Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) | |
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MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) Dim 27 Mar - 11:03 | |
| Mort avait enlevé quelque chose de si précieux aux yeux des elfes qu'elle s'en enorgueillit. Sur tout le chemin du retour, elle avait réfléchi à la façon dont elle pourrait présenter sa précieuse prise à son "maitre". Avec la Grande Prêtresse sous la main, elle allait pouvoir se pointer devant Azael et obtenir de ce dernier la confiance nécessaire à ce qu'il lui fiche enfin la paix. Car Nessa était surement de celle qui aimait le moins Azael, toutes personnes confondues, elle ne restait que parce qu'il lui offrait une seconde vie à sa hauteur et uniquement parce qu'il lui conférait des pouvoirs si puissants qu'elle en avait parfois la nausée. Incarner la mort en personne n'était pas donné à tout le monde ! La Cavalière avait abandonné l'elfe dans la même prison que son amant, l'Almer Tutnesi. En réalité, elle se moquait d'être sentimentale, au contraire, elle aurait trouvé cela tellement plus jouissif que de les séparer, toutefois, elle savait qu'il était important pour Nalween de voir que son mari était encore en vie, pour le moment, sans quoi, elle ne parlerait surement pas au dieu en personne. Mieux valait mettre de son côté toute la chance comme disait le proverbe. Nessa avait laissé près de quatre jours à la Prêtresse pour se remettre sur pieds et pour vérifier l'état de santé de son époux. Estimant que c'était largement suffisant, et les demandes du maitre se faisant de plus en plus pressantes au sujet de sa femme, Nessa était venue la chercher. Sans prendre gare, elle était apparue, telle une ombre malsaine de la nuit, devant la porte de ce qui servait de prison aux deux amants. Elle n'avait pas frappé, ce n'était pas le genre. Elle n'avait pas vérifié non plus que quelqu'un se trouvait derrière la porte ou encore, qu'ils puissent tenter de s'échapper. Dans l'état de Nalween, elle n'irait pas bien loin, quand à l'homme, il suffirait qu'elle claque des doigts pour le faire revenir à ses pieds. Non, elle ne risquait rien à entrer ainsi et fit comme chez elle. La porte s'ouvrit à la volée et son regard perçant se posa tour à tour sur l'elfe et l'Almer. Depuis que Nalween était là, au moins le P'yra avait-il cessé d'implorer à longueur de journée son stupide dieu nommé Bénu. C'était déjà une bonne chose parce que s'il continuait ainsi, Mort n'hésiterait pas à l'enfermer pour de bon dans un labyrinthe de son cru dont il ne ressortirait jamais. C'est que la petite dame n'était pas dans le genre patiente. Pas du tout même.
" Femme, le maitre réclame ta présence ".
C'était déjà une marque de respect que de l'avoir nommée ainsi. Il ne fallait pas en demander plus à la Cavalière anciennement amazone. Par le passé, tout le monde la nommait "ma reine" ou le respect du genre dut à son rang alors autant dire qu'elle ne prendrait jamais la peine de reconnaitre quelqu'un au même rang qu'elle ! On ne se refait pas, même quand on est mort. Elle dégagea le passage de façon à laisser passer Nalween et ajouta sèchement :
" Allez dépêche-toi, je n'ai pas que ça à faire ! "
Elle devait encore aller voir une certaine princesse amazone pour la "punir" d'avoir libéré son père et empêcher ainsi Nessa de se réjouir de son trépas à petit feu. Le maitre avait demandé à ce qu'on la garde en vie, il n'avait pas précisé en quel état.
" J'espère que tu as mis tes plus beaux atours au moins. "
La voix caverneuse de la Cavalière s'éleva dans le couloir tandis qu'elle refermait la porte derrière elles. Elles marchèrent en silence, l'une pensant surement à ce qui allait se passer, l'autre, à ce qu'elle allait faire à la gamine par la suite. Elle devrait penser à punir Kiki au passage mais là, Azael se fâcherait surement ... non, la gamine suffirait. La porte se fit désormais entrevoir mais Nessa passa devant. Elle ouvrit en grand, le peu de son armure sur son dos cliquetant à chacun de ses pas.
" Maitre, je t'amène la Grande Prêtresse. " annonça-t-elle fièrement.
