Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini)

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Ithilion
Ithilion
Masculin Nombre de messages : 703
Race et âge : Cydien de 32 ans
Cité : Silmarie
Métier : élémentaire

Feuille de personnage
Compétences: Acrobatie/ manipulation du vent/ combat à mains nues
Compétences bonus: illusion/Calligraphie
Réputation :
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Re: [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini)
   [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini) - Page 2 EmptyLun 28 Fév - 9:14


Bon, la situation n'était pas toute rose. Ces deux femmes avec qui était volesprit semblaient connaitre le véritable instigateur de ce cataclysme. Et apparemment, le hasard s'acquittait de toute responsabilité dans cette histoire. Pour ne rien arranger, le danger rôdait toujours dans les rues de Ptot Tah, sans doute pour achever toute âme encore en vie, ce qui voulait signifier une forte probabilité de lui tomber dessus. Tant mieux. Tant qu'il restera dans les environs, il y aura possibilité de l'arrêter pour éviter un autre génocide dans les autres cités, enfin si cela était encore possible. Vu la puissance du désastre, seraient-ils assez nombreux et surtout assez forts pour anéantir un tel être ? Surtout qu'il y avait un deuxième problème avec les trois survivantes en face de lui, au point de vue psychologique essentiellement.
Jamais Ithilion n'avait lu autant de désespérance dans le regard de Kolin. Pourtant lorsqu'il l'avait quitté tout à l'heure, il n'avait détecté aucune détresse chez son amie, soit elle lui avait très bien cachée, soit la situation était beaucoup plus catastrophique qu'il ne l'imaginait pour le moment. La présence de son amie le réconfortait tout de même, en espérant que cette dépression n'altérait pas son efficacité, elle assurerait la bonne coordination entre lui et les deux autres guerrières. Chose la plus importante si ils tenaient à avoir une chance de détruire ce démon. Quand à Lika, lors de sa mission avec elle dans les bas-fonds, il avait connu une forte personnalité au mental d'acier incassable en toute circonstance. Ici l'alliage manquait de rompre à tout instant, sa vigilance était au maximum comme l'avait prouvé sa réaction lorsqu'il les avait interpellé. Enfin, il y avait cette jeune femme aux longs cheveux noirs. Ses nerfs avaient déjà totalement lâchés. La peur la rongeait de l'intérieur, donnant naissance aux flammes de la colère qui consumaient sa lucidité petit à petit. Mais qui était ce diable pour avoir une tel influence sur des personnes comme Vol' ou lika ? Cette dernière interrompit d'ailleurs la jeune impétueuse pour calmer les tensions. Sa question qu'il avait proféré volontairement sur un ton banale lui avait permit d'en apprendre d'avantage sur les évènements et surtout l'état psychologique des trois survivantes. Ça partait mal. Lika commença à s'excuser du comportement irrité de la dénommé lucia, mais elle fut interrompu par une arrivée plus qu'inattendu.

A l'expression de terreur et de fureur qui s'afficha sur leur visage, ithilion comprit immédiatement que ce nouvel arrivant n'était rien d'autre que l'auteur de ce génocide à Ptot Tah. Une laideur indescriptible, au corps frêle encapuchonnée dans une longue et vielle cape noire. Et pourtant, dans ce corps d'apparence fragile se renfermait un pouvoir immense. L'aura émanant de ce démon prenait aux tripes et donnait la nausée.

"Elle court, elle court la Maladie d'Amour! Vous voilà mes jolies, vous m'avez brisé le coeur vous savez!" déclama-t-il en montrant une flèche appartenant, d'après la couleur des plumes, à lika "Voyons comment vous pouvez vous protéger d'une maladie!"


"Bah voyons" grommela intérieurement Ithilion," en plus d'avoir des capacités la limite de la démence, il fallait qu'il soit immortel"

Lucia laissa exploser sa rage. Son poignet se balança d' un geste vif vers l'avant. Une dague fila à vive allure vers sa cible. Mais elle ne se ficha pas dans le corps du démon, elle brisa la flèche de lika puis rebondit pour se ficher dans le mur. Voila une entreprise qui ne servait à rien hormis à énerver leur adversaire. Ce qui n'était pas une très bonne idée en somme. Cependant une nouvelle flèche planta au niveau du coeur de la Chose et un halo glacé se dispersa autour de la plaie ou aucune goutte de sang ne sortait. Ithilion avait déjà vu cette technique employée par Lika dans les bas-fonds lors de leur altercation avec des membres des Yeux Larmoyants. Toujours aussi efficace et mortel. Enfin, pour un individu normal, le problème était qu'ils avaient à faire à un ennemi surnaturel. Soudain Volesprit passa devant lui et se dirigea avec une détermination farouche dans les yeux en direction de l'immonde créature. Qu'allait-elle faire ? Voila précisement pourquoi il ne laissait jamais ses émotions prendre le dessus. Cela aboutissait toujours à un acte irréfléchie souvent d'avantage mortel pour soit. L'elfe plaqua ses paumes contre les tempes du démon. Des dizaines de fils argentées s'échappèrent de ses mains pour se planter dans le crâne difforme de son adversaire. Des dizaines d'aiguilles de glace gelant instantanément tout ce qu'elles traversaient. Mais soudain, volesprit poussa un cri de stupéfaction en regardant ses doigts. Le coeur d'ithilion se mit à cogner très fort lorsqu'il vit la peau de son amie se noircir au niveau de ses mains. Le mal commença à se propager au niveau de ses bras mais kolin ne relâchait pas pour autant son emprise.
Un plan....il lui fallait un plan et vite.

" Réfléchit ! Aller !" se pressa mentalement le cydien avant qu'il ne soit trop tard.

Soumit à un tel froid aussi longtemps, elle risquait au mieux des cas de perdre l'usage de ses bras si elle ne s'arrêtait pas immédiatement. Il se tourna vers les deux guerrières. Lucia, les yeux fermées, semblait plongée dans une transe profonde.

-
Bon écoutez. s’adressa t-il à Lika Vous avez l'air de mieux connaitre cette chose que moi. Je vais nous offrir une diversion. Vous aurez une quinzaine de minutes au maximum. Pendant ce temps, trouvez une solution pour la détruire. Si à la fin du délai, aucune idée ne vous vient, vous réveillez votre amie, vous prenez l’autre qui est en train de se sacrifier et vous vous barrez. Mort, il n y aura plus personne pour prévenir les autres cités du danger.

Sans attendre de réponse, il courut vers volesprit. Il la saisit délicatement et la força à reculer du monstre , maintenant complètement sonné par l'attaque qu'il venait de subir. La jeune elfe tenta de se débattre faiblement mais Ithilion la retint fermement. Dans la lutte, leurs regards se croisèrent. Le cydien dévisagea son amie la trouvant étrangement belle, enfin plus qu'a l'ordinaire. Sa pulsion fût plus forte que prévue. La claque retentit sèchement dans l'air.

- Ça c'est pour avoir agit sans réfléchir. Nous ne sommes pas nombreux, ce n'est pas en se sacrifiant qu'on y arrivera.

L'homme était fait ainsi. Il ne comprenait l"importance des choses que lorsqu'il était sur le point de les perdre. Ithilion ne dérogeait pas à la règle.
Derrière lui, maladie commençait à reprendre peu à peu ses esprits. Sa colère allait être dévastatrice, mieux valait ne pas rester dans les environs. Sans lui demander la permission, il prit son amie dans les bras. Et alla la déposer en douceur au pied de la saltimbanque.

Un drôle de frisson parcouru son échine à l’idée de ce qu’il allait réaliser. Pousser l’art de l’illusion à l’extrême. Créer un nouvelle endroit, effacer la présence de ses compagnons . Son regard azur rencontra celui de maladie. La prison sensorielle se renferma instantanément sur son esprit qui, engourdie par l’action de vol esprit, n’opposa aucune résistance particulière.
L’illusionniste s’approcha de son adversaire et posa une main tranquille sur son épaule.

-Je vais te réduire à néant. Mais pas ici, je vais t’emmener à un endroit beaucoup plus calme.


Sur ces mots, une lumière éblouissante jaillit de sous leurs pieds. Lors que la vive lueur s’atténua, les ruelles de Ptot tah s’étaient effacés pour laisser place à une grotte sombre, éclairée par quelques flambeaux en fin de vie. Un lieu aménagé avec un canapé, une grande table en bois au centre, des étagères, une bibliothèques et des portes qui menaient vers d‘autres pièces. Ithilion avait choisit cette endroit car personne ne le connaissait, et il le connaissait par cœur. Il s’agissait du repère de l’Ordre. Du faite que seul lui, Kolin et maintenant Elionne savaient à quoi il ressemblait, tromper la réalité serait une tâche beaucoup plus aisée.
Bien évidemment, Ithilion et maladie n’avait pas bougé d’un millimètre de l’endroit ou ils se trouvaient. Mais piégé par l’illusion dans sa prison sensorielle, maladie n’avait maintenant plus aucun moyen de se rendre compte du vrai du faux. Dans cette dimension, le cydien pouvait agir sur tout; l’odeur, le bruit, les sensations,.. L’art de l’illusion poussé à son maximum.

-Bien, lança Ithilion d’une voix satisfaite. Nous pouvons commencer.


Ses mains claquèrent l’une dans l’autre. Cinq gigantesques stalagmites surgirent du sol transperçant de part et d’autre le corps du démon. Celui-ci n’avait plus qu'à présent la liberté de pouvoir hurler. Hurler de douleur. Hurler car cette torture mental n’en était qu’au début. Il restait encore quatorze minutes cinquante neuf secondes.
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Maladie
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   [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini) - Page 2 EmptyMer 2 Mar - 14:33


Il adorait ces types. Ils étaient tout ce qu'il avait toujours recherché: inventifs et culottés.
Ils venaient de lui offrir quinze minutes d'extase totale!
Certes, il souffrait. Il souffrait beaucoup. Il n'avait jamais souffert autant depuis la maladie qui l'avait emportée dans sa vie antérieure.
Mais que c'était bon!
Les cristaux de glace c'étaient fichés dans son cou, bloquant un message nerveux dans son cerveau.
Puis le gamin lui offrit ce dont il n'aurait jamais: la souffrance mentale et physique sans rien subir, rien, si ce n'est quinze minutes de prison.
Lui, il ne le tuerai pas. Il allait le garder sous la main. Ce pouvoir qu'il avait été extraordinaire: pouvoir infliger autant de souffrance sans toucher au corps. Oui. Il allait lui gangrener les jambes afin qu'il ne s'enfuit jamais, le mettre en laisse, en faire son animal de compagnie qui le torturerait à son bon vouloir. Normalement c'était le tortionnaire qui torturait.... Mais ce n'était pas un problème.
Maladie allait atteindre un niveau de libération ultime.
Il souffrait, il aurait pu crier. Sauf que chez lui, le cri de douleur se transformait en rire d'exaltation. Un rire de douleur.
Et même si ces gamins prenaient ce temps pour s'enfuir.... Son tortionnaire et futur prisonnier ne pouvait pas bouger, lui. Il n'a qu'à attendre quelques minutes, et lui mettre la main dessus.
Ce gamin était doué. Il avait dû faire ça toute sa vie pour lui prendre ainsi possession de son cerveau. Et ce pouvoir serait bientôt sien.

Il allait revenir en pleine forme. Libéré.

14:55
14:56
14:57
14:58
14:59

Il ouvrit les yeux. Malgré tout ce qu'il avait pris, il n'était pas tombé. Il était resté stoïque, là. Une flèche l'avait atteint, gelant son corps. D'un geste vif, il l'arracha: une nouvelle arme pour lui.
La brune aux cheveux longs- Eléa s'était-elle nommée tout à l'heure, était accroupie près de l'elfe l'ayant transpercé de cristaux. A son côté, la belle plante aux cheveux frisés faisait rempart de son corps lorsqu'elle vit Maladie reprendre ses esprits. La dernière personne, une autre plante armée de sa pique en bois, lui tournait le dos dans le même sens qu'Eléa.
L'illusionniste, il s'en fichait pour l'instant. Le froid commença à partir -après tout, sa température devait frôler le zéro- et il put bouger à nouveau.


Il était d'une excellente humeur après tout cela. Alors, il décida d'assassiner quelqu'un.

"On traine une trop mauvaise réputation. Un jour, un mortel m'a dit "Arrêtez, ne m'approchez pas, ne buvez pas mon sang". Alors, je lui ai répondu "ne t'inquiètes pas, on vous tue avant quand même."

Enoriel avança, fredonnant un air mélancolique emprunté à son amie, Nessa, La Mort.

"Dès lors, il n'y a rien que tu puisses faire. Alors dors, dans ton dernier souvenir de moi, ma chère et tendre aimée."

Plus près, encore plus près. La dame lui décocha une flèche en plein cœur qui malheureusement pour elle ne l'arrêta pas.
Alors, il saisit l'arme de fortune qu'il s'était arraché juste avant de la poitrine et, avant que son adversaire ne puisse encoché à nouveau ou esquisser un autre mouvement, se précipita sur elle et lui enfonça sa flèche dans le cou.
Un torrent poisseux se déversa du corps de Lika, colorant de rouge Eléa et Volesprit derrière elle, salissant la lance d'Elyncia du sang d'une alliée. Sa bouche ouverte n'émettait plus aucun son, coincé entre la pointe de flèche et ses cordes vocales. De sa blessure, telle une éruption de lave, coula à flot la si précieuse sève de la belle plante.

