Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)

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Mort
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[DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyDim 19 Déc - 10:14

Mort avançait vers la cité des brumes.
Silencieuse.
Froide.
Macabre.
Elle avait pour mission de ramener Nalween auprès d'Azael, son maitre, et considéré que cette mission était des plus importantes. Les autres Cavaliers en avaient eut de similaires mais la sienne était la plus prestigieuse, comme toujours dans la tête de la dame. Ancienne reine amazone, elle était habituée à ce genre d'attention et prenait tout ce qu'on lui disait de faire pour un privilège de sa part de l'accomplir. Elle marcha donc en direction de Silmarie. Que dis-je, elle galopa en direction de Silmarie car le temps était trop long, il fallait faire les choses bien mais vite.

Azael lui avait demandé de récupérer la Prêtresse et avait précisé, vivante. Ce ne serait pas bien difficile selon lui car cette dernière n'était qu'une chétive enfant à l'entendre dire. Au moins, ce serait toujours plus marrant que de capturer la gamine blondinette qui couinait tous les jours au fond de sa cellule. Sa torture avait fini par ennuyer la Mort en personne et le pire était qu'elle ne pouvait pas la tuer ... c'était un comble ! Mais là était une autre histoire. Nessa avait bientôt atteint les portes de la cité et rien ne semblait pouvoir l'empêcher d'entrer. Sa garde personnelle avait disparu, preuve de l'ennui qu'avait éprouvé la Dame durant son voyage. Tous les soldats y étaient passés, tous sans exception. Ce fut donc seule qu'elle arriva aux portes.
Là, un garde lui demanda de décliner son nom. La dame fut prise d'un fou rire mais elle parvint à articuler avec sadisme :

" Mon pauvre enfant, je suis la Mort en personne. "avant de lui enfoncer une flèche dans le coeur.

Net, précis.
Au suivant.
Et la dame fit de même de tous les malheureux soldats, heureusement peu nombreux, sur son chemin jusqu'à ce qu'elle arrive à l'autel de l'elfe. Là, elle s'arrêta, se souvenant des ordres du maitre. Ramener Nalween, tuer le vieux fou mais surtout éviter de tuer trop de gens. Il aurait besoin de fidèles une fois revenu d'entre les morts. Il fallait juste punir la population pour l'affront qu'elle lui avait fait en supprimant Bête. Bien bien bien. Mort avisa un homme près de l'autel. Ou était-ce une femme ? Peu importait, elle le saisit par le col, et c'était une femme, et lui demanda :


" Pauvre créature chétive, dis-moi où se trouve Nalween. Je demande sa petite personne en échange de vos vies. "

Mort ne savait pas que Nalween était absente et c'était peut-être là dessus qu'il fallait jouer !

[ A vous de jouer ^^ ]
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Capitaine garde
Feanaro
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyVen 24 Déc - 5:20

Cela faisait longtemps qu’il n’était pas revenu ici…La fin de la bataille de Tamawa avait eu des conséquences qu’il n’avait pas imaginé et ouvert de vieux secrets qu’il n’aurait jamais du connaître…Ou affronter. Il revenait différent, un œil nouveau parcourait la cîté qu’il semblait redécouvrir d’un œil plus enfantin, se rappelant de chose qui avait aujourd’hui disparut et de senteur révolue. Ce qui lui arrivait était à la fois étrange et merveilleux, se sentait beaucoup plus fort et plus apaisé en ces lieux qu’il ne l’avait jamais été depuis…Depuis qu’il avait été prit comme disciple.

Habillé d’une longue cape dont la capuche cachait ses traits, il déambulait dans l’autel à la recherche de quelqu’un qui aurait du s’y trouver. A croire que la sécurité des siens passaient au dessus de la tête de certaines personnes, elle n’avait toujours pas comprit certaines choses ce qui provoqua une vive colère chez le capitaine dont les pas commençaient à s’accélérer sur le pavage de pierre. Cette fois ci, cela n’allait pas ce passer ainsi, il lui trouverait une punition approprié et s’il fallait qu’il l’enchaine à un arbre pour éviter qu’elle ne batte la campagne, foi de galathil, il n’allait pas se gêner ! Et ce n’était certainement pas le tuteur qui allait lui donner tord !

Cette idée l’aurait choqué il y a quelques semaines mais désormais le capitaine était beaucoup plus pragmatique et enfantin. La divinité et le devoir n’était plus que des mots pour lui. Des choses vides de sens. Il repassa devant l’entrée pour voir cette amazone qui se prenait pour la mort semer la destruction sur son passage. Cette vision qui aurait pu effrayer plus d’une personne le laissa totalement froid…Enfin ce n’est pas exact vu qu’il poussa un profond soupir en se demandant pourquoi autant d’épreuves lui tombait dessus à la suite.

Il attrapa quelqu’un par le col le regardant droit dans les yeux.


‘‘Ok, tu va faire ce que je te dis et pas de discutions. Tu va aller trouver quelques personnes pour t’aider et tu va rassembler la garde. Le plus de personne que tu pourras ! Et après vous allez évacuer le maximum de personne que vous pourrez parce que le coin va vite devenir invivable s’il se transforme en champs de bataille. Oubliez les richesses, les livres ou ce genre de connerie. Prenez le strict nécessaire ’’

Il relâcha la personne commença a descendre les marches en direction de l’amazone avant de se racler la gorge. Maintenant le but du jeu était de gagner le plus de temps possible et éviter qu’elle ne tue trop de gens car il ne fallait pas se faire d’illusion, ca sentait les rivières de sang.

‘‘Hé bien, Hé bien…Qu’avons-nous là…Décidément les amazones ca me réussi pas. Dès qu’il y en a une dans le coin, ca devient un bazar pas possible. On vous a jamais apprit la politesse ? Tu serais venue tranquillement, t’aurais demandé un rendez vous, je t’aurais envoyé torcher le cul des poules histoire de te faire prendre un peu l’air. Mais bon si tu avais été gentille, je t’aurais peut être invité a la maison pour boire un coup, enfin maintenant c’est trop tard ’’

Il pencha la tête sur le côté en soupirant.

‘‘Et puis la mort…C’est pas bien de voler le nom des autres. Oui parce que la mort, c’est la bonne femme avec la capuche noire et la faucille ! Tu sais la petite blonde mignonne comme tout. Ces derniers temps je la rencontre partout. Fait gaffe, elle pourrait mal le prendre que tu te fasses passer pour elle. Encore que si tu lui explique que ton patron n’a aucune imagination et que son sens du dramatique équivaut à un écrivain de deuxième zone, ca passera peut être. ’’

Il porta la main à sa bouche pour glousser.

‘‘Sans déconner, les cavaliers de l’apocalypse. Tout ça pour quatre pécores qui ce baladent sur des poneys et qui ont tous vécu une fin ridicule de leur vivant. Encore heureux que votre flammèche ait pas décidée de vous appeler les chevaliers du buffet à vaisselle. Tu te serais retrouvée à être appelée la soupière ou l’assiette…Non sérieux, c’est parce que t’a un nom ridicule c’est ça ? Gertrude ? Germaine peut être ? Tu sais j’ai connu une germaine autrefois .’’

Il frissonna

‘‘Douce Silmarie, elle était laide comme un mulet. Tu as du succès avec les hommes Germaine ? ’’

Si avec ça, il attirait pas son attention…

[ Edit Eléa : les actions en italique sitiplait ! ^^ ]


Dernière édition par Feanaro le Ven 31 Déc - 7:47, édité 1 fois
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Mort
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyVen 24 Déc - 10:16

Mort n'était pas du genre patiente, il n'y avait qu'à voir ce qu'elle avait fait de l'armée de son maitre. Elle se foutait complètement de ce que lui dirait Azael car de toute façon, elle lui ramènerait Nalween et ce dernier en oublierait toutes sanctions. Et de toute façon, elle savait qu'il avait besoin d'eux, sans eux, sans ses précieux Cavaliers, Azael n'était de plus qu'une larve. Agacée de voir que rien ni personne n'osait s'approcher d'elle, la jeune femme se décida à mettre un peu de piment dans ce tableau trop calme à son gout. Pour commencer, elle avisa l'autel devant lequel elle se trouvait. Il était de belle facture certes mais pas intéressant pour la grande dame qu'elle était. De son vivant, Nessa n'avait jamais eut l'occasion d'avoir un autel dédié à sa personne alors pourquoi cette elfe y aurait droit ?
La jeune femme fixa un instant l'autel.
L'instant d'après, des secousses se firent sentir. D'abord faibles puis de plus en plus puissantes, signe que la dame prenait son pied à détruire l'immense bâtiment qui abritait jadis la chambre et les lieux de cultes de Nalween. Des cris se firent entendre lorsque l'autel tomba en ruines mais ce qui choqua le plus les quelques survivants qui purent s'extraire des ruines et les spectateurs de la cité, figés par la peur, fut le sourire de l'amazone. Un sourire malsain, satisfait et tellement sadique. La dame croisa le regard des quelques malheureux qui avaient pu s'en sortir alors que le silence était retombé, lourd de sens, sur la cité elfique. Aussitôt, les prêtres se retrouvèrent piégés dans son labyrinthe. Nessa était toujours d'une particulière cruauté avec ceux qui ne vénéraient pas son dieu. Si elle n'aimait pas spécialement Azael plus que quelqu'un d'autre, elle estimait lui devoir cette nouvelle vie pleine de force et de puissance aussi, elle le lui rendait en punissant à sa façon et pour son bon plaisir les hommes grotesques qui pensaient pouvoir vénérer un autre dieu que lui.


" Misérables humains, j'ai détruit votre autel, vos prêtres ne tarderont pas à mourir, allez-vous enfin me livrer votre Prêtresse ? "


Mort allait continuer son funeste destin quand un homme osa, enfin, se dresser devant elle. Visiblement, une nouvelle victime. Pourtant, la jeune femme avait envie de faire durer le plaisir car après tout, il y avait bien longtemps que personne n'avait osé se dresser contre elle. Et puis, tuer les gens c'était bien beau mais si elle n'en retirait aucun plaisir, elle ne voyait pas pourquoi elle s'abaisserait à les tuer ! Elle toisa littéralement le jeune homme.

Mort coupa la parole du capitaine :

" Amazone ? Qui es-tu pour m'insulter ? Moi, apprendre la politesse ? Il me semble que tu cherches un peu trop à te dresser au rang des dieux misérable humain. "

Mais pour autant, elle ne le tua pas, pas tout de suite du moins, elle aimait le challenge, tout aussi verbale soit-il et elle ne risquait rien face à un humain de son espèce.
Mort écouta jusqu'au bout l'attirail qu'elle jugea déplorable du jeune homme. Lorsqu'il eut fini, elle lui offrit le plus sérieux de ses visages. Elle n'était pas vexée, ou peut-être qu'elle ne se l'avouait pas aussi, mais elle n'aimait pas qu'on la juge, il en avait été ainsi de son vivant, il en serait ainsi également dans cette vie.

" Petite chose, sache que je fus la première puissance de ce monde de mon vivant et que je le suis encore aujourd'hui. Entre mes mains, les hommes de ton espèce passent de vie à trépas pour mon bon plaisir et si tu le souhaites je pourrais te faire l'honneur de gouter à mon funeste buffet. "

A cet instant, alors que Mort allait continuer et en finir même avec le jeune homme, elle remarqua un mouvement derrière le jeune homme. Ah, c'était donc ça, le sale petit animal cherchait à gagner du temps pour permettre à ces compères de s'en sortir. Tiens donc, comme c'était écœurant !


" Alors comme ça tu me pensais si stupide ? Pauvre âme errante, tu les rejoindras bientôt ne t'en fais, n'ai crainte, tourne-toi pour observer ton échec. "

Et Mort agit.
D'un simple regard, elle plongea l'ensemble de la cité dans son cauchemar. Ainsi, seuls les combattants et ceux chez qui elle avait trouvé une once de combativité étaient encore debout, pour les autres, seul le temps pourrait en décider.


" Viens à moi maintenant et tu verras ce que je fais aux hommes. "

Mais une épée pointée devant elle empêcha Mort d'aller plus loin. Non pas que l'épée eut un quelconque effet mais la personne qui en était l'origine venait de l'empêcher d'accomplir sa volonté. S'il y avait une chose dont Mort n'aimait pas être privée, c'était bien de son petit plaisir à savoir faire souffrir et tuer les gens. Mort détourna son regard du capitaine tandis qu'elle le posait sur celui de la jeune femme qui tentait de la tuer.

Celyween.
La jeune femme semblait réfléchir à un moyen de tuer son adversaire mais Mort ne lui en laissa pas le temps.


" Misérable humaine ... "
psalmodia-t-elle.

Une seconde plus tard, Celyween était enfermée dans son labyrinthe. Mort avait eut le temps de parcourir rapidement sa vie et avait trouvé la chose qu'elle allait utiliser pour la torturer. Elle fit revivre à l'elfe ce fameux jour qu'elle n'avait jamais oublié. Ce jour où les Zélotes l'avaient violée sans vergogne. Et Mort se délecta de l'esprit torturé de la jeune femme qui ne pouvait lui échapper. Son corps se contorsionna de douleur à terre tandis que seule Mort pouvait savoir ce qu'elle ressentait. Pour Mort, c'était une force, un plaisir suprême. Mais elle y mit fin, elle avait mieux devant elle.
Mort envoya une unique et invisible flèche. Le labyrinthe était le centre de toutes les souffrances et les échos de ceux encore vivants dans la cité, dont elle n'avait pas encore le temps de s'occuper réellement, ce qui augmentait leur chance de survie, lui donnait envie de poursuivre. Sa soif de mort réveillée, elle rouvrit les yeux sur le monde qui l'entourait. Celyween ne bougeait plus, tuée dans le labyrinthe, elle ne risquait plus de faire quoi que ce soit. Un problème en moins. Revenons au second.


" Alors, un autre candidat au suicide ? " demanda-t-elle pleine d'enthousiasme.
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Coralynn
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyVen 24 Déc - 19:37

[Dans ce sujet, Coralynn utilise la compétance faveur divine d'Esra, sa seconde compétence bonus, bien qu'elle n'ait pas été encore acquise en RP. Cela sera fait via un flashback qui chronologiquement cela se situerais entre la fin du RP avec Soren et le début de la mission SAS. En espérant que ça ne pose pas de problème, mais c'était soit ça, soit je ne postais pas ici =X ]

Ce soir c’est le solstice, la fête de la nuit, la fête de la lune. Dans la fraicheur nocturne, Coralynn avance, la ville est belle ce soir, sous la lumière de la lune et des étoile, un nuage passe, les ombres dansent. Elle sourit.
La taverne de la place, devant l’Autel. C’est là qu’elle va passer la nuit, à animer cette salle, à célébrer avec eux cette nuit si longue, l’arrivée de l’hiver, la bise, le froid mordant et la neige qui tombe. Elle sourit. Il y avait bien longtemps qu’elle n’était pas venue ici, dans cet établissement. Pas depuis sa fuite, elle n’avait plus l’envie. Mais ce soir est spécial, elle leur devait bien ça. Ce soir est une fête ; entrons, la scène est prête.

Elle chanta avec ferveur, pour le public présent, elle y mit tout son cœur. C’était beau, c’était grisant. Elle se lâchait enfin à nouveau, ce soir était spécial. Elle voulait danser, chanter, jusqu’au petit matin faire la fête.

Mais dehors la Mort s’apprête.

Quand le sol trembla se dressèrent quelques têtes. Des hommes sortirent, la fête était finie. Chacun de part et d’autre s’interrogeait du regard, sur ce qu’il se passait, sur ce qu’ils allaient voir. Quelques enfants pleurèrent en se réfugiant dans les jupes de leurs mères.
Et puis l’autel croula et ce fut la panique. L’offense à Silmaria était plus qu’historique. Des cris dans la taverne, des pleurs, des larmes. Tout le monde à la fenêtre était témoins du drame. Mais personne ne sortait, grand dieux non ! On avait vu les prêtres se tordre sur le sol, on les avait entendus crier dans ce qui semblait être d’atroce souffrance. Cette dame était terrifiante. Elle prenait la vie des hommes d’un claquement de doigts, elle osait sans vergogne bafouer Silmaria. C’était le Diable en personne, la Mort personnifiée. Tout le peuple de cette taverne était horrifié. La conteuse y compris.

Le Capitaine Galathil, c’était lui, on l’avait reconnu, était le seul à avoir osé l’affronter. Il était grand, beau et fort. Le héros de tout un peuple. Ils croyaient en lui de toutes leurs forces. Ils en étaient sur, c’était le seul à pouvoir les sauver, c’était le seul qui avait osé la défier. On attendait, plein d’espoir, que le Capitaine remporte la victoire.
Mais le labyrinthe de mort s’abattit sur eux tous, inexorable. Les yeux de la conteuse effarée virent s’effondrer un à un les hommes et les femmes, elle entendit l’air se remplir de cris, de gémissements et de douleur. Puis ce fut son tour. Comme un rapace fondant sur sa proie, le piège de Mort se referma sur elle.

Le noir.
Plus rien.

Puis une armée, l’armée des Erathiens qui reprenait sa marche, tuant tout sur son passage. Ce cauchemar encore, mais dix fois, cent fois plus fort ! Elle vit les habitants mourir, transpercés par leurs épées, les templiers impuissants être abattus un à un, le guide Thingol décapité, le capitaine Galathil poignardé, les princesses amazones mutilés et agonisantes. Jelena tachée de tout ce sang. Et elle demeurant bloquée, immobile, impuissante, ne pouvant que hurler son désespoir au ciel, supplier la mort de venir la chercher à son tour, de l’emmener avec elle. Ne pas là laisser seule survivante au milieu de ces corps, c’était bien trop cruel. Des yeux vitreux la fixaient tandis qu’elle se débattait vainement.
Enfin elle la vit. Sa délivrance. La flèche Erathienne qui tirée avec puissance allait se planter dans son corps. Elle voulait mourir, elle voulait cette mort. Elle n’en pouvait plus de souffrir, encore et encore. Mais la flèche s’arrêtait au niveau de son cœur, et le cauchemar reprenait. La bataille recommençait, elle voyait à nouveau tomber les inconnus et ceux qui lui étaient cher. Elle les voyait trépasser, mais elle ne pouvait rien faire.

Le noir se faisait dans sa tête, son esprit allait lâcher. Elle sentait sur ses joues les dernières larmes rouler.

Le temps s’arrêta
.

« Que croyez vous que sont les larmes ? »

Pourquoi diable cette conversation avec ce soldat lui revenait en tête ? Ces voix si lointaines, et pourtant si nettes…

« C'est la forme de notre courage, celui de supporter notre douleur. […]
Le jour où nous ne pleurerons plus, nous ne serons plus vivants.
»
Le souvenir prit fin.

Elle pleurait encore. Vivante.
Vivante oui, elle l’était toujours !
Vivante ! Voulait-elle cette mort ? Non ! L’absurdité de sa résignation lui apparut dans toute sa grandeur. Du fond du puits de souffrance où elle était tombée, elle se raccrocha à ce sentiment, à ces paroles et à ces larmes. La Mort ne l’aurait pas si facilement, NON ! Elle allait se battre, elle ne resterait plus dans l’inaction. Elle vaincrait ces cauchemars, elle effacerait ces remords. Mais elle n’y arriverait pas seule, cela elle le savait.
Alors du fond de son cœur, une prière monta, fervente, profonde, vers Esra, la déesse vers qui elle s’était tournée après s’être décidée à quitter la forêt. Celle qu’elle vénérait ardemment et qui l’aimait un peu, certainement. Une lumière se fit dans le noir. D’abord faible comme une bougie tremblotante, puis plus forte à mesure qu’elle se concentrait sur elle. Étais-ce Esra ou bien sa combativité qui l’avait fait naître ? Elle n’en savait rien. Elle se contentait de forcer son esprit à la rejoindre.
Et c’est comme ça qu’elle s’échappa du piège de Mort.