[ Ceci est juste un post pour introduire la scène entre le moment où tu as été enlevée et celui où tu rencontres (enfin XD) Azael. Jacen continuera avec Azael ^^ Tu peux aller jusqu'au moment où tu entres à la suite de Mort dans la salle, si tu as une question sur Azael ou sur le décor, n'hésite pas à envoyer un MP à Jacen ! Bon courage ! ] |
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) Ven 15 Avr - 11:15 | |
| [Enfin ! J'ai écrit le post en plusieurs fois (et la première en écoutant "Adagio for tron" ce qui explique le côté dépressif) donc désolée si c'est un peu décousu et en plus j'ai pas relu >___<". S'il y a un soucis vous me le dites n_n.] L’obscurité, elle la connaissait si bien désormais. Synonyme de solitude, cette abîme de ténèbre dans laquelle elle semblait s’enfoncer à chaque pas l’éloignant un peu plus de ceux qu’elle aimait. Partis, partis, tous. Ils l’avaient laissé, abandonné, tous. Elle pouvait pourtant les voir, sentir leur présence mais elle était tellement lointaine, elle avait beau essayé de les rattraper, elle ne faisait qu’effleurer du bout des doigts leur aura bienveillante, leur sourire. Erendar. Elle tombe à genoux et se prend la tête dans les mains alors que ses larmes glissent silencieusement sur ses joues. Erendar, Erendar pourquoi t’es tu sacrifié ? Elle revoie son sourire, la chaleur qui émanait toujours de ce visage familier. Elle n’est qu’une enfant alors qu’il la contemple avec une adoration sans commune mesure, un amour paternel pour ce bébé qui n’est pourtant pas le sien. Nalween n’avait jamais suivit les normes, elle lui aurait d’ailleurs donné des cheveux blancs si ces derniers n’avaient pas dors et déjà cette teinte. Elle le revoie, guetter son passage le front barré d’une ride d’anxiété retenant pourtant un sourire au coin alors qu’elle virevolte avec sa lame affrontant dans des éclats de rire Warreth. Mort, tous. A quoi bon les Dieux, à quoi bon les règnes, à quoi bon vivre s’Ils ne sont plus là. A quoi bon ce massacre ? La prêtresse referme ses bras autour de son corps frêle, puis intriguée elle porte une main à son ventre étonnamment plat. Qu’est ce que ? Non. Un cri déchiré s’échappe de sa gorge avant d’être brisé par les sanglots que son esprit tourmenté ne cherche même pas à contenir. Non, pas eux, pas ses enfants, ses jumeaux. Tutnési.« D'autant que quelqu'un là-bas t'attend déjà, parait-il que dans son délire, il prononce ton prénom. Celui de Tutnési te rappelle-t-il quelque chose ou suis-je en droit de le tuer ? » Cette garce. La prêtresse envahit par la colère se raccroche à cette pensée pour ne pas sombrer dans la démence, serrant les poings, blanchissant ses articulations, plantant ses ongles dans ses paumes et la haine pour cette abomination l’empêche de s’abîmer dans sa folie. Pas lui, pas eux, pas les siens. Cette voix. La prêtresse se redresse fronçant les sourcils, alors que le décor se métamorphose. Le sol se parsème d’étincelle et la braise remplace l’obscurité. Leur lumière crépitante lui permet de distinguer des formes au loin qui ne cessent de se tordre dans des corolles de feu, quoique cela puisse être aussi bien le fruit de son imagination. Cela ne l’étonnerait guère. La prêtresse tourne son regard azur vers sa prédécesseur. Un an. Cela allait bientôt faire un que la dame lui était apparue en songe. Elle n’a pas changé, évidemment, si ce n’est la robe sombre et le sourire. A croire que les circonstances ne lui fassent guère d’effet. Cela n’est pas son cas. Puis elle se retourne, et Nalween la suit pour une raison qui lui échappe totalement alors que les cendres exécutaient autour d’elles leur ballet dansant. La Cité, les ruines. C’était étrange comme ce spectacle lui était désormais familier, elle laissa courir son regard un instant sur les pierres ébréchés avant de s’apercevoir de la teinte bordeaux que prenait sa robe, avant de virer dans sa totalité au sang. Puis la défunte s’écarta, faisant miroiter à ses yeux l’inespérable. Et Ayaween lui tendit la main avant de se retourner encore. La prêtresse laissa retomber sa main le long de son corps avant de la voir. Une enfant aux grands yeux émeraude tout de blanc vêtue. La Dame regarda cette scène, Ayaween comme l’enfant et sut que son temps était fini. Un léger sourire vint étirer ses lèvres alors qu’elle lançait un regard doux à l’enfant. Non, elle n’avait jamais suivit les normes.
Lorsqu’elle se réveilla, elle affronta avec un autre regard l’amazone qui l’avait arrachée à ses collines sachant pertinement ce que ce songe signifiait pour elle, mais aussi signiefierait bientôt pour Mort. Elle avait échoué, sur toute la ligne. L’espoir allait reconquérir le cœur des siens avec l’annonce de la nomination de la nouvelle Grande Prêtresse. Ils allaient se relever. Ils vivraient. Avec soulagement, elle ressentit la présence des deux vies qui sommeillaient en elle et elle ne put s’empêcher de remercier discrétement le ciel qu’ils ne leur soient rien arrivés. Pour eux, pour sa famille, pour son peuple, pour sa Cité, elle se battrait. Jusqu’au bout, jusqu’à la fin. Et si le destin lui permettait d’arracher la gorge de cette malédiction vivante elle n’hésiterait pas une seconde à lui faire payer la mort des siens. Erendar, Celyween, ses Capitaines, les Anciens. Elle paierait que ce soit par sa main où celle d’une autre, elle paierait.
Contre son gré, elle dut suivre Nessa qui la guida dans le labyrinthe de couloir qui s’étirait face à elle alors que la prêtresse tentait de démêler les informations qui lui était parvenu. Azaël voulait l’âme de Silmaria, l’idée qu’il ne toucherait pas ce qu’il y avait de plus sacré aux yeux des siens la rasséréna en revanche elle n’avait aucune idée de quelle serait sa réaction quand il l’apprendrait. Elle se fichait bien de mourir, mais elle n’avait pas réchappé à la Souillure pour périr à Erathia, pas enceinte. Leur survie était sa priorité. Mort ouvrit la porte d’une pièce -une cellule de tout évidence- et la prêtresse y entra sans mot dire n’adressant pas même à regard à Nessa lorsqu’elle referma la porte derrière elle pour ne pas raviver ses envies meurtrières. Mais la simple présence de la défunte Reine s’éclipsa lorsqu’elle entra dans la cellule en question et qu’elle le vit.