Maladie retira la flèche du cou de Lika, la laissant choir mourante sur le sol devant elle. Le sable épongea progressivement le sang qui s'échappait d'elle, comme affamé de meurtre et de carnage.


"Je te chante une berceuse pour fermer tes yeux.... Au revoir.... Mais je n'ai pas assez de sentiments pour te pleurer" finit-il de chanter.
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Lieutenant
Elyncia
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   [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini) - Page 2 EmptyVen 4 Mar - 4:20

Il était sûr eux, mais heureusement, il n'avait point repéré la lancière qui attendait le bon moment pour frapper. Si tout un groupe fuyait un seul homme, c'est qu'il devait bien y avoir une raison. Il ne fallait pas qu'elle se précipite mais il ne fallait pas trop attendre non plus. Elle essayait d'épier chaque mouvement, chaque respiration, chaque tic... mais elle n'était pas dans son état normal. Sa main tremblait, exprimant une fébrilité qu'elle ne se connaissait pas. Elle avait souvent affronté la mort, elle la côtoyait de très près... et pourtant cette-fois, elle ne pouvait réfréner son angoisse.
Son coeur était sur le point d'exploser dans sa poitrine devenue comme folle tant sa respiration était saccadée, quand elle entendu des pas de course. Volesprit c'était élancée vers l'homme, affreusement déterminée à lui porter un coup dont il aurait du mal à se remettre. Elyncia avait déjà vu de nombreux magiciens usant de leur pouvoir mais jamais elle n'avait vu quelqu'un utiliser la manipulation des éléments comme la ministre elfique le faisait.

Plaçant ses main sur chacune de ses tempes, la belle avait immobilisé son agresseur avec sa magie de glace. Elyncia était bluffée par l'ingéniosité de cette pratique qui, pour Elyncia, venait de porter un coup fatal à son agresseur. Mais ce n'était pas le cas. Ce qu'elle vit ensuite l'horrifia : les membres de l'elfe commencèrent à pourrir, se gangrénant à une vitesse folle tandis que l'agresseur respirait encore.

*Impossible !!! Le coup qu'elle lui a porté aurait dû le tuer !!!*

La lancière ne comprenant vraiment pas ce qu'il se passait. Elle venait d'assister à une chose qu'elle ne connaissait pas et dont elle doutait de l'existence. Elle n'avait jamais combattu les Erathiens et encore moins un de leur Cavalier et considérait les récits concernant ceux-ci comme des légendes, le genre d'histoire qu'on raconte aux enfants pour qu'ils obéissent, mais jamais elle n'aurait imaginer que leur pouvoirs soient réels. Oui ce qu'elle venait de voir ne lui laissait pas le choix d'interprétation. Pour elle, cette chose ne pouvait-être qu'un Cavalier de l'Apocalypse.

Le seul homme du groupe avait dégagé Volesprit qui refusait de se laisser porter. Il donna quelques directives aux autres avant de s'approcher du Cavalier et de lui toucher l'épaule, simplement, sans rien faire d'autre.

*Mais qu'est-ce qu'il fait ce con !!!*

C'était le moment au jamais. Leur adversaire semblait sonné et n'avait, heureusement pour l'homme qui l'avait approché, aucune réaction. Elyncia sauta par dessus les tonneaux courant vers sa proie qu'elle comptait bien percer de sa lance. Mais au moment d'asséné son coup, la Cavalier se mit à hurler, restant immobile, stoppant la cydienne dans sa lancée. Le cri se transforma en un rire d'extase, comme si cet imbécile prenait son pied.


- Nan mais c'est quoi ce délire ? demanda alors la lancière qui pensait être en plein rêve.

Enfin ce n'est pas comme si elle attendait une vraie réponse... c'était juste qu'elle ne comprenait pas cette façon de se battre... en fait elle ne comprenait plus rien depuis qu'elle assistait à ce combat qui défiait toutes les lois de la logique. Secouant sa tête pour se débarrasser de ce sentiment bizarre d'incompréhension, elle s'approcha de Volesprit, s'accroupissant au coté d'une jolie brune à l'aspect très cydien. Il n'y avait rien à dire, cette jeune adolescente à peine plus jeune qu'elle était de toute beauté, mais Elyncia avait statué que ce n'était pas franchement le moment de baver devant la silhouette d'une inconnue surtout que cette inconnue s'efforçait d'apporter les soins pour l'horrible blessure de l'elfe.
La lancière posa ses yeux sur les bras noirs de la ministre qui semblait souffrir le martyr. L'aspect de ses membres rappela à Elyncia le dégout qu'elle avait ressentit en voyant tous ses cadavres dans les rues, et surtout l'état avancé de décomposition des gardes qu'elle avait trouvés à l'entré de Ptot-Tàh.

Inquiète, elle demanda à l'adolescente si elle allait vraiment pouvoir faire quelque chose. Elle rassura la cydienne qui était en train de déchirer un nouveau pan de son voile pour éponger le front de la souffrante avec sollicitude.


- Ne vous en faites pas dame Tawaren... ce sera bientôt terminé. Vous avez été exceptionnelle madame ! Peu d'élémentaires auraient réussi à faire ce que vous avez fait.

Bien qu'Elyncia se montrait optimiste, elle ne pouvait s'empêcher une peur terrible saisir ses tripes. Elle n'y connaissait rien en magie et tout ce à quoi elle avait assisté en venant à Ptot-Tàh était nouveau et terrible pour elle. Elle avait l'impression de ne pas être à la place où elle devrait être. Sa place était à Cydonia, pas dans un pays qu'elle détestait à se sentir inutile. Elle était si faible contrairement à eux.
Elle rumina ces mauvaises pensées toute la durée que prit la guérison de la ministre. Ses bras redevenaient comme ils étaient avant, fins, pâles et magnifiques. Elyncia, rassurée ramassa la lance qu'elle avait posée à terre le temps d'assister Volesprit à qui elle décocha un doux sourire.
Mais elle ne le garda pas longtemps. Elle avait totalement oublié ce qui se passait derrière elle. Un éclair rouge passa devant ses yeux peignant le visage de l'elfe et de l'adolescente dont elle ignorait encore le nom. Tournant le regard sur le coté, elle s'aperçut que sa lance elle aussi avait été teintée de rouge. Mais pire encore, c'était le spectacle morbide auquel elle assistait. Maladie était là, à quelques mètres d'elles, sa main puante maintenant fermement le trait que l'archère lui avait planté en pleine poitrine. Mais maintenant, la pointe ne transperçait pas le corps du monstre mais la gorge de la guerrière qui se vidait de son sang dans une expression de surprise et d'horreur.
Pas un cri, pas une larme... c'était comme si le temps s'était soudain figé dans un désert de silence et d'effroi. Mais ce monstre se mit à fredonner quelque chose qu'Elyncia ne reconnut pas, abasourdie par la rapidité à laquelle tout c'était produit. Elle se mit à trembler d'une peur panique, complètement paralysé par la terreur qui assaillait son corps fébrile. Un frisson désagréable parcouru sa colonne vertébrale et remonta pour embrumer son cerveau anormalement perdu.

*Bouge.............. bouge.................. bouge...........*


Mais rien ne changeait et elle regardait cette chose s'approcher d'elle, d'un peu lent, se délectant du plaisir malsain de sentir sa victime tomber lentement sur le sol. Elyncia regardait la pauvre femme luter contre le froid et contre la peur de sentir son corps partir dans une lente agonie. Elle ne pouvait le supporter et pourtant elle ne pouvait détourner ses yeux comme si elle était condamnée à voir les ténèbres prendre lentement l'âme de Lika.
Maladie était presque sur elle maintenant...

*bouge bon sang...... bouge.................................. MAIS BOUGE BORDEL !!!!!*


Le visage d'Elyncia avait changé. Ce n'était plus la peur qui marquait ses traits mais la colère. Une haine profonde s'empara de la jeune femme. Affichant un regard de défi comme jamais elle n'avait eu à le faire et serrant les dents, elle arma son bras et poussant sur ses jambes, elle se propulsa avec toute sa puissance sur le Cavalier, hurlant à en cracher ses poumons.
La hampe de sa lance transperça l'abdomen de Maladie, emporté violemment contre le mur d'une maison. Mais la cydienne ne se limita pas à cela. Avant même qu'il puisse faire quelque chose, elle commença à le ruer de coup de poings au visage, bien qu'elle savait pertinemment que cela ne servait strictement à rien.


- MEURS ABOMINATION !!!! MEURS !!!!


C'était la première fois qu'elle cédait à une telle pulsion de violence... et elle se jura pour elle même que ce serait la dernière

[hrp : j'essaie de ne pas trop prendre d'initiative pour vos perso mais si quelque chose vous dérange, je peux toujours édité ^^]
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Lika
Lika
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Re: [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini)
   [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini) - Page 2 EmptyMer 9 Mar - 12:53

« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
»
Lamartine, Le lac.

Depuis mon attaque, les choses étaient allées tellement vite et tout à la fois, tellement lentement. Sans doutes ma flèche était-elle dérisoire, sans doutes, mais au moins avait-elle l'avantage de propager la mort petit à petit, tel un lent requiem que nul ne pouvait arrêter en dehors de moi. C'était sans compter sur le Cavalier mais cela, je ne pouvais pas l'avoir deviné. La glace commença à faire son effet rapidement, toute ma concentration portée dans cette simple attaque, tandis qu'à mes côtés, je commençais à comprendre ce que faisais la sale peste qui me servait de princesse. Elle ignorait comment tuer Maladie, tout comme la plupart des protagonistes ici présent, moi comprise mais elle essayait à sa manière de sauver ce qui pouvait l'être au détriment de sa propre existence. Jamais je n'aurais cru que cette gamine puisse être capable de faire cela, à l'époque où j'étais son précepteur, elle était profondément égoïste, hantée par des démons intérieurs que nul ne pouvait soulager. Aujourd'hui, elle semblait toujours affectée mais au moins était-elle plus stable que par le passé. Si je n'arrivais pas tellement à comprendre la portée de son attaque, je comprenais qu'elle avait besoin de temps et c'était ce que j'avais cru lui offrir par mon intervention.
Sans doutes la jeune diplomate avait-elle cru bon d'agir elle aussi pour offrir ce temps précieux à la petite princesse, à moins que ce ne soit des tendances suicidaires qui ne l'ait animée sur le moment car elle se jeta sur le Cavalier, toutes mains en avant. La magie a toujours quelque chose de fabuleux. Si je percevais ma propre magie comme une malédiction, un fardeau que les dieux m'avaient imposé pour je ne sais qu'elle raison, Volesprit semblait pour sa part considérer que c'était un cadeau des cieux. Elle apposa ses mains contre les tempes du Cavalier et la mort s'ensuivit. Pour tout être normal du moins, car ce ne fut pas le cas de Maladie qui sembla même apprécier ce qui se passait au niveau de sa tête où des filaments de glace venaient de faire leur apparition. L'investigatrice de ces petit morceaux de mort tomba rapidement, atteinte du Mal en personne, jusqu'à ce que son preux chevalier vienne la sauver et la rabattre à nos côtés. C'était écœurant de voir que certains croyaient encore à l'amour ou du moins, que certains étaient assez niais pour le laisser croire aux autres ! Mais au moins, la jeune elfe était « sauvée » si l'on pouvait dire puisque déjà, Eléa rompait avec son état de concentration avancée pour revenir sur terre. Elle pesta bien sur mais s'empressa de soigner la jeune femme sans quoi cette dernière perdrait bientôt l'usage de ses membres et certainement la raison qui allait avec. La scène n'avait pas pris beaucoup de temps mais il était étrange de voir que le Cavalier n'en avait pas profité pour nous attaquer. Nous étions si vulnérables … Le temps de me retourner dans sa direction et … il n'avait pas bougé d'un centimètre. Le jeune homme qui avait sauvé Volesprit se tenait droit comme un I en face de lui sans pour autant bouger non plus. Que faisaient-ils ? C'était incompréhensible.


Je ne comprenais pas.
Pourquoi le Cavalier n'attaquait-il pas ? C'est alors que je compris petit à petit ce qui était en train de se passer. L'homme avait parlé de quinze minutes durant lesquelles nous aurions du temps pour réfléchir à comment battre cette chose et il avait également parlé d'un ailleurs, d'un endroit plus calme pour le citer. Si je comprenais bien ce qu'il se passait maintenant, et étant donné l'aspect statique de leur corps, ils étaient physiquement là, mais mentalement absent, dans un ailleurs auquel on ne pouvait pas accéder. Quinze minutes, c'était court et à la fois bien trop long. Eléa avait désormais apposé ses mains sur celles de Volesprit et tentait de soigner le mal qui la rongeait de l'intérieur tandis que cette dernière gémissait de temps à autre sous l'effet du poison. Il fallait trouver une solution car visiblement, personne n'avait idée de comment venir à bout du compagnon d'Azael.


