Ce que j'éprouvais pour cette fille était étrange, une envie de protéger la petite part de joie et d'innocence qu'il restait en elle. Comme on aurait dû le faire pour moi. Ce qui n'était ni de l'amour ni de la pitié était de la compassion. Je savais que le plus de massacres et de tortures elle verrait le moins la vie aurait de goût. Alors il me fallait la mettre en garde. |
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| Sujet: Re: [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] | |
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| | | | [FH-165] Ronde routinière de la frontière... [Dipankara+ Sanna] | |
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