Tutnési. Ses bras enserrèrent sa taille alors que la prêtresse passait ses doigts sur sa nuque, le ramenant farouchement à elle. Elle l’aimait, autant qu’elle pouvait le haïr parfois, éperdument. Ses sens, et ses pensées anesthésiés la laissèrent se perdre dans la douce chaleur qui émanait de son époux, dans la puissance de son étreinte, s’abandonner, rien qu’un instant, à lui, à sa présence alors que dans sa poitrine son cœur semblait reprendre vie, se préparer à nouveau pour prendre les armes, puisant dans ce sentiment d’amour la force pour se battre. Se dérobant à ses lèvres, avant de s’écarter doucement et lui raconter. Tout. Le Cavalier, son enlèvement, sa maladie après son départ, la Souillure… les Almers.
Quatre jours. Le poing de la prêtresse percuta le mur alors qu’elle se détournait de la fenêtre se laissant aller contre le mur de pierre pendant que son futur époux levait les yeux au ciel. Quatre jours. Quatre jours, quatre foutus jours qui lui seraient extrêmement précieux lorsqu’elle serait dehors, pour retourner à Silmarie, remettre la Cité en marche, redonner la soif de vivre au sien et aller prêter main forte aux autres contrées. Oh bien sur, le poids des Elfes, s’il avait toujours été faible était aujourd’hui dérisoire mais elle voulez leur donner le choix, la possibilité de venger les leurs, de prouver à Azthia leur courage, leur amour pour leur terre et même si cette partie était désormais pour elle plus délicate leur foi en Silmaria. Les yeux de la prêtresse se voilèrent, semblant s’opacifier alors qu’elle se repassait ses visions, tentant d’y trouver un élément qui lui aurait échappé, Ayaween, Silmaria, la dernière prêtresse… Ses doigts effleurèrent son ventre arrondi alors que le P’yra venait s’asseoir auprès d’elle passant un bras autour de ses épaules. Elle avait craint pour leur vie, lorsqu’elle avait été atteinte par la Souillure mais son corps sans doute instinctivement avait préféré les protéger ce qui avait sans doute d’autant plus contribué à épuiser le Templier. La prêtresse se mordilla la lèvre à se souvenir, espérant qu’il est pu sans tirer lui aussi après son départ.
La porte s’ouvrit, claquant contre le mur ce qu’y les obligea à tourner la tête vers cette dernière. Nessa apparut les jaugeant un instant à prendre la parole, mots qui arrachèrent une grimace à la prêtresse. Oui parce qu’avant de monter ses plans de comète et d’aller en mettre plein les dents aux Erathiens, il fallait déjà qu’ils parviennent à sortir de là. Le maître, Azael. L’elfe se força à prendre une inspiration, avant de se tourner rapidement vers Tutnesi avec qui elle échangea un regard avant que l’amazone n’en rajoute une couche. La prêtresse se redressa et suivit la cavalière non sans jeter un dernier regard qui se voulut rassurant à son époux. Rassurant, encore eut-il fallu qu’elle soit elle-même rassurée. Nessa prit les devant pour lui indiquer le chemin dans un silence interrompu uniquement par les bottes de la prêtresse et les cliquetis de l’armure de l’amazone pendant lequel Nalween se força à penser à garder son calme, préférant méditer sur la gorge de Mort dans laquelle elle avait bien envie de planter ses ongles. Histoire de. Elle s’arrêta devant une porte qu’elle ouvrit en grand, annonçant la présence de la Grande Prêtresse, grande prêtresse dont l’anxiété faisait battre le cœur d’une façon assez déplaisante. |
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Azael
Nombre de messages : 14 Race et âge : Erathien Cité : Erathia Métier : Dieu Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) Mer 27 Avr - 15:21 | |
| Aussi loin qu'il se rappelait, il avait toujours été un dieu. Beaucoup d'autres de ses... Semblables?.. Étaient nés humains, avaient connu la mort, la tristesse, la désolation, la peur, l'angoisse, l'agonie, l'incompréhension, l'attente, la frustration. Lui, il ne vivait pas ces mots: il les faisait vivre. Il ne se considérait pas comme particulièrement méchant ou particulièrement gentil. Il se considérait comme particulièrement puissant, c'était tout. Méchant, gentil, bon, mauvais... On pouvait être ce que l'on voulait lorsqu'on était puissant. Il l'était. Tout était à lui. Maitre des dieux, qui pouvait se prétendre être au-dessus de lui? Ni la Mort, ni dieu, ni maître. C'était cela la vraie puissance, l'essence même de son existence. Si lui n'existait pas, un autre aurait sa place. Mieux valait lui qu'un autre.
Azael, dieu des Erathiens, Maître de la Mort. Il se fichait pas mal de son apparence physique, de la forme qu'il pouvait prendre. La petite soeur de Silmaria... Comment était-ce? Esra. Elle adorait une forme enfant. Lui ne prenait la forme qui ne convenait qu'à ses objectifs. A présent, il lui fallait un corps de présentation, de solennel, raffiné. Silmaria l'avait fréquenté sous ce corps, il conviendrait parfaitement: c'était l'apparence d'un puissant mage Erathien qui l'avait défié, et mort trop vite sous sa vengeance. Quand on défiait, il fallait s'attendre à perdre.