« La glace ne le tuera pas, j'ai l'impression qu'aucune magie ne peut le tuer. »

Je parlais plus pour moi-même que pour les autres mais je n'aimais pas ce silence pesant entre nous. Je savais que l'amazone avait besoin de concentration pour effectuer son labeur mais peu importait, le temps était désormais compté et je ne tenait pas spécialement à fuir ou à mourir dans les rues sablonneuses de Ptot Tàh. J'avais encore beaucoup trop de choses à faire dans cette vie avant de rejoindre la suivante !
La jeune femme brune me répondit par un grognement. Elle ouvrit les yeux et plongeant un regard acide dans le mien avant d'ajouter :


« La seule chose que je sais, c'est qu'ils ont tous un point faible. Quelque chose, un talon d'Achille en somme mais j'ignore lequel. Je sais simplement que la bague de la Prêtresse est censée nous aider à le vaincre. »

Elle parlait vite et abruptement. Visiblement, elle craignait de ne pas pouvoir arrêter le mal assez rapidement avant qu'il n'atteigne les organes vitaux, si ce n'était pas déjà fait. Peu importait, voilà qu'elle me parlait d'une bague censée nous aider ? C'étaient quoi encore ces sornettes ? Et pourtant, force était de constater que notre magie était inefficace, tout comme les tentatives d'Eléa pour transmettre je ne sais quoi à Maladie par la pensée … alors pourquoi pas partir sur cette bague aussi folle que soit cette idée ?

« Cette bague, tu l'as sur toi ? »

La réponse me semblait évidente, jamais la princesse n'aurait parlé d'une telle information si elle n'avait pas eut l'objet en question en sa possession. Je la connaissais bien sur ce point là, lui ayant moi-même appris ce trait de caractère. Mais mieux valait être sure, après tout, j'avais eu le droit à la gamine et non pas à la jeune femme qui se tenait en face de moi.

« Oui. »

La réponse fut simple, donnée sur un ton lasse et qui laissait croire ce que moi-même je pensais et qui avait l'air e me dire "maintenant la ferme, je bosse". A quoi bon avoir la bague alors qu'elle ne servait à rien ? Qu'elle n'aidait en rien dans toutes nos tentatives jusque là ? Eléa repartit dans son soin, toute sa concentration tournée vers la malade tandis que je réfléchissais à un moyen de vaincre la chose qui devait encore se débattre dans le monde de l'inconnu. Quoi que … un sourire malsain s'était dessiné sur ses lèvres bien que son corps n'ai pas bougé, ce qui me laissait penser qu'il prenait surement un malin plaisir à retourner l'attaque du jeune homme contre lui, ou plus simplement, qu'il prenait du plaisir tout court. C'était un personnage ignoble …
Observant autour de moi, je tentais de comprendre ce qui nous serait utile pour remporter cette bataille. Aux côtés de Philéa, j'avais remporté plusieurs petites batailles, perdues d'avance bien souvent mais remportées grâce à l'avantage du terrain. On pouvait sans doutes faire de même ici ! Du sable à profusion … c'était utile vu le pouvoir de la princesse, même si je doutais qu'elle puisse le manipuler, il fallait tenter. La glace était aussi un atout surtout en présence de deux manipulateurs. Les flèches pouvaient aussi avoir leur rôle mais je me doutais bien que tout cela ne ferait que repousser l'échéance. Tant pis, si cela nous donnait du temps supplémentaire, il fallait le prendre. Fuir était à exclure, ce n'était pas mon genre et je savais pertinemment que ce n'était pas non plus celui de la fille de Philéa. Gagner du temps et laisser faire l'esprit calculateur d'Eléa, le mien manquait d'informations.


Treize bonnes minutes s'étaient écoulées et le soin n'avait toujours pas pris fin. Dans deux minutes, le temps imparti serait terminé et le jeu reprendrait son cours. Nous étions donc des marionnettes sur un échéquier grandeur nature, quelle sensation étrange ! Les deux dernières minutes passèrent sans que la demoiselle n'ai eu le temps de finir. Au sourire qu'affichait Enoriel, je me doutais qu'il allait passer à l'attaque maintenant et c'était pour cela que je m'étais mise entre la princesse et lui. Si je devais honorer mon contrat envers la cité de Muria, c'était bien comme cela, en protégeant la génération future et pas n'importe laquelle qui plus est !

Le Cavalier avança et je compris bien vite qu'elle était sa destination. Notre groupe à sa merci. La guérisseur, la malade et moi, dernier rempart vivant et encore debout. Il avançait vite le salaud mais je lui décochais une flèche. C'était sans doutes là mon erreur, si j'avais pris la rapière de la gamine, sans doutes les choses ne se seraient-elles pas passées comme ça. J'allais encocher la deuxième, gardant une partie de mon esprit concentré sur la glace qui émanait de la première flèche lancée lorsqu'il fut à ma hauteur.

Jenaa se pencha sur moi, un sourire sur le visage.


« Ne t'avais-je pas promis un grand avenir petite Lika ? »

Je me relevais alors, cherchant à enlever la neige qui collait encore sur mon manteau de fourrure. La reine amazone se tenait bien droite devant moi et me fixait de son regard doux et calme. Elle poursuivit, me tendant la main :

« Tu as eu le droit à un destin grandiose n'est-ce-pas ? En as-tu seulement profiter comme il se doit ? »


Sa question me laissa perplexe. Avais-je profiter du temps qui m'était impartie sur cette bonne vieille terre d'Azthia ? Je n'en étais pas sure. J'avais connu la douleur de perdre un être cher, celle de retirer la vie au père de mes enfants, mais j'avais également connu la douceur d'un foyer, du sourire d'enfants qui n'attendent que votre retour pour que leur journée en soit éclairée. J'avais connu l'échec comme la joie de la promotion sociale, moi qui n'attendait rien de personne. J'avais été enfant, adolescente, adulte, mère, épouse, guerrière, protectrice. J'étais passée par tous les stades mêmes si mes enfants resteraient ce qui comptait le plus pour moi. Alors oui, j'avais eut tout ce dont une femme pouvait rêver, une vie entre déceptions et joies, entre colère et amour. Ce n'était pas grand chose pour le commun des mortels mais cela avait été suffisant pour moi. J'allais saisir la main de la grande reine lorsque ma vision se troubla. La neige ambiante céda sa place au sable rougit par le sang. La douceur qui m'avait enveloppée laissa sa place à la douleur. Une douleur si forte que je faillis en vomir mais j'en étais incapable. J'aurais voulu hurler que j'avais mal mais aucun son ne sortit de ma bouche. J'entendis la voix de la princesse me hurler quelque chose mais j'étais incapable de comprendre ce quelle me disait. Je voyais des larmes rouler le long de ses joues sans comprendre ce qu'il se passait autour de moi.

Ce ne fut qu'en voyant le sang poisseux sur moi que je compris. Les mains d'Eléa couverte de ce liquide rouge et chaud qui avait fait ma vie et désormais signait mon arrêt de mort. Je me souvenais à présent, la ville du désert, le Cavalier, la flèche dans le cou et son sourire sadique lorsqu'il l'avait retiré. Une larme coula sur mon visage poussiéreux. Elle ne m'appartenait pas.

« Ne meurs pas ! Ne meurs pas ! Je te l'interdis !!! Ne meurs pas ! »
hurlait la voix de l'amazone dans mes oreilles tandis qu'elle tentait de faire pression sur le point d'où jaillissait le flot de vie.

Quelle gamine ! Comme si je voulais mourir, comme si on m'avait laissé le choix ! Mais outre la colère, je ressentais de la fierté, celle d'avoir servi à quelque chose, d'avoir, une fois dans ma vie, protégé autre chose que ma propre personne. J'allais partir et l'on oublierait mon nom, mais peu importait. Le visage de Lucia, Alaween et Maria se superposa à celui de la jeune princesse au dessus de ma tête. Je crois que je souriais, je n'en suis plus certaine. Je sentais ma vie s'en allait, je sentais qu'on m'appelait ailleurs mais que je n'étais pas encore prête à répondre à cet appel. Levant la main vers Eléa, je la posais sur son visage et essayais de sourire. Cet effort me couta mes dernières forces. Disons une partie de mes dernières forces. Celles restantes me suffirent à pousser la main de l'amazone, laissant ainsi jaillir le reste de ce qui avait fait de moi un être vivant sur cette terre. Il me fallut moins d'une minute pour mourir sur le sol brulant du désert mais j'espérais au moins que ma dernière pensée, qui avait été pour mes filles, suffirait à les protéger, suffirait à faire comprendre à la jeune femme qui je ne voulais pas qu'on me sauve mais juste qu'on les protège elles.


« Es-tu prête ? »
me demanda la voix apaisante de la reine amazone.

Je jetais un dernier regard sur la scène. Eléa était au dessus de moi et pleurait tandis qu'une inconnue avait empallé le Cavalier. Ils gagneraient, je le savais, ma mort n'aurait pas été vaine. Eléa allait se lever et trouver la solution, je la connaissais.


« Et mes filles ? » demandais-je comme pour me rassurer.

Je n'avais pas peur. Je me sentais bien et pourtant en dessous de moi, on pouvait voir mon corps, la gorge déchirée par la flèche retirée, la rivière rouge qui alimentait désormais le sable de la cité almer … je ne regrettais rien, même pas d'avoir suivi la petite peste dans cette histoire. Je ne lui en voulais pas, je n'en voulais à personne. Ce fut à cet instant que je compris une chose : mes filles iraient bien. On prendrait soin d'elles. Je le savais. Ce fut une fois cette certitude acquise que je décidais de prendre la main de Jenaa. Dans la mort, j'allais oublié beaucoup de choses, c'était évident mais je n'oublierais jamais leurs prénoms.


« Ne t'avais-je pas promis un grand avenir ma petite Lika ? »

Oui, elle avait raison, j'avais eut un grand avenir.
Je pouvais m'en aller en paix, plus rien ne me retenait et quand bien même, c'était trop tard. Le rideau était tombé, j'avais joué le dernier acte sans même le savoir.

A Maria, Lucia et Ayaween, n'en voulez à personne. Je suis morte comme j'ai vécu, en accomplissant mon devoir. Je ne regrette rien, alors ne me regrettez pas.
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Reine Amazone
Eléa
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   [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini) - Page 2 EmptyVen 11 Mar - 14:53

Ce satané pouvoir ne servait donc à rien d'autre qu'à me pendre la tête et à faire comprendre à mon père à quel point je pouvais haïr son absence pendant toutes ces années ? Même le souvenir le plus positif de ma courte vie, alliant en plus ma petite sœur qu'ils m'avaient enlevé, ne suffisait pas à faire quoi que ce soit sur cette chose ? J'avais espéré que la bague de Nalween suffirait à amplifier mes pouvoirs mais décidément, je me trompais … j'aurais du lui demander le mode d'emploi !

Pendant que mon petit tour tombait à l'eau, bien que je m'y accroche désespérément le temps que la partie active de mon cerveau trouve une autre solution, les autres convives prirent part dans la folle danse qui se déroulait malgré nous. La jeune femme qui se nommait Volesprit et qui visiblement, connaissait Lika même si j'ignorais comment, prit les choses en main. Je sentis la jeune femme bouger en direction du Cavalier ce qui me poussa à ouvrir les yeux pour suivre ses mouvements. Depuis que j'avais suivi les entrainements de maitre Jiven, je sentais que mon emprise sur le don étrange et étranger qu'était l'Esprit se faisait plus ''facilement''. J'arrivais à canaliser mes pensées, mes sentiments et émotions et j'arrivais à tourner tout cela à ma guise ou presque vers la personne de mon choix. Ce n'était pas parfait, ça ne fonctionnait pas toujours et c'était laborieux mais plus je m'entrainais et plus je me rendais compte que j'arrivais à faire parfois jusqu'à deux choses en même temps. Un jour, il me faudrait remercier le destin pour m'avoir permis de rencontrer cette personne, pour l'avoir mise sur mon chemin de façon à aujourd'hui pouvoir dire que j'étais fière de moi et de mon parcours. Mais trêve de bavardage, la question était d'un tout autre ordre.

Elle était tarée. Il n'y avait pas d'autres mots.
Si j'avais pu paraître arrogante, folle et tout ce qui allait avec, elle me dépassait. Comment avait-elle pu avoir ne serait-ce que l'idée d'aller à la rencontre de ce monstre ? Et sans précaution en prime ? Je la regardais aller droit au devant de la mort tout en étant incapable de faire quoi que ce soit pour l'aider. J'étais complètement perdue. Ce ne fut que lorsque de fins filaments de glace apparurent le long du crâne du serviteur d'Azael que je compris qu'elle n'était pas suicidaire mais simplement un peu trop tête brûlée et sacrément courageuse. Plus que nous en tout cas qui n'avions fait que tester la chose pour voir ce qui fonctionnait ou pas. La belle affaire ! Nous n'étions arrivées à rien et elle … était épatante !
Ce fut au moment où la chose afficha un sourire sadique, comme si la glace qui naissait dans son crâne lui procurait un plaisir immense, que je compris ce qui se passait. Rompant définitivement le lien qui me reliait à l'Esprit et cessant de tourner mes pensées vers lui, j'allais aller à l'aide de cette pauvre jeune femme lorsque tout s'enchaina.


« Putain c'est pas vrai … Lika ! »

L'ordre avait fusé mais je savais parfaitement que c'était inutile. Nous étions trop loin pour l'aider et je ne tenais pas à subir le même sort que l'elfe qui s'était jetée dans la gueule du loup. Mais mince il fallait faire quelque chose.
C'était le soigneur qui parlait.
L'homme qui était arrivé comme un cheveu sur la soupe à mon goût brava le Cavalier, récupéra sa victime qu'il prit aussi délicatement qu'une petite chose fragile et … gifla. J'avais trouvé qu'il avait des airs de chevalier servant jusqu'au moment où il l'avait claquée sèchement. L'inquiétude sans doutes. Un instant, je revoyais la scène qui s'était jouée au temple de Tamawa avec le Capitaine elfique. La claque que je lui avait infligé à cause de l'inquiétude, de l'idée stupide de l'avoir perdu sans avoir pu le faire souffrir un peu. Non ça sur le moment je m'en foutais, j'avais eu peur de le perdre, tout simplement, et je voyais dans les yeux de cet inconnu la même peur. Le même sentiment. Feanaro me manqua particulièrement l'espace d'un instant et je revins à la scène présente lorsque le petit fardeau fut déposé aux pieds de l'amazone.