Dans la taverne régnait toujours la désolation. Certains ne bougeaient déjà plus, d’autre gémissaient toujours. La Haine envahis la conteuse contre cette femme qui se permettait de telles atrocités.
Malheureusement, elle ne pouvait rien faire, du moins pas tout de suite.

Elle récupéra son luth et monta à l’étage. Une chambre donnait sur les ruines de l’autel et le terrible personnage. Le plus discrètement possible, Coralynn s’approcha, s’installa en restant dans l’ombre, de telle sorte à voir sans être vu, invoqua Esra et se mit à chanter.
Pour se protéger, elle donnait l’illusion que sa voix venait de partout, changeant sans cesse de place, ainsi, peu à peu, son chant se répandait dans toute la citée.

La mélopée était terriblement douce et envoutante. Coralynn y mettait son âme, apaisant avec douceur les blessures de ceux qui pouvaient l’entendre. A ceux qui tenaient debout, elle redonnait courage incitait à combattre le fléau qui les attaquaient. Sa voix serait-elle assez forte pour tirer les prisonniers du piège où ils étaient plongés ? Ôterait-elle à la Mort toute envie d’attaquer ? Elle l’ignorait. Mais elle mettait tout son corps, tous son cœur et son âme à la tache. Tous les pouvoirs qu’Esra lui avait accordés, elle les utilisait en ce moment. C’était ce soir ou jamais.

L’effort demandé était important, mais elle pouvait tenir. Seulement parfois, une larme coulait, silencieuse.
Mais elle chantait encore.
Elle chantait sous les larmes, pour que les habitants de cette citée atteignent l’aurore.

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Wolf
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyDim 26 Déc - 14:56

Ça sentait le sapin. Et pas uniquement à cause des résineux présents autour de l'homme métamorphosé en loup planqué dans la forêt.

Comme à son habitude, il s'était refusé à accompagner la conteuse à l'intérieur des murs de la ville. Pas fou le loup... Il avait eu d'autres projets que de se faire tirer à vue. Oui, avait eu, parce que maintenant il avait des problème. Enfin surtout eux à l'intérieur. A cause de cette femme...
Il l'avait vu pénétrer... Non, forcer le passage quelques instants plus tôt.
Lorsqu'elle avait enfoncé une flèche en plein cœur du Deux-pied qui gardait les portes avec un plaisir si évident, son poil s'était hérissé tandis qu'un grognement était monté de sa gorge. Les humains étaient stupides. Tuer pour le plaisir de tuer. Mesquin, cruel et sadique. Tout ce que lui inspirait cette femme en fait.
Mais ce n'étais pas cet évènement qui allait pour autant l'inciter à entrer, au contraire. Bien qu'inquiète pour sa Fleure avec cette folle dans les murs, il lui faisait suffisamment confiance pour se mettre à l'abri. Sauf si bien sur elle avait une pensée suicidaire de trop, mais de toute manière il ne pourrait rien y faire si c'était le cas.

Un peu plus tard, le sol s'était mis à trembler (oh certes c'était à peine perceptible hors des murs, mais suffisamment pour que ses sens aiguisés d'animal le sente.), tandis qu'un grondement sourd montait de la cité. Pas très naturel tout ça... Franchement inquiétant même. Il faisait les cents pas, s'approchant et reculant tour à tour des remparts, hésitant encore à y rentrer.

Puis étaient arrivés les cris et gémissements de la population. Figé net, il avait compris qu'il se tramait dans les murs quelque chose de dangereux. Et que sa Fleure était touchée aussi. Il n'osait cependant entrer, il avait peur d'être touché à son tour.
Mais bon, après s'être transformé en chien, plus adéquat dans cet environnement, il l'avait fait. Et maintenant il avançait, doucement, discrètement, concentré sur son objectif: retrouver la conteuse.
Son flaire hors-paire lui était d'une grande aide et il avait presque effectué la moitie du chemin quand retentit le chant. Elle était belle la voix de sa Fleure, elle était douce et apaisante. En l'écoutant son inquiétude disparaissait, et un énorme poids s'enlevait de sa poitrine: elle allait bien.
Il parcourut le reste du chemin aussi rapidement et discrètement que possible. arrivé à l'Auberge où chantait Coralynn, il entra par la porte de derrière, reprit forme humaine et monta aux étages très discrètement. Ne se fiant pas aux illusions mais à son flaire, il réussit à entrer directement dans la bonne chambre.

Elle était là. Elle avait sursauté à son entrée, et le fixait avec un regard surpris, se demandant ce qu'il faisait ici. En quelques mots il lui avait tout expliqué, avant de lui demander ce qu'il se passait. Pour cela, la conteuse hochait ou secouais la tête à chacune de ses questions car elle devait continuer de chanter. Il avait finalement compris que c'était la femme qu'il voyait sur la place, la même qu'il avait vu poignarder le garde plus tôt dans la journée, qui était responsable de tout cela.
Il cherchait maintenant à savoir comment se rendre utile.


" L'attaquer ?" Négatif
" Rester avec toi ?" Négatif
" Fuir ?" Négatif encore...

Il ne voyait plus dans quelle direction chercher. C'est alors qu'une des phrase qu'elle chantait lui arriva à l'oreille. " Trouvez le guide, vous trouverez le chemin" ça n'avait pas de sens, comme la moitié de ce qu'elle chantait sans doute, (seules comptaient après tout la mélodie et la voix), mais cela lui apporta une partie de la réponse.

"Trouver quelqu'un ? "
Affirmatif
" Le guide avec qui tu est arrivée l'autre fois ?"
Affirmatif.

Bien. Il avait compris. Avant de partir cependant, il la serra dans ses bras brièvement, provoquant un léger point de silence dans son chant, et ce qui lui sembla être un frisson.
"Bon courage. Prend soin de toi." Et il s'effaça dans l'ombre.

Il gagna l'extérieur, se re-transforma en chien et parti en quête du rôdeur. Il avait son odeur en tête, elle était... reconnaissable, et ne mit pas longtemps à trouver sa piste. Retrouver le personnage ne s'avèrerait sans doute pas trop difficile.

Quand il mettrait la patte dessus, il reprendrait forme humaine, se présenterait à lui et proposerais de l'épauler. Plus qu'a espérer que cet homme ait un plan...
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyDim 26 Déc - 18:19

Elle s’emporte si rapidement. Pour avoir affronté Guerre en combat singulier, il sait que l’orgueil et la puissance vont généralement de pair avec ce genre d’êtres déformés, viciés par ce pouvoir qui n’était pas le leur. Sa pensée se tourna involontairement vers Maladie, ce pouvait qu’il qu’un ancêtre soit gorgé d’autant d’arrogance ? Aurait il pu tomber aussi bas lui-même ? La question n’appelait aucune réponse. Plus aujourd’hui. S’il bombait le torse et faisait preuve d’impertinence, ce n’était plus que pour déstabiliser ses adversaires ou à les obliger à foncer tête baissée.

Mais le cavalier ne c’était pas laissé abusé bien longtemps. Il sentit le pouvoir envahir la cité pour engloutir tour à tour plusieurs âmes, les arrachant à leurs dépouilles mortelles pour les jeter à bas dans un endroit où son regard ne pouvait plonger. Il avait déjà utilisé ce même genre de pouvoir par le passé. L’amazone avait mal choisit la calamitée qu’elle incarnait. Elle n’était pas la mort…Elle incarnait plutôt le désespoir et des souffrances impitoyables.

Son visage ne laissa rien ressortir. Pas la moindre émotion à moins peut être de pouvoir plonger son regard dans ces yeux laissant exploser une tristesse sans fond. Il aurait aimé s’excuser auprès de toutes ces personnes. S’excuser de ne pas posséder le pouvoir suffisant pour les protéger. De ne s’être pas montré assez intelligent pour gagner plus de temps. Mais il savait que ces excuses ne pesaient rien face à la souffrance qu’enduraient aussi bien les âmes tourmentées que celles encore bien vivantes errantes dans Silmarie. Cela ne servirait à rien de ce lamenter bien qu’il aurait aimé être libre de verser des larmes sur cette terre désormais dévastée. Tant d’effort et de préparation, tant d’entrainement et d’épreuve pour que tout cela soit balayé aussi facilement.

Et maintenant ? Guerre n’avait pu être retenu que temporairement. Il ne pourrait tuer ce cavalier, ni l’arrêter. Il n’était même pas certain de pouvoir tenir un combat contre cette femme. Même s’il pouvait échapper à son pouvoir, elle restait immortelle et puissante. Elle pourrait très bien l’ignorer pendant qu’elle massacrait les survivants. Son cœur s’alourdit encore plus en pensant que c’était une mort aussi bien aveugle, qu’injuste et dénuée de tout sens qui frappait. Le désespoir absolu pour les guerriers qui ne pourrait trouver une mort honorable sur le champ d’honneur, les parents dont le sacrifice ne pourrait protéger leurs enfants, les hommes voulant défendre leurs foyers…Ils trouveraient tous une mort absurde et perdrait simplement tout ce qu’ils posséderaient.

Qu’y avait-il à faire ?

Ses yeux s’écarquillèrent quand il vit la jeune elfe tenter de poignarder l’amazone et être réduite à néant en l’espace de quelques secondes. Quelle folie…Ses dents se serrèrent les une contre les autres, faisant appel à toute sa volonté pour ne pas montrer la rage et la haine qui l’habitait. Il aurait aimé briser ce cavalier à main nu et lui faire regretter ce jour fatidique…Mais avec quel résultat ? Frustration, haine, rage, impuissante…

Une mélopée fit tressaillir l’une de ses longues oreilles, le poussant à regarder vers le ciel. La tension sur ses épaules s’estompait doucement et une sensation de chaleur tranquille apaisait son cœur. Il ferma les yeux en souriant doucement. Au fond de lui, il revoyait ce petit enfant avec son masque de renard tendant son poing devant lui dans un énorme sourire. Je crois en toi semblait il dire. Ce qu’il pouvait faire ? Ce qu’il avait toujours fait jusqu'à présent


*
Mes parents sont le ciel et la terre
Mes yeux sont le soleil et la lune
Ma vie et ma mort sont mon souffle
Mon corps est contrôle
Ma magie est mon entrainement

Ma force est l’adaptabilité
Mon ambition est de saisir chaque opportunité avec plénitude
Mon esprit est mon ami
La négligence est mon ennemi
Ma stratégie est de mettre un pied devant l’autre
*

Son regard acier ce posa sur l’amazone qu’il gratifia d’un sourire amusé.

‘‘Tu dis des choses intéressantes ! Echec ? Divinité ? En voilà des mots qui trahissent bien des choses…Echec ? Ainsi donc tu me considère comme un ennemi à ta hauteur ? Je ne peux te donner tord, ton Dieu sait combien de fois il a échoué à me tuer ou à me briser. Ton pouvoir ne pourrait pas avoir l’effet escompté sur une personne en connaissant déjà les secrets…Ce qui est mon cas, n’est ce pas ?’’

Il dégrafa la boucle retenant sa cape qui tomba au sol dans un bruissement. Ces vêtements avaient subit les affront des dernières épreuves, déchirés ou coupées par endroit témoignant de combat rude.

‘‘Divinité ? Est-ce moi où est ce que tu te considère comme une déesse ? Je doute que ton Dieu te voit de la même manière. Pour lui tu n’es qu’un vulgaire sous fifre à sa botte et sans aucune volonté. D’ailleurs est ce qu’une déesse sème autant la mort ? Au mieux on peut te considérer comme une catastrophe naturelle. Je ne vois rien de divin chez toi qui me pousserait a ployer le genoux et à te vénérer ’’

La pousser à vouloir le briser. L’amener là où il le désirait…Briser les règles qu’elle avait instaurées pour la pousser à obéir aux siennes. Rien ne l’y poussait, sauf s’il se montrait assez convainquant ou arrogant pour lui donner l’envie de le détruire et lui faire ressentir sa pleine puissance. C’était son seul espoir

‘‘Oh et puis excuse moi…Mais me faire goûter à ton buffet ? Je sais que je suis un garçon facile mais tout de même ! Jamais au premier rendez vous, c’est d’un manque de classe. Et puis si tu arrivais à me tuer, qu’est ce que tu aurais prouvé de plus ? Les gens meurent c’est un fait. Que ce soit la guerre, la maladie, la famine ou Silmaria sait quoi encore…On n’a pas besoin d’Azael pour ça. Alors je te propose autre chose’’

Il pencha sa tête sur le côté dans un sourire enjôleur

‘‘Je te met au défi…Si tu gagne, tu aura droit à ce que tu voudra. Me faire ployer le genou et te vénérer, me marquer comme une bête et pourquoi pas te dire où ce cache la grande prêtresse ? Si je gagne je disposerais de toi comme je le voudrais.’’

Il leva la main dans un signe pour la faire venir à lui. Il ne risquait pas grand-chose vu qu’il s’agissait d’un mensonge éhonté.

‘‘Tu pense pouvoir l’obtenir avec ton pouvoir ? Malheureusement, j’en sais assez sur les âmes et le monde astral pour que tu fouille ma mémoire. A moins que tu n’ai peur d’affronter un simple humain dans une compétition ?’’

Il n’avait plus qu’a espérer que cela suffise. Son cœur battait a tout rompre dans sa poitrine…Il était tellement impuissant malgré sa façade de confiance. Ce sentiment de marcher sur un fil ne le lâchait pas…
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyLun 27 Déc - 16:26

Pourquoi ? Oui pourquoi ? Pourquoi donc le destin semblait il vouloir s’acharner sur lui pauvre petit rôdeur sans importance ? Il pensait pourtant qu’après avoir affronté et vaincu un dragon on le laisserait souffler un peu, mais visiblement la maîtresse des destinées semblait beaucoup s’amuser à le tourmenter !

Il était là lui humble chasseur en train d’arpenter les rues à la recherche d’une nouvelle cape depuis que la dernière avait été traîtreusement décomposée par les sucs gastriques d’un saurien géant, lorsque sans crier gare le sol se déroba sournoisement sous ses pieds. Tout en se relevant il cherchait du regard la source de ses prochains ennuis, car oui il savait que quelque chose allait arriver sous peu ! Depuis le temps il avait développé une sorte d’instinct qui lui annonçait, en général trop tard, que quelque chose allait mal tourner et là son instinct lui annonçait en ricanant qu’il allait encore avoir des ennuis, de gros ennuis …

Son impression se confirma rapidement lorsqu’il senti d’obscure vision s’emparer de son esprit, il avait déjà ressenti quelque chose de semblable il n’y a pas si longtemps … Non, non pitié pas encore les amazones non !! Fort heureusement l’illusion malsaine ne réussi pas à affermir sa prise sur lui et il pu lui échapper relativement facilement après avoir titubé sur quelques mètre avant de s’étaler une nouvelle fois le nez dans la poussière.

Une fois remit de ses émotions, il s’aperçu que tous ceux qui l’entourait avait succombé au labyrinthe magique, voilà probablement pourquoi le maléfice lui avait paru plus faible que la première fois. Bien décidé à trouver la source de ces illusions Thingol se précipita vers la maison la plus proche et se hissa tant bien que mal sur le toit de celle-ci. Sa vue exceptionnelle eu tôt fait de repérer la coupable et malheureusement il ne connaissait que top bien son visage. Il ignorait son nom, mais il aurait reconnu son visage entre mille, c’est elle, la femme qui avait tué son maître et probablement aussi volé son mulet !! Cette double perte lui avait causé un sacré coup, aussi bien émotionnellement que financièrement, il ne pouvait pas la laisser s’en tirer comme ça, elle devait payer pour son maître et son mulet !!

Enhardi par un chant soudainement venu de nul par il se dressa sur son toit et banda son arc prêt à faire périr son ennemie jurée !

Mais malheureusement son enthousiasme tourna court lorsqu’il vit le sort réservé à la courageuse templière, qui transperça de part en part le corps du cavalier de la mort. Une attaque audacieuse, mais … inefficace … Tout à coup la vengeance de son maître et de son mulet lui paru beaucoup moins primordiale … Il baissa son arc et se dissimula derrière une cheminée .C’est vrai quoi il ne pouvait pas s’occuper des soucis tout le monde à la fin !

Néanmoins, dans un élan de bravoure Thingol continua d’observer la scène bien caché derrière une cheminée. Il reconnu l’homme qui se tenait face à l’envahisseuse, c’était le capitaine de la garde elfique, il l’avait déjà rencontré à Tamawa dans des circonstances toutes aussi réjouissantes d’ailleurs. Le gaillard semblait décidé à tenir tête à la calamité vivante qui venait d’envahir sa cité à elle toute seule. Il était trop loin pour entendre ce qu’il disait, mais il n’avait pas tellement envie de se rapprocher plus que ça non plus … Dans le pire des cas il pouvait toujours porter secours au capitaine suicidaire en décochant quelques flèches dans la tête de cette suppôt d’Azael, ça ne la tuerait certainement pas, mais ça laisserait peut-être le temps à sa victime de s’enfuir.

C’est à ce moment qu’un chien se mit à aboyer après lui, il cru d’abord à un chien de garde qui le prenant pour un cambrioleur, mais celui-ci pris forme humaine aussitôt après avoir obtenu l’attention du rôdeur. Il se présenta rapidement comme « Wolf » et lui dit qu’il venait l’aider. Thingol descendit rapidement de son toit pour s’entretenir avec ce curieux personnage. Il lui expliqua rapidement qu’ils avaient affaire à une adversaire capable de les plonger dans un labyrinthe mental d’un seul regard et qui ne mourrait pas avec un sabre dans le ventre. Cependant, la présence d’un compagnon le rassura légèrement et il proposa à celui-ci de commencer par se rapprocher discrètement de leur cible. Une fois plus au courant de la situation ils décideraient que faire…

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Mort
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyVen 31 Déc - 6:53

Mort aimait les défis, c'était sans doutes l'unique raison qui pouvait expliquer que tout le monde, à quelques exceptions près, soit encore vivant, et surtout en ce qui le Capitaine de la garde elfique.
Le choix stratégique de Mort ne changerait pas grand chose pour ceux qu'elle avait épargné. Les soldats ainsi que tous les hommes et les femmes qu'elle avait estimé être "digne" de l'honneur de la combattre. Simplement ceux qui avaient envie de se battre contre elle même si au final, l'issue en restait la même. Elle les tuerait sans hésiter mais au moins, il y aurait un peu plus de challenge que de se contenter de les tuer via le labyrinthe. Il était bien gentil Azael mais elle commençait à se lasser de ce manque de créativité dont il avait fait preuve concernant ses pouvoirs. Comment tuer les gens en s'amusant avec si peu de possibilités entre ses mains ? Mais pour l'heure, la question n'était pas là. Elle avait enfermé la population dans un labyrinthe qui suffisait à les maintenir hors circuit et à les faire souffrir, même si elle savait pertinemment que les âmes les plus fortes s'en sortiraient. C'était le but. Le challenge mes enfants, le challenge ! Non pour le moment, il y avait ce petit rat sur sa route qui le gênait et commençait sérieusement à l'agacer. Non pas par ce qu'il disait, elle s'en foutait royalement, mais parce qu'il n'était pas du tout "amusant" à ses yeux. La mort qu'elle incarnait comptait prendre le maximum de vie tout en laissant suffisamment de personnes dans la cité pour vénérer Azael bien sur, mais elle comptait s'amuser un peu, torturer un tant soit peu les âmes et voilà que ce crétin l'en empêchait ! Dans un premier temps, elle avait cru qu'il serait amusant parce qu'il la provoquait, parce qu'il semblait être le seul à avoir une once de courage dans la masse de pleutres de cette cité mais au final, il n'était rien de plus qu'un elfe des plus banals et des plus ennuyeux.