Azael, dieu des Erathiens, Maître de la Mort. Il avait perdu quelques fois. Il avait perdu la déesse qu'il aimait, qui s'était cachée sur Azthia. Il avait été enfermé dans l'Outre-Monde, sans espace, sans temps, sans repères. Il avait perdu des Cavaliers. Pas forcément les meilleurs. Il avait beaucoup gagné.
Manteau rouge, chemise rouge, pantalon en soie rouge. Cheveux noirs, barbiche noir. Parfum de fleurs. Bagues, voix posée, lente. Déplacement gracieux. Nessa lui avait amené sa femme. Enfin.
Son incarnation actuelle était très réussie, généreuse. Azael appréciait. Il avait toujours trouvé que Silmaria avait beaucoup de goût. Il s'approchait. Il ne ressentait pas vraiment de panique. Il avait toujours adoré son courage. Il approchait. Elle avait une peau magnifique. Sa main se leva lentement pour aller à son encontre. Il avait toujours aimé sa peau douce.
Sauf que ce n'était pas elle.
Sa main s'arrêta net, fixant du regard la créature en face de lui. Elle avait l'odeur de Silmaria, mais il ne la sentait pas en elle. Une nouvelle farce? Un nouveau piège de sa promise? Sa main rejoint sa jumelle qui se mit à la caresser, comme s'il venait de donner un coup et qu'il se massait les phalanges.
"Et que m'apportes-tu là Nessa? Incapable. Tu te laisses si facilement berner. Ne sens-tu pas...."
Oui, elle empestait. Une horreur. L'envie de rendre le prenait aux tripes maintenant qu'il était près d'elle.
"Ne sens-tu pas qu'elle empeste la vie à l'intérieur? Une aberration dans mon palais."
Il se caressa plus fortement la main et ses bagues.
"Qu'êtes-vous donc venu faire ici, fillette?" finit-il par lâcher à Nalween.
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) Ven 20 Mai - 10:01 | |
| Azael donc. La Prêtresse le détailla rapidement, arquant un sourcil devant sa forme humanoïde. Il semblait tellement…mortel. Comment imaginer que cette simple enveloppe de chair était à l’origine de tant de sacrifice, de tant de combat et de tellement de mort ? Pourtant, elle savait qu'il était bien plus ainsi se contenta-t-elle d'attendre la suite, de savoir sur quel pied danser avant de lever les armes. Elle n'avait pas peur, du moins pas pour elle mais la Prêtresse allait devoir se montrer habile et ce malgré l’envie tenace de venger les siens et celle de refermer ses doigts sur la garde de son épée. La Prêtresse ne pouvait se le permettre, désarmée, elle n’était pas en position de force face à une cavalière et à un dieu vivant et même une arme d’acier ferait pâle figure face aux pouvoirs des autres protagonistes.
Il s'avançait. Elle sentit son corps se tendre, chacun de ses muscles semblaient prêts à réagir, à s'adapter au moindre des mouvements du Dieu en face d'elle. Elle n'était pas la proie apeurée, ses épreuves l'avait transformée, elle était devenue plus. Son caractère s'était forgé, sa détermination s'était aiguisée et la patience s'était frayée un chemin dans son impulsivité. Ainsi la Prêtresse resta de marbre lorsqu'il tendit la main vers elle, et dissimula sous sa cape et ses traits opalins son soulagement lorsqu'il la retira vivement avant même de l’avoir effleurer. La suite lui fit serrer les mâchoires, imprimant une légère tension sur son visage mais lorsque ses yeux glissèrent vers la défunte Amazone, on pouvait aisément y lire malgré leur voile sibyllin le mépris qu'elle avait pour elle et une lueur de plaisir à la voir son arrogance partir en lambeau. Se détournant de l'ancienne Reine, elle fronça les sourcils en voyant l'état de trouble dans lequel ses enfants semblaient le plonger. Ce qu'elle venait faire ici ? Ses yeux se plissèrent alors que ses ongles se plantaient dans ses paumes. Tous ses meurtres pour entendre çà ? Pour rien ? « Je vous prierez Seigneur d'employer d'autres termes que celui d'aberration lorsque vous évoquez mes fils. » La voie chantante de la Prêtresse était calme et ses yeux se braquèrent avec autant de neutralité qu'elle pouvait en laisser paraître mais si elle était une dirigeante, elle n'en demeurait pas moins une future mère et elle n'appréciait que peu le qualificatif. Rejetant une boucle d'ébène d'un geste de la tête, elle balaya néanmoins le sujet avant de continuer.« Vous devez vous doutez que je ne suis pas venue à Erathia de mon plein gré mais pour éviter plus de mort aux miens. J'ignorais moi aussi que l'âme de la Déesse m'avait quittée, je ne l'ai compris que lorsque j'ai eu la vision de ma Successeur ». Elle prit une pause, laissant ses paroles s'imprimer dans les pensées du Dieu avant de continuer, sa voix glaciale se faisant sans mal un chemin à travers l'ambiance pesante qui régnait autour des trois protagonistes.« J’ai néanmoins du mal à comprendre. Silmaria serait votre épouse ? Si tel est le cas, pourquoi envoyer vos chiens de garde exterminer la Cité de celle de que vous aimez ? Croyez-vous qu’en marquant mon peuple, celui de la Déesse, au fer rouge vous gagnerez ses faveurs ? » Elle nageait dans le flou, elle ne parvenait pas à comprendre les desseins d’Azaël ni à démêler les fils du réseau d’informations qui se tisser depuis des mois. Il aimait Silmaria ? Pourquoi s’évertuer alors à détruire ce qu’elle avait bâti ? Pourtant la scène qui se jouait sous ses yeux ne laissait que peu la place aux doutes, et les paroles d’Ayaween la concernant ne laissaient pas réellement la place aux doutes. Le visage de la nouvelle prêtresse lui revint en mémoire, et son cœur se serra à la pensée qu’elle puisse courir un risque quelconque. Tant que ce fou vivrait, la petite ne serait pas en sécurité, personne ne le serait c’était pourquoi il fallait le détruire mais elle n’en avait pas les armes, pas maintenant et aussi agaçant que cela l’était pour elle, il fallait profiter de cette audience pour obtenir le plus d’information possible.