L'homme parla rapidement, à peine le temps pour moi d'assimiler les choses qu'il venait de dire. Il parlait d'offrir une diversion. Ca c'était une judicieuse idée vu l'état dans lequel étaient les mains de la pauvre elfe. Chercher une solution ? Je laissais cela à la partie encore active de mon cerveau ou à Lika. Si je soignais la jeune femme, il n'était pas question que le fasse à moitié. Quant à la dernière information, à savoir celle de s'enfuir, il pouvait courir. Jamais une amazone ne partirait face à l'ennemi. Je sentis d'ailleurs la même fureur émaner de ma partenaire d'infortune. Si je n'avais pas été dans une situation aussi délicate, j'aurais surement rit.

Le jeune homme s'avança et … plus rien ne se passa.
Seul un sourire se grava sur les lèvres malsaines de Maladie tandis que ni lui ni l'inconnu ne bougeaient. Visiblement, ils n'étaient plus là. Je ne sentais plus leur sentiments et cela ne pouvait signifier qu'une seule chose. Cette personne était un maitre de l'illusion. Je ne connaissais pas grand chose à ce pouvoir mais j'avais déjà eu l'occasion de m'y frotter. Maitre Jiven avait cherché à me montrer que l'Esprit permettait de pouvoir percevoir beaucoup de choses, y compris les personnes qui se cachaient à l'aide de l'illusion. Évidemment, je n'avais jamais réussi à trouver le Templier lorsqu'il utilisait son don ce qui, à mon avis, devait l'amuser particulièrement, mais j'avais appris une chose à savoir que je ne ressentais plus la présence de Jiven même si je le voyais en face de moi. La même sensation se jouait à présent.
Bien, une illusion. Le Cavalier ne risquait donc pas de nous attaquer avant … bon sans doutes quatorze minutes si j'avais bien suivi ce qu'il avait dit. Je me tournais donc en direction de la jeune femme dont les bras étaient mal en point. La maladie atteignait déjà les épaules, bientôt, ce serait tout le corps de la petite dame qui serait attaqué et rongé par cette chose.


« Attends, ne bouge pas. »
lui assénais-je avec douceur mais de façon ferme.

Je m'accroupissais à sa hauteur et lui faisait signe de s'allonger.


« Je suis soigneur, je vais voir ça. Lika, protège-nous … au cas où. »
répliquais-je sèchement devant l'urgence de la situation.

Je plaçais mes mains au dessus des bras tendus de la jeune femme et je fermais les yeux. Je cherchais ce petit fil de concentration qui me permettait de soigner les gens. Lorsque j'eus trouver ce fameux fil, je me concentrais un peu plus pour ne pas le perdre.


« La glace ne le tuera pas, j'ai l'impression qu'aucune magie ne peut le tuer. »

La voix de Lika me fit sursauter dans ma concentration. Mais pourquoi fallait-il toujours qu'on me dérange quand je soignais quelqu'un ? Surtout la Maladie quoi merde ! Je me tournais vers Lika en lui répondant sèchement, l'air de dire, « tais-toi ».

« La seule chose que je sache, c'est qu'ils ont tous un point faible. Quelque chose, un talon d'Achille en somme mais j'ignore lequel. Je sais simplement que la bague de la Prêtresse est censée nous aider à le vaincre. »

C'était ce que Jelenna avait dit. Je savais par exemple que Nessa, la Mort, ne pouvait être tuée que par une femme mais je ne tenais pas à faire part de ce secret. C'était moi et moi seule qui mettrait fin à la vie de cette garce qui avait poser ses mains sales sur ma petite sœur. Cette sale chienne crèverait de ma main et personne ne m'enlèverait cette petite joie perverse. Mais pour en revenir à Maladie, je savais simplement qu'il fallait la bague de la Prêtresse. Sans plus. Merci les dieux de cette information des plus précieuses ! Tu parles ! Comme si les dieux se mouillaient ! Seule Diane avait eu le cran d'avouer la façon de tuer Azael et Nessa à la petite princesse bis même si c'était aussi elle qui avait réveillé le fléau. Mais Jel avait dit de ne pas lui en vouloir et je savais pertinemment que vivre avec un lambeau de passé en moins faisait très mal. Je ne pouvais que la comprendre.

« Cette bague, tu l'as sur toi ? »

Putain mais elle se taisait jamais ?

« Oui. »

Bon maintenant tu te tais et tu me laisses bosser.
Et je retournais à mon labeur. Fermant à nouveau les yeux, je me re-concentrais, cherchant ce lien invisible qui me reliait à ce don si particulier que je partageais encore avec mon père. Peut-être que finalement, je tenais plus de lui que ce que je ne voulais m'avouer. Je sentais le mal se battre avec ma conscience, comme s'il voulait prendre le dessus à la fois sur mon corps et sur celui de Volesprit. Je luttais, la chaleur même hivernale, n'aidant en rien. Combien de temps passa ? Je l'ignorais. J'étais tellement concentrée sur ma tâche que je n'avais pas prévu la suite des évènements.

Dans ma tête, je visualisais le corps de Volesprit et plus précisément, ses bras dans lesquels j'avais pu contenir le mal qui la rongeait. Plus qu'une minute et ce serait bon, elle pourrait recouvrer l'usage de ses membres et aurait retrouvé un peu de forces.
Ce fut sans doutes la minute de trop.
Une gerbe de sang poisseux m'éclaboussa en plein visage et mes vêtements en furent aspergés. J'aurais pu le prévoir. Je l'avais senti approcher, j'avais senti son aura se rapprocher dangereusement d'elle. Il ne lui avait fallu que cette fichue minute pour …


« LIKA !!!! » hurlais-je en comprenant que je sentais son esprit quitter le mien.

Volesprit était saine et sauve mais … L'amazone gisait sur le sol, convulsant, son sang mouillant le sable encore chaud en cette journée d'hiver. Le sang qui avait giclé m'empêchait de vraiment voir ce qu'il se passait mais il me semblait que la chose n'était plus près de nous. Je me rapprochais de Lika en posant le plus vite possible mes mains sur le cou d'où provenait la blessure qui pissait le sang. Je cherchais à résorber la plaie et j'avais beau me concentrer, je ne faisais que diminuer le flot de sang certes mais il dégoulinait toujours à une vitesse affolante et vertigineuse. Elle serait morte avant que je n'ai eu le temps de faire quoi que ce soit.


« Ne meurs pas ! Ne meurs pas ! Je te l'interdis !!! Ne meurs pas ! »

Les larmes commençaient à monter, je n'arrivais plus à les retenir. Mais pourquoi je pleurais pour elle que j'avais détesté si souvent enfant pour avoir essayé de m'apprendre à tirer avec ces foutues flèches ? Et je sentais parfaitement qu'elle partait, en même temps vu le sang qui giclait de la plaie … ce n'était pas étonnant !

« Lika ! »

Elle revint à elle.
Un instant.
Le dernier.
De sa main, elle rejeta la mienne, me faisant signe de ne pas s'occuper d'elle. Je ne pouvais pas la laisser non ! Elle ne pouvait pas mourir ! Pas par ma faute !


« Lika ! Non je t'en supplie ! »

J'étais consciente qu'elle était déjà partie. J'étais consciente qu'elle était déjà morte et que la plaie béante au milieu de son cou finissait de la vider de ses dernières gouttes de vie. Elle était morte.
Elle était morte par ma faute.
Je l'avais obligée à venir, je l'avais obligée à m'obéir. Je l'avais obligée à nous protéger pendant que je m'amusais à chercher une solution contre ce taré, à me protéger quand je soignais l'autre ! C'était ma faute … Les larmes se mêlèrent avec le sang et le sable sur mon visage tandis que je ressassais ce que je venais de faire. Mes erreurs finissaient toujours par causer la perte de quelqu'un. C'était monstrueux. Je ne valais pas mieux que ce monstre en fait !

Et tandis que les larmes et la culpabilité se mêlaient à la colère, je vis enfin ce qui s'était passé. Une femme avait surgi pour empaler Maladie. Pourvu qu'il ai crevé même si son sourire sadique et malsain baignait de lumière son sale visage. Ma colère m'aveuglait. Les mains toujours sur le corps poisseux de Lika, je pleurais en silence. Combien de temps ? Quelques minutes, à peine deux surement mais le temps paraissait s'être arrêté.

Ce fut à l'instant où j'allais me lever pour empaler à nouveau la chose que je me rendis compte de quelque chose qui surement allait nous sauver. Des cheveux. Le truc débile par excellence me direz-vous dans un moment pareil mais non. Ce n'étaient pas n'importe quels cheveux et surtout, ce n'étaient pas n'importe quels cheveux !!!
Le soin ! Le soin avait tué les cheveux de Maladie ! Le soin ! Mais pourquoi n'y avais-je pas pensé ? Pourquoi avait-il fallu que Lika meurt pour que je me rende compte d'un truc aussi con ? Lika … je me levais à présent, couverte de sable, de larmes séchées et de sang.


« Cette fois, tu vas crever. Je vais arracher ta sale petite gueule de Cavalier et repeindre la cité avec ton sang. Je vais te faire payer pour ma sœur, pour ma cité, pour Lika. Pour ses filles qui ne rêveront pas leur mère. J'te jure, tu vas crever. »

Me relevant en douceur, je saisissais ma rapière et la dégainais en douceur.

« Il était une fois, une petite fille qui m'avoua que chaque Cavalier avait un point faible. Je connais désormais le tien alors retiens bien mon nom sale petite enflure et retiens bien mon visage car ce sera la dernière chose qu'il te sera donnée de voir. »

La colère me faisait sans doutes dire des choses que je ne pensais pas, du moins que je pensais trop mais que jamais je n'aurais pensé à dire si je n'avais pas été dans cet état. Lika ne serait pas morte pour rien, non. C'était ma faute mais j'allais expier mon crime.

** Le soin. C'est le soin son point faible. Si je peux l'approcher pour le soigner, il crèvera. **

J'avais transmis la santé à l'ensemble de mes camarades. Je réfléchissais maintenant au moyen d'approcher le Cavalier. C'était bien beau d'avoir fait la belle et de l'avoir provoqué mais maintenant, il fallait assumer. Si je devais mourir, je tenais à le faire avec autant de courage, de bravoure, de fierté que l'amazone. Je tenais à mourir pour une cause juste et en ayant été utile.

Il me fallu deux minutes supplémentaires pour trouver. L'un maitrisait l'illusion, l'autre avait une lance et venait d'empaler notre adversaire. La dernière maitrisait la glace.


** Toi là ** adressais-je comme pensée à l'attention de la jeune femme qui tenait Maladie ** maintiens-le comme ça avec ta lance. **

Sans attendre, j'enchainais car le temps nous était compté.

** Volesprit, j'ai besoin que tu glaces le sol jusqu'à lui pour le maintenir en place. **

Et enfin, le dernier.

** J'ai besoin d'une illusion qui couvre la petite lancière, tu peux ? **

J'étais une princesse, j'étais habituée à donner des ordres et à ce qu'on les exécute même si cela n'avait pas toujours porté chance à mes partenaires mais eux n'étaient pas des amazones. Ma seule chance qu'il m'écoute était leur choc face à la mort de ma congénère ou encore, la peur de mourir.

Sortant la bague de Nalween, je la montrais au Cavalier et ajoutais :


« Tu vois ça ? Contemple, c'est ta propre mort. »

Sans plus attendre, je passais à l'attaque. Avec mes fringues couvertes de sang et mon visage de même, je devais vraiment avoir l'air d'une furie ! Il fallait espérer que les autres suivrait mon idée, sinon, ce serait du free style. Il fallait juste que je puisse le toucher. Pendant que je m'élançais, la bague au doigt, je cherchais le lien de mon don de soigneuse. Il me fallu peu de temps pour le trouver. Si je le touchais, le combat serait fini. Mais je ne le tuerais pas, pas encore. Il fallait qu'il parle, que je sache où était Jelenna et ensuite, il crèverait. Mais ça, c'était une autre histoire.
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Volesprit
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   [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini) - Page 2 EmptySam 12 Mar - 19:33

Ptot Tàh était devenu une ville assez médiocre à cet instant. Elle était de manière générale en dessous des autres villes du royaume. D'un point de vue esthétique, elle ne brillait pas comparé à des cité comme Silmarie ou Cydonia malgré quelques prouesses architecturales. Elle n'offrait pas non plus un accueil très chaleureux, et sa population sans être triste ne reflétait pas la joie de vivre. Ajouté à cela, elle autorisait l'esclavagisme et fonctionnait globalement sur un modèle archaïque de caste. Autant dire qu'on pouvait y voir l'expression d'une tyrannie vieil de plusieurs dizaine d'années. Enfin, pour ne rien arranger à ce triste bilan, elle venait d'être allégé d'une immense partie de ses habitants et son dirigeant actuel, le P'yra, avait été kidnappé. Bien entendu, restait un dernier détail avec la présence du cavalier Maladie en personne dans son enceinte qui ne rencontrait pour seul et unique résistance que cinq personnes dont quatre femmes et aucun d'entre eux n'appartenant à la cité pour couronné le tout. Alors oui, Ptot Tàh ne ressemblait plus à grand chose en ce moment si ce n'est peut être à un tombeau au milieu du désert. Et au sein de ce désert...