A défaut d'avoir un concurrent plus sérieux pour le moment, Mort se décida cependant à faire l'effort d'écouter ce que ce rat avait à dire. Après tout, cela laisserait ainsi suffisamment de temps aux autres guerriers de la cité pour trouver une idée pour l'attaquer. Un minimum quand même parce que sinon, elle finirait par raser la cité et puis point final. Elle comptait faire durer sa mission pour le plaisir mais si plaisir il n'y avait pas et bien ... elle partirait en emportant son reste.

Ce petit insecte disait des choses amusantes au final et Mort ne put s'empêcher d'en rire.
Elle ? Une déesse ? Elle n'en avait pas la prétention et de toute façon, elle était bien plus que ça. Elle était celle qui choisis de laisser vivre ou de passer de l'autre côté. C'était un pouvoir que même les dieux ne possédaient pas ou du moins, qu'ils n'osaient pas mettre en œuvre alors franchement, à quoi bon se dresser au rang de Dieux quand on était au dessus de ces misérables ? Peut-être qu'au fond, il avait de l'intérêt ce jeune homme non ? Et puis, il était amusant l'insecte parce qu'il semblait croire sincèrement qu'Azael en personne se souciait de lui ! C'était ... ridicule mais tellement drôle !


" Il me semble que je ne sois pas la seule à me faire de douces illusions en ce cas. Comme si les dieux se allaient se soucier de misérables de votre espèce. Comme si Azael en personne allait se soucier d'un pauvre Capitaine à la tête d'une armée en perdition. Comme c'est ridicule. "


Elle rentrait dans son jeu, volontairement mais aussi parce qu'elle n'avait rien de mieux à faire. Et quelque part, la situation était amusante, à son sens bien sur. Ce petit elfe avait quelques intérêts cachés et elle se doutait qu'il avait quelque chose derrière la tête, avant de le tuer, elle tenait à savoir ce qu'il en était et ce, pour voir s'il fallait le garder encore un peu ou le faire taire définitivement.
Et puis ... quelqu'un qui pensait être à la hauteur d'Azael, franchement, elle adorait l'idée !

Mort écouta la suite sans broncher, riant intérieurement devant autant d'arrogance et de conviction. Les humains étaient étranges. Naïfs, bêtes mais plus que tout, et c'était malheureux pour eux, ils avaient toujours ce foutu espoir qui coulait dans leur veines. Peu importe les souffrances, ils pensaient toujours que quelqu'un, quelque chose, viendrait les sauver et pour Silmarie, elle le sentait, c'était ce Capitaine qui incarnait cette idée et qui semblait y croire lui-même. Elle gouta par avance au plaisir de torturer leur espoir, de le faire plier devant elle et de les voir, lui comme les autres, tristes à en mourir. Que ne fut sa surprise lorsque le Capitaine lui même lui proposa cette idée ?
Les humains, comme les elfes parce qu'elle les englobaient dans cette catégorie, étaient stupides. Vraiment irrécupérables.

Mort ouvrit la bouche, faisant mine d'être vexée :


" Me crois-tu suffisamment faible pour accepter l'offre d'un insecte tel que toi ? "

Elle fit mine de se raviser et ajouta, l'air convaincue qu'elle gagner :

" De toute façon, aucun de ces misérables encore en état de se battre ne semble avoir une once de courage. Alors je te suis petit monstre. "

Et elle se laissa faire.
Arrivée dans le monde astral, elle fit mine d'avoir perdu quelques uns de ses moyens. Son monde allait bientôt s'écrouler et elle en rêvait par avance. Mais pour l'heure, le plus jouissif était de le laisser croire qu'il avait gagner. Qu'il allait mettre à mal celle qui veillait sur la mort ... c'était vraiment jouissif !
Le Capitaine lui proposa un défi dont elle n'écouta même pas la teneur. Elle le laissa jouer dans le monde astral quelques minutes, cherchant déjà ce qu'elle allait faire dans le monde des vivants. Et là, il eut l'idée qui lui permis d'aller encore plus loin dans son jeu. Il lui proposa de faire appel à Ayaween, l'ancienne Prêtresse de Simarie et ce, parce que c'était à cause d'elle que tout avait commencé. Celui qui arriverait à l'invoquer en premier, car la Dame était capricieuse paraissait-il, aurait gagné le duel ... pathétique mais Mort le laissa faire, amusée plus que jamais par la situation. Elle le regarda s'égosiller dans des prières qu'elle jugeait complètement débiles pendant un long moment.

Et il s'égosilla un moment, tant et si bien que la Mort en personne commença à s'ennuyer de nouveau. Et quand elle s'ennuyait, ce n'était pas bon signe. Ce fut quand l'ennui eut atteint son paroxysme qu'elle se décida enfin à agir. C'était le moment d'anéantir tous ses espoirs, de tuer l'ensemble de ses espoirs et de voir le visage qu'il ferait quand elle lui annoncerait la suite.


" Misérable. " précisa-t-elle en s'approchant de lui.

Le sourire de Mort se fit carnassier, pire que tout, il se fit plus sadique que jamais.


" Sombre crétin, tu n'écoutes donc jamais ? Tu ne comprendras donc jamais que tu as échoué ? "

A cet instant, une jeune fille apparu derrière Feanaro mais pour autant, Mort souriait toujours, sure de sa victoire. Mais au lieu de rester derrière le Capitaine elfique, elle vint se placer, tremblante de peur, derrière Mort, sans que cette dernière n'eut rien à dire. La jeune fille leva la tête et posa son regard dans celui du Capitaine Galathil. Elle avait ses yeux, son visage, ses cheveux.

Spoiler:


Nalween.
Le Capitaine eu un mouvement de recul qui fit tellement plaisir à Mort.
Ce n'était pourtant pas Nalween, sinon pourquoi serait-elle venue jusqu'à Silmarie pour venir la capturer ? Ce n'était autre que ...


" Ayaween. N'est-ce-pas elle que tu voulais voir ? "

Mort souriait. Elle avait gagné, mais plus que tout, elle voulait l'écraser. Le voir tomber à genou devant elle.

" Je suis Mort, Cavalier d'Azael le plus puissant que cette terre ai connue mais plus que tout, n'as-tu jamais pensé à ce que j'étais réellement. "

Elle recula d'un pas pour que, honte suprême, ce soit Ayaween qui lui explique. La voix tremblante de cette dernière se mit à entonner :

" Il fut jadis un temps ou Mort était vivante, reine des Amazones, elle fut nommée Nessa par ses pairs. Elle vécu une vie exemplaire et mourut aimée de toutes ses sœurs alors un jour, pour punir les mortels, quelqu'un la réveilla et lui donna le pouvoir dont elle avait toujours rêvé durant sa vie. La Mort en personne, voilà ce qu'elle devint. Ni vivante ni morte elle même, elle prenait les âmes des vivants pour les torturer, elle qui ne serait jamais comme eux. "

Ayaween se tut et Mort reprit la parole en revenant sur le devant de la scène.

" Elle est charmante n'est-ce-pas ? C'est pour ça que je l'enchaine dans ce monde. Mais dis-moi Capitaine, qui crois-tu qui règne sur ce monde ? "

Elle attendit, histoire de voir que le désespoir trahisse les traits du Capitaine et poursuivit pour mettre un terme à tout ça :

" Je suis la reine de ce monde. Ni morte ni vivante, je veille sur les âmes qui sont mes semblables. "

Contente de son effet, elle reprit immédiatement :

" Petit Capitaine, tu as perdu. Mais j'ai encore envie de voir cet air sur tes traits alors je te propose un jeu. Si tu perds, tu ne sortiras jamais d'ici mais si tu gagnes, je me battrais à la loyale contre toi et j'épargnerais la population. "

Elle gagnerait quoi qu'il arrive de toute façon.

" Je vais t'enfermer ici, dans un labyrinthe duquel tu devras sortir. Mais avant de le faire, je tiens à te préciser que je vais bien veiller sur les tiens ne t'en fais pas, car si tu es bloqué ici, ce n'est pas mon cas en déesse de la Mort que je suis. "

Sur ce, elle l'enferma dans un labyrinthe mais pas n'importe lequel. Mort avait plusieurs tours dans son sac. Le plus puissant, elle se réservait pour quelqu'un de particulier qu'elle ne pouvait atteindre pour le moment alors elle se contenterait d'un labyrinthe comportant plusieurs niveaux. Un cauchemar qui en cache un autre à l'infini. Il n'y avait plus qu'à voir ce qu'il adviendrait du Capitaine.
Maintenant que ce problème était résolu, elle revint dans le monde des mortels. La scène était amusante et elle allait en profiter. Car le monde astral avait pour particularité de faire tomber le corps de celui qui y était enfermé dans une sorte de coma. C'était vraiment jouissif.

Mort ouvrit les yeux.
Elle pointa son doigt en direction des hommes encore vivants et leur dit :


" Voyez misérables, votre Capitaine, mort à vos pieds. Désormais, vous êtes seuls face à moi. Venez mes agneaux, venez vous faire dévorer je vous attends. "

Le désespoir se peignit sur leur visage mais pas autant que l'aurait souhaité Mort. Ce fut seulement à cet instant qu'elle comprit ce qui clochait. Pendant que l'insecte l'avait occupé, un autre rat avait eut le temps de faire appel à l'autre pouffiasse. Et le chant d'Esra protégeait plus ou moins la cité ou du moins, donnait un peu de courage aux elfes présents. Pas suffisamment car tous semblaient affectés par la mort du Capitaine même si en réalité, ce dernier vivait encore, prisonnier du monde astral. Alors le prochain jeu serait donc de tuer ce misérable qui l'empêchait de jouir de son propre effet ? Bien bien, mais le bougre se planquait comme un lâche et avait fait en sorte de perdre sa voix dans la masse de la cité. Pas de problèmes, Mort tuerait chaque personne devant s'il le fallait pour le trouver. Et elle commença par le premier soldat qui se trouvait devant elle.

" Ce n'était pas toi visiblement. "

Elle allait en tuer un autre quand un vieillard se dressa devant elle.
Décidément ... à croire que seuls les vieux avaient un peu de courage dans cette cité. Elle le regarda.


" Erendar. "
souffla-t-elle " cela faisait longtemps ".

Un nouveau pion sur son échiquier, un autre qu'elle cherchait et toujours pas de nouvelles de Nalween. Le jeu commençait à lui plaire presque !


" Comptez-vous me livrer Nalween, si ce n'est pas le cas, vous ne m'intéressez pas. "

Et sans même regardez le tuteur de la Prêtresse, elle se tourna vers les vivants pour leur dire :


" J'ai tué votre Capitaine, je ne tarderais pas à tuer ce vieillard, personne ne viendra donc le sauver ? "

[ Feanaro, j'aimerais bien que tu édites pour mettre l'italique pour les actions dans ton précédent post, merci. ]
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyVen 14 Jan - 8:26

Wolf n'étais pas à l'aise... Combien de temps cela faisait-il qu'il n'avait pas erre dans une cité comme celle-ci sous sa forme humaine ? Longtemps... Trop longtemps sans doute. Après quelques pas en compagnie de son nouveau compagnon d'infortune, il repris forme animale, celle d'un loup cette fois, sans un mot et silencieux comme à son habitude. Il espérait que l'autre comprendrait qu'il pouvait ainsi bénéficier de ses sens plus aiguisés que ceux d'un humain ordinaire et se déplacer plus silencieusement et discrètement.

Il n'avancèrent pas beaucoup cependant, vu que le rôdeur l'arrêta du geste peu de temps après, ayant vu quelque chose qui lui échappait. Et oui... Si son ouïe et son odorat étaient plus développés, ce n'était pas le cas de sa vue qui se troublait au delà d'une 60aine de mètres. M'enfin... vu qu'il lui expliquait en deux mots qu'il avait vu le capitaine de la garde s'effondrer sans qu'il ait rien fait, donc qu'on pouvait éventuellement en déduire qu'il était plongé dans le labyrinthe de la responsable de tout ça, et donc qu'il valait mieux ne pas trop s'approcher sous peine de se faire repérer, tout allait bien.

Tout de même, qu'allaient-ils pouvoir faire tous les deux presque humains contre cette créature qui semblait dotée de si grand pouvoirs... Il recula un peu. Son ventre grogna. Il avait faim et par réflexe se mit a renifler alentours à la recherche d'une piste de gibier quelconque, avant de se rappeler la situation dans laquelle ils étaient.
Le rôdeur lui posait une question. A contrecœur, pour pouvoir répondre, il repris forme humaine, accusant le contre-coup.


"Tu disais ?"
"Je disais, à défaut de la frapper, on pourrait la piéger..."

Hum... Un piège? pourquoi pas... C'était sans doute la stratégie la moins risquée pour eux qui avaient le plus de chance de réussir. Un piège simple ne prendrait certainement pas trop de temps à mettre en place.

"Pas bête." Laconiquement, aller droit au but, c'était ce qu'il y avait de mieux. "Il y a une cave pas loin, je l'ai sentie... là" fit-il en se positionnant sur le lieu qu'il avait repéré quelques instants plus tôt. "Je devrais pouvoir en percer le toit, mais faudra vérifier que c'est fermé de l'intérieur. Et puis après, comment on fait pour l'attirer ?"

Ils débattirent quelques instants jusqu'à conclure que le chant de la conteuse ne devait pas plaire à leur problème majeure du moment, et donc que s'ils parvenaient à la convaincre, elle pourrait faire un appât intéressant. Wolf se chargerait de la prévenir.

Une fois mis d'accord donc, ils se séparèrent.
Wolf se re-transforma en loup, sa forme la moins fatigante et la plus résistante, et se mit à creuser aussi rapidement que possible.
Le sol était plutôt meuble, la rue n'était pas trop fréquentée, puis il n'avait pas ici de problème avec les racines omniprésentes dans la forêt. Il ne mit pas trop longtemps à percer le toit, le plus dur ensuite fut d'agrandir suffisamment le trou. Une chance que le propriétaire de cette cave n'ai pas eu l'idée de la construire plus profonde...
Une fois qu'il jugea que c'était bon, et qu'il en eu la confirmation du rôdeur, il détala silencieux comme une ombre, regagnant par des chemins détournés l'antre de sa Conteuse pour l'avertir de ce qu'ils projetaient.
Pourvu qu'il ne lui sois rien arrivé...


[J'ai essayé de faire ça vite en étant cohérente, j'espère que ça ira. On s'est concerté par MP avec Thin' d'où le fait que je le manipule légèrement pour faire avancer le schmilblick.]
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyDim 23 Jan - 15:10

‘‘Tant qu’il y aura un homme pour défendre une chose qui lui est cher, il y aura toujours une guerre’’

Ces paroles pleines de sagesse, ce fut un vieil elfe qui les lui avait transmises. Devant lui rappeler à chaque instant que son ennemi n’était pas une chose maléfique, anonyme et sans visage. Mais bien un homme fait de chair, de sang, avec ces amis, ces joies, ces peines… Malgré ces pouvoirs et son allégeance, il lui était difficile de considérer le cavalier comme autre chose qu’un monstre de puissance. Il considéra un instant cette phrase qui tournait en boucle dans son esprit…Et décida de calmer le flot d’émotion contraire qui l’empêchait de ce concentrer correctement.

Le cœur frappa sa poitrine avec plus de douceur malgré la rage autour de lui….Et commença à comprendre qu’il était sous l’influence des esprits des elfes arrachés a leurs enveloppes mortelles.

Haine, peur, impuissance…Souffrance…

Il ressentait tout cela plus que n’importe qui malgré le chant. Cela alimentait sans cesse sa propre impuissance, sa propre faiblesse…L’art de la guerre…Son essence….N’était pas comme on pouvait le penser un moyen de massacrer le plus de vie possible. Mais d’en sauver un maximum. La guerre était le moyen le plus employé pour résoudre les conflits, pour s’assurer un avenir, pour apaiser une vengeance, pour sauvegarder son honneur bafoué…Tant et tant de guerre…Si fréquente…Mené bien souvent par des incompétents désireux de faire couler le sang…Ou comme dans ce cas particuliers, des commandants ayant perdu toute considération pour la vie. Une bête sauvage avide de sang.

Oui, il avait échoué. Cette pensée lui creusait le cœur à chaque respiration, à chaque hurlement qu’il percevait du monde astral, à chaque larme qu’il essayait de retenir. Essayer de sauver ce qui était encore possible…Ce n’était qu’une façon de déguiser sa défaite. Du moins celle qu’il ressentait. Pouvait il vraiment considérer que sauver la moindre vie pouvait une victoire ? Quelqu’un serait il reconnaissant alors qu’il a perdu tout ces proches ? Ne souhaiterait-il pas mourir ?

Ne souhaiterait-il pas mourir lui aussi ?

La question le fit trembler bien qu’il essayait de ne pas y penser. De ne pas le ressentir. C’était le genre de faiblesse qui permettait la création d’un labyrinthe. Il ferma les yeux à peine quelques secondes pour s’obliger à repousser cette rancœur envers lui-même…Ce fut alors qu’il le sentit. A travers la tempête qui inondait ses sens, cette chose qu’il n’avait pas remarquée jusqu’alors, trop axé sur la provocation et la recherche d’une solution. Un vide…Une chose qui aurait du ne pas être…Un parfum ? Non, une lumière ? C’était si ténu…

Non c’était une présence !!!!

Ses yeux s’écarquillèrent, ses lèvres s’entrouvrirent, si désireuse d’émettre un son. N’importe lequel avant que son corps ne s’affaisse. Ses jambes vacillèrent, le laissant tomber en avant alors que la vie et son esprit fuyaient ses pupilles. Il ne lui restait plus que cette voix féminine qui murmurait à son oreille dans une langue ancienne…Quelque part dans le monde astral, il détourna son regard vers son origine avant de revenir sur le cavalier. Il n’avait pas eut le choix…Quelqu’un l’avait invoqué ici. Quelqu’un qu’il avait facilement reconnu pour l’avoir rencontré une fois.


‘‘Aya…ween ?’’

Ses sourcils se froncèrent. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Elle qui se cachait dans les ombres pour échapper au mal qui rongeait ce monde. Pourquoi avait elle décidée de l’appeler ici ? Pourquoi ne l’avait elle fait avant que la mort ne lâche son fléau sur la ville ? Une fois de plus, il repoussa ses sentiments les plus sombres. Après tout, il y avait peut être une chance pour qu’il s’agisse du pouvoir du cavalier. Voulait-elle lui laisser une chance ? Lui donner la possibilité de déchainer sa pleine puissance ? Le capitaine n’était pas dupe. Pour avoir déjà affronté un membre de l’apocalypse, il savait qu’au mieux il pourrait la contraindre quelques temps…Un sourire mauvais assombrit son visage.

*Quelques heures plutôt*

Soudain, la futilité de ses actes lui sauta a l’esprit. Même s’il donnait à son peuple le temps de fuir…Qu’est ce qui l’empêcherait de leur donner la chasse ? Même s’il donnait tout ce qu’il avait…Qu’y gagnerait-il ? Sa main trembla sans le vouloir pendant qu’une boule de terreur pure lui écrasait le cœur. Son cœur aurait pu imploser sous la pression psychologique…Au lieu de cela, c’est son âme qui accusa le coup, devenant plus sombre…Il essaya de repousser cette pensée. S’il trouvait un moyen de restreindre son pouvoir ! S’il trouvait un moyen de l’enfermer ! S’il trouvait un moyen de la priver de son pouvoir !