De la bouche de son père, elle avait appris que le P’yra n’était pas le seul détenu en ces lieux et que la petite princesse amazone, Jelenna, avait elle aussi été capturée. La raison, elle la connaissait grâce à Sora puisque cette dernière lui avait rapporté sa rencontre dans le désert avec Auh’Biwaan. Azaël était un meurtrier, un criminel, une pourriture de la pire espèce qui n’hésiterait visiblement pas à sacrifier la vie d’une enfant pour recouvrir ses pouvoirs et sa main la démangeait elle savait qu’elle n’était pas de taille à lutter contre le Dieu sans compter qu’elle craignait les représailles pour ses enfants mais aussi pour Tutnesi. Attendre, rester sereine il n’y avait que cela à faire.[Désolée je ne savais pas trop de quel côté partir, j'espère que cela convient =x] |
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Azael
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| Sujet: Re: [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) Sam 21 Mai - 14:00 | |
| Elle était une aberration. Cette chose qui grouillait en elle était un immondice sans nom qu'il voulait voir quitter son palais. Où était sa promise ? Qu'elle était encore cette farce ? Le regard du dieu de la Mort se posa sur son Cavalier. Dur et pourtant … impénétrable. Il n'y avait ni colère, ni rage ni rien. Le néant.
« Sors veux-tu ? Incapable. »
Il n'avait pas élevé la voix. Aucune émotion ne faisait plier sa voix dans un sens ou un autre. Mort quitta les lieux sans demander son reste, consciente de son erreur. Si cette jeune femme sentait sa promise, elle n'avait rien d'elle. Seule son odeur flottait dans les airs et lui aurait fait perdre la tête si elle n'était pas gâchée par l'immondice qui prenait vie en elle. La réplique de la jeune femme qui avait investi son palais, usurpant l'identité de sa promise ne manqua pas de le faire sourire intérieurement. Comment voulait-elle qu'il appelle cela autrement ? Elle investissait son palais en conquérante et voilà qu'elle lui demandait la politesse qu'il réservait à sa femme ? Petite impertinente.
« Vous avez raison fillette, immondice me semble plus approprié. » lâcha-t-il sans état d'âme.
Il avait parlé en triturant ses mains d'un rire nerveux. Sa successeur ? Voilà que la gamine l'intéressait à présent, il revint sur son envie de la faire exécuter par Nessa qui devait hanter les lieux non loin. Ainsi, sa femme avait pris possession d'un autre corps et personne ne l'avait prévenu ? Il en fut énervé sans pour autant que cela ne se voit sur ses traits. Au contraire, le mouvement de ses mains s'entortillant et se caressant s'accentua.
« Des morts ? Quel dieu serait assez fou pour tuer ses propres fidèles fillette ? J'ignore ce qui as mené ta route ici mais ta présence ne semble pas être aussi inutile qu'elle en a l'air. » annonça-t-il sans détour.
« Sachez que vous m'ennuyez fillette. Silmaria est ma femme et peu importe les moyens entrepris pour la retrouver tant qu'elle me revient. »
Il la toisa d'un ton neutre, se déplaçant avec grâce jusqu'à son trône. Il s'y assit et la contempla d'un air dégouté.