Le corps possède des limites quant à la souffrance qu'il est capable d'endurer. A partir d'un certain seuil, il se protège en se coupant de l'environnement extérieur. Pour vous donnez une image assez peu ressemblante mais plus parlante, cela revient à poser une cloche en verre sur une bougie allumée. La réaction n'est pas spontané, il y a un court laps de temps avant que la flamme ne s'éteigne. Dans le cas de Volesprit, l'évanouissement survint brutalement car son énergie vitale avait été absorbé par sa magie, elle eut cependant conscience de la transition qui s'effectuait à son insu. Une force la tira en arrière, elle tenta de se dégager fébrilement. Puis plus rien.

L'avantage du sommeil forcé, c'est que le temps n'a aucune prise sur cette dimension de notre être. En contrepartie, il n'y a ni rêve ni cauchemar ni même de pensée qui puisse se former, si bien qu'on atteint un stade équivalent à la mort... enfin à condition de n'avoir jamais pratiqué d'acte religieux, auquel cas ce sera une autre surprise qui vous attendra, selon que vous soyez jugé bon ou mauvais. Mais revenons à notre comateuse. Si elle l'avait put, elle se serait dit qu'elle était très probablement morte. Ne le pouvant pas, c'est sans la moindre surprise qu'elle reprit contacte avec la dure réalité. Ithilion était penché sur elle, visiblement inquiet, et sa joue lui cuisait.

Pour supprimer une douleur, il existe une méthode peu orthodoxe qui consiste à se faire encore plus mal à un autre endroit, ce qui atténue momentanément la souffrance ressentit auparavant, mais en provoque une nouvelle. Stupide ? Ne le croyez surtout pas. Dans le cas de Volesprit, sa joue lui permit d'oublier temporairement le mal qui la rongeait. Très temporairement malheureusement. Le tourment causé par la maladie revint à la charge et le choc fut pénible à encaisser. Il s'en fallut de peu pour qu'elle ne retombe dans les pommes. Elle poussa un crie inarticulé avant de gémir piteusement. La souffrance tant physique que mentale que la chose provoquait en elle était ineffable. Je dis "mentale" car l'effort de concentration demandé pour garder toute sa tête face à ce déchirement intérieur exigeait qu'elle soit capable de faire abstraction -du moins le plus possible- de la douleur. Volesprit demeurait lucide sur le fait qu'à ce rythme elle ne tiendrait pas longtemps.

Le sol devait faire des siennes car soudain il s'enfonça sous elle à l'exception de bras de terre qui l'enveloppèrent. Qu'était ce donc que cet étrange phénomène ? Et pourquoi est ce que ça la pressait à présent ? Ces questions restèrent sans réponse. Le contact de son bras avec la matière qui l'emportait provoquèrent des hurlements de souffrance chez elle. Elle n'en pouvait plus. A peine se fut elle habituée, qu'à nouveau elle se sentit choir. La gravité reprenait ses droits et bien que le choc entre ses bras et le sol fut d'une lenteur infinie, elle se recroquevilla en sanglot. Ça n'allait pas, mais alors pas du tout. Peu à peu, la volonté de la demoiselle partait en lambeau, elle ne pouvait en supporter plus. Prise de folie, elle aurait souhaité mourir si seulement on lui accordait le bénéfice d'un coup de grâce. Quel bonheur se serait alors d'être libéré d'un tel tourment. Mais il n'en fut rien, au contraire, le destin s'amusait à la maintenir en équilibre entre le mal et l'inconscience. *Silmaria... pitié...* s'entendit elle prononcé avant qu'une voix qu'elle ne reconnut pas au premier abord ne vint interrompre ses lamentations.

Attends, ne bouge pas.

Quelle drôle d'idée. Bien sûr qu'elle ne bougerait pas. Le moindre mouvement provoquerait d'horrible spasme dans tout son organisme. Elle voulut répondre à la douce voix qui s'était adressée à elle mais la jeune femme à qui elle appartenait lui fit signe de s'allonger. Tremblante de terreur à l'idée de se mouvoir, elle brava sa raison, obéit et parvint à ne pas crier en se mordant avec fureur la lèvre inférieur. A présent, le sang commençait à remplir sa bouche. Elle déglutit laissant sur son palais un goût de fer désagréable. Rouvrant les yeux, elle aperçut en tournant la tête qu'Ithilion se battait par l'intermédiaire de l'illusion avec Maladie. Son désir de s'attarder sur cette scène fut contrarié par le retour de la voix dont elle ignorait toujours l'identité de la propriétaire.

Je suis soigneur, je vais voir ça. Lika, protège-nous … au cas où.

Lika ? Mais oui. C'était évident. La gamine qui accompagnait Lika. Lucia. Elle se redressa et la remercia... enfin c'est du moins ce qu'elle tenta d'accomplir. En réalité, son buste s'était à peine relevé que déjà elle gémissait impuissante. Il suffisait qu'elle n'est plus le moindre sujet de préoccupation pour que la maladie, implacable, la terrasse en lui rappelant de façon sadique son existence. *Mais bon sang, faites que ça s'arrête !!!* Que nenni. Pourquoi un miracle se produirait il en sa faveur ? Pour quelle raison Silmaria se montrerait elle miséricordieuse envers elle ? *Hey ma vieille, c'est toi qui l'a cherché en fonçant comme une dingue sur ce machin. Non mais sérieusement tu t'attendais à quoi...* A tout sauf à ça due t-elle s'avouer. Le plus drôle au final c'était le lamentable bilan de son action et de ses conséquences. *Moi qui voulait me prouver que je valait mieux que les autres, c'est réussi...* A la fin d'un rapport écrit elle aurait mit en dernière ligne : Ceci est le parfait exemple d'un poids inutile dans un groupe. Et le pléonasme n'aurait pas été de trop. Elle en aurait presque rit si elle n'avait sentit le mal qui la rongeait atteindre ses épaules. Les nombreux spasmes qui la parcouraient régulièrement en provoquèrent d'autres à cause des collisions entre ses bras et la terre ferme, ceci formant un cercle vicieux. Une pensée la traversa alors : *La torture psychologique que j'ai fait subir à mes victimes atteignait elle de tel sommet ?* Elle en doutait sans néanmoins s'ôter de l'esprit qu'il lui était arrivé, dépourvu de tout remord, de faire du mal à des gens. Tout n'était que souffrance en elle quand...

Une lueur. Cette gamine était un ange...
Ce fut comme un rayon de soleil qui aurait frappé son bras. Une douce chaleur appliquée sur un point précis de ce dernier. La sensation prit fin aussi vite qu'elle avait commencé. Une larme de rage coula le long du visage de Volesprit. Son cœur fit un grand bon dans sa poitrine quand la chaleur revint... pour se stopper tout de go. Un rire nerveux inaudible prit la jeune elfe. *Ciel, tu aimes jouer avec mes nerfs petites. Sur le plan de la torture psychologique tu me dépasses largement.* Mais par chance, la mauvaise plaisanterie sembla prendre fin de façon définitive avec le retour de l'agréable sensation que le soin lui procurait. Tandis que son état s'améliorait, elle repensa aux mots que venaient de prononcer la gamine.

"La seule chose que je sache, c'est qu'ils ont tous un point faible. Quelque chose, un talon d'Achille en somme
mais j'ignore lequel. Je sais simplement que la bague de la Prêtresse est censée nous aider à le vaincre."


Ah oui, le monstre... avec les derniers évènements, elle l'avait presque oublié celui la. Ainsi donc la gamine possédait un moyen de l'abattre en ignorant comment s'en servir. *Et on peut savoir pourquoi tu as attendu que je me fasse réduire en miette pour nous prévenir ?! Non, mais après tout c'est pas comme si ça avait la moindre importance...* Comme pour la punir de se montrer ingrate avec sa sauveuse, la douleur reprit de plus belle, du genre trois fois plus intense qu'auparavant. Pourtant, la chaleur ne s'était pas dissipée, seulement la maladie rentrait dans un second stade. Volesprit convulsa, arquant son dos vers le ciel avant de retomber en sueur.

Aïe. Sa température augmentait à une vitesse prodigieuse. La malédiction lui réservait encore de belle surprise. Et pas des moindres... Sa tête lui tourna jusqu'à lui filer la nausée. Elle faillit s'étouffer avec son propre sang. Heureusement pour elle, Lucia l'aida à recracher en basculant son corps inerte sur le flanc. *Il me faudra vraiment remercier cette petite. Elle doit souffrir le martyr vu ce que j'endure.* Elle perçut une nouvelle voix qui tentait de la rassurer.

Ne vous en faites pas dame Tawaren... ce sera bientôt terminé. Vous avez été exceptionnelle madame ! Peu d'élémentaires auraient réussi à faire ce que vous avez fait.

Elyncia ? Que faisait elle... L'acide qui composait ses bras depuis un moment se mit à bouillir. Ses yeux se révulsèrent et sa bouche s'entrouvrit. Elle ne perçut alors plus que les battements de son cœur qui s'emballèrent. Combien de temps elle resta figée comme ceci, attendant le dernier "boum" qui la délivrerait ? Elle n'en eut aucune idée. Toujours est il qu'elle reprit conscience d'elle même lorsqu'elle sentit que la noirceur qui la dévorait se retirait petit à petit de son corps. Elle vit Lucia concentré sur sa tâche, indéchiffrable. Bon sang, comment une gamine de cette âge avait put vaincre une maladie pareil sans ciller ne serait ce qu'une seule fois ? Qu'importe...

Libre ! Enfin elle avait retrouver l'usage de ses bras. Quel bonheur. Pendant tout ce temps, elle avait vécu sans jamais se rendre compte du simple plaisir de pouvoir saisir les choses. Elle voulut enlacer la gamine. Profiter pleinement de ce moment magique. Elle n'en eut pas l'occasion.

Comme elle esquissait un sourire vers Lucia, elle se retrouva maculée d'une substance chaude, visqueuse et carmin. Du sang. Frappée de stupeur, elle leva les yeux vers Lika, craignant d'avance ce qu'elle allait voir. Et elle n'aurait pas due se forcer à contempler l'œuvre de ce monstre. Une flèche en travers de la gorge. Elle secoua la tête en tremblant. *Ce n'est pas vrai... Non ! Lika...* Faisant échos à sa pensée, Lucia hurla son nom en se jetant sur ce qui ne serait bientôt plus qu'un cadavre. Vu la blessure, pas besoin d'être médecin pour le comprendre. Et sa fille la voyait partir impuissante. En silence, Volesprit fondit en larme tandis que Lucia suppliait sa mère de rester en vie. Sa vision brouillée, elle aperçut cependant Elyncia qui se jeta sur Maladie comme une furie, le lardant de coup avec sa lance en vociférant pour qu'il meurt.

*C'est de ma faute, si je n'avais pas joué les héroïnes, Lika n'aurait pas eut besoin de nous défendre, elle aurait put esquiver. C'est de ma faute. Uniquement de ma faute. Quelle sotte je suis. La gamine vient de perdre sa mère sous ses yeux par ma faute. Et moi je vis. Je suis inutile une fois encore.*

Cette fois, tu vas crever. Je vais arracher ta sale petite gueule de Cavalier et repeindre la cité avec ton sang.
Je vais te faire payer pour ma sœur, pour ma cité, pour Lika. Pour ses filles qui ne rêveront pas leur mère. J'te jure, tu vas crever.

Le discours haineux de la gamine mit un terme à l'apitoiement de Volesprit. Cela fit naitre en elle une rage nouvelle dirigée vers Maladie et non plus contre elle même. Malgré la situation, elle nota qu'elle ne s'était pas trompée lorsqu'elle avait songé que le lien entre Lika et Lucia n'était pas celui d'une relation mère fille. Pour autant, elle n'en avait pas moins perçut l'étrange amour entre les deux femmes, un peu comme des sœurs très différentes qui au fond se ressembleraient.

Lucia sortit son épée en s'adressant à Maladie.

Il était une fois, une petite fille qui m'avoua que chaque Cavalier avait un point faible. Je connais désormais le tien alors retiens bien mon nom sale petite enflure et retiens bien mon visage car ce sera la dernière chose qu'il te sera donnée de voir.

Un peu de courage. Voilà ce qui lui manquait depuis son échec lors de sa tentative pour supprimer le monstre. La peur du cavalier l'empêchait d'agir... mais il était hors de question de laisser tomber la gamine. Tout ce qu'elle avait fait pour elle, Volesprit serait en mesure de lui rendre, il le fallait coûte que coûte car elle détestait avoir des dettes envers des inconnus. Elle s'apprêtait à lui demander si elle pouvait se rendre utile quand la douce voix de la gamine s'éleva dans sa tête.

** Le soin. C'est le soin son point faible. Si je peux l'approcher pour le soigner, il crèvera. **

Depuis combien d'années n'avait elle plus reçut de contact télépathique ? Elle repoussa immédiatement la question dans un coin de son crane.

** Volesprit, j'ai besoin que tu glaces le sol jusqu'à lui pour le maintenir en place. **

Le geler ? A cette distance ? Elle la prenait pour Lika ou quoi ? Jamais elle ne pourrait... *Je dois le faire, débrouille toi ma vieille, trouve une solution, de la flotte.* Elle chercha partout autour d'elle mais aucune source d'eau importante n'était visible. Vite, elle n'avait pas le temps. Réfléchir. Utiliser ses connaissances. Elle se passa une main sur le front pour essuyer la sueur et le sang qui y perlait. Alors qu'elle regardait sa main poisseuse, elle trouva.