Il trembla un peu plus. Des larmes devaient couler de son corps de l’autre côté du voile. Il devait y avoir un moyen ! Il y avait forcement une solution ! Il refusait avec rage et désespoir qu’il n’y avait rien ! Que tout pouvait s’arrêter aussi facilement ! Son désespoir enflammait sa détermination, rendant honneur à son prénom. C’était certainement pour cela qu’il avait été envoyé ici…Ayaween…Elle avait peut être le pouvoir de s’opposer a elle ! Et si ce n’était pas le cas, a deux, ils arriveraient peut être à l’enfermer ici…Et les quelques heures gagnés lui permettre de réunir les conditions pour la terrasser ou permettre a une autre personne de le faire…

Un espoir…Un espoir si ténu…

C’était la seule chose auquel il pouvait s’accrocher. L’impression qu’autre chose qu’un murmure pouvait le faire disparaitre. Il n’avait aucune certitude et cette impression qu’il s’agissait plus de folie furieuse venant de sa part….Trouver Ayaween…Ses pas s’élancèrent, ses azurs fixés sur le lointain. Ses lèvres remuèrent bien que cela soit inutile ici…Car c’est son pouvoir qui amplifia ses pensées qui les hurlaient dans ce monde à la recherche d’un allié. Des mots qui s’écoulaient tranquillement dans son esprit.


‘‘Je ne connais pas la vie…Pas plus que la mort…Oublié du destin…Oublié du temps…Ma voix s’élève de mes confins, par ce corps sacrifié’’

Le pouvoir déferle lentement dans ses veines. Une sensation d’engourdissement. Une voix qui n’était pas vraiment la sienne. Un corps qui ne lui répondait plus, guidé par cette force caché quelque part dans ce monde.

‘‘A travers le temps…Ta seule lumière trouble mes abysses…Diaphane et impure…Orgueilleuses et infidèle…Toujours présente…Soleil le jour…Lune la nuit…Jamais tu ne me quitte ’’

Ses yeux s’étrécirent, se fermant à demi, passant par diverses couleurs. La force qu’il invoquait l’épuisait lentement à moins qu’il ne l’écrasait ?

‘‘Toi qui a faire taire ta voix…Tu ne cesse de consumer mon existence…Appelle moi…Laisse moi revenir a toi’’

Il sentit l’onde se créer sous ces pieds. A chaque fois qu’il frappait le sol, elle se rependait autour de lui, dans toutes les directions tel un sombre appel. Les mots continuèrent de s’écouler, son esprit tendu dans toutes les directions. C’est à peine s’il remarqua la cavalière qui lui coupa la course très nettement. Il eut du mal à suivre la conversation, encore sous les effets des forces qu’il avait essayé de convoquer. Il se frotta les yeux tandis qu’elle parlait de victoire…

Peut être avait elle raison en fin de compte ? Ayaween pouvait elle y faire quelque chose au final ? Avait elle assez de force si tout son pouvoir comme le voulait la légende était passé chez Nalween ? Pourquoi se sentait il si épuisé ? Démoralisé ? Pourquoi cette impression qu’il ne lui restait plus rien. Etait ce vraiment futile que de vouloir s’accrocher à la vie ? De s’opposer à un Dieu ? Juste un signe…Rien qu’un signe…Un seul encouragement…Quelqu’un…Quelque part…C’est tout ce dont il avait besoin.

Pitié…C’est le terme qu’il aurait voulut lancer. Pas a la cavalière…Mais a n’importe qui d’autre. Dieux, Déesse, esprit, homme, femme, enfant…N’importe qui capable de lui arracher ce sentiment de lassitude. De solitude. Pourquoi se sentait-il si lunatique ? Passant si facilement du découragement à la force ? Avait-il déjà atteint ses limites ? Il secoua la tête. Non, la victoire ne se décidait pas simplement pas par la force seule. Qu’on le tue, qu’on le frappe, qu’il morde la poussière, tant qu’il n’avait pas abandonné, rien ne serait fini. Il reviendrait des enfers s’il le fallait. Même s’il ne ferrait que déclencher une vague d’hilarité chez ses ennemis, peut être…Peut être qu’il inspirerait celui capable de mettre fin à tout cela.

Y arriverait-il ?

Si fatigué…Et cette question qui le retournait…Méritait il d’être ce qu’il était ?

Et puis Nalween apparut…Essayant de lui expliquer des choses. Nessa ? Quelqu’un l’ayant éveillé ? Le capitaine ne comprit pas. A quoi ce genre d’information pouvait il lui servir ? Non son esprit était bien plus intrigué par les propos de la cavalière. La reine de ce monde ? Etait ce simplement possible ? C’était bien la première fois qu’il entendait une telle chose. Il se souvint pourtant de sa première rencontre avec l’ancienne prêtresse. Cette noirceur qui avait envahit le monde astral a ce moment…Un Dieu pouvait le faire certes. Qu’il lui donne le contrôle ou du moins un contrôle partiel était…Possible.

Mais contraindre Ayaween à vivre dans le monde astral ?

Cela lui paraissait beaucoup trop gros à avaler. Cela voudrait dire que cela fait des dizaines d’années qu’elle arpentait le monde astral. A moins que c’était Azael ? Non, il ne comprenait pas. Il avait du manquer quelque chose. Une chose importante qu’il ignorait. Ou qu’il n’avait pas comprise ? Il se frotta les yeux, l’esprit en feu. Il ne comprenait plus…Peut être lui mentait elle ? Rendait-elle son esprit confus ? Que devait-il croire ? Que devait-il faire ? Le seul avantage d’être un soldat, c’était d’avoir une arme dans le creux de la main et d’avoir son ennemi en face de soit.

Il aurait pu en sourire de démence.

Cesser de réfléchir pour frapper le cœur plein de rage.

Il posa une main sur son visage. Il en riait…

Elle voulait l’enfermer ? Soit…Qu’elle le fasse…Est-ce que cela avait de l’importance ? Des larmes coulèrent sur ses joues. Méritait il qu’on l’appelle encore ennemi ? Son cœur lui hurlait que oui…Mais il sentait qu’il n’était pas entièrement convaincu. Il avait besoin de s’assoir un moment. De respirer. De réfléchir. Il s’assit, le visage dans ses mains. C’est à peine s’il sentit son âme glisser dans le piège qu’elle lui tendait. A moins qu’il n’en n’avait plus rien à faire ? Est-ce que cet état…Etait il déjà dans le cauchemar depuis qu’il avait glissé dans le monde astral ? Cela aurait été possible ? Il avait cru glisser dans le monde des esprits mais il avait déjà glissé dans les ombres ! Oui ! Il n’y avait pas d’autre explication à son état de découragement ! C’était ça ! Cela devait être cela ! Il avait percé le voile ! Il éclata d’un rire nerveux, n’osant croire qu’il avait brisé si facilement son étreinte ! Il releva son visage et son rire s’évanouit dans le vide autour de lui. Il n’y avait plus qu’un paysage dévasté…Ou plutôt une ville dévastée…La sienne…Son expression se fit douleur. La même douleur qui lui ravageait les entrailles. Rêve ? Réalité ? Son esprit blessé n’arrivait plus vraiment à faire la différence. Pire encore, il se demandait si cela était vraiment important. Si c’était vraiment la réalité, il souhaiterait qu’il ne s’agisse d’un cauchemar. Si c’était un cauchemar, il craignait que cela ne devienne rapidement une réalité.

Il détourna la tête, les larmes à la commissure des yeux. Il mêla ses doigts entre eux, se balançant d’avant en arrière, baissant la tête dans un acte de contrition.


‘‘merde…merde…Merde…MERDE….MEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERDE’’

Il se leva en attrapant un bout de bois calciné, l’envoyant plusieurs mètres devant lui, le visage baignée de larme. Il passa ses mains dans ses cheveux, hurlant dans ce monde. Hurlant encore et encore avant de tomber à genoux, frappant le sol de ses poings…Il se releva a demi, serrant les dents pour essayer de faire taire ses sanglots.

Parjure

L’elfe se retourna soudainement. Des milliers de voix venaient de s’exprimer dans un murmure. Des voix qu’il avait peur de reconnaitre. Des chuchotements elfiques s’élevant en une seule voix alors que le ciel gris se constituait de millier de nuage aux défilements rapides.

Maman…Je veux voir Maman…Maman j’ai peur, il fait si noir ici

Le capitaine se recula d’un pas, puis d’un second alors qu’il voyait à la lisière de sa vision les spectres d’ombre. Les esprits de ceux tombés durant l’attaque. Mort si rapidement dans une violence telle qu’ils erraient encore parmi les vivants.

Aidez moi ! Vous aviez promis…Vous deviez nous protéger !

Sa lèvre trembla

‘‘…je suis désolé…’’

Des doigts s’agrippèrent à ses chevilles, déchirant sa peau dans un bruissement sinistres. Feanaro baisse les yeux pour voir que les spectres essayent de le retenir. Il essaye de reculer mais un spectre pointe son doigt osseux vers lui. Il ne voit que son crâne sous la capuche mais par intermittence, un visage vient se coller…Hantant cette forme spectrale contre nature.

Pourquoi tout cela ?

La voix était calme. Exempte de colère…Pourtant, elle lui fit l’effet d’un coup de massue. Le cœur s’écrasa lourdement dans sa poitrine. Son père…Son père était donc mort pendant l’attaque ? Sa bouche s’ouvrit a nouveau sans un son. Il voulait lui dire qu’il était désolé. Il voulait lui dire qu’il l’aimait malgré leurs différences. Il voulait lui dire tant de chose qu’il n’avait jamais eu l’occasion de lui dire de son vivant…Pourtant tout cela mourut sur ses lèvres.

Tout cela avait été balayé d’une question.

Pourquoi tout cela…C’était certainement la question que ce posait son père de son vivant. Feanaro avait craint qu’il la lui pose un jour. Pourquoi c’être entrainé si durement, avoir acquit tant de pouvoir, fait tant de sacrifice…Avoir rejoint la voie de ses ancêtres. Pour quel bénéfice ? Toute cette puissance qu’il possédait avait été balayé d’un revers de la main de cette femme. Ses sacrifices ? Il aurait pu y sacrifier sa vie et son âme, mais il n’avait pas pu la retenir plus de quelques minutes. Une poignée de minute pour une vie. C’était si risible…

Et tout cela pour quoi ?

Pour une déesse qui se préoccupait plus des étrangers vivant dans le désert ! Préférant les esclavagistes à son propre peuple ! Où était sa fameuse lumière ! Ou était les pouvoirs de la déesse ?!? Où était elle quand on avait besoin d’elle ???? Il éclata d’un rire nerveux sans le vouloir….Si cela se trouvait, ce n’était que du vent. Il n’y avait jamais eut de déesse. Ce n’était qu’une légende…Personne n’avait jamais vu son pouvoir.

C’était d’un pathétique…

La vie de ses ancêtres. Celle sacrifiée de son grand père…La sienne…Et maintenant c’elle d’une ville, de milliers d’elfe. SON ARMEE ! Tout cela anéanti en un seul instant. C’était si pathétique…Il n’avait même pas défendu son peuple l’épée a la main ! Il n’avait même pas emporté la moindre blessure sur la cavalière ! Il était si faible…Si incompétent…Il aurait pu…Il n’aurait jamais du être nommé si jeune à ce poste. C’était entièrement de sa faute. La faute de son égo démesuré ! Celle de son arrogance et de son orgueil ! C’était à cause de son inexpérience qu’il n’avait pas trouvé de moyen pour renforcer les protections de Silmarie. Il aurait du trouver quelque chose pour sa barrière…Faire enchanter la forêt…Trouver n’importe quoi !

Pourquoi tout cela ? Parce qu’il avait été faible et aveuglé par les légendes. Jamais il n’aurait du faire confiance aux prêtresses et à leurs légendes. Il aurait du se montrer plus méfiant…Peut être même passé un pacte avec la divinité maudite pour sauver son peuple. Cela aurait été le seul sacrifice qu’il aurait du consentir. La fierté ? Vouloir vivre en parlant sa langue et vivre sa culture ? Quand on mourrait, c’était simplement la fin…Et puis c’était le meilleur moyen de déclencher des guerres…Vivre c’était tout ce qui comptait pour ces spectres qui remontait lentement ses jambes, continuant de lui arracher la peau à coup d’ongle…


Pourquoi nous avoir abandonné ?

Les larmes roulèrent sur ses joues.

‘‘JE VOUS EST PAS ABANDONNE !’’

J’ai mal…J’ai si mal

‘‘ARRETEZ !!’’

Il essaya de se boucher les oreilles. Ne plus entendre son péché lui être répété. Le poids de sa faute lui était d’un tel poids qu’il souhaitait mourir…Tout était de sa faute…Encore plus pour leur avoir donné de l’espoir…L’espoir qu’on pouvait défier le destin…Qu’on pouvait défier les dieux…Tout était perdu…Et les spectres maintenant tentaient de l’attirer au sol, leurs doigts griffus s’engouffrant dans sa bouche, tirant ses cheveux, attrapant ses bras pour lui faire ployer le genoux.

Tu es le messager de la condamnation, le vecteur de notre destruction…Serviteur du démon…Tu nous as tous trahis. Soit maudit jamais…Que ta flamme soit soufflée

Le sol se fit ténèbres. Lentement, l’elfe sombrait dans l’obscurité, regardant son père le dardant de son regard méprisant. Il n’aurait pu lui donner tord. Il accepta sa punition dans un calme d’une perfection…Il n’y avait plus d’espoir…Plus de Flamme…Juste le silence et l’acceptation de sa fin. C’était mieux ainsi. Il était si fatigué de combattre. Si fatigué de donner son maximum et n’avoir aucune victoire…Seulement du temps…Juste assez de temps pour se débattre…Fatigué de croire en une déesse…Fatigué de s’en remettre continuellement à la chance…Fatigué de tout cela…Juste accepter la sentence pour son arrogance.

Lentement il ferma les yeux dans un soupir…

Et laissa les ténèbres souffler sa flamme…


[la suite au prochain épisode : Un rêve dans un cauchemar !]
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Thingol
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyDim 30 Jan - 7:16

Le nouveau compagnon de Thingol était pour le moins bizarre, mais sympathique, du moins autant qu’il pouvait en juger vu la situation. Situation qui ne tarda pas à s’envenimer lorsque le capitaine elfique s’effondra au sol comme mort. L’implacable menace se saisi empoigna ensuite un vieil homme, il ne le connaissait pas, mais il était certainement important. A ce rythme la population elfique allait bientôt se résumer à un tas d’innocent comateux. Les deux hommes devaient agir, mais ils savaient déjà qu’ils ne pouvaient l’emporter face à un tel adversaire.

Heureusement l’un comme l’autre n’était pas dénué de ressources et après avoir réfléchi un peu ils mirent en place un plan d’action.

Grâce au flair de sa forme animal Wolf ne tarda pas à trouver une cave proche de leur position, puis toujours grâce à sa transformation il commença à creuser le sol pour en percer le toit. Thingol de son côté chercha une entrée plus conventionnelle qu’il trouva dans la maison la plus proche. C’était une cave tout ce qu’il y a de plus ordinaire, mis a par peut être la présence de saucisson au noisette d’importation cydienne. Après s’être rempli les poches, le rôdeur désormais voleur de saucisson abatis les étagères et sabota ou retira tout ce qui pouvait être utilisé de près ou de loin pour grimper dans la pièce, raflant au passage une bouteille de vin Silmarien d’un fort bon cru.

Il se mit ensuite à condamner le seul accès menant à la cave avec tout le mobilier qu’il pu trouver dans la maison. Ce déménagement sauvage lui pris un petit moment, car il devait faire bien attention à ne pas faire trop de bruit pour ne pas alerter le cavalier de la mort quelques rues plus loin, ceci fait il rejoignit Wolf à l’extérieur. Ce dernier avait bien travaillé et un énorme trou occupait désormais le milieu de la route. Le piège était presque en place et ils se séparèrent à nouveau pour le terminer. Pendant que Wolf courrait informer la conteuse de leur plan et de son rôle dans celui-ci, Thingol s’occupait de cacher le trou. Il n’était pas un grand amateur de piège et autre chausse trappe, mais il en connaissait assez pour ce qu’il avait à faire. N’ayant ni le temps ni la possibilité de récupérer suffisamment de branche, il se servit d’une paire de volet dérobé au coin de la rue qu’il disposa en équilibre avant de les recouvrir de terre pour dissimuler l’ouverture de leur piège.

Il admira un instant son travail terminé en essuyant la sueur qui coulait sur son front, puis se dépêcha de déguerpir, pas question d’être encore dans le coin lorsque Mort passera dans le coin.
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyLun 7 Fév - 13:11

La Mort était implacable.
Toujours.
Chacune des pièces présentes sur son échiquier se débattait du mieux qu'elle le pouvait. Certaines étaient déjà tombées et ne se relèveraient plus, d'autres attendaient leur tour bien sagement tandis que les dernières tentaient vainement de se débattre et d'échapper à l'étau mortel. Mais cette perspective plaisait à la jeune immortelle et ce, parce qu'elle savait que l'angoisse à laquelle ces personnes étaient en proie serait son vin, sa nourriture pour les jours à venir. Elle pourrait se repaitre de leurs angoisses, de leurs peurs sans même avoir à chercher bien loin.
Mort observa la scène avant de pouffer de rire. Décidément, les êtres vivants tous autant qu'ils étaient n'étaient rien d'autres que de pauvres petites créatures sans défense. Il suffisait de leur retirer leur espoir et tous devenaient des pleutres. C'était pitoyable, et c'était sans doutes pour cela que l'amazone préférait sa vie de Cavalier à celle qu'elle avait pu vivre à la tête de la Muria naissante.

Erendar.
Cette voix mélodieuse détestable.
Le Capitaine.
Et bientôt, les autres.
Mort observa chacun des soldats encore debout, soit à peu près la totalité de l'armée silmarienne puisqu'elle n'avait tué que quelques gardes pour le moment. Aucun d'entre eux ne semblaient assez courageux pour vouloir l'attaquer ou encore, pour oser lui répondre. Quelle perte de temps. Un sourire apparu sur ses traits tandis que l'un d'entre eux tombait. Mort. Elle avait frappé. Un autre tomba à son tour puis un suivant. Toujours ce même bruit sourd lorsque leur corps touchait le sol pour y trouver une dernière demeure. Plus jamais ils ne se relèveraient. Il en restait encore beaucoup mais désormais, tous tremblaient de peur de devoir subir ce que leur camarades avaient déjà subi devant leurs yeux. Sans doutes auraient-ils préféré être enfermés dans le cauchemar de Mort comme les autres habitants de la cité elfique. Ce fut après le cinquième meurtre que la jeune femme aux cheveux noir de jais se retourna en direction d'Erendar, qui jusque là n'avait pu que constater l'hécatombe.

« Et bien vieillard, me laisseras-tu décimer ton armée pour protéger ta garce de Prêtresse ? »

Une once de colère traversa le visage d'Erendar mais pourtant, il était pleinement conscient de la situation. Visiblement, il cherchait à gagner du temps, comme chacun des protagonistes de cette triste histoire et visiblement, il ne comptait pas lui répondre à la hauteur de ses espérances. Quelle perte de temps ! Mort commençait à s'ennuyer, et quand tel était le cas, ce n'était vraiment pas bon signe.
Un nouveau corps tomba sur le sol.


« J'attends ! » précisa-t-elle avec plus de violence dans la voix.