« Vous êtes mal placé pour me juger fillette avec l'immondice qui grouille à l'intérieur de vous. Vous m'agacez mais vous m'êtes plus utile en vie. Dites m'en plus sur votre successeur. »
Voyant qu'elle ne parlerait pas si facilement, il ajouta d'un ton neutre mais sans appel :
« Où est ma femme ? »
[ J'ai essayé de faire le même style que le post précédent, désolée si je n'ai pas réussi >.<" ] |
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) Dim 22 Mai - 9:28 | |
| Si la Prêtresse n’haïssait pas Azael autant qu’elle haïssait la Cavalière, elle aurait pu se réjouir de la voir ainsi remise à sa place. Il n’en fut rien. Nalween se contenta de suivre du regard la défunte Amazone avant revenir au dieu maudit. Sa réplique, une provocation. Une veine du battre sur la tempe de la dame elfe alors que son cou altier se redressait instinctivement, prenant de haut l’être en face d’elle. Que dire ? Qu’elle le maudissait de tout son être ? Qu’elle le tenait responsable de la mort de ceux qu’elle aimait et de tous ses innocents ? Bien sûr. Et alors ? Qu’est-ce que cela pourrait changer ? Rien. La haine envahissait son âme, elle qui aurait dû être un rempart d’amour et de bonté elle n’était plus que rancœur et amertume. A croire que quelque part il n’avait pas tort. Pour autant elle n’accepta évidemment pas non plus le terme d’immondice mais s’en formaliser n’aurait fait que le réjouir. Calme. Elle n’était en vie que par le bon vouloir de cette pourriture. Elle n’était pas en ses terres. Patience. Pourtant malgré ses mises en garde, elle fut estomaquée par les paroles du dieu.«Vos…fidèles ? »lâcha-t-elle entre l’incrédulité et le sarcasme avant de recouvrir sa froideur « Je parle de la mort des druides et des soldats de notre armée. Après ce que vous avez infligé à Azthia les elfes préfèreraient périr que vous prier Azael. » Dans son cas, elle retint une grimace en pensant que cela pourrait arriver de façon plus prématurée. Peu importe les moyens ? Il se foutait d’elle. Qu’avaient-ils à faire de sa romance en vue des conséquences ? Ne comprenait-il pas que même s’il parvenait à survivre, ce qui était exclu bien entendu et qu’il retrouvait Silmaria cette dernière serait sans doute anéantie par ces mêmes « moyens » qu’il avait mis en œuvre ? La suite n’était pas mieux, et une nouvelle décharge de colère la traversa se recroquevillant en elle, se ramassant dans son cœur, prête à exploser. « Je vous ai dit de ne pas… ».,cracha-t-elle bien qu’interrompue par la suite. Il voulait retrouver la petite. Son sang sembla se glacer dans ses veines éteignant le feu qui l’avait animée à peine quelque seconde plus tôt. Evidemment, c’était elle le nouveau réceptacle, la nouvelle réincarnation. En tombant enceinte, elle avait mis la vie d’une enfant dans la balance. Se mordillant la lèvre, elle s’abîma un temps dans ses pensées, sa culpabilité sans doute, alors que le visage de la gamine aux yeux émeraudes lui revenait en mémoire. Sa femme ? Elle releva la tête dans sa direction, croisant son regard même si celui de la Prêtresse semblait absent, embrumé. « Ce n’est plus votre femme, ce n’est qu’une enfant »,murmura t’elle comme pour elle-même avant de rajouter en fronçant les sourcils retrouvant sa lucidité alors que sa voix se faisait cassante. «Les Elfes de tout temps se sont reposés sur leur Prêtresse, nous sommes des guides, des repères, une lueur d’espoir lorsque les ténèbres semblent les étreindre. Jamais aucun elfe ne vous offrirait la Grande Prêtresse sur un plateau d’argent car ils perdraient leurs marques. » Les Elfes se reposaient sur leur Dirigeante comme des soldats l’auraient fait avec leurs généraux. C’était une sorte d’entente tacite qui avait fait que Silmarie s’était recroquevillée sur elle-même au fil des années. L’extérieur était une crainte, ils avaient cru pouvoir s’en protéger en se cachant dans les Brumes, c’était évidemment illusoire, une utopie à laquelle avait contribuée l’éducation des Prêtresses après leur révélation. Enfermées dans leur prison dorée, Nalween n’avait pas fait exception au lot. Si ce n’était qu’elle avait pris une voie différente de ses prédécesseurs. Si aujourd’hui elle le regrettait, la réponse semblait clairement être non. Mais la Prêtresse avait conscience que se faisant elle avait plongé Silmarie dans le trouble. L’une de ses mains effleura son cou de cygne, anxieuse avant de continuer. «Mais là où il voit la Déesse, je verrais toujours une enfant même si son destin sera exceptionnel et qu’elle est la nouvelle garante du culte. Je ne sais pas où est la nouvelle réincarnation, je n’ai fait que la voir en compagnie d’Ayaween dans un songe. Je ne sais ni son nom, ni où elle se trouve mais quand bien même le saurai-je, je ne sacrifierai pas sa vie pour préserver la mienne. » Elle avait obtenu un sursis. Etant la seule à connaître l’enfant qui porter l’âme de sa bien-aimée, s’il la tué il perdrait l’âme de Silmaria définitivement surtout après que la cavalière ait décimé tous les druides de Silmarie. La Prêtresse ne savait évidemment pas que Zed avait survécu au génocide mais le dieu aussi ne pouvait que l’ignorer. Tout cela paraissait tellement stérile. Silmaria l’avait sans doute aimé par le passé mais pensait-il ne serait-ce qu’une seconde qu’elle pourrait vivre avec le fardeau de tant de mort sur les épaules alors qu’on l’a disait bienveillante. Il l’avait tuée une fois, il le ferait une deuxième. |
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Azael
Nombre de messages : 14 Race et âge : Erathien Cité : Erathia Métier : Dieu Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) Dim 22 Mai - 11:09 | |
| La réplique de l'immondice lui plut. Si elle était inutile, elle avait un certain charme, comme si la fougue de sa femme continuait à l'habiter malgré la mort de son âme dans ce corps. Il était ravi de la hargne contenue à mi-mot dans sa remarque. Sans cesser de la regarder de la hauteur de son trône, il la détailla. Nul besoin d'être devin pour savoir que la jeune femme était en colère. Qu'elle le haïssait. Qu'elle craignait aussi pour sa vie. Elle ignorait sans doutes que le dieu de la Mort n'avait pas envie de prendre sa vie, si elle l'agaçait et ne lui était en rien utile, il ne s'occupait pas de ces basses besognes. Sans doutes également ne savait-elle pas qu'Azael voyait en elle comme dans un livre ouvert …
« Sachez fillette que la peur commande tous les cœurs de ce monde. Je saurais conquérir leur foi par cette peur. »
Il sourit à cette réplique. Il était tellement sur de lui qu'il s'en félicita en triturant une nouvelle fois ses mains qui se tortillaient l'une et l'autre, s'entrelaçant dans une danse éternelle dont lui seul avait le secret et la main-mise.