Tu vois ça ? Contemple, c'est ta propre mort.

Une bague et le soin pour tuer ce machin ? Ça paraissait... si facile. Mais elle devait se dépêcher car la gamine fonçait déjà et Maladie l'attendait en souriant. Volesprit s'agenouilla devant la dépouille de Lika. Le flot de larmes reprit devant la pâleur de son visage serein taché de sang.

Pardonnez moi mademoiselle Lika... Vous nous avez sauvé... Vous vous êtes sacrifiée... Je sais que ce n'est pas... pour moi que vous l'avez fait, mais pour Lucia... et par devoir aussi peut être... Mais merci... du fond du cœur... Permettez moi d'utiliser votre corps pour aider la petite... Je vous promets que vous ne serez pas morte en vain... Je vous le promet...

Avec douceur, elle plaqua sa main sur le coup de la défunte elfe. Puis elle laissa jaillir son pouvoir la glace surgit de la blessure et fonça à une vitesse faramineuse sur Maladie. Il fit à peine un pas en arrière que la glace pourpre à cause du sang de Lika fut déjà sur lui, bloquant de manière sûr les pieds du cavalier. La manipulation à distance n'étant pas son truc, Volesprit avait due consommer ce qu'il lui restait d'énergie dans l'opération. Tournant le dos à la scène, elle regarda de nouveau Lika qui était blanche à présent.

Ça va vous semblez stupide, comme tout ce que je disais sans doute pour vous, mais... vous êtes magnifique dans la mort.

Volesprit sortit un cigarette et l'alluma.

Ça doit être finit ou presque maintenant mais je n'ose me retourner pour voir ce qui s'est passé. Je suis pas très courageuse hein...
Si au final elle avait échoué...

Elle soupira.

Vous lui faisiez confiance pour la suite n'est ce pas ? Et bien, vous savez quoi, je crois que moi aussi tout compte fait. C'est une sacrée gamine. Un ange.


Et Volesprit se retourna.
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Ithilion
Ithilion
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Race et âge : Cydien de 32 ans
Cité : Silmarie
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   [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini) - Page 2 EmptyVen 25 Mar - 6:27

Ithilion recula prudemment quelques pas en arrière jusqu'à ce qu'un mur le soutienne. Tout était flou autour de lui. Ses paupières avaient du mal à rester ouvert tellement la douleur était intense. Comme deux aiguilles qu'on lui aurait planté furieusement dans les rétines. Deux perles rouges larmoyèrent lentement sous son masque de part et d'autre de son visage. La répercussion de toute cette douleur lui donna mal à la tête, ce qui lui provoqua plusieurs crises de vertiges.
Le cydien était complètement désabusé par ce qu'il venait de se produire dans la prison sensorielle. Alors qu'un individu normal aurait craqué dès les cinq premières minutes sous l'intensité de cette torture mental, ce démon ne semblait avoir gardé aucune séquelle. Pire, cela l'avait amusé. Son rire joyeux procuré par tout ce mal infligé résonnait encore sinistrement à l'intérieur de lui. Enfin, l'action n'avait pas été complètement inutile puisqu'elle avait permit un temps de répits aux autres survivants. Ithilion espérait qu'ils avaient pu trouver un plan un peu plus solide ou alors qu'ils s'étaient enfuis. Quinze minutes était un temps court, il le savait pertinemment, mais il fallait s'en contenter. Aux sons des voix environnants qui lui parvenait presque inaudible, il en déduit qu'ils n'avaient pas bougé. Est-ce que Volesprit allait mieux ? Cette question le taraudait. Cependant, il ne pouvait absolument pas le vérifier par lui même. Ses paupières ne lui obéissaient plus, le condamnant à la pire des choses. Attendre que tout ce passe sans qu'il ne puisse rien faire.Avec difficulté, Ithilion réprima le sentiment de colère qui grimpa en lui face à cette inutilité. S'énerver ne changerait pas le cours des évènements. Et il se sentait si faible. Alors que son esprit sombrait lentement dans les ténèbres, il entendit un cri déchirant au loin. Le cri de désespoir d'une personne. Malgré tout ses efforts pour tenter de refaire surface, l'obscurité eut raison de lui et l'engloutit sans aucun état d'âme. Finalement, ses jambes ployèrent sous son poids, laissant son corps inerte s'affaler sur le sol.

*- Et bah alors, penses-tu réellement que tu peux te permettre cette sieste ?

Surpris, Ithilion ouvrit les yeux en sursaut. Bizarrement, il n'eut aucune difficulté et la douleur semblait s'être escompté. Devant lui se tenait un grand homme vêtu d'un costume noir et d'un long chapeau haut de forme. Sous une longue chevelure noir bien soignée, un visage radieux le fixait avec un immense sourire. Le cydien mit peu de temps à le reconnaitre. Il s'agissait sans doute de l'être pour lequel il avait le plus d'admiration. Exca Manvin, celui qui jadis lui apprit l'art de l'illusion. Sa présence ici le fit également sourire.

- Je me doutais bien que tout cela n'avait été qu'une autre de vos illusion douteuse. Et pour votre information, je fais la sieste si cela me plait. Je pense que je l'ai bien mérité. Moi je ne disparais pas de la surface d'Azthia comme ça. rajouta t-il sur un ton à moitié accusateur. Je fais face à mes problèmes et assumes mes actes

-Allons ! Allons ! Ne le prends pas comme ça. Tu ne pourrais pas comprendre les raisons qui me motivent. Tu es très perspicace, moi et la justice d'Azthia en ont eut maintes fois la preuve. Mais ta grande logique ne s'accorderait pas avec cette idée, du coup, je préfère épargner ta pauvre tête qui a déjà été pas mal secouée ces dernières minutes. Parlons plutôt de ta situation. Les deux membres de l'Ordre a terre. Et vous vous prétendez comme des représentant de la justice.


La remarque cinglante n'atteignit pas sa cible. Cela provoqua au contraire un rictus amusé sur le visage du cydien.

- Je n'ai jamais prétendu représenter quoi que ce soit. répliqua t-il en secouant la tête d'un air désolé. Si j'ai créé l'Ordre, c'est avant tout pour analyser la psychologie humaine. Et pour confronter mon intelligence au reste du monde. Trouver celui qui me battra sur mon terrain. Tomber sur un problème que je ne pourrais résoudre. Après, si cela aide en même temps la société, cela ne peut être que bonus.Il est vrai que je ne supporte pas ces ordures qui préfèrent régler leurs affaires par la violence. Mais dire que je représente la justice est stupide. Cette notion est purement relative. J'en veux pour preuve que chaque cité à son propre sens de la justice. De plus elle est institué, je pourrais même dire imposé, par les plus forts. Par ceux qui ont le pouvoir, la richesse. Je ne vois pas pourquoi je défendrais une chose si arbitraire.

-Tu me fais bien rire. Tu as beau croire à ta grande intelligence, maladie court toujours et est en train de décimer le reste du petit groupe. Ne te fais pas d'illusion ithi, à prendre le monde de trop haut, tu te bruleras les ailes. Je serais toi, je méditerais la dessus, mais pour le moment, tu ferais bien de retourner aider Kolïn.

Ithilion resta silencieux. Cette fois, son maitre avait su trouver la faille et avait appuyé au bon endroit. Maladie devait forcement avoir un point faible. Le diable n'aurait jamais créé ce démon sans aucun moyen de le détruire au cas ou. La perfection n'existait pas ! Tout de fois, qu'elle pouvait bien être ce point faible? Les armes ne lui faisaient rien, et la douleur paraissait le renforcer. Maladie...Était-ce à cause de l'épidémie que le monstre avait rependu sur ptot Tah qu'il l'avait appelé ainsi ? Soudain la solution lui parut si évidente qu'il s'assena une grosse claque en guise de punition. Enfin, cela ne restait qu'une hypothèse. Mais si cette chose était l'épidémie en personne, alors le seul moyen de la combattre serait la même que pour combattre une maladie. Complètement euphorique d'avoir trouvé cette possibilité, il voulut sauté au cou de Exca qui le regardait maintenant avec une expression de fierté. Ses mains ne firent que traverser son corps. Son élan le fit chuté dans le vide. "*

** Le soin. C'est le soin son point faible. Si je peux l'approcher pour le soigner, il crèvera. **


La voix de la jeune fille ramena Ithilion à la réalité. Alors comme ça, elle avait trouvé la solution avant lui. Bien que le exca qu'il venait de voir n'était que le fruit de ses pensées, le conseil donné par le mystérieux illusionniste resurgit en lui, un peu comme pour dire " tu vois, je te l'avais dit". La voix reprit aussitôt dans sa tête :

** J'ai besoin d'une illusion qui couvre la petite lancière, tu peux ? **


Une lancière ? Quelle lancière ? Faisant fi de la douleur, il entre ouvrit légèrement les yeux. Contre maladie, la jeune cydienne aux cheveux vertes qu'il avait soigné au par avant se tenait contre le chevalier noir. La pointé ruisselante de son arme ressortait dans le dos de Maladie. Le temps pressait, Ithilion aurait le temps de tout analyser plus tard. Bien sur qu'il pouvait encore utiliser son art.Cela ne serait pas du même niveau que sa prison mental mais si cette jeune femme avait réellement trouvé, tout devrait être rapide.Inspirant fortement; il se concentra afin de puiser dans ses ultimes réserves. Peu à peu, l'illusion naquit et enlaça sa cible entre ses filets. Aux yeux du démon, plus personne ne se trouvait à sa porté, la guerrière qui s'était jeté farouchement sur lui se trouvait à présent de l'autre côté de la ruelle .
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Elyncia
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   [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini) - Page 2 EmptyVen 25 Mar - 12:29

Ils étaient bien loin ses rêves d'enfants, et pourtant, elle se souvenait de ces jours comme si ce fut hier qu'elle les avait vécu, elle, ses frères et son amie de toujours...

*****


- Elyn', attention !

La jeune adolescente de onze ans se retourna bloquant le coup de bâton d'Adrëan qui l'attaquait en cydien, puis elle lui enfonça le siens dans l'estomac. Son ainé recula le souffle coupé tandis que les larmes lui montaient aux yeux, manquant de trébucher.

- Et c'est encore une défaite des Marmottes sanguinaires, s'exclama Guy qui pris sa petite soeur dans ses bras un sourire radieux sur le visage.

Elyncia lui rendit son étreinte accompagné d'un rire plein de joie, tandis qu'Adrëan se redressait en faisant un clin d'œil à son jumeau faisant attention à ce qu'elle ne les voit pas. Ces deux-là ne manquaient pas une seule occasion de faire plaisir à la petite dernière et il faut dire qu'à chaque fois qu'ils jouaient à la chasse aux Astorgs, ils envisageaient bien la faire gagner à chaque fois, et aujourd'hui, il pouvait voir que le début de l'entrainement de la cadette avait porté ses fruits.
Certes, ses mouvements étaient encore imprécis et maladroits, mais Elyncia avait déjà cette volonté de lionne qui allait faire d'elle l'une des meilleures recrues de son futur bataillon.


- Tu as été fantastique petite soeur !

Un raclement de gorge se fit entendre à l'approche d'une autre jeune fille un peu plus âgée que l'apprentie lancière. La voyant placer sa main en cône derrière son oreille qu'elle tendait exagérément, Guy se mit à sourire en ajoutant :

- Mais il faut avouer que sans notre stratège de génie, nous n'aurions pu gagner, n'est-ce pas Kashya ?

- Je préfère ça, lança-t-elle d'un ton satisfait et moqueur.

Et alors que leurs deux autres compagnons de jeux grommelaient dans leur coin, tous les quatre se mirent à rire de bon coeur. Depuis leur plus jeunes âges, ces enfants étaient presque inséparables et ont grandit ensembles et se considéraient tous comme étant les membres d'une même famille même si la jeune Kashya était en fait la fille adoptive du lieutenant du Capitaine Farëa qui était aussi son meilleur ami.
Et cette jeune fille était déjà voué à devenir l'une des meilleure stratège d'Azthia malgré son plus jeune age, marchant elle aussi sur les traces de son père, et c'est sans doute pour cette raison qu'Elyncia était venue à l'admirer et à faire d'elle un exemple à suivre. Les deux jeunes filles étaient devenues d'ailleurs très proches l'une de l'autre malgré leur différence d'age de 3 ans et c'est souvent qu'on les retrouvait à discuter quand la nuit tombait, tranquillement allongées dans l'herbe des jardins publics. Elyncia la considérait comme sa meilleure amie et elle le lui rendait bien.


- Bon les filles, il faut qu'on y aille... c'est l'heure de notre entrainement avec papa et si on arrive en retard, il risque de nous mener la vie dure, leur annonça Adrëan qui emboita le pas à son frère qui leur fit un clin d'oeil complice.

Elles leur souhaitèrent alors bonne chance et les regardèrent s'en aller en courant en leur faisant de grands signes. Puis une fois qu'ils eurent disparus, Kashya se tourna vers Elyncia en lui demandant :

- Tu veux qu'on aille chez moi ? Maman a fait de la limonade et je sais que tu...

- Oh oui, oh oui ! la coupa la jeune lancière. Tu n'avais même pas besoin de me le demander, tu connaissais déjà ma réponse.