Alors que le vieillard réfléchissait à ce qu'il allait lui répondre, Mort s'attela à trouver la sale petite peste de souris qui tentait vainement de sauver l'âme de ses victimes. Son chant emplissait la tête des personnes alentour et les empêchaient de souffrir autant que la Cavalier l'aurait souhaité. Où était-elle ?
Mort avançait de maison en maison à la recherche de la jeune femme, à la recherche de la mystérieuse voix. Elle hésitait, se demandant jusqu'où cette voix pourrait avoir de l'effet sur elle. C'est que les femmes avaient un mauvais effet sur la petite dame ! La cité elfique n'était pourtant pas la plus grande qu'il soit alors pourquoi avait-elle autant de mal à trouver cette garce ? Sans doutes utilisait-elle une sorte d'illusion pour couvrir l'origine de sa voix. Ingénieux, mais il en faudrait plus pour battre la Mort en personne !


« Vos insultes ne vous mènerons à rien noble invitée ».

La voix du vieux tuteur tira un sourire à la Cavalier. Elle reporta son attention sur lui, ne quittant pas pour autant la recherche de la mystérieuse voix. L'avantage d'être une femme était sans doutes de pouvoir faire deux choses en même temps, voire même trois ou quatre quand on comptait le labyrinthe spécial dans lequel elle venait d'enfermer le Capitaine et celui qui maintenait les habitants dans cet état léthargique.

« Te décides-tu à me dire où est la gamine ? »

Comme pour marquer le coup, mais aussi parce qu'elle avait oublié ce petit jeu toute prise qu'elle était par la recherche de l'elfe qui se permettait d'amoindrir l'effet de son labyrinthe, elle tua un des gardes de la cité sans même ciller.


« Attention, à ce rythme là, il n'en restera plus assez pour me contenter, je devrais passer à la population. Ce serait dommage n'est-ce-pas ? »

Comme pour joindre le geste à la parole, ce fut cette fois l'âme d'une jeune femme qui s'envola. Personne ne l'avait encore remarqué, mais l'idée avait extrêmement plu à Mort. D'autant qu'elle ne l'avait pas choisi au hasard, la jeune femme en question était enceinte.

« Cessez donc votre petit jeu, vous voyez bien que la Prêtresse n'est pas en ces lieux. »

Oui, cela, Mort l'avait senti dès qu'elle était arrivée dans la cité, mais elle savait également que le vieillard connaissait l'endroit où était planquée la Prêtresse et c'était pour cela qu'elle avait attaqué la cité, à moins que ça n'ai été pour s'amuser, tout simplement. Pour une fois qu'Azael lui laissait la possibilité de tuer quelques personnes sans rechigner et de détruire de surcroit une cité, elle n'allait pas cracher dessus quand même !
La question était de savoir comment faire craquer ce vieux bout d'elfe.
Mort s'approcha de lui, tant et si bien qu'un mètre à peine les séparait désormais. Elle ne craignait pas les hommes, elle ne les avait jamais crains, ni de son vivant, ni maintenant. Elle sourit le plus cruellement possible, ce qui chez elle, était un gage de qualité, et d'un geste d'un seul, désigna le jeune homme en retrait derrière le tuteur. Ce dernier suivi son geste et lorsqu'elle fut sur du lien qui les unissait, à savoir qu'il était surement l'un des prêtres survivants ou encore mieux, son élève, elle sourit de plus belle. Le jeune homme, à peine âgé d'une quinzaine d'années, tomba à terre. Il se révulsa, son corps s'arc-bouta et enfin, dans un terrible râle, il mourut sans demander son reste, implorant presque l'horrible femme qu'elle était de le laisser mourir. Sur le visage de Mort, quelque chose comme un « oups désolée, j'ai fait exprès » se peignait.
Elle le testait.
Il la détestait.
Elle le savait.
Il allait craquer.
Ce fut sans doutes à cet instant que Mort eu une révélation. Elle approchait, elle le sentait. Ceux qui manipulaient la terre suffisamment bien savaient reconnaître les vibrations du sol et savaient associer à chaque être vivant le son qu'ils percevaient. Mort était de ces gens-là et malheureusement pour lui, ce n'était pas le cas d'Erendar. Le vieil homme la toisa froidement, conscient sans doutes de ce qui l'attendait ou de ce qu'elle comptait lui faire. Il prit le temps de lui répondre :


« Cessez donc cette folie. N'en avez-vous pas assez de vous repaitre du sang des innocents ? »

Il marqua une pause.
Mort ne pouvait qu'admettre que cet elfe était un grand orateur. Sans doutes avait-il su influencer des générations mais il n'avait pas en face de lui quelqu'un de « normal », il était confronté à un Cavalier, et ça, il le savait, Mort le sentait dans chacun de ses mots, dans chacune de ses intonations.


« Nalween n'est pas ici et quand bien même saurions-nous où elle se trouve, nous ne vous le dirions pas. Aucun elfe ne trahirait sa Prêtresse, tous ici sont près à mourir plutôt que de vous confier leur guide. »

Mort sourit à nouveau.
C'était évident, le tuteur avait du être quelqu'un d'influent, mais maintenant, le jeu agaçait Mort et il avait perdu. Du moins bientôt. Il avait encore un peu de temps. Pendant ce temps, l'esprit de l'antique reine amazone cherchait toujours sa proie parmi les esprits. Mort avait compris que la jeune femme qui chantait n'était pas enfermée dans son labyrinthe, sinon, elle l'aurait trouvé tout de suite. Elle fouillait chaque esprit, cherchant la voix sans succès et cela l'agaçait au plus haut point. Plus elle fouillait moins elle trouvait.
Mort reporta vaguement son attention sur Erendar le temps de lui répondre :


« Dans ce cas, ils mourront par votre faute. »

Elle acheva sa phrase par un geste ample qui désignait l'ensemble des soldats encore en vie.

« Quel dommage que vous deviez mourir pour la folie de ce vieillard. »

Elle abaissa le bras et tous tombèrent au sol. Ce qu'Erendar ne savait pas, c'est qu'elle prit plus d'une minute à les tuer. Elle se repu d'abord de leur terreur, de leur haine envers elle puis de leur mort. Un part un, elle les sentit disparaître dans le monde des esprits. Un par un, ils lui donnèrent la force et l'énergie qu'elle aimait tant, celle qui venait du désespoir de se savoir mourir sans rien pouvoir faire face à la faux de la Mort.
Lorsqu'enfin la dernière voix se fut éteinte, Mort posa son regard satisfait sur Erendar :


« Ne t'en fais pas vieillard, ce sera bientôt ton tour. Mais quel dommage pour ce cher Capitaine qu'il ne trouve que le cadavre de son armée à son réveil, ou devrais-je dire, quel dommage que je ne sois pas là pour le voir. »

Le tuteur de la Prêtresse paru étonné. Mort perdait-elle la tête ?
L'échiquier allait bientôt être modifié. La reine faisait son apparition, un chevalier servant à ses côtés. Mort les sentait approcher, ils seraient là dans quelques minutes. Alors … que ferait-elle pour les mettre à mort ?


« Erendar. Mon vieil ami. Il me semble que le temps est venu de nous dire au revoir ! »

Son interlocuteur se figea, non de peur pour ce qui l'attendait mais parce qu'il venait de comprendre. A l'instant même où Mort avait dit ça, il vit poindre à l'autre bout de son champs de vision celle qu'il avait vainement tenté de protéger.
Nalween arrivait.
En reine conquérante mais surtout en future proie car si elle ne savait pas encore ce qui se passait dans sa cité, ce n'était pas le cas de Mort qui était venue là, pour elle. Tout spécialement. Quel honneur !

Lorsqu'elle vit le visage d'Erendar se figer, elle comprit qui arrivait derrière elle. Sachant que Nalween était trop loin pour l'atteindre mais également trop loin pour sauver les siens et surtout, son cher tuteur, Mort en profita.


« Comme je te le disais Erendar, il est temps de nous dire au revoir. Ne t'en fais pas »
commença-t-elle alors que le vieil homme suppliait la Prêtresse du regard de quitter les lieux, « je prendrais soin d'elle. Je la tuerais lentement. »

Mort foudroya du regard l'homme qui jusque là lui faisait face. Ce dernier l'implora sans pour autant s'abaisser à formuler sa prière, il n'était pas de ce genre là, il n'allait pas entrer dans son jeu, non, il allait le quitter avec classe mais avec une profonde terreur de ce qu'il se passerait. Ce monde, cette cité qu'il avait protégé et cette enfant qu'il avait vu grandir allaient-ils disparaître ? Sa dernière prière fut de les sauver et pour cela, il comptait sans doutes sur l'homme aux côtés de la Prêtresse qu'il se souvenait avoir déjà vu quelque part sans que sa pensée ne puisse aboutir.
Erendar tomba sur le sol, sans plus bouger.
Il était mort.
Le roi était tombé, ne manquait plus que la reine.
Et elle approchait vers l'inexorable fin. A ses côtés, Nessa reconnu à son esprit le père de la morveuse qu'elle avait du emmener à Erathia. Elle avait déjà vu son regard dans les yeux de l'ainée de ses filles et elle avait vu le même calme dans ceux de la petite princesse qu'elle torturait depuis sa capture.
Un sourire se dessina sur les lèvres de la guerrière amazone. Nalween était là, sur le champs de bataille où elle seule se battait. Elle avançait sur l'échiquier vers la reine adverse, la question était de savoir qui gagnerait, et ça, Mort le savait par avance.


« Je te cherchais. Quel dommage que tu n'ai pas osé venir plus tôt. Ton peuple aurait surement survécu. »

Jouer de la peur des gens était ce que faisais de mieux Mort.
A ses pieds gisaient les corps sans vies de ses victimes, pareils à ceux qui, encore en vie, subissaient son châtiment mais cela, la Prêtresse ne pouvait que l'ignorer. C'était ça, le plus amusant dans cette partie, l'amazone avait toute les cartes en main, le jeu était gagné d'avance mais son plaisir n'était pas là, son bonheur était de les voir se débattre. Et rien que la haine que ressentait la jeune elfe envers elle lui suffisait à se sentir bien.


« Alors, viendras-tu avec moi ou laisseras-tu ton chevalier servant mourir comme ton cher tuteur et ton peuple ? »

Dans un coin de sa tête, Mort cherchait toujours avec autant de délectation la jeune femme qui chantait. Elle ouvrit une porte, une autre et enfin, elle en était sure, elle allait la trouver.
L'esprit de la jeune femme poussa une dernière porte tandis que Nalween poursuivait son chemin vers elle, entamant la dernière marche, faisant bientôt disparaitre les derniers mètres qui les séparaient. Comment allait-elle réagir en comprenant que l'homme à terre était bel et bien Erendar ? Mort avait hâte, tout comme elle avait hâte de découvrir le visage de celle qu'elle allait tuer pour avoir tenté d'apaiser les âmes des habitants de cette cité. Elle ouvrit la dernière porte, convaincue qu'elle l'avait trouvé tandis que dans le monde réel, elle attendait de pied ferme Nalween ...

[ C'est maintenant au tour de Nalween et Jacen de poster (je vous laisse décider de l'ordre).
Coralynn > à toi de voir si Mort t'as trouvé, j'ai fait exprès de te laisser le choix ma grande, tu gères Wink
A tous > je suis désolée de jouer un monstre pareil T^T ]
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Capitaine garde
Feanaro
Feanaro
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Compétences: Faveur Divine (Silmaria) ~ Rituel ~ Mysticisme
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptySam 5 Mar - 8:00

fait si noir…

J’ai peur…

Les sens s’étirent à l’infini dans cet endroit…L’esprit embrasse toute chose, ne connaissant aucune limite…Le temps n’a plus aucune importance…la vie elle-même semble se réduire à un concept presque ridicule dans cette étendue nocturne. Quelle lumière dans cette sagesse ténébreuse ? Ici était le seul endroit où l’on pouvait être libéré…Libre de ne plus penser…Libre de tout lien…Libre de tout jugement et de ne pas affronter chaque jour durant le regard des autres. Plus de difficulté, plus de combat, plus que cette immensité qui vous tend les bras avec douceur et tendresse. Avoir peur de la mort semble soudainement si grotesque.


‘‘Fey…’’

La voix dans la nuit parait plus douce encore. Une voix féminine troublée uniquement par les sanglots d’un enfant…Des sanglots si proche…Trop proche…Ceux de l’elfe certainement qui baissa son regard pour constater que ses mains étaient inondés de larmes. Une main tendre passa dans ses cheveux.

‘‘Je t’ai trouvé…’’

Sans y croire, il releva le regard pour croiser deux émeraudes qui lui souriait…Puis un visage qui lui était trop connu…Les lèvres s’ouvrirent…Il hurla…Les larmes redoublèrent…Mais aucun son ne sortit…Mais la jeune femme sourit encore plus, l’embrassant sur le front.

‘‘Maman te retrouvera toujours…Même au plus profond de la nuit.’’

L’enfant qu’il était écoutait a peine, serrant le cou de sa mère, ses yeux orageux baignés de larme. La jeune elfe passa une main dans le dos de son enfant pour lui montrer le firmament d’une main.

‘‘Regarde Fey…Malgré l’obscurité, la lumière t’entourera toujours…Regarde…Regarde comme la lune est belle…Elle sera toujours là. Et si tu tends l’oreille, elle te dira que tu n’aura plus jamais peur du noir…Elle te laissera plus jamais avoir peur du noir si tu crois en elle. Elle ne veut plus jamais que tu pleure…Tu es un grand garçon Fey…Tu es un grand…Ne pleure plus’’

Mais en disant cela, les larmes de la jeune mère s’écrasèrent dans le dos de l’enfant. Ce dernier se souvenait…Il se souvenait que cette scène avait déjà eut lieu il y a bien des années de cela. Un jour où son esprit aventureux l’avait poussé bien trop loin dans la brume et qu’il c’était perdu des heures durant. Incapable de se repérer, seul au monde, hurlant et pleurant la gorge en feu jusqu’à la nuit profonde. Transit de froid, c’était sa mère qui l’avait retrouvé…Il ne comprenait pas pourquoi il se souvenait de cela maintenant.

‘‘Peut être parce qu’il s’agit…D’un rêve au sein d’un autre rêve ?’’

L’elfe se retourna…Un homme encapuchonné était debout devant un petit feu de camps à la flamme vacillante, entouré de rocher…L’elfe regarda autour de lui. Il avait reprit sa taille adulte, sa mère et la lune avaient toutes deux disparus. Il ne restait que l’obscurité, le feu et cet homme étrange.

‘‘Un rêve ?’’

L’étranger esquissa un sourire…Ou plutôt Feanaro devina ce qu’il pensait être un sourire…

‘‘Dit moi où commence le rêve et ou se termine le cauchemar…Même toi qui t’est si ardemment entrainé tu te retrouve incapable de répondre à cette question. Où commence le rêve…Où se termine la réalité…Qu’est ce qui fait que le monde astral est le monde astral…Qu’est ce qui fait que le monde des vivants est le monde des vivants…D’ailleurs Fey…Dit moi…Suis-je seulement réel ? La question n’a pas manqué de t’effleurer l’esprit’’

Un rire appuyé baigna l’atmosphère, plongeant l’elfe dans le doute. L’homme ouvrit les bras, lui indiquant une pierre où s’assoir.

‘‘Fait donc comme chez toi…Après tout, nous sommes dans ton rêve.
- C’est impossible…Un rêve au sein d’un rêve…
- Et pourtant tu l’as fais…Et je crois que tu sais pourquoi…
- Je sais pas de quoi vous voulez parler.
- Mais…De la lune ! De la lune et du feu !’’

L’elfe s’assit, regardant la frêle flamme danser devant lui.

‘‘Ce sont…Des contes pour enfant. La lumière de la lune…Elle n’est pas toujours là. Il existe une nuit où elle n’est pas présente…Et même lorsqu’elle l’est…Elle n’est pas omniprésente.
- Oui…Tu as raison…C’est comme ces histoires de prêtresses gardiennes de la vie…Ou comme ces histoires d’esprit du feu. Ce ne sont que des contes pour enfant. Après tout, tu es un adulte…Tu fais bien de ne pas y croire.’’

L’étranger esquissa un nouveau sourire…Les yeux de l’elfe s’étrécirent.

‘‘Vous n’êtes pas…Ma conscience ? Un truc dans le genre…Ne perd pas espoir ? Bat toi ?
- Tu l’as dis…Nous ne sommes pas dans un conte de fée. Quand a qui je suis quel importance ? A vrai dire, je ne saurais te répondre. Suis-je une âme perdue entre deux mondes ? Suis-je le reflet de ton inconscient ? Suis-je simplement un mage assez puissant pour venir ici ? A moins que je ne suis ton ennemi…Peut être toi qui sait ? Venu d’un autre temps ? Un de tes enfants peut être…Un ancêtre ?
- Alors pourquoi être venu ?
- Je ne sais pas…Peut être est ce que je m’ennuyais…A moins que je n’ai été attiré ici contre mon gré.
- Attiré ? Par quoi ?’’

Un doigt pointa la flamme

‘‘Tu…ne devine pas ?’’

Le regard de l’elfe se baissa, presque honteux. Il aurait pu le dire même sans être un grand spécialiste. Cette flamme…C’était son âme…Du moins la représentation qu’il c’était faite de son âme…La représentation qu’on lui avait imposé avec son prénom. Il se prit la tête entre les mains. Pourquoi ressentait il autant de honte a la voir aussi frêle ? Pourquoi avait-il la sensation d’avoir déçu autant de monde ? Pourquoi avait il cette sensation qu’on lui avait confié quelque chose de si important…Et de ne pas avoir été a la hauteur ? C’était son âme ! Il avait le droit d’être abattu ! Il était humain ! Il n’était pas un Dieu ! Il n’était pas parfait ! Il avait le droit de commettre des erreurs !

‘‘Tu as raison. C’est l’apanage des humains d’être imparfait. A vrai dire la perfection est si dérisoire…En vérité, elle est synonyme de désespoir. La perfection implique qu’il n’y a plus rien à faire. Qu’il n’y a plus d’évolution, que tu ne peux pas devenir meilleur encore…Tu n’es plus rien…Tu stagne jusqu’à ce que la folie t’emporte dans la mort. Si c’est possible…Mais ce n’est pas là que tu veux en venir…N’est ce pas Fey…Dit moi…Pourquoi rêve tu ?
- Je sais pas…
- Bien sûr que si…Si cette flamme est encore là, c’est qu’il y a quelque chose d’intéressant qui doit se passer. Dit moi…Pourquoi la lune ?
- JE SAIS PAS !!! ARRETE !!! LAISSE MOI !!’’

L’elfe se leva, attrapant une pierre, prêt a défoncer la tête de l’homme en face de lui…Mais s’arrêta au milieu de son mouvement. En face de lui, l’homme n’était plus là. Il n’y avait plus qu’un enfant. Pas n’importe lequel…C’était lui. Une représentation de lui enfant. La pierre glissa de sa main alors qu’il reculait d’un pas. La voix enfantine riait presque alors que son regard démentait une volonté sournoise, presque vicieuse…

‘‘Allez dit moi…Qu’est ce qui ce passe quand l’homme se retrouve face à la mort…Dit moi ce qui ce passe quand un homme à tout perdu…Dit le moi Fey…
- C’est…C’est…C’est l’heure de faire le point….C’est…C’est alors qu’on revient là où tout a commencé. Que nous revenons à notre origine
- Tu es plutôt familier du concept effectivement. Tout mystique que tu es, tu l’as déjà observé…Ce moment où l’on t’a offert a prénom, béni d’une déesse qui t’a abandonnée. Dit moi Fey…Dit moi pourquoi alors que tu as abandonné, tu as pensé a lune. Qu’entre tous ces souvenirs qui ont jalonnés, c’est celui là dont tu te souviens.
- Peut être…Peut être…
- Allez dit le…
- Parce que…Ils ont…La lumière en commun…Ils luttent tout deux contre l’ombre…Et même s’ils disparaissent un moment…Ils reviendront inlassablement.’’