« Certaines pertes sont nécessaires. » conclut-il d'un ton calme, un sourire immonde sur les lèvres.
La suite des évènements plu énormément au dieu de la Mort. Il sentait de la jeune femme émaner des ondes de colère, sans doutes rêvait-elle à sa mort, une arme à la main mais en ces lieux, elle était désarmée. Une proie prise au piège dans les griffes d'un terrible prédateur qu'il était. Il prit plaisir à voir sa réaction lorsqu'il évoqua sa femme. La peur. Il allait lui insuffler la vie dans le cœur de cette folle venue se perdre dans son monde. De cette usurpatrice qui avait osé se prétendre sa promise !
« Une enfant ? » demanda-t-il amusé alors que Nalween poursuivait son récit.
« Tous les enfants grandissent, ma femme ne fait pas exception. » ajouta-t-il, la coupant quelque peu au passage.
La dernière réplique le fit à nouveau sourire. Un sourire malsain où toute l'horreur qui émanait de lui en général résidait. Il était prêt à tout pour l'avoir. Il l'avait déjà prouvé.
« Je saurais me servir fillette. »
Les elfes étaient un peuple de pleutres, il l'avait toujours su.
« Les elfes de votre cité vous ont-ils défendu ? Un elfe est-il venu vous chercher depuis votre arrivée ? Vous êtes seule fillette. Laissez donc vos chimères de côté et voyez enfin la réalité en face. La peur ma chère, fait oublier aux plus censés leur plus simples devoirs. Vous êtes seule, elle est à ma merci. »
La dernière réplique contraria le dieu de la Mort bien qu'il n'en laisse rien paraître. Il cessa le mouvement de ses mains puis le reprit tout en réfléchissant. Il ajouta simplement, d'une voix froide où ne résidait aucune colère. Où rien ne résidait, comme s'il était le néant lui-même :
« Ma chère immondice, vous m'êtes si inutile. Pourquoi vous faire profiter plus longtemps de mon hospitalité ? »
Bien que l'usurpatrice de sa femme n'ai pas voulu lui révéler quoi que ce soit sur sa successeur, elle lui en avait dit plus qu'il ne l'espérait. Que l'âme de sa promise ai quitté le corps de Nalween ne faisait pas partie du plan mais la gamine serait plus simple à avoir. Si simple que le sourire réanima ses traits. Malsain. Tueur. Horrible. Il était le mal en personne. Il n'aurait qu'à lancer une nouvelle fois ses soldats, ses fidèles ou ses Cavaliers et il saurait tout de ce monde. Une nouvelle fois. La Clé avait été si facile à obtenir, croyait-elle qu'il aurait du mal à trouver sa femme ? Se rendant compte que son interlocutrice n'avait pas quitté les lieux, il ajouta simplement :
« Embrassez la mort ou quittez ces lieux gamine. » précisa-t-il aussi froidement que s'il avait été de glace, son regard passant comme à travers le corps de l'elfe.
Il se ravisa un instant, comme s'il se souvenait de sa présence et ajouta de ce ton si calme que n'importe qui aurait eut envie de le décapiter sur place. Si seulement Nalween avait pu se douter qu'elle était capable du pire envers le dieu démuni qu'il était en sa présence. La jaugeant un instant, il ajouta, cette fois-ci d'un ton sérieux empreint d'une ironie malsaine :
« Dites moi fillette, croyez-vous vraiment que votre silence m'empêchera d'obtenir la main de ma femme ? D'après vous, comment Ankha m'a-t-elle fait le plaisir de m'honorer de sa présence ? »
[ A moins que tu y vois un inconvénient, je pensais clore le sujet au prochain post. J'espère avoir bien rédigé cette fois-ci, c'est dur de jouer un homme sadique O.o" ] |
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ExNalween
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| Sujet: Re: [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) Lun 23 Mai - 6:30 | |
| Il se trompait. Du mois l’espérait-elle. Etre l’ancienne réincarnation de Silmaria n’avait jamais été pour elle un gage de supériorité et elle savait que si elle parvenait à trouver les armes pour lutter contre lui, les Elfes en seraient capable, tous. A l’image d’Erendar qui s’était sacrifié, à l’image de Celyween qui s’était battue pour protéger les siens. Ils étaient des héros aux yeux des silmariens mais leur honneur et leur désir de liberté pouvaient tous les transcender. Tous les Elfes avaient cette flamme aussi petite soit-elle en eux, même si cette dernière avait été étouffé par des années d’autarcie, par le désespoir qu’il avait pu ressentir lors de son enlèvement. Il suffisait de la raviver. Aujourd’hui elle se sentait capable de le faire à son tour, comme l’avait fait ses prédécesseurs avant elle, une dernière fois avant que d’autres reprennent le flambeau. Lui ne pouvait le comprendre, elle en aurait été attristée si elle pensait que ce dieu maudit avait une once de bonté en lui. Il n’en était rien, ainsi se contenta-t-elle de se taire le laissant croire à sa victoire. Quelle importance ?
