Enfin Tamawa ou ce qu'il en restais. La guerre avait fait rage, mais Guerre fut repoussé et bien que cet événement fut gravé à tout jamais dans l'histoire d'Azthia. Mais Vyse n'en eu aucune connaissance comme le reste des autres événement d'ailleurs. C'est avec effrois qu'il vit au loin l'entrée de la ville. Néanmoins, sa peur fut très vite estompé : Rire, larme et crie se mêlais au feu de joie, à la musique, à la dense et autre festin. L'astorg pénétra dans la ville et la surprise était au rendez-vous en croisant Elfes, Almers, Cydiens et Astorg ainsi que même des Amazones qu'il n'avait encore jamais vu.

La reconstruction était donné sous la chaleur de la fête qui amena le guide au bal donné pour l'occasion. Vyse fondit en larmes une fois arrivé, non pas pour la victoire ou pour pleurer les morts ou encore pour la paix qui régnait dans la ville, mais pour le banquet qui si tenant. Des mois qu'il n'attendait que ça. Au revoir graine et plante poussant sur trois fois rien et bonjour viande et plat copieux le tout arrosé sur des boissons exquise et pains somptueux.

Il ne se cacha plus et accouru le plus vite possible vers le banquet, sans faire attention aux gens autour de lui qui pouvait s'apercevoir de son pouvoir. Place à la fête et aux bonnes chairs qu'offrais le bal. Vyse montra à la populace quelle était une fin d'astorg ce qui d'ailleurs commençais à devenir une attraction de la soirée. A plusieurs moment Vyse faillie s'étouffer mais ceci ne l'arrêta pas pour autant.

Après toute cette frénésie l'astorg s'arrêta brusquement et il repensa à tout ce qu'il venait de voir et se tourna vers la première personne devant lui. Et la question fit mettre à la renverse plus d'un.

- Dites, enfaite qu'est ce qu'il s'est passé ici ?

[Voila voila la petite intro en espérant que ça vous plaise ^^]

[ Je précise que Aerin n'a pas encore l'Esprit ]

Petit garçon et du plus loin qu'il était capable de s'en souvenir, Aerin avait toujours apprécié la compagnie des gens, peu important leurs origines. Il était lui-même issu d'une origine quelque peu hasardeuse et ne pouvait donc pas se permettre un quelconque commentaire, surtout lorsqu'on savait que les deux peuples dont il était issu se tapaient dessus depuis un nombre incalculable d'années. Le petit garçon avait pourtant eut du mal à venir à la fête ce jour-là, et pour cause, comment vouloir fêter une victoire lorsqu'elle avait couté tant de vies ? Plus précisément, lorsqu'elle avait volé la vie de sa propre mère ?
Le gamin observa d'un œil distant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Jelenna, la petite princesse amazone dont il avait fait la connaissance et, il en était sur, dont il n'allait pas se séparer à moins que la mort ne s'en charge à sa place, ou qu'elle ne se lasse de lui, lui avait demandé de l'accompagner au bal donné en l'honneur d'une part de la reconstruction bien avancée de la cité neutre et d'autre part, de la victoire lors de la bataille finale.

Les souvenirs du gamin étaient flous quant aux récents évènements.
D'abord, il y avait ce fameux jour où Celyween avait péri puis le jour où il avait rencontré Jelenna en rêve, cette fameuse nuit où la petite Cydienne l'avait sauvé de ses cauchemars et l'avait poussé sur le chemin de la vie. Il y avait la rencontre avec Nyméria qui là encore, avait fait partie de son début de sauvetage puis il y avait eut cette bataille. De peur de perdre son père comme il avait déjà perdu sa mère, Aerin était allé sur le champs de bataille, volant le destrier du Directeur du Temple mais par chance, il avait pu se rendre utile et aider au sauvetage de la petite Jelenna, même si cela avait conduit à la mort en direct du Capitaine Feanaro.
Aerin se sentait coupable là encore.
Les choses auraient-elles été différentes s'il avait agi autrement ?
Feanaro serait-il encore en vie ? Eléa serait-elle en mesure de lui pardonner ? En réalité, le gamin ignorait si ces questions appelaient sincèrement à des réponses. Eléa le détestait pour la mort de Feanaro, du moins c'était ainsi qu'il le percevait, et l'Elfe ne tenait pas à en savoir plus. Se torturer l'esprit ne menait à rien et la petite princesse bis lui avait interdit de se rendre malheureux en refaisant le monde avec des « si ». Le passé appartenait au passé et seul l'avenir comptait.