L’enfant éclata de rire. Il rit a gorge déployé, son rire tonitruant fracassant la nuit les entourant avant qu’il lui offre un sourire méprisant.

‘‘Alors tu pense malgré toi qu’il reste un espoir ? Tu crois encore a un miracle ??? Avec une flamme aussi ridicule ??? Dit moi Fey, tu pense avoir vraiment grandit ??? Tu pense qu’il ne s’agit que d’un conte de fée dont tu es le héro et qu’il va t’arriver quelque chose ?’’

L’intéressé détourna la tête, la mine blessée….

‘‘Non…Bien sûr que non
- Et pourtant, tu es entrain de rêver…Et ta flamme va bientôt s’éteindre…Alors…Est-ce que tu as un tour dans ton sac ? Si tu ne crois pas en un miracle, ni en une déesse…En quoi est ce que tu crois ?
- Je...Ne crois en rien.
- Si tu ne croyais en rien, tu ne serais pas ici…’’

La flamme vacilla…Diminuant a vu d’œil…L’enfant se leva…Puis donna un coup de pied monumental dans les pierres entourant le feu. L’elfe se leva rapidement pour l’en empêcher mais l’enfant le cloua d’un regard.

‘‘T’est vraiment trop con…T’avait la solution sous les yeux depuis tout ce temps. Tu aurais pu te tirer de là depuis tout ce temps mais t’a préféré te planquer dans le noir…Comme un gamin qui ferme les yeux en espérant qu’on ne le voit pas. T’a tout ce qui te faut pour te battre…Mais t’est trop chargé pour le comprendre. Mais…Ca aussi tu l’as comprit perspicace comme tu es ! N’est ce pas ? La culpabilité n’est pas ce qui pourrait vraiment t’empêcher de dormir le soir… Tu t’es mentis a toi-même…Tu as mentis a la cavalière…Et tu as mentis a ce cauchemar.’’

Sans son berceau de pierre, les flammes commencèrent a ramper, léchant avec avidité les ténèbres à une vitesse terrifiante, engloutissant tout sur son passage dans un brasier infernal. Pourtant aucune ne virent s’emparer de l’elfe et de son étrange interlocuteur. Il ne ressentait pas la chaleur étouffante…Bien au contraire, il se sentait bien….Apaisé. L’enfant pointa un doigt sur l’elfe.

‘‘Feanaro…L’esprit du feu…Mais même toi tu n’as pas compris la portée de ton nom. Les flammes peuvent être contrôlé : Cheminée, pierre, quantité de bois sont comme les principes, la morale et les liens que nous forgeront. Ils pensent qu’une fois dompter, une flamme reste inoffensive et ils t’exploitent pour apporter lumière, chaleur…Ou même la simple cuisson de leur plat. Aujourd’hui ta vie ne vaut guère mieux qu’un feu de cuisine.’’

Les yeux s’étrécirent pour se poser sur l’elfe.

‘‘Mais regarde autour de toi ! Voilà ce qui ce passe quand on brise les conventions ! Regarde autour de toi Fey ! Regarde ta vrai nature !
- Je…ne vois que destruction.
- Exact…Parce que tu es maudit Feanaro. Tu étais maudit dès ta naissance car tu es la destruction incarnée.
- C’EST FAUX !
- Tu es un fléau…Ton âme brûle et réduira tout en cendre. Tu détruiras tout ce que tu touche d’une manière ou d’une autre. Tu as besoin de cela pour vivre, pour t’enflammer…Qu’importe ce que c’est. Argent, femme, jeux, guerre…Tu n’es pas la flamme d’une vulgaire chandelle mais un brasier qui s’étend frénétiquement. Tu l’as déjà prouvé par le passé. Rappelle-toi de tes sacrifices. Rappelle-toi les visages des amis que tu as trahis. Des gens que tu as laissé derrière toi sans éprouver le moindre remord…Cela t’a toujours arrangé de penser que tu le faisais pour Silmarie…Mais tu l’aurais pour n’importe qui…Ou pour n’importe quoi. Tu aurais pu être un cavalier en d’autres temps et en d’autres circonstances.’’

Les flammes finirent par dévorer entièrement l’obscurité révélant petit à petit un nouveau décor qui tombait lentement en lambeaux. Son interlocuteur souriait toujours alors qu’il disparaissait aussi tranquillement que les ombres.

‘‘Mais cela…Nous le savons tout les deux n’est ce pas ? Allez Fey…J’veux que tu me montre du beau spectacle. Il n’y a pas que moi qui attends cela. On aimerait tous voir si tu auras le cran de le combattre. Arrache ce dernier lien et libère toi qu’on ce marre un peu. ’’

Les ombres et les flammes se dissipèrent en même temps, révélant une clairière sous une pluie battante. Au sein de cette dernière se trouvait une structure de marbre qui l’invitait. Les yeux de l’elfe regardèrent l’édifice un long moment, l’esprit étrangement calme. Ce qui avait été dit…Il l’avait ressentit parfois…Mais sans vraiment se l’avouer. Il était avide de sensation forte depuis son enfance. Turbulant, voleur, tête brulée…Cela avait changé lors de sa première expérience avec les esprits. Cette impression qu’on lui avait imposé quelque chose ou plutôt qu’on lui avait montré une direction honorable a prendre. Que malgré sa nature, il pouvait faire le bien. Qu’il pouvait faire autre chose que faire pleurer sa mère. Faire autre chose que provoquer l’ire et le désarroi de son géniteur. Ses amis ? Ceux de son enfance étaient tous mort…Ceux de ses voyages ? Beaucoup n’étaient plus. Des trahisons ? Cydonia n’était que perfidie et veulerie. Storgheim était tout juste moins hypocrite. Il avait semé la mort et dansé avec elle autant qu’il le pouvait. Quel que soit la valeur. Pour un soit disant honneur mais…Il se voilait la face…Il aimait sentir son cœur battre a tout rompre dans sa poitrine. La brulure de l’adrénaline dans ses veines…L’extase provoqué par cette intense concentration où il avait l’impression d’être libre de tout. Où il n’y avait plus que lui, son glaive et son ennemi. Plus rien d’autre ne comptait que de rependre le sang. C’était une sensation si plaisante qu’il n’osait dire qu’il en éprouvait du plaisir. Même au comble du désespoir, il en aurait sourit de pouvoir se battre, la haine et la peur au ventre, décuplant ses forces et sa folie.

Il laissa son visage être inondé par la pluie. Bien que rien n’était réel ici…Il pouvait ressentir la morsure du froid et de l’humidité coulant sur son corps. C’était agréable…Bien plus qu’il aurait pu le penser. Chaque goutte d’eau entrainant son remord face a l’extermination de son peuple. C’était bien plus facile désormais d’accepter leurs faiblesses. Il était un destructeur, un guerrier et tout autre terme aussi sombre que violent du plus honorable au plus vil. C’était bien mieux qu’ils meurent de la douce main de la cavalière…Car il aurait fini par les envoyer de toute manière à une mort bien plus horrible sur les champs de bataille. Il se serait enfoncé là où c’était le plus sanglant et ils auraient été des milliers a le suivre…Et ils étaient si faible qu’ils serraient mort…Tous…Si faible…Tout cela parce qu’ils espéraient. Ils plaçaient leurs espoirs dans une prêtresse et dans leurs champions pour relever les combats. Ils ne se battraient pas pour leur liberté. Ils ne se battraient pas pour rendre ce monde plus vivable. Ils auraient si facilement acceptés le joug des Erathiens et leur divinité que cela en aurait été presque risible. Pourquoi s’en faire pour des êtres si faibles préférant s’en remettre aux autres ? Au final, c’était peut être de sa faute…Mais cela restait les conséquences de leurs hypocrisies.

L’elfe baissa la tête

Et lui ? Etait il assez fort ? Voulait il rester ici ou affronter son pire ennemi ? Le dernier lien…L’ultime lien…Sa dernière preuve de faiblesse et qui l’entravait.


‘‘Un nouveau sacrifice hein ?’’

Un sourire carnassier assombrit son visage alors que son pas l’emmenait dans le temple sous le grondement de l’orage. Sa main trembla légèrement. Il la regarda un moment avant de lâcher dans un grognement…

‘‘Pathétique’’

En pénétrant la bâtisse, les torches illuminèrent son chemin pour le mener jusqu’à la salle principale. Là, l’attendait un spectacle saisissant ! Des statues recouvraient l’ensemble de la pièce…Toutes tenant de véritables armes entre leurs mains…Et leurs visages…Tous ressemblait à des visages qu’il avait déjà vu une fois. Tous étaient de ses ancêtres. Bien plus encore, au fond de la pièce attendait celui qu’il devait savoir affronter. Arborant l’armure familiale, la lance et l’épée, voilà que son adversaire laissa tomber la lourde pointe de sa lance sur le sol. Feanaro se mordit la lèvre. Une voix lourde emplit la salle.

‘‘Hésiterais tu Fey ? Cela faisait longtemps que j’attendais ce moment. Toi comme moi, nous savions que ce moment finirait par arriver…D’une manière ou d’une autre.
- Tout est de ta faute.
- Je ne le nie pas. J’ai fais tout ce qui me semblait nécessaire. Tu l’aurais fais aussi sans hésiter.’’

L’ancien capitaine regarda autour de lui avant de trouver une arme à son gout. Une simple épée avec laquelle il dessina un arc de cercle sur le sol. Son regard orageux se fixa sur l’armure…L’espace d’un instant, l’image d’éléa lui vint. Cela lui déclencha un vague sourire fatigué.

‘‘Plus maintenant’’

Tout semblait être dit. A une vitesse proprement hallucinante, la lance semblant animé d’une volonté vola jusqu’à la tête de l’elfe qui esquiva in extrémis, emportant a la place l’auguste visage d’une statue. L’elfe plongea sous la lance, savant parfaitement qu’il n’avait que deux choix dans ce genre de confrontation. Avancer ou Reculer…S’il faisait un pas de côté, l’inertie de son mouvement laisserait la seconde nécessaire a son adversaire pour l’embrocher. Ce dernier amorçait déjà un mouvement latéral, la lance glissa le long des avants bras de l’armure avec une facilité déconcertante…On aurait pu jurer qu’elle dansait autour du corps de son possesseur pour revenir à portée de frappe. La dextérité de l’armure était impressionnante. L’elfe du lever son épée mais cela ne suffit pas. Le choc l’obligea a reculer avant que ne vienne toutes une série de contre attaque.

Serrant les dents, l’épée frappa le fer de lance du mieux qu’il pouvait malgré les mouvements rapides de l’armure avant que la hampe ne le frappe. Plexus, côte, genoux…Ainsi déséquilibré vola littéralement dans les airs quand la lance arriva une nouvelle fois pour l’emporter sur son passage. L’ancien capitaine atterrit lourdement, détruisant plusieurs statues dans un flot de poussière…D’où un couteau rattaché à une chaîne ne tarda pas à jaillir. L’armure évita sans aucuns soucis mais comprit son erreur quand le couteau se ficha dans une statue…Qu’il emporta avec lui quand Fea tira sur la chaine. Un sinistre grincement se fit entendre de l’armure quand elle releva la lance pour détruire d’un coup sec le corps de pierre dans un nouveau flot de poussière. L’elfe put apparaitre de nulle part, tenant le couteau dans sa main…L’effet de surprise lui permettant d’emporter non seulement la lance mais aussi le casque de l’armure, révélant des traits similaires aux siens.
Les mêmes yeux bleus le regardaient, esquissant un sourire alors que Feanaro reculait.


‘‘On dirait que tu as fais quelques progrès…Je n’en attendais pas moins de mon petit fils. Mais j’espère que tu pourras faire beaucoup mieux. Il te faudra faire beaucoup mieux si tu veux me tuer et sortir d’ici.’’

L’elfe en armure leva sa main, s’emparant d’une nouvelle arme sur l’un de ces socles de pierre.

‘‘A moins que tu ne sois pas encore déterminé à me tuer…Pas si simple de tuer le pilier de ta vie…Celui qui t’a tout offert…Celui a qui tu as offert une terrible déception. M’effacer de ta vie ne sera pas aussi simple Fey.’’

L’intéressé détourna le regard un moment…Il se mordit les lèvres alors qu’on pouvait voir qu’il était durement marqué par le combat. Autant psychologiquement que physiquement…Accusant déjà de nombreuses blessures.

‘‘Il y est une chose que j’aimerais savoir grand père.
- Laquelle ?
- As-tu…Pourquoi...Pourquoi ne pas être revenu du désert ?
- Je suppose que tu te demande si j’aurais aimé te connaitre et t’élever ? Si tu désire une réponse, il te faudra m’affronter…Et si tu gagne, avant de disparaitre de ton cœur et de ton esprit…On verra si je suis toujours en mesure de te répondre’’

Il y eu un léger moment de flottement avant que les armes ne hurlèrent à nouveau. Il n’y avait que la fureur du ciel pour couvrir la clameur du combat, d’un grand père que la mort semblait avoir libéré pour cette unique occasion et un petit fils au style résolument trop classique pour faire face a quelqu’un de trop puissant pour lui. Il avait beau changer d’arme, changer de stratégie, l’ancien capitaine avait le dessous, ne pouvait rien faire qu’augmenter le nombre de ses blessures malgré la rage qu’il y mettait. Il dut se résoudre à battre en retraite…Que pouvait-il y faire ? Il n’était pas de taille…Il ne pouvait pas gagner…Pas contre lui. Mais son adversaire ne voulait pas s’en tenir là, lui donnant la chasse. La bataille se déplaça dans le temple.

Les heures s’égrenèrent, au rythme de la pluie et des gouttes de sang qui les emmenèrent jusqu’au toit de l’édifice, recouvert d’une fine pellicule d’eau. Feanaro n’avait plus aucun moyen de s’enfuir désormais. Tenant l’épée dans ses mains, il sut que tout était terminé…Qu’au final il c’était révélé beaucoup trop faible pour tenir son rang. Il baissa les yeux sur la lame un moment…Ses yeux s’écarquillèrent un moment…Puis un léger sourire s’éclaira sur son visage alors qu’il se retournait pour voir son ancêtre en armure qui lui souriait. L’ancien capitaine regarda le ciel un moment…Il lui semblait entendre quelque chose. Quelque chose ce passait…Y avait il quelqu’un de l’extérieur qui l’appelait ? Il laissa tomber ses yeux sur l’épée de son grand père dans un nouveau sourire.

Comment avait il oublié quelque chose d’aussi important ?

Le combat changea radicalement. Les épées se rencontrèrent une nouvelle fois, provoquant cette fois des étincelles en se touchant. Les épées commencèrent leurs ballets aériens dans les gerbes d’eau qui s’élevait depuis le sol sous les mouvements vif des deux combattants qui gagnaient en intensité. Rapidité, fluidité mais surtout les gestes de l’ancien capitaine devenait de plus en plus imprévisible, s’arrêtant soudainement pour changer de trajectoire, mélange de rapidité et de lenteur déconcertante. Jusqu'à ce qui devait arriver arriva…Feanaro passa sous la garde de son grand père, se retrouvant dos à dos avec lui et planta son épée d’un geste sec.

Les deux elfes baissèrent la tête en silence.


‘‘On dirait que tu t’en est rappelle Fey…
- Oui…
- Cette devise, tu l’as eu tellement souvent sous le nez que tu l’as oubliée…
- Je…Je l’ai pas vraiment oublié. J’ai brisé l’épée a Tamawa.’’

Sur l’épée de l’ancien capitaine était écrite la devise de son grand père…Une devise qu’il avait toujours cherché d’une certaine manière à appliquer…

‘‘La puissance d’un homme ne se détermine pas a l’aune de ce qu’il peut accomplir…Mais bien a ce qu’il peut imaginer’’

Feanaro se mordit la lèvre. C’était d’autant plus vrai dans un espace où rêve et cauchemar se côtoient sans problème. Si son grand père était aussi fort…C’était parce qu’il l’avait uniquement imaginé ainsi. Le battre n’avait rien de compliqué en soit…Mais il n’avait jamais été vraiment prêt à le faire. Il lui avait tout offert. Un nom, une destinée, une place a Silmarie, un honneur…Couper ce lien…C’était beaucoup trop demander pour lui. Du moins jusqu’à aujourd’hui.

‘‘Tu m’a demandé si je regrettais…Hein ?’’

Il y eu un léger silence

‘‘A vrai dire…Je n’en n’ai au aucun. Pas une minute j’ai pensé a toi, a mon fils ou encore a Silmarie. Je suis comme toi Fea…je suis un Galathil, je suis un être maudit. Je me suis simplement lancé dans le cœur de la bataille tel un lion enragé…Et je l’ai fais pour mon simple plaisir. Nous sommes des animaux, toi comme moi. Nous vivons pour ces sensations que nous portons en nous. Le reste n’a finalement peu d’importance. Tout au plus ce ne sont que des prétextes. Comme les almers que tu hais…Ce n’est qu’un prétexte pour te battre et t’enflammer. Si tu le pouvais, tu haïrais le monde entier histoire ne n’être jamais a court d’ennemi. Du moins tu l’aurais fais si ce Dieu n’était pas apparu. Béni soit tu de t’être trouvé pareil adversaire. ’’

Léger sourire

‘‘Mais…Si tu veux me l’entendre dire…Je n’ai pas eu de remord parce que…Je sais quel sang coule dans tes veines. Tu es de ma famille. Je n’avais aucun souci à me faire. Tu es un Galathil après tout. Mon digne petit fils qui n’arrête pas d’accumuler les défaites. Tant que tu seras capable de respirer, tu sauras être capable de te relever encore et encore, te nourrissant de tout ce que tu pourras trouver. Haine, culpabilité, amour, joie…Même simplement tenir une arme te donnera la force de mettre un pied devant l’autre.’’

L’intéressé hocha la tête. Se sentant soudainement si fatigué.

‘‘Allez…Il est temps…Et…Adieu’’

Feanaro hocha la tête, retirant soudainement la lame, son ancêtre tomba subitement à genoux. Le cœur lourd, l’ancien capitaine réprima une larme alors qu’il levait son arme…Avant de l’abattre. La tête roula sur le sol et au même moment, il cru qu’on venait de lui arracher le cœur. Il se sentait peu à peu vidé de tout ce qu’il avait été pendant toutes ses années…Il se sentit si vide…Ce vide synonyme de liberté…Ce vide qui lui permettrait peut être devenir plus fort. Autour de lui, le décor tombait en éclat…

…Puis ses yeux s’ouvrirent soudainement. La sensation était si différente. Si lourd. Il avait l’impression d’avoir passé une éternité loin de son corps. A vrai dire, il avait l’impression d’être étranger à celui-ci. C’était si lourd à supporter alors que tout était si léger dans le monde des esprits. Il se frotta les yeux, regardant autour de lui. La ville était toujours a feu et à sang. Plus encore, les rares survivants le regardaient comme s’ils venaient de voir un fantôme. Peu importait…Il se baissa pour attraper une épée, se dirigeant difficilement vers la cavalière, s’habituant difficilement a la vie réelle…

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Jacen
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Race et âge : Cydien-45 ans à sa mort
Cité : Monde Spirituel
Métier : Gardien du Monde Astral

Feuille de personnage
Compétences: Esprit~Impressionnisme~Soin
Compétences bonus: Invocation- Ritualisme - Connaissance des langues
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______________________An 146_______________________________


Celyween regardait l'élève de Jacen avec un regard dur. Puis, Tels des poignards, ses yeux lacérèrent ensuite son ami qui, tout en murmurant des mots rassurants à la petite Astorg, maintenait fermement l'épaule brûlée d'où s'échappait une odeur de chaire calcinée nauséabonde. Puis il choisit de déchirer le haut du débardeur de la poupée de porcelaine qui sanglotait comme un bébé. Malgré la nécessité du geste, il venait de mettre mal à l'aise le Templier qui préféra ne pas croiser le regard de Celyween.