Grandir ? Nalween fronça les sourcils. Il ne s’agissait pas de cela. Les Prêtresses étaient la réincarnation de la Déesse, Silmaria n’était pas consciente en elles, la nouvelle Prêtresse ne ferait pas exception et il était de toute façon exclu que ce malade approche de prêt ou de loin la nouvelle Grande Prêtresse. Sa tirade sur les elfes la laissa de marbre. Que croyait-il, qu’elle allait se formaliser parce que les elfes avaient un tant soit peu de jugeote pour ne pas venir se briser sur les remparts d’Erathia ? Il ne fallait pas confondre le courage et la folie. Se battre pour sa Cité était un devoir et leur volonté, perdre la vie sans raison était juste stupide. Elle n’était pas irremplaçable, elle le savait et sa propre survie ne comptait pas si celle de tout un peuple était dans la balance.
La suite manqua de la faire sourire. Bon certes, il ne faisait aucun effort pour se montrer aimable – elle-même ne le traiter pas de pourriture à chacune de ses paroles, et ce n’était pourtant pas l’envie qui lui faisait défaut – mais l’idée de lui être complétement inutile loin de la vexer ne faisait que la réjouir, l’idée de quitter les lieux était pour elle plus qu’une délivrance. Elle reviendrait bien entendu, inviter ou non pour sortir son époux des griffes des Erathiens et rendre à leur fils leur père, l’idée de l’abandonner ici était déjà assez difficile pour elle. « Profiter » n’était pas franchement le terme qu’elle aurait employé en parlant de l’ « hospitalité » dont faisait preuve le Dieu mais l’offre de partir était assez inespérée en vue de l’agacement qu’elle semblait lui procurer pour la saisir sans attendre. La Prêtresse allait donc tourner les talons lorsque ce dernier reprit souhaitant sans doute envoyer une dernière pique à la Dame avant son départ. Ladite pique tomba à l’eau.« Vous ne connaissez pas même son visage. Vous avez réussi à capturer Ankha car cette dernière a croisé le chemin d’un des Cavaliers mais je ne doute pas une seconde qu’à l’heure qu’il est la Grande Prêtresse doit être cachée aux yeux de tous. Vous pouvez envoyer vos sbires écumer Azthia, il vous faudra des années pour retrouver sa trace. Vous serez mort avant. » L’ancienne reine Elfe fit un pas en arrière avant de se retourner dans un claquement de talon l’idée d’ « «embrasser la mort » n’ayant pas fait l’unanimité dans l’esprit de la Dame. Entendre parler de Jelenna avait serré son cœur dans sa poitrine. L’Elfe savait que la petite était quelque part en ces lieux mais savait aussi qu’elle ne pourrait pas lui venir en aide avec les Cavaliers qui rôdaient alentour. Non désormais il lui fallait rentrer et s’entretenir avec celui ou celle qui avait repris les rênes de la Cité pour décider de la marche à suivre. Silmarie allait se relever et lui mettre dans les dents que les Elfes valaient plus que ce qu’il semblait en penser. Beaucoup plus.[Pas de problème c’était parfait, merci de t’être occupée de la mission !] |
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Azael
Nombre de messages : 14 Race et âge : Erathien Cité : Erathia Métier : Dieu Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) Lun 23 Mai - 7:10 | |
| Il était bien dommage pour la Grande Prêtresse de devoir quitter les lieux mais peu importait pour Azael. Elle l'ennuyait et il n'avait que faire de cette petite usurpatrice qui avait cru égaler la beauté et l'intelligence de sa femme. Qu'elle parte, elle ne tarderait pas à rejoindre ses ancêtres de toute façon. Le dieu des morts la vit tourner les talons et lui-même allait passer à autre chose lorsqu'elle se ravisa. Intrigué mais agacé, il allait appeler Nessa pour qu'elle le débarrasse de cet immondice mais la réplique de l'elfe ne manqua pas de le faire sourire jusqu'à l'ultime phrase qu'elle prononça. Ce ne fut pas un sourire qui marqua ses traits mais un rire. Tonitruant, sadique, malsain.
Un rire qui ampli la salle et força la fillette à rester sur place de surprise.
« Je serais mort avant. » prononça-t-il, cessant subitement de rire.
« Vous êtes idiote en plus de m'être inutile. Un dieu ne peut pas mourir sombre idiote. »
Son rire malsain reprit de plus belle pensant à la réflexion. Comment cette enfant croyait-elle qu'il avait pu vivre des décennies durant ? Elle qui se prétendait la réincarnation de sa promise ne savait donc pas les dieux immortels ?
« Il m'est inutile de connaitre son visage, vous m'en avez appris suffisamment, mes Cavaliers feront le reste. »
Comme pour lui signifier qu'elle n'était déjà plus présente pour lui dans la pièce, il reprit son entretien avec lui-même. Se rappelant soudain que Nalween était encore dans la pièce, il claqua des doigts et Nessa apparu, le sourire aux lèvres, dans l'embrasure de la porte.
« Mène cet immondice en dehors de nos murs veux-tu ? J'ai besoin d'air pur. »
Il avait déjà oublié la présence de l'usurpatrice et toutes ses pensées étaient à présent tournées vers sa promise qui serait bientôt entre ses mains. Il enverrait la Bête la chercher à moins que ce ne soit la Mort. Une femme serait sans doutes plus efficace que Bors ...
[ Désengagés ] [ Ouf, tant mieux si ça t'a plu ^^ ] |
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| Sujet: Re: [F-H] Au crépuscule du passé (intrigue Nalween) (fini) | |
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