Le petit métisse s'était habillé normalement, à savoir avec un simple pantalon de couleur sable et un haut à manche trois quart de couleur noir de jais. Ses cheveux maintenant un peu trop longs à son goût lui descendaient jusqu'aux épaules tandis qu'il arborait le médaillon de sa mère. Pendant un moment, il avait hésité à prendre son arc mais finalement, il s'était résigné à le laisser ainsi que le petit carnet dans lequel il s'obstinait à écrire Cydien. Il était désormais à peu près capable de parler sa langue paternelle même si la maternelle, l'Elfique, revenait bien trop souvent au galop. Aerin se forçait alors à ne pas parler Elfe et à reprendre le cours de sa vie. Ilith, sa tante, le lui avait dit, sa mère serait toujours dans son cœur mais plus jamais à ses côtés. Il ne restait plus qu'à faire en sorte d'accepter cette dure réalité et c'était sans doutes le plus difficile.
Nyméria avait râlé. Aerin lui avait demandé de ne pas se montrer de peur que la louve ne soit blessée dans un mouvement de foule ou qu'elle ne s'attire les foudres de quelques extrémistes. Le but était de prôner la paix lui avait expliqué Jiven aussi, mieux valait éviter d'emmener un animal aussi sauvage dans un lieu aussi fréquenté. Finalement, la louve au pelage crème s'était tut, avait boudé et était partie se coucher sur le lit du fils des Templiers non sans lui adresser un dernier soupir de mécontentement. Aerin avait déposé un baiser sur son crâne avant de filer.

La musique était enivrante à en voir certain mais aux oreilles de l'Elfe, elle n'était rien de plus qu'un mirage. A peine audible dans le capharnaüm qu'étaient ses pensées.
Tout un tas d'émotions le submergeaient et il se retrouvait bien incapable de faire le tri entre elles. Il aurait aimé posséder l'Esprit pour fermer son esprit à tout ça mais là encore, la nature s'était montrée injuste à son égard !
La peur était prédominante. Loin de son père et de Jelenna, le gamin se sentait perdu dans cette foule d'inconnus. Il ignorait comment se comporter et à vrai dire, il n'avait plus aucune envie d'être là.
La honte était le deuxième sentiment le plus fort chez lui. L'enfant qu'il était se sentait terriblement coupable malgré les conseils des uns et les recommandations des autres. Sa mère, Feanaro … tous deux avaient péri sous ses yeux sans qu'il ne puisse rien faire. Jelenna ainsi que son ainée avaient failli mourir pour son imprudence … Nyméria avait été grièvement blessée à son tour dans cette foutue bataille. Il n'était qu'un gamin, pire que tout, un gamin impuissant !

Perturbé par le bruit et l'agitation du moment, Aerin se décida à manger quelque chose tout en prenant soin de ne pas trop s'approcher des gens. Il repéra le buffet le plus proche de lui et s'y rendit, prenant là encore garde de ne pas rencontrer qui que ce soit, non pas par méchanceté mais tout simplement parce qu'il ne se sentait pas à l'aise. L'enfant attrapa un morceau de pain aux olives et commença à le manger sans plus attendre. Ce fut quelques minutes à peine après qu'il eut commencé qu'une voix s'éleva juste à côté de lui, demandant ce qu'il s'était passé dans la cité. Pourquoi réagit-il à cet instant ? Aerin lui-même n'aurait pas su le dire mais quoi qu'il en soit, il ne put s'empêcher de répondre, sur un ton distant :

« La folie d'un dieu s'abattant sur les mortels. »

Le gamin rougit, incapable de dire pourquoi il s'était permis de rétorquer une telle stupidité à un parfait inconnu en prime !

[En postant je me rends compte que je t'ai pas demandé ton avis Vyse, pour cette incrust'. Mais vue le temps qu'il reste, je pense que je coupe pas trop votre PV. Une question d'ailleurs : c'est fait exprès le "dance" et pas "danse" du titre ?]

Après avoir reconnu la frimousse d'Aerin, Jillian s'était approchée. Alors qu'elle pensait repartir dans un dialogue de sourds, comme lors de leur dernière rencontre où le gamin n'avait su lâcher un seul mot de Cydien, elle fut plus que surprise de l'entendre. Aerin venait de répondre au type bizarre qui s'empiffrait depuis un moment déjà. Et ce dans un Cydien très correct !