"Je vais poser ma main, ne t'inquiète pas, je vais te soigner et tu vas aller beaucoup mieux."

Jacen leva ensuite les yeux vers son amie. La situation leur était, à tous les deux, bien familière: combien de fois avait-il soigner les plaies de la jeune elfe après des combats acharnés qu'elle avait mené sans aucune précaution.

"Sauf que moi je ne pleurais pas comme elle." acheva-t-elle, ayant senti les pensées de Jacen.

Le Cydien lui jeta un regard de réprobation, le regard du père qui essaie de gronder son enfant.

"Cely, s'il te plait..."

Ce ton conciliant, comme elle pouvait le détester!

"Je t'avais prévenu, Jacen! Je te l'avais dit. Avec ces Zélotes, on ne doit pas, on ne PEUT pas y aller gentiment. C'est une partie de chasse, Jacen, une chasse mortelle, et tu amènes un bébé avec toi"

"Asora est jeune, mais pas plus que nous l'étions quand nous avons commencé nos missions avec Jiv'. Et elle vient de recevoir une boule de feu dans l'épaule, comprends sa douleur..."

Il avait la voix extrêmement calme, certainement pour apaiser la petite tout en répondant aux provocations de l'elfe. Celyween fit les cents pas, et commença à fouiller les corps sans vie des Zélotes qu'ils venaient de défaire. La mission était terminée, ces pourritures avaient eu leur compte et n'agresserait jamais plus les Templiers empruntant cette voie sortant de Tamawa.

"Tu es trop gentil, Jacen. Cela te perdra, je te l'ai dis cent fois!"

Gentil, oui. Il avait accepté d'aider Celyween dans sa croisade contre les Zélotes, ces salopards qui l'avaient violé sans honte. Sous couvert d'une mission de sécurité, il l'avait aidé à assouvir sa vengeance. Mais supporter les pleurs de cette gamine....

"M... Maître..."

raaaaaaaah insupportable!

"J... Je sens plus mon épaule, j.... j'ai peur..."

"Tu as PEUR? Et que connais-tu de la Peur fillette?" susurra Cely.

Asora sursauta dans un sanglot alors que Jacen, en pleine concentration pour résister à la douleur, ne pouvait répondre.
______________________________________________________________________________________

Ces mots résonnèrent dans son tête plusieurs années plus tard, lorsqu'il vit le corps sans vie de son amie étendue sur le sol, et l'incarnation de la Mort même se tenant au-dessus d'elle, arrachant toute vie dans la vieille cité elfique.

"La Peur est pour l'hiver, fillette, quand la neige tombe et recouvre les corps sans vie. La Peur est pour les nuits, où des hommes encapuchonnés vont au-delà de tes cris pour prendre possession de toi. Quand le soleil disparait, et que les enfants naissent et meurent dans les ténèbres. Là, c'est le moment d'avoir Peur."


Cette femme, endormie à jamais, avait voué sa vie à défendre ses idéaux. Elle n'avait jamais garder sa langue dans sa poche et malgré ses airs, avait été une amie fidèle et impliquée.
Elle avait donné un fils à Jiven. Aeryn, son filleul... Où était-il, maintenant que sa mère était... Partie?
Jacen avait-il peur?
Tout, chez son adversaire, lui criait de fuir. Par Esprit, il ne sentait rien. C'était une sensation effrayante, lorsque toute sa vie on se basait sur ce sixième sens. C'était comme tomber dans un puits sans fond.
La Peur était pour l'Hiver. Il y était. Les corps, la mort, la neige. Cely, c'était le moment d'avoir peur.

Nalween dût deviner son intention, mais ne put le retenir. Jacen en avait gros, très gros. Elle avait tué Cely. Et il avait livré la Grande Prêtresse sur un plateau d'argent.
Son sabre prit forme. Jamais il n'avait été un grand bretteur. Mais sur le moment, il savait qu'il n'avait pas d'autre choix.
On ne choisit pas le moment de sa mort, mais on peut choisir la manière d'y faire fasse.
Il avait peur, mais pas pour sa vie: il avait, à présent, des personnes à protéger, des personnes pour qui il avait peur. Il avait retrouvé bien plus que sa fille, il avait trouvé une famille. Il avait une petite qui comptait sur lui. Qui avait peur.

Alors il chargea. Il se rappela avoir lever son sabre, crier quelque chose. Mais il ouvrit les yeux sur sa petite maison familiale, celle qui aurait pu voir grandir son bonheur.
Il poussa la porte.
Elle heurta un corps. Sur le sol, Philea arborait une entaille au même endroit qu'il portait une cicatrice. Sauf qu'elle n'avait pas survécu comme lui.
Il se souvenait... Il l'avait éventré, comme ça. Malgré le ventre rebondi. Malgré sa famille à venir.
Il avançait. Dans le couleur, Eléa semblait dormir paisiblement... Si on exceptait les yeux révulsés. Étranglée. Il l'avait étranglée.
La plus petite, celle qui le touchait le plus, flottait dans la baignoire. Il n'avait eu aucun mal à la noyer, elle était encore trop jeune pour se débattre.

Et voilà comment Jacen Ryran avait encore, mais de son fait, perdue sa famille.
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Réincar Diane
Jelenna
Jelenna
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Race et âge : Amazonne de 21 ans
Cité : Muria
Métier : Prêtresse

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Compétences: Esprit - Faveur divine (Diane) - Catalyseur
Compétences bonus: Rituel - Archer - Chant
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   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptySam 12 Mar - 14:23

Jelenna était une petite fille et comme toutes les petites filles, elle avait des rêves, des espoirs et des envies. Depuis qu'elle avait été enlevée, ces derniers semblaient s'être brisés au simplement qu'une vague se brise le long d'une falaise qui la nargue de sa hauteur. Mais l'espoir lui avait été permis une nouvelle fois lorsque, par inadvertance, une des Cavaliers avait laissé sa geôle ouverte et qu'elle avait pu trouver une âme charitable pour la ramener au Temple. Pourquoi avait-elle choisi la cité neutre pour son retour ? Elle l'ignorait, en réalité, le mulet l'avait mené là-bas sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. La petite fille était tellement fatiguée qu'elle avait failli attaquer l'élève de son maitre, qu'elle avait pourtant croisé de si nombreuses fois dans ses rêves ! La jeune femme l'avait pris sous son aile. Elle l'avait apaisée, avait apaisée sa colère et sa tristesse face à la réaction des plus jeunes templiers qui ne comprenait pas pourquoi Jiven s'entêtait à la protéger. Si les Cavaliers la voulaient, sans doutes les laisseraient-ils tranquille si on la livrait. Cette idée, aussi juste qu'elle puisse être, l'avait blessée au plus haut point et c'était la jeune femme qui l'avait sauvée du désespoir de la réalité.
La petite princesse bis avait cru souffrir énormément dans sa prison et pourtant, ce n'était qu'en revenant dans le monde réel qu'elle avait compris ce qu'était réellement la souffrance, la douleur et la peur. La souffrance de se dire que personne ne semblait tenir à elle en dehors d'Asora et Jiven dans ce Temple et elle en était même venue à penser que ces deux derniers le faisaient uniquement par devoir envers son père. La douleur de se rendre compte qu'elle était inutile, qu'elle avait apporté le malheur sur les siens comme l'avait si bien dit le jeune Templier. Que sa mort aurait sans doutes eu beaucoup plus d'intérêt que son existence qui leur attirer tant d'ennuis. Et enfin, la peur. La peur de croire que tout cela était vrai, que personne ne l'attendait en dehors de ceux qui en avaient l'obligation de part leur devoir. Que personne ne souhaitait son retour et que c'était peut-être pour cela qu'ils avaient mis autant de temps à venir la délivrer. Qu'ils n'étaient pas venus.

Jelenna s'était retrouvée en plein cauchemar, comme si Mort n'avait jamais quitté sa prison et comme si cette dernière n'avait jamais cessé de la laisser sous l'emprise de son terrifiant labyrinthe. Eléa !
Elle l'avait réclamé tant et plus et pourtant, même elle n'était pas venue à son secours. Pire que tout, elle semblait, selon Asora, avoir perdu la raison depuis que la petite avait disparu. La culpabilité s'ajouta donc à la liste des sentiments troublés de l'enfant. Elle se mit alors à appeler sa mère, à demander qu'on la prévienne. Muria. Il lui fallait sa cité, celle qui l'avait vu naitre et grandir, qui avait su la protéger et qui n'aurait jamais admis qu'elle disparaisse de la sorte. Il lui fallait Kiera, la fidèle Sentinelle chargée de veiller sur elle, il lui fallait les bras chaleureux de sa mère et son chant si apaisant. Ce fut le chant d'Asora qui s'éleva, comme pour briser une nouvelle fois l'espoir qui l'avait maintenu en vie jusque là. La templière avait sans doutes cru bien faire mais pour la petite princesse bis, c'était un gouffre qui venait de prendre la place de son cœur. Fallait-il que quelqu'un tente désespérément de se substituer à sa mère pour lui faire comprendre que cette dernière ne viendrait plus ?

La petite se souvint d'avoir hurlé. D'avoir lutté pour se dire que tout cela n'était qu'un mauvais rêve, un mauvais tour encore et toujours de l'ancienne reine amazone mais il n'en était rien. Elle percevait les ondes négatives des jeunes Templiers à son égard, et elle ne comprenait pas pourquoi elle avait été aussi stupide de croire tout ce temps que quelqu'un viendrait la chercher. Ils n'étaient pas venus car elle était plus utile enfermée que libre. Pourquoi sa mère, sa sœur ou encore son père si heureux soit-disant de la connaître n'avaient-ils pas remué ciel et terre pour la trouver ? Elle savait qu'ils l'avaient fait, elle l'avait vu en rêve, mais à présent, le doutes avait totalement envahi son esprit. C'était sans doutes la raison pour laquelle elle avait décidé de suivre de son plein gré ou presque le jeune serviteur d'Azael qui aujourd'hui, était en train de la ramener vers sa geôle.
La petite fille avait tacitement accepté son destin. S'il fallait qu'elle soit prisonnière et qu'elle disparaisse pour apaiser le monde, elle le ferait. Elle n'avait manqué à personne jusque là et ne manquerait sans doutes à personne maintenant que ses pas la ramenaient à son point de départ. A Erathia, elle pouvait encore vivre. Nourrir l'espoir que quelqu'un viendrait la chercher et surtout, personne ne lui dirait qu'elle était source d'ennuis, qu'il valait mieux la troquer pour être tranquille. Personne ne lui apporterait les nouvelles du monde, elle les verrait à travers le filtre de ses rêves et cela lui suffirait pour être rassurée …

~

La petite fille était à mi-chemin, ce qu'elle ignorait sans doutes. Non, en réalité, elle était presque aux portes de la cité des morts, elle pouvait le sentir mais cela ne lui faisait pas peur. Elle avait survécu jusque là, échappant à la pire des Cavaliers, elle avait trouvé du réconfort dans sa conception ritualiste et pour finir, elle savait que l'espoir était possible. Il lui fallait être confronté au pire, percevoir que le néant existait pour se sentir vivante. A Erathia, ils attendaient tous son retour comme l'arrivée d'un messie et elle serait plus utile dans cette cité que cachée dans une autre, laissant le peuple de cette dernière à la merci de la première créature venue la reprendre.
Combien de temps avait-elle tenu avant de s'endormir ? Elle avait beaucoup pleuré, autant à Tamawa lorsqu'elle avait compris toutes ces choses horribles que le long du chemin du retour. Elle était fatiguée, nerveusement comme physiquement et sans doutes avait-elle dormi dès le début. Peu importait, la seule chose cruciale était justement qu'elle dormait. Le rêve était devenu son réconfort, son échappatoire et quoi de plus normal pour une gamine de son âge ? Elle pensa à sa famille, et étrangement, ce fut à son père qu'elle songea. Allait-il bien ? De tous, il était le seul dont elle n'avait pas de nouvelles et cela l'inquiétait même si elle le savait encore en vie pour le sentir. Son aura orangée la rassurant toujours de part sa clarté lorsqu'elle la cherchait.

Au début, il n'y avait rien.
Puis le rêve se matérialisa. Elle ne connaissait pas les lieux et ne les voyait que par le biais des yeux de quelqu'un d'autre. Une maison modeste mais tout ce qu'il y avait de plus charmant. Une femme, deux filles dont l'une semblait bien plus grande que la seconde, haute comme trois pommes. Un enfant à venir à en voir le ventre aux allures arrondies de la jeune femme. Un homme. Jacen Ryran. Le nom lui parvint aux oreilles tel un murmure et à l'instant même, la scène devint pénombre. Lorsque l'enfant ouvrit les yeux, elle suffoquait. Elle avait mal à la gorge, comme si quelqu'un avait cherché à l'étrangler. Elle avait froid, trempée jusqu'aux os. Jelenna mit quelques minutes à se calmer, à reprendre une respiration normale.
Lorsque ce fut fait, elle tenta de comprendre où sont rêve l'avait conduit. Une salle d'eau surement ainsi qu'une baignoire dans laquelle elle baignait. Elle était encore toute habillée ce qui signifiait sans doutes qu'elle n'était pas venue là toute seule. Tremblante comme une feuille, autant à cause du froid qu'à cause de ce qu'elle pressentait, elle sortit avec précaution de la baignoire. Un pied après l'autre, se tenant au rebord.
Elle n'était pas dans un rêve.
Elle le sentait.
Elle ne connaissait que trop bien cette sensation.
Mort.
Non, elle chassa aussitôt cette idée de sa tête, se disant que ce ne pouvait pas être possible. Car sinon, c'était vraiment la fin pour sa raison. Pour preuve, elle se concentra et sa robe sécha de part sa volonté. Elle n'était pas dans le labyrinthe non, elle était bien dans un rêve, la preuve en était ! Et pour se convaincre un peu plus, la petite demoiselle décida de changer de vêtements. Ainsi, la tenue plutôt simplette céda sa place à une robe immaculée, cerclée à la taille d'un anneau d'or. Un même anneau, dont la taille était adaptée à sa tête, se posa sur son crâne. Le rêve se modulait à l'infini, maintenant, ses cheveux étaient soyeux comme par le passé, bouclant de part et d'autre. La petite fille, forte de se sentir dans un rêve malgré l'ambiance oppressante qui l'entourait, poussa la porte de la salle de bains.

Eléa était étendue sur le sol, des marques bleues parsemant son cou, démontrant la violence avec laquelle on l'avait étranglée. Jelenna couru dans la direction de son ainée, les larmes aux yeux, et saisit sa main. C'était trop tard. Mais le spectacle ne s'arrêtait pas là. Sa mère était étendu plus loin, une horrible blessure lui ayant perforé le ventre, laissant presque à l'air libre la petite chose qui grandissait jusque là paisiblement dans son ventre. La petite princesse bis vomit de terreur. Des larmes roulèrent le long de ses joues.
Elle était dans un cauchemar.
A cet instant, alors que quelqu'un ouvrait la porte, elle comprit.
Ce cauchemar n'était pas le sien, c'était bien Mort l'instigatrice, mais ce n'était pas elle qui était visée. C'était évident. Sinon pourquoi s'était-elle vu morte et mieux encore, pourquoi avait-elle atterri dans un lieu qu'elle ne connaissait pas ? Et où était son père ? Sans parler qu'elle avait pu modeler le rêve à sa façon, selon sa bonne volonté ! La petite fille se calma aussitôt, reprenant son souffle et chassant les larmes qui perlaient au coin de ses yeux. La porte s'ouvrit, buttant sur le corps de Philéa.
Elle le sentit.
Jacen.
C'était la seule personne dans cette pièce qui avait une aura. Cette aura orangée qu'elle aimait tant. Il était le seul être vivant dans la pièce et il était le prisonnier de l'amazone.

En comprenant cela, alors que le pauvre homme entrait dans la maison, elle se releva, un courage nouveau l'animant. Elle aurait du comprendre plus tôt que c'était le cauchemar de son père, lui qui avait tant de fois souffert des choix de sa femme. Lui qui avait craint d'avoir perdu sa famille à jamais, elle le savait mieux que quiconque mais peu importait, car maintenant qu'elle avait compris, elle savait qu'elle pourrait l'aider. Comment avait-elle atterri là ? Peu importait, si elle était incapable de trouver les raisons de sa présence dans le labyrinthe de Mort, elle en connaissait au moins la sortie.
Jelenna avança vers son père qui sembla étonnée de la voir à ses côtés, vivante. Elle était dans un rêve, elle ne risquait rien. Sans doutes le fait d'avoir essayé de trouver son père l'avait-il mené à elle ou elle à lui, peu importait. Elle connaissait les règles du monde qui l'entourait, si elle n'était pas dans le rêve de la personne, si elle ne faisait que le toucher sans y prendre part à son tour en tant que rêveuse, alors elle ne pouvait pas faire grand chose. Dans le monde spirituel, elle ne pouvait être qu'un guide pour la personne égarée qui ne partageait pas son propre songe et dans la labyrinthe de Mort, les règles devaient être encore plus rigides !

La demoiselle saisit la main de son père. Elle était chaude. Cela la rassura.
Elle ne pouvait pas parler, c'était la seule règle du monde de Mort. Pourquoi pas. Son père se laissa faire et c'était une chance, elle se serait mal vu le trainer du haut de son petit mètre et des poussières ! La petite amazone se concentra pour trouver la sortie. Un point vivant, une âme vivante. Il y en avait plein mais elles étaient prisonnières et pour elle, la petite fille n'avait aucun accès pour les sortir, aucun lien qui lui aurait permis de contourner les règles posées par la Cavalier. Un point vivant.
Nessa.
L'âme noire de la Cavalier était présente dans l'esprit de la petite fille. Quelle ironie, c'était donc elle qui allait lui permettre de faire sortir son père de son propre cauchemar. La petite princesse bis se concentra pour ne pas perdre de vue l'ancienne reine de sa cité et il ne lui fallut que peu de temps pour faire sortir son père de là, même si elle ignorait combien de temps il avait déjà passé dans ce monde étrange et cruel que la Mort créé au fil de ses envies.

Jelenna sentit la main de son père affermir sa prise sur la sienne. Délicatement, elle se libéra de son emprise et le poussa tout aussi délicatement ensuite vers la sortie. Il était le seul à pouvoir sortir, elle ne pouvait pas le suivre et elle le savait pertinemment, c'était sans doutes pour cela qu'elle avait murmuré avant qu'il ne sorte « papa », comme pour le retenir un dernier instant encore à ses côtés. Lorsqu'elle se réveilla, la jeune fille pleurait, elle savait qu'elle avait bien fait, mais elle se sentait plus seule que jamais.