Kashya lui tira la langue la prenant par la main, l'invitant à commencer à marcher. Elyncia afficha un sourire satisfait qui fit rougir son amie qui passa ses doigts dans ses cheveux. Elle resta silencieuse un moment tandis qu'Elyn' chantonnait un air que lui avait apprise sa soeur, puis soudain elle retrouva l'usage de la parole pour lui poser une question :

- Dis Elyn'... pourquoi tu veux devenir militaire... Je veux dire par là que t'es plutôt du genre calme et gentille. J'ai du mal à t'imaginer tuer quelqu'un...

Le regard d'azur de la lancière plongea dans celui de l'adolescente qui semblait du coup assez gênée d'avoir posée une telle question. Elyncia lui répondit alors par une autre question :

- Toi aussi tu veux être militaire non ?

- Oui mais je suis incapable de me battre... moi mon truc, c'est de diriger une armée, leur donner des directives. Et si possible je prendrais les décisions qui feront le moins de victimes. Je n'aime pas la violence...

Kashya s'était arrêtée avant de s'asseoir sur un banc, attendant que son amie fasse de même avant de continuer :

- C'est pas que je n'aime pas mon père hein... au contraire, je l'aime de tout mon coeur. Mais parfois je me demande comment aurait été ma vie si mes véritables parents ne s'étaient pas fait tué dans ce raid...

Elyncia, pris tendrement la main de son ainée. Bien sûr, son père lui avait parlé de cette nuit où les parents de Kashya ont été retrouvés égorgés au milieu de leur voisin. Leur village avait été victime d'un raid de pirates, ces derniers massacrant quiconque sur leur passage. Le coeur d'Elyncia se sera, partageant la douleur de Kashya. Soudain, elle se rappela de la question qu'elle lui avait posé, et trouva que c'était le moment parfait pour y répondre.

- Si je veux devenir comme papa, c'est pour protéger les innocents et ceux que j'aime...

*****

*J'ai échoué... je n'ai pu protéger personne aujourd'hui. Je suis faible....* Elyncia tentait d'oublier la douleur qui parcourait ses phalanges meurtries par les coups qu'elle avait asséné au visage de ce monstre, cet adversaire qu'elle ne pourrait vaincre de ses propres mains.
C'est alors qu'une petite voix résonna dans sa tête. Grace à sa rencontre avec Kyle, la jeune lancière reconnu immédiatement le pouvoir de l'Esprit et ne chercha pas à repousser la présence de la jeune adolescente qui venait lui demander de continuer à maintenir ce monstre encore un peu maintenant qu'elle savait comment l'abattre.
Statuant que c'était la seule chose à quoi elle pouvait-être utile, la lancière maintînt encore sa prise à bout de lance et fut heureuse de voir qu'elle n'était pas la seule à faire en sorte de le retenir.
Une prison de glace pourpre emprisonna les jambes du Cavalier et en tournant la tête elle remarqua Volesprit en train d'allumer une cigarette près du corps de Lika, ou du moins ce qu'il en restait. Le procédé qu'avait utilisé l'elfe lui souleva un haut-le-coeur mais elle savait que ça ne changerai rien de s'indigner maintenant car l'autre cydienne c'était lancée pour lui porter le coup fatal.

Mais avant qu'elle ne le fasse, Elyncia s'adressa une dernière fois au chien d'Azaël :


- J'espère que tu bruleras en enfer pour toutes ces pauvres âmes, et que chaque jour que tu passeras là-bas soit plus horrible que le précédent...


[HRP : Désolé pour ce post bien nul mais je ne voulais pas bloquer l'intrigue alors j'ai fais de mon mieux avec mon état et mon humeur du moment (pour une fois que j'ai un peu de temps T_T)]
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Maladie
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   [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini) - Page 2 EmptyLun 28 Mar - 7:53

Il avait toujours aimé la douleur. C'était la seule chose qui, maintenant qu'il était mort, montrait qu'il était encore vivant.
Chaque message nerveux était un message de plaisir, une pulsion qui l'envahissait de manière très peu orthodoxe.
Sauf qu'à présent, il avait vraiment mal. Et il n'en retirait aucun plaisir. Il sentait comme un vide le happer alors que, petit à petit, il se remplissait.
La Souillure le quittait. Il sentait le liquide moribond de ses veines le brûler. Sa peau lui donnait l'impression de couler le long de ses os, ses muscles nécrosés se glaçant.
Peu à peu, il revenait à la vie. Il guérissait.
Ses yeux reprirent leur couleur naturelle et un souffle s'échappa de sa bouche. Il aurait aimé bouger, il ne pouvait pas. Il ne comprenait pas pourquoi il avait si froid, pourquoi il ne sentait plus ses jambes, pourquoi sa poitrine commençait à se soulever en lui arrachant des soupirs. Pourquoi il se trouvait là, et ses tortionnaires si loin.
Alors il cria. Il hurla de douleur. C'est ainsi qu'il s'en irait.
Du trou béant causé par la lance jaillit du sang. Autour de sa pointe de fer se vidèrent les organes de Maladie, fonctionnant à nouveau, éloigné de toute nécrose et toute souillure.

Assoriel avait été beau. Il l'était redevenu, pour un court instant. Sa main se posa sur la lance, mais toutes ses forces étaient déjà parties. Sa tête retomba sur son torse, ses bras le long du corps.
L'enfer l'attendait-il vraiment, comme lui soufflait la petite voix? Où pouvait-il aller d'autre, puisque l'enfer, son Enfer, était ici? Il n'avait jamais voulu mourir la première fois. Il n'en était pas si mécontent la deuxième, finalement.


[Vous pouvez vous considérer comme désengagés par ce post, mais vous pouvez cependant poster à la suite.
Voici votre récompense comme victoire sur Maladie: l'icône de la bague de Silmaria à mettre dans votre dossier:
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   [D-H] Le tombeau du désert (intrigue) (Elyncia, Eléa, Lika, Volesprit, Ithilion) (fini) - Page 2 EmptyMar 29 Mar - 13:33

Ils avaient entendu ma voix visiblement.
C'était un sentiment étrange que de savoir que peut-être, j'étais en mesure de sauver des vies. Peut-être que pour une fois, j'avais raison et j'allais aider mon prochain au lieu de le détruire. L'image de Lika me vint à l'esprit et je faillis arrêter ma course là où je l'avais débuté. Mais je revoyais les yeux de la jeune femme, son dernier acte de courage que de pousser ma main, voyant qu'il était inutile que je perde mon temps sur sa blessure. Je n'avais pas le droit d'abandonner. Je n'avais pas le droit de lui faire cet ultime affront. Prenant mon courage à deux mains, priant pour que mon plan si sommaire soit-il fonctionne le temps de voir si ma théorie était juste, je me lançais vers une mort certaine.

Peut-être pas la mienne.

Qui sait ?

La jeune cydienne tenait toujours la chose contre le mur avec sa lance et c'était une vraie merveille qu'elle ai pu accomplir ce miracle aussi longtemps. Contournant la lance et la jeune femme comme je le pouvais, j'approchais de la chose qui semblait ne pas m'avoir vu ou alors, qui semblait complètement ailleurs. J'hésitais une dernière seconde et ce fut les paroles comme le regard de la jeune lancière qui achevèrent de me convaincre. Je devais tenter le tout pour le tout, même si je n'étais pas sure du résultat. Que vaudrait ma vie si j'avais laissé Lika se sacrifier pour rien ? Pour m'enfuir lâchement. Elle ne vaudrait pas plus chère que celle du Cavalier. Non, il me fallait continuer, il me fallait aussi prier tous les dieux même si je n'y croyais pas du tout. Diane avait promis de nous aider, se sentant sans doutes coupable d'avoir libérer la chose qui avait emmené ma cadette alors en cet instant, je priais pour qu'elle daigne me venir en aide.
Mes mains se posèrent avec un certain automatisme sur le cou de Maladie.
J'avais eut peur de deux choses en faisant ça : de lui ressembler d'une part dans la façon cruelle dont il avait prélevé la vie de l'amazone et d'autre part, de tomber malade une nouvelle fois. De sentir encore une fois cette sensation étrange, comme si quelque chose vous pourrissait le corps sans que rien ne puisse l'arrêter ... sans que votre volonté ne puisse s'exprimer. Mais il n'en fut rien.

Dans les premières secondes, cette étrange maladie qui émanait du Cavalier tenta de venir manger mon corps de l'intérieur, je la sentais comme hésiter à m'infecter mais finalement, elle recula lorsque je commençais à déverser mon flot de soin. J'étais fière quelque part d'avoir ce don, même s'il me venait de mon père. Et encore, j'étais presque fière qu'il me l'ai transmis ... presque ! M'enfin la question n'était pas là.
Le flot d'énergie passa de mon corps au sien sans que je ne puisse l'arrêter ou réellement le contrôler. C'était comme si, une fois le processus lancé, je ne pouvais rien faire d'autre que de le laisser agir sans avoir de prises sur lui. C'était un sentiment étrange, une sensation désagréable mais je n'avais pas le choix. A voir ce qu'il se passait, ma théorie était la bonne. Si j'abandonnais maintenant .. nous étions tous morts.

Le corps de Maladie fut comme ... purgé par mon soin.
Je n'aurais jamais cru si on me l'avait dit avant que le soin pouvait être l'antidote à la Maladie et pourtant, quoi de plus logique ? Si seulement j'avais pu me faire la réflexion avant que Lika ... je sentis aussitôt mon pouvoir faiblir. Que se ... ?
Lika.
Repenser à sa mort me faisait me sentir coupable. Si je n'arrêtais pas d'y penser, j'allais perdre le fil de ma concentration et tout ceci n'aurait servi à rien. Je décidais de ne plus y penser, d'attendre qu'il soit mort et enterré pour pleurer la disparue et la colère fit le reste. Elle me permit de me concentrer et d'achever la chose. Pas exactement l'achever, la laisser à l'agonie tandis que la jeune femme venait de retirer sa lance dans une gerbe de sang qui ne manqua pas de m'éclabousser.

Les autres attendaient, perplexe, peut-être épuisés, que j'achève définitivement le Cavalier.
Pas question.
Il était le seul à pouvoir me dire où était Jelenna et je ne comptais pas laisser passer ma chance. Je devais la retrouver, je le lui promettais chaque nuit quand elle me faisait une petite visite dans mes rêves. Chaque nuit, je réitérais ma promesse et chaque nuit, je sentais qu'elle vacillait, comme si au fond, elle finissait par douter de ce que je lui disais ...

Ramassant la dague de la petite princesse bis que j'avais auparavant lancée et qui n'était plus si loin de moi désormais, je retournais près de la chose et lui demandais violemment :


" Dis-moi ... DIS-MOI OU ELLE EST ! "

Le Cavalier sourit.
Visiblement, il savait de qui je parlais mais visiblement également, il n'avait pas envie de me faire ce plaisir. Il sourit et dans un rictus malsain, il vomit le sang qu'il lui restait. Il ferma définitivement les yeux. Seule sa voix transperça le silence. Elle riait en disant :


" T'inquiète pas, je vais de ce pas la rejoindre. "

Le Cavalier mourut sans que je ne puisse faire quoi que ce soit de plus. Ni mes claques, ni les dernières gouttes de soin qu'il me restait ne suffirent à le réveiller. Je pleurais de rage, dépeçant le corps du Cavalier sous ma colère avec la dague de Jelenna que j'étais aller récupérer.
Il dut falloir plus de dix bonnes minutes avant que je comprenne que c'était inutile, qu'il était mort en emportant son secret … Pestant de rage, je laissais là le corps sans vie du Cavalier et me retournais, le regard vide, vers le corps de Lika. Son sang avait pris une jolie teinte glacée sous l'effet du pouvoir de Volesprit et quelque part, cette idée me réconforta. Au moins, elle avait pansé la plaie, ce que je n'avais même pas été capable de faire moi-même. Ignorant les autres, conscient que je tomberais bientôt de fatigue, je saisis la main déjà refroidie de la jeune amazone. A présent, les larmes qui coulaient le long de mes joues n'étaient plus celles que la rage que Maladie m'inspirait mais elles étaient pour Lika.


[ musique écoutée : Song To the Siren ~ This Mortal Coil ]

« Lika » murmurais-je, presque persuadée que tout ceci n'était qu'un cauchemar.

Les choses étaient allées tellement vite.
Elle était morte sous mes yeux.
Nous avions trouvé la solution pour vaincre Maladie.
La bague de Silmarie avait légèrement brillé.
L'illusion.
La glace.
La lance.
Le soin.
La mort du Cavalier.
Tout était allé tellement vite.

Je regardais le corps de l'amazone, me disant que j'avais surement rêvé, que si ça se trouvait, j'avais inventé tout cela et que bientôt, elle me sortirait une de ses piques que j'affectionnais tant. Elle n'était pas si éloignée de moi au final. Elle avait protégée les siens et avait rempli son devoir mais au moins avait-elle était courageuse jusqu'au bout. Lika avait assumé ses choix et ses convictions jusque dans la mort sans même se poser de questions.


« Lika … »

Je murmurais une seconde fois son prénom, comprenant désormais que tout avait été réel même si mon cerveau avait encore du mal à l'admettre. Tout, absolument tout avait eu lieu y compris la perte tragique de Lika. Il n'y avait qu'à en juger par le sang et la boue qui me couvraient de la tête au pied. Relâchant la main de la jeune femme, je fermais les yeux.
Il me fallait réfléchir vite.
Ramener le corps à Muria n'était pas possible. Pourtant, je l'aurais aimé, ne serait-ce que pour ses filles. Le temps de rentrer et le corps aurait pris des allures … enfin peu présentables. Sans parler de l'odeur. Non, je devais l'enterrer ici mais pas n'importe comment, avec les honneurs.