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Mort
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   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyLun 14 Mar - 15:57

Mort attendait encore la reine qui visiblement semblait affectée plus qu'elle ne l'avait espérée par la situation. C'était vraiment jouissif de voir à quel point la souffrance, la haine et la colère pouvaient déformer un aussi joli visage. Dans un premier temps, Nalween avait observé tout autour d'elle ce qui se passait. La population qu'elle croyait certainement morte ne faisait que dormir, souffrir plutôt, dans le labyrinthe de la Cavalière. A voir les yeux de la Prêtresse, elle les pensait mort, elle se pensait peut-être même la dernière survivante elfe de ce bas-monde ! Comme c'était touchant ! Pour Mort, c'était surtout une source sans faille de forces que lui offrait la nouvelle protagoniste. Lorsqu'elle avança, la jeune femme vit le corps de son Capitaine qui lui aussi été inanimé. Le reste de l'armée ne se relèverait pas certes mais le pauvre Galathil était encore en vie. Pour le moment. Mort le sentait se débattre dans son monde et elle adorait ça ! Mais bien évidemment encore une fois, Nalween l'ignorait et le croyait mort, renforçant ainsi sa haine envers l'amazone. Cette douce chaleur que représentait la haine à son encontre … c'était comme se sentir renaitre encore et encore !

La petite personne de Mort commençait à s'impatienter. Elle avait attendu toute la journée que Madame la Prêtresse se présente, elle n'allait pas attendre en plus toute la nuit qu'elle se décide à avancer sur le chantier du désespoir que la jeune Cavalière lui avait présenté. Nalween avança, et plus ses pas l'amenaient à la mort, plus elle tentait de ravaler sa colère et de se montrer digne. C'était pitoyable songea Nessa mais tellement amusant d'un autre côté. Voir à quel point les êtres vivants pouvaient se fier aux apparences dans des moments pareils … La petite dame au teint pâle fut bientôt en face d'elle et malgré toutes ses tentatives pour rester à peu près calme, elle n'y parvint pas. Sa colère éclata tel un orage violent, une tempête qui ne voulait que tout détruire, détruire cette immonde chose qui avait anéanti pièce par pièce son petit monde, détruire cette chose qui avait détruit avec autant d'aisance l'univers qui avait été le sien depuis sa plus tendre enfance. Erendar, le pilier, le roi, Feanaro, le Cavalier, Celyween la tour et pour finir, le peuple.


« Nalween ... »

Mort avait prononcé son prénom avec tellement de cruauté et de sadisme que la Prêtresse frissonna malgré elle de l'avoir entendu. Pour autant, elle continua de tenir tête à son interlocutrice, encore incapable de prendre part au jeu. Ce fut son preux chevalier qui entra dans la bataille le premier. Avec délectation, Mort l'enferma dans un labyrinthe de son cru avant même que ce dernier n'ai pu esquisser un pas de plus dans sa direction, sabre à la main. Nessa sourit en voyant le corps du Templier tomber sur le sol et surtout, en observant le visage de Nalween se décomposer petit à petit, comme au ralenti alors que le corps de l'autre s'écroulait sur le sol. Son cauchemar personnel ?
Mort n'avait pas eu besoin de bien fouiller dans sa mémoire pour le trouver. Une femme qui avait trahie, une fille en voie de guérison, une autre qui semblait l'aimer sans pouvoir le lui avouer mais n'était plus là pour lui … Autant dire qu'il y avait l'embarras du choix. Abandonnant un instant la Prêtresse à son sort, elle concocta pour le petit chevalier qui lui avait donné sa victime sur un plateau d'argent un labyrinthe spécial duquel il ne ressortirait au mieux que fou à lier. Éventrer sa femme. Étrangler sa fille ainée. Noyer la dernière. C'est ça être père.
L'homme, qui s'appelait Jacen Ryran d'après ce qu'elle comprenait, semblait totalement torturé. Et ça, c'était la seule chose qui comptait, Mort le sentait. Il avait peur dans le monde réel, et maintenant, il avait mal, il souffrait de comprendre qu'il serait la perte de sa propre famille. C'était tellement jouissif que Mort s'en sentit ragaillardi mais elle avait d'autres chats à fouetter. Plus important, elle avait ordre de ramener Nalween au maitre même si elle s'en foutait. Elle n'avait pas envie d'obéir à l'autre chose mais il lui avait confié le pouvoir et elle n'avait pour le moment pas encore le choix de faire ce qu'elle voulait. Elle devait lui amener la Prêtresse, elle le ferait. Délaissant son plaisir personnel à regret, la Cavalier se tourna vers la jeune elfe qui faisait déferler sa colère et sa tristesse sans comprendre que c'était là encore la force de son adversaire. Mort écouta la jeune femme l'incendier, encore et encore, avec ce même sourire satisfait. Elle l'écouta s'entendre dire encore et encore qu'elle était la pire des choses, qu'elle était une abominable pire que tout, qu'elle n'aurait jamais du exister. Si jamais elle savait … lorsque l'accalmie se fit sentir, l'amazone enchaina, sans même revenir sur ce que son interlocutrice avait pu lui dire, de cela, elle s'en moquait totalement. Elle avait l'habitude de voir que les gens la détestaient mais qu'étaient-ils si ce n'était des victimes pour son propre bonheur ?


« Prêtresse de Silmarie, si tu tiens à sauver ton peuple, alors viens avec moi ».

La jeune femme hésitait, cela se voyait.

« Ton peuple à l'agonie Prêtresse, si tu ne fais rien, il n'y aura plus personne à sauver. D'autant que quelqu'un là-bas t'attend déjà, parait-il que dans son délire, il prononce ton prénom. Celui de Tutnesi te rappelle-t-il quelque chose ou suis-je en droit de le tuer ? »

Un sourire sadique naquit sur les lèvres de Mort en voyant qu'elle avait fait mouche. Plus que la colère et la haine à son égard, elle pouvait désormais lire une certaine peur. Comme si la Dame comprenait désormais qu'il n'y avait pas que son destin en jeu dans l'histoire. La peur qui se lisait dans ses yeux, c'était tellement beau.

« Alors femme, que décides-tu ? »

La voix de Mort se fit plus pressante mais elle connaissait déjà la réponse. Nalween était parmi les gens qu'on peut qualifier de biens, elle préfèrerait se sacrifier pour sauver peuple et amant plutôt que de faire la fière et lui tenir tête. Comme une réponse à ce qu'elle venait juste de penser, la jeune femme accepta de la suivre non sans regret. Mort sourit, elle avait gagner mais regrettait presque le manque de résistance de la demoiselle.

« Promettez-moi seulement de les laisser en paix une fois notre départ annoncé. »

« Je ne promets rien Prêtresse. Jamais, et à personne. »

Et la jeune femme s'écroula.
Dans la tête de Mort, la voix de l'inconnu s'écoulait encore comme un flot discontinu mais elle s'en moquait désormais. Elle avait ce qu'elle était venue chercher et rien d'autre ne l'intéressait. Nessa prit le corps de l'elfe sans aucune précaution, la déposant sur le cheval qu'elle avait amené pour l'occasion. Il la ralentirait … tant pis. Au moins l'armée n'était plus là pour l'empêcher d'avancer à son propre rythme et au pire, elle abandonnerait la bête si cette dernière n'arrivait pas à suivre.

Mort observa une dernière fois la scène.
Un peuple en perdition sans sa Prêtresse qui sans doutes s'était sacrifiée pour rien, un Capitaine encore prisonnier de ses cauchemars. Une voix qui tentait de sauver le reste. Et pour finir, un preux chevalier qui agonisait. Cette cité était vraiment perdue … Mort se dit qu'il serait plus amusant de réveiller la population, qu'elle puisse constater à quel point l'espoir ne leur était plus permis. Mort leva le labyrinthe sur le reste du peuple tandis que le Capitaine Feanaro se réveillait de son côté.


« Pauvre petite chose. »

Elle tendit la main vers lui pour en finir mais elle n'en eu pas besoin. Le Capitaine, à moitié sorti de sa torpeur, ne vit pas le piège que deux pauvres choses comme lui avaient fomenté et il tomba dedans dans un bruit sourd. Assommé mais vivant. Mort eu un fou rire. Le genre humain était pitoyable dans son ensemble. Quelques personnes ouvrirent les yeux ici et là et purent constater la présence du Cavalier. Celle-ci exulta, contente de son effet. Prenant la Prêtresse dans les bras, elle la posa sur la jument ou le cheval, peu importait le sexe tant qu'il courait vite et il le valait mieux s'il tenait à sa vie. Elle se tourna ensuite vers la cité qui se réveillait petit à petit. De sa voix lugubre, elle annonça :

« Vois cité des elfes, vois ta Prêtresse et dis-lui adieu. »

Fière de son effet, la Cavalier enfourcha la bête et la fit partir au galop. Elle était venue, elle avait eu ce qu'elle voulait et maintenant, elle repartait, comme si de rien n'était, comme si tout ceci n'avait été que … la normalité dans une journée de la Cavalier. En partant, elle entendit simplement la voix qui cessait et trouva enfin la cause de cette dernière, l'illusion enfin levée. Une jeune elfe à la voix d'or. La prochaine fois que leur route se croiseraient, Mort saurait et elle ne lui échapperait pas. Elle sentit également en partant une petite aura bien connue. La sale petite peste était là mais elle n'avait pas le temps de la retrouver. Trop de pleurs, trop de haine et de tristesse envahissait sa tête pour son plus grand bonheur et de toute façon, Ankha ne payait rien pour attendre.


~

La Mort avait saisi la vie de Nalween sans hésiter. Elle l'avait enfermée pour plus de calme et de sureté dans un monde qui n'était ni un labyrinthe ni un rêve. Le maitre la voulait vivante et sans accroc, Nessa s'y conformer. Elle s'était contenter d'enfermer l'esprit de la demoiselle dans le monde astral et la libérerait le moment venu. Pour l'heure, le calme permettait à Mort d'avancer plus vite. Elle avait tué l'équidé qui n'avançait pas à son rythme selon ses dires et courait maintenant en direction d'Erathia. Dans quelques heures, elle serait débarrassée de cette chose qui souillait ses mains.

« Nalween ».

Une voix tellement connue flottait autour de la Prêtresse. Sous ses pieds, les cendres brulantes lui léchaient les orteils qu'elle avait alors nus. Nalween était vêtue d'une robe immaculée, aussi blanche que la neige en cette froide saison d'hiver même si pour l'heure, la neige avait disparu pour céder sa place aux cendres et à la boue.

« Nalween. »

A nouveau la voix appela la jeune femme et cette fois-ci, lorsqu'elle leva la tête, elle pu constater qu'elle appartenait toujours à la même personne : Ayaween. L'ancienne Prêtresse elfe était face à elle, une robe noire comme la nuit sur le dos, ses longs cheveux dégoulinant en cascade le long de ses épaules. Elle souriait malgré l'atmosphère lourde qui pesaient autour d'elles.
Elle se retourna alors, entamant une marche vers ce qui semblait devenir l'apocalypse au fur et à mesure qu'elle avançait. Et Nalween la suivit. Elle suivit sa prédécesseur, avançant de plus en plus vers le lieu de ce qui semblait être sa propre mort. Où était-elle ? La jeune femme l'ignorait.

Des cendres. Une cité en ruines. Des pleurs.
Plus elle s'enfonçait vers les tréfonds de ce monde, plus Nalween pouvait percevoir la peur, la douleur et la mort. Mais Ayaween avançait toujours, le dos tourné en direction d'un ailleurs qu'elle ne pouvait percevoir. Pour sa part, la robe de la dame se teintait au fur et à mesure d'une couleur de sang. Le pourpre entachait la blancheur de sa robe pour finalement la couvrir en totalité. Ce fut à cet instant que la Prêtresse se retourna. Alors que tout autour de Nalween ne semblait être que chaos, derrière l'elfe se trouvait l'Eden. L'innocence à l'état pur. Une vaste prairie s'étendait derrière elle, verte, grasse, parsemée de petites fleurs. Ayaween tendit la main à la Prêtresse et se retourna avant que celle-ci ne puisse la saisir. Lorsqu'elle fit de nouveau face à Nalween, une autre personne avait rejoint la danse. Une petite fille aux yeux verts et aux longs cheveux bruns descendant jusqu'à la taille se tenait là. Ayaween lui tenait avec délicatesse les épaules,comme si elle craignait de la briser. Immaculée, l'enfant portait une robe immaculée tel un ange venu des cieux. La petite fille plongea son regard dans les yeux de Nalween. Lorsqu'elle se réveilla, elle était à Erathia.


~

Jelenna était un songe, rien de plus mais elle l'avait sauvé. Lorsqu'il se réveilla, Jacen n'éprouvait que colère. De l'avoir vu, il ressentait ce même poids, cette même colère qui avait pu le saisir lorsque sa femme était partie à la différence près que cette fois, cette colère ne serait pas tournée vers lui-même pour le manger, le consumer. Non, cette fois-ci, elle détruirait ceux qui avait touché à sa fille. A présent, le père qu'il était ressentait la douleur qui avait fait perdre en partie la raison à sa fille ainée et il comprenait pourquoi. « Papa ». Ce simple mot plein de sens que Jelenna n'avait pu prononcer que dans ce rêve … il était en colère. Mais il le fut encore plus lorsqu'il se réveilla et que la Mort avait disparu, plus encore également lorsqu'il reconnu le visage affolé d'un enfant aux côtés du corps de Celyween.
Un petit garçon qui pleurait la mort de sa mère en silence, sans oser la toucher. Il était affolé. Le Templier lui envoya toutes les ondes apaisantes qu'il avait en réserve même si lui même était en colère pour cette perte affreuse. Le petit garçon, à peine plus âgé que sa propre fille, se tourna instinctivement vers lui, les yeux pleins de larmes.


« Maman ? » mumura-t-il dans un espoir fou ?

Sans doutes Celyween était-elle une meilleure mère que ce que les apparences pouvaient laisser croire de prime abord et sans doutes avait-elle prit l'habitude de communiquer et de rassurer le garçonnet par le biais de l'Esprit.
Jacen s'approcha de l'enfant, posant sa main sur son épaule. Le petit se cacha alors le visage sur le torse du Templier qui tenta de l'apaiser. L'enfant lui rappelait tellement Jelenna qu'il eut du mal à cacher sa colère. Il se contrôla et se retint jusqu'au moment où il fallait bien le lui avouer.


« Aerin, nous devons rendre à ta mère le dernier hommage qu'elle mérite. »

Le petit garçon resta silencieux pendant le peu de cérémonie que l'on pouvait accorder à sa mère. Muré dans le silence, il pleurait la perte de celle qui lui avait donné le jour. Jacen ne dit rien, compatissant avec sa douleur, pensant sans cesse à sa petite fille qui était toujours prisonnière mais avait trouvé le courage de le sauver malgré tout.
Lorsque la cérémonie fut fini et que l'enfant ai déposé une fleur sur ce qui serait désormais le dernier foyer de sa mère tant aimée, le parrain du petit lui annonça doucement, comme de peur de le briser :


« Rentrons ».

Le petit garçon saisit la main du Templier.
Sans doutes la nouvelle serait-elle difficile à annoncer à son vieil ami ...


~

Alors que la cité enterrait les morts, son l'armée disparue, le rôdeur louche la quittait, une nouvelle cape sur le dos et en compagnie d'une nouvelle venue. Eloween de son prénom, trois ans.

[ Intrigue terminée ]
[ Vous êtes tous désengagés par ce post sauf si vous souhaitez répondre pour le faire vous même ^^ ]
[ Désolée, je n'avais pas le temps de faire mieux te 2h c'est court pour un post quand on a pas trop d'idées XD ! ]
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Coralynn
Coralynn
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Re: [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini)
   [DH] La mort se cache dans la brume [intrigue] (fini) EmptyJeu 24 Mar - 7:28

[Je tiens à faire un post pour désengager Wolf et moi et expliquer un tant soit peu pourquoi je n'ai pas bouger (j'aurais du poster plus tôt....) et comment je vivais la fin des événements.]

Elle ne comprenant pas pourquoi elle n’avait pas bougé. Elle aurait du le faire. Elle aurait du s’exposer davantage. Mais elle avait eu peur. Et maintenant c’était trop tard.

Quand Wolf lui avait exposé son plan, elle n’avait pas réussis à trancher son dilemme : mettre fin à son chant et à ses effets bénéfiques qu’elle espérait certain pour affronter cette créature néfaste en face, à ses risques et périls, ou bien rester ici, visiblement plus à l’abri, même si elle ne connaissait pas vraiment les effets réels de son action.
La fatigue aussi qui commençait à l’accabler ne l’incitait pas à se déplacer. Le mal de tête qui l’assaillait ne cessait d’empirer. C’était comme si quelqu’un cherchait à forcer les portes de son esprit. Wolf se mit à gémir à coté d’elle, se prenant la tête à demain. Se pouvait-il que… ?


« Esra, je t’en prie, protège-nous. » Souffla-t-elle, alors que l’intuition de ce qu’il se passait lui traversait l’esprit. Elle n’était plus en sécurité ici, non. Du moins pas autant qu’elle le pensait, et dans ce cas là, mieux valait affronter le risque en face que mourir ici, terrée dans son trou. D’un signe de tête, elle indiqua à Wolf qu’elle était d’accord.

Malheureusement, c’était trop tard. Ses yeux impuissants ne pouvaient qu’assister au retour de la Grande Prêtresse. Déesse… Pourquoi donc maintenant… Pourquoi dans ce chaos sans nom devait-il y avoir une touche de désespoir de plus. En n’importe quelle occasion, elle aurait célébré sa joie de revoir Nalween en ces murs. Mais pas maintenant, non, pas maintenant…
Ce devait être si dur pour elle d’arriver ainsi, au milieu de tous ces gens inconscients, peut-être morts même. Douloureuse surprise à l’effet dévastateur. Elle mit dans sa voix autant d’apaisement qu’elle le pouvait. C’était tout ce qu’elle pouvait faire maintenant à cette distance. Malheureusement ce n’était visiblement pas suffisant. Le garde qui l’accompagnait, un templier, fut terrassé en un instant. Quand à la colère de la Prêtresse, visible même à cette distance, elle fut balayée nette par une des répliques de l’abjectitude qui lui faisait face.
Horrifiée, Coralynn vit la prêtresse s’avancer… et tomber l’instant d’après aux pieds de la Mort qui s’empressa de la ramasser, de la poser sur un cheval et faire mine de partir avec.
Ce furent ses derniers mots qui la glacèrent le plus, la frappant de plein fouet. Sa voix loupa deux notes, et elle se leva d’un bon, avant que Wolf ne puisse la retenir.


« NON !! »

Trop tard.
Impuissante conteuse. Il ne te reste que tes yeux pour verser des larmes alors que le flot de ton chant se tarit peu à peu, ayant bu jusqu’à tes dernières gouttes d’énergies. Tout est fini. Il n’y a plus rien à faire. Des hommes se relèvent peu à peu, le Capitaine est vivant, le templier aussi. Mais Nalween n’est plus là, envolée, mise en cage.
Titubante, tu tentes de faire quelques pas, mais tes jambes te lâchent. Si faible rose, sans épines ou si peu. Tu as fait de ton mieux, mais maintenant c’est fini. Tu tombes aux pieds de ton fidèle chevalier. Un dernier regard, tu croise les yeux de l’homme loup. Un dernier souffle, des mots si bas. Il faut la sauver… Puis tu sombres.

Wolf n’a pas vraiment compris ce qu’il s’était passé. Il était venu pour transmettre un plan contre cette abomination. Le plan avait échoué. Sa Fleure était tombée. Il avait échoué aussi. Tant pis.
Tout doucement, si délicatement, il pris le corps de la conteuse dans ses bras, réprimant de son mieux ses gestes maladroits de par le manque d’habitude. Tendrement, il la posa sur le lit le lus proche, profitant au passage de l’occasion pour la serrer un peu dans ses bras. Pour une fois.

Il poursuivrait celle qui avait causé ça, il le jurait. Mais pour le moment il attendrait que la conteuse ait récupéré.


[Wolf et Coco désengagés]
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