Il me fallu un certain temps pour me résigner à l'enterrer ici, dans les rues de Ptot Tàh. Et pendant tout le temps qu'avait pu durer cette scène, je n'avais pas une seule fois porté de regard sur mon entourage ou sur ce qu'ils faisaient. Au fond de ma mémoire, je cherchais ce qu'on disait aux morts dans ma cité mais je l'ignorais.


« Lika, préceptrice du palais de Muria, amazone au sang pur et au courage sans faille, c'est en cette cité du soleil que je t'offre ta dernière demeure. Ton sacrifice n'aura pas été vain. Que Diane veille sur l'au-delà autant que tu as pu veiller sur moi en cette vie. J'espère te retrouver un jour et n'avoir ne serait-ce que la moitié de ton courage tout au long de cette vie, mais en attendant, je veillerai à ta place sur Maria, Lucia et Alaween ».

Une fois ce bref discours terminé, je poursuivais mon œuvre. J'avais conscience que si je m'arrêtais, je ne me relèverai pas. Je tomberai de fatigue et il me serait impossible d'offrir les honneurs à la jeune femme or, elle les méritait et personne d'autre que moi ne devait les lui rendre. Elle était une fille de la cité amazone !
M'écartant de quelques pas du corps, je prenais le temps de réfléchir à la meilleure chose à faire. Je me concentrais ensuite sur le peu d'énergie qu'il me restait et commençais mon œuvre. Sous ce qu'il restait de ma volonté, le sol commença à trembler sur un périmètre précis. Sous Lika, le sable se faufila en douceur, s'écartant sous son poids, faisant descendre le corps inanimé à chaque mouvement. Il me fallu beaucoup d'efforts pour que le trou qui se creusait ainsi sous le corps de l'amazone, sans l'abîmer qui plus est, se forme. Lorsqu'elle fut à une profondeur raisonnable, je m'arrêtais de creuser. Je saisissais alors l'arc de la demoiselle et le déposais par la même technique à ses côtés. Lorsque ce fut fait, sentant mes dernières forces m'abandonner, je refermais péniblement le trou. Ainsi disparu Lika.

Je ne me réveillais que le lendemain.
Il me fallut quelques secondes pour comprendre ce qui s'était passé. Le corps de Maladie se décomposait littéralement au soleil en face de moi tandis que le corps de Lika reposait surement en paix dans la cavité que j'avais creusé.


« La cité se souviendra toujours de toi » murmurais-je à l'intention de la jeune femme à jamais endormie.

Je me levais péniblement. Visiblement, j'étais tombée de fatigue et personne n'avait osé me toucher pendant mon sommeil. Sans doutes avaient-ils tous compris que j'étais amazone et peut-être, que j'étais la princesse. En gros, il devait connaître la réputation de mon peuple et savoir que s'ils m'avaient touchés, je les aurais tué sans hésiter. Ou peut-être pas, en fait je n'en savais rien et je m'en foutais totalement.

J'avais décidé de quitter la cité au plus vite pour prévenir du sacrifice de Lika mais l'odeur de mort qui empuantissait la cité me força à rester. Maintenant que j'avais récupéré des forces, il fallait enterrer les morts pour éviter que la maladie ne se propage. Cela me paraissait évident.
Était-ce à moi de le faire ? En même temps, qui le ferait ? Nous avions sauvé ceux qui pouvaient l'être, si personne n'avait commencé à enterrer les morts c'était que personne n'était en mesure de le faire. Je regretterais surement ce choix.

Il me fallut deux jours avec la présence d'un catalyseur à mes côtés pour enterrer la partie nord et le centre ville de la cité. Les corps s'amoncelaient partout et ce fut avec un certain déchirement que j'enterrais ces corps inanimés. Les enfants me faisaient peine à voir … Talia, qui m'avait vu enterrer les morts seule et un par un au prix de beaucoup d'efforts, m'avait apporter le catalyseur pour m'aider, comprenant sans doutes que la cité serait bientôt un tombeau à ciel ouvert sinon et que la maladie se propagerait. Au bout de deux jours acharnés, je me permettais de prendre congés. Il fallait que je rentre à Muria pour tenir ma mère au courant de tout ça même si je ne tenais absolument pas à la revoir. Mais j'avais fait une promesse à Lika, celle de l'honorer et de prévenir ses filles, mieux, de veiller sur elles.


« Je dois rentrer chez moi, mon devoir est de prévenir la famille de ma sœur tombée au combat ».

La jeune almer ne m'offrit qu'un regard plein de mépris en guise de réponse.
Je ne voulais pas être remerciée, je m'en foutais, à vrai dire, tout ce que je voulais était d'expier ma faute et ce n'était pas possible. Malgré mes efforts, les choses ne changeraient pas, Lika resterait à pourrir ici, dans le sable de la cité du désert.


« Ah j'oubliais, si quelqu'un profane la tombe de ma sœur, je t'en tiendrais pour responsable ».

D'un regard entendu, la jeune femme m'indiqua le chemin de la sortie. Haiiro et la jument m'attendaient là où je les avais laissé. Sur le chemin du retour, beaucoup de choses tourbillonnèrent dans ma tête.
Il me faudrait apprendre la nouvelle aux filles de l'archère.
Il me faudrait trouver une solution pour les protéger moi qui avait conduit leur mère à la mort.
Il me faudrait revoir ma propre mère.
Je n'en avais pas envie.
Seule la colère émanait de moi. Malgré les heures passées au Temple en compagnie de Jiven pour calmer mon Esprit et apaiser mes sentiments, je ressentais toujours cette haine insondable envers cette femme qui avait passé sa vie à me mentir. Je la détestais tant et si bien que, sur le chemin du retour, à chaque pas qui me séparait encore de Muria, je ne pensais qu'à une chose.
La tuer.


[ désengagée ]
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C'était fini, enfin. Elyncia avait retiré sa lance du corp de l'elfe qui tomba à ses pied, se vidant de son sang à une vitesse hallucinante, souillant les bottes de la belle cydienne et le corps de l'autre femme qui le prit par le col avant de hurler :

- Dis-moi ... DIS-MOI OU ELLE EST !

La curiosité naturelle d'Elyncia s'était réveillée et elle désirait maintenant savoir quel était l'objet de cette question. Quant au Cavalier agonisant, il afficha un rictus moqueur crachotant les dernières goutes de sang qu'il lui restait, répondant qu'il allait la rejoindre de ce pas, puis il s'éteint laissant l'adolescente à sa rage. La voyant brandir sa dague, Elyncia se contenta de détourner le regard en serrant les poings, se contentant d'écouter les bruits de la lame qui déchire les organes, brouillés par les sanglots d'une jeune femme désespérée qui ne s'arrêta qu'une fois que le corps de leur ennemi fut en charpie. *Un travail de moins à faire pour les vautours*, pensa la jeune militaire.
Elyn' se rapprocha alors de Volesprit, lui tendant une main pour l'aider à se relever alors que la jolie brunette pleurait désormais aux cotés de son amie tombée. L'adolescente semblait pensive, comme si elle se préparait à faire quelque chose dont elle n'avait pas vraiment envie et Elyncia se doutait de ce que cela pouvait être, car plusieurs fois, elle dû elle même faire face à ce dilemme qui n'en était pas un car en réalité elle n'avait pas le choix. Elle ne pourrait pas la ramener chez elle, lui offrir une véritable sépulture dans sa patrie.


- Lika, préceptrice du palais de Muria, amazone au sang pur et au courage sans faille, c'est en cette cité du soleil que je t'offre ta dernière demeure. Ton sacrifice n'aura pas été vain. Que Diane veille sur l'au-delà autant que tu as pu veiller sur moi en cette vie. J'espère te retrouver un jour et n'avoir ne serait-ce que la moitié de ton courage tout au long de cette vie, mais en attendant, je veillerai à ta place sur Maria, Lucia et Alaween

Elyncia tiqua un moment quand elle entendit le mot "amazone" mais elle chassa cette gène car au final, elle s'en fichait pas mal qu'elles soient amazones ou non. Elles étaient les ennemies des Erathiens et seul ce constat lui importait vraiment. Tout le long du requiem, Elyncia se tint droite, la gorge sèche, la hampe de son arme pointant le ciel comme pour l'accuser de prendre l'âme de cette combattante bien trop tôt. Elle regarda le corps descendre lentement dans le sol meuble, pour seule compagnie son arc et son carquois et bien qu'elle ne connaisse pas cette dame, la cydienne se sentit envahit par une tristesse factice, surfaite. Elle ne put alors s'empêcher de lui adresser une prière silencieuse pour que son âme trouve un endroit paisible où se reposer, tandis que l'autre finissait de l'enterrer avant de s'écrouler.

Elyncia voulut l'emporter dans un endroit plus confortable mais elle se ravisa, écoutant son instinct qui lui disait qu'elle voudrait surement se réveiller ici. Mais elle ne pouvait la laisser comme ça toute la nuit sans défense contre les bêtes du désert qui viendrait surement se rassasier des cadavres après avoir senti l'odeur de la mort. Mais Elyncia devait aussi rendre son rapport au plus vite. C'est pourquoi elle lança un regard implorant à la ministre avant de lui demander :


- Dame Tawaren. Pourrez-vous faire suivre un message à Cydonia une fois que vous serez rentrée à Silmarie. Sir Clari doit absolument savoir ce qu'il s'est passé ici. Il suffira d'envoyer une lettre au Capitaine Elyfed Tanurin, lui disant que nous avons combattu ensemble contre le Cavalier de la Maladie et que Ptot-Tàh n'est plus qu'un tombeau. Dites lui que je reste sur les lieux pour secourir les survivant mais qu'il me faudra vite l'aide d'un bataillon pour apporter de l'aide aux civils. Je vous en prie, c'est important.

Pour être sûr que la ministre accepte sa requête, elle n'avait pas oublié d'accompagner sa requête avec un grand sourire charmeur.

Avant que le crépuscule ne tombe, elle parti à la recherche de survivants essayant de les regrouper près de l'endroit où s'était évanouie la jeune inconnue sur laquelle elle veillerait toute la nuit. Parmi les quelques rescapés, beaucoup étaient des enfants qu'elle avait récupéré, pleurant au dessus des cadavres de leurs parents mais Elyncia ne remarqua aucune personne dépassant la cinquantaine, la vieillesse les empêchant de trouver la force de combattre la malédiction de Maladie.
Certaines femmes refusaient de laisser les cadavres de leurs enfant, fauchés dans la fleur de l'age. Dans les rue de la cité, la mort avait frappée sans distinction et c'est seulement maintenant qu'elle se rendait compte de l'horrible réalité. Elle avait lutté deux bonnes heures en se retenant de vomir mais à la vue des mouche qui grouillaient sur le visage d'une petite fille gisante au milieu d'une ruelle, elle ne put s'en empêcher, dégobillant jusqu'à en avoir les larmes aux yeux tellement sa gorge lui brulait. Et pourtant, elle avait eu de nombreuses raisons de le faire bien avant, essayant de chasser les vautours qui écorchaient les cadavres les plus "frais", les dévisageant comme si la mort les avaient privé de toute identité, de tout respect. Pour certains, leur tripes se répandaient sur le sable brulant, les charognards n'ayant pas eu assez d'appétit pour finir ce qu'ils avaient entamé.
L'odeur, les cris, les pleurs. Tout lui était insupportable, même l'étreinte d'un petit garçon de six ans, qu'elle avait retrouvé caché sous son lit. Elle n'arrivait pas à calmer son malaise face à toute cette horreur, l'agonie d'un peuple qui ne s'en remettrait surement pas, ou du moins pas tout de suite.

La nuit passa aussi lentement qu'elle était arrivée, laissant le temps à Elyncia de se souvenir de tout ce qu'il s'était passé depuis qu'elle était ici. Sa marche dans le désert, la découverte des corps, la rencontre avec Volesprit, la maladie, l'étrange illusionniste qui lui avait sauvé la vie, le combat contre le Cavalier. Elle n'arrêtait pas d'y penser et n'arrêtait pas de se dire qu'elle aurait dû agir autrement, plus rapidement. Elle aurait du ordonner aux autres de se replier quand Maladie était encore immobile... si elle l'avait fait, Lika ne serait surement pas morte. Elle la sentit encore une fois, cette peur, cette faiblesse. Elle se sentait coupable de tout ça et pourtant elle n'y pouvait rien.

L'aube avait pointé son nez, laissant ses nuances pourpres apaiser le coeur d'Elyncia qui se leva. Il ne fallut que peu de temps avant que les derniers survivants ne se réunissent en dehors de la cité, et l'amazone s'était enfin réveillée. Elyncia lui accorda un regard seulement l'espace de quelques secondes, essayant de lui montrer sa sollicitude, mais l'adolescente n'en avait surement que faire.
Elle montra alors le chemin à trois enfants qui la suivaient hors de la cité. Un homme d'une quarantaine d'année lui avait expliqué qu'ils avaient décidé ensemble de se rendre jusqu'à Jaffa pour y trouver un refuge provisoire. Elyncia choisit alors de les accompagner. Ainsi, elle se mit en route, laissant derrière elle une cité fantôme qu'elle espérait ne plus revoir avant quelques décennies.


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