« Eh bien, je vois que t'as retrouvé ta langue ! les interrompit Jillian en adressant un sourire complice au petit. Ou du moins la mienne ! »

Elle ébouriffa ses cheveux sombres, taquine. C'est tout ce qu'elle se permit. Pourtant, pour une raison qu'elle n'avait pas encore pris la peine d'identifier, l'envie subite l'avait prise de le serrer dans ses bras, de lui dire à quel point elle était heureuse de le voir mieux, sur la bonne voie. Le destin de ce gamin l'avait profondément touchée. D'abord elle avait cru que ce trouble venait du fait qu'il lui renvoyait l'image de son propre deuil. Il pleurait sa mère alors que Jillian venait d'apprendre le décès de son frère aîné. Mais les raisons pour lesquelles son histoire l'émouvait étaient toutes autres. Aerin n'était pas le seul à être touché par un tel drame. Grand nombre d'enfants s'étaient retrouvés sans père ou mère après le passage des Cavaliers et la bataille d'Erathia. La Saltimbanque voyait tous ces gamins à travers Aerin et savoir qu'il n'était pas un cas isolé mais un fidèle exemple d'une grande partie des petits d'Azthia l'affectait au plus au point. C'est pour ça que de le voir sur la bonne pente la touchait tant. Peut-être que la jeunesse azthienne parviendrait à se relever. Et vivre malgré tout.

« Et puis en plus, c'est pas pour dire des conneries, ajouta-t-elle sans cacher la fierté qu'on pouvait lire dans son regard vert. »

Après avoir posé une main sur l'épaule de l'apprenti, elle s'intéressa au compagnon qui n'avait cessé de manger.

« Jillian Torrez, Meneuse de la Troupe. »

Inutile de le préciser, tout criait en elle qu'elle était Saltimbanque et on se doutait vue l'excentricité du personnage qu'elle devait en être le chef. Une robe blanche parsemée de figures géométriques colorées moulait ses formes avec provocation, laissant son dos nu, jusqu'en bas des reins. Une chaîne de pierres sombres cascadait dans son dos, maintenant ainsi le tissu de soie en place. Sans parler de la bête sauvage qui lui servait d'animal de compagnie. Une tigresse aux dents de sabre. Rien que ça.

Lorsque le regard de l'inconnu loucha sur le félin, Jillian demanda à Aerin :

« Ben alors, qu'est-ce que t'as fait de Nyméria ? Tu t'en occupes bien, j'espère ? »

Qu'elle mette le glouton en dehors de la conversation lui était égal. Elle n'avait d'yeux que pour le petit.

[Il était prévu qu'Aerin me désengage en se désengageant. On fait ça ?]

Aerin rougit.
Il se demandait sincèrement pourquoi il avait dit une telle ineptie, sans parler du fait qu'il s'était permis de répondre à un parfait inconnu … Le gamin chercha une phrase pour s'excuser mais, incapable de formuler la moindre remarque, il préféra se taire et attendre la réaction, qu'il espérait ne pas être trop excessive, de son interlocuteur. Cependant, au lieu de la réaction imprévisible du jeune homme, Aerin eut droit à une remarque des plus inattendues. Au début, l'Almer se dit que la voix ne s'adressait pas à lui mais la coïncidence était trop belle … Il se retourna et se trouva nez à nez avec Jillian Torrez, la meneuse si charismatique de la Troupe de saltimbanques. Leur dernière rencontre ne l'avait pas laissé indemne aussi sa mémoire avait-elle sans doutes fait le choix d'occulter ce passage de sa vie. Peu importait, sans savoir pourquoi, le gamin était sincèrement heureux de la voir.

Un sourire timide se dessina sur ses lèvres pour répondre au sien sans qu'il n'ose pour autant prendre la parole. Déjà qu'il se sentait stupide d'avoir répondu aussi abruptement à la question de l'inconnu … il se tenait pas à faire la même erreur une seconde fois et surtout pas en présence de la Cydienne dont il avait déjà eut connaissance du mauvais caractère. S'attirer les foudres de cette femme devait être pire que tout songea-t-il. L'enfant fut surpris de voir à quel point la jeune femme était sincère envers lui. Il sourit de plus belle lorsqu'elle lui ébouriffa les cheveux telle une grande sœur. Si Aerin avait pu avoir une sœur comme Jillian, nul doutes que tout serait derrière lui … la seule qu'il avait connu, Jade, l'avait fui en même temps que sa mère. Le petit fit tout son possible pour écarter ces pensées de son esprit. Il venait à peine de retrouver la voie de la langue Cydienne, ce n'était pas pour en perdre une nouvelle fois le fil ! Jelenna l'avait remis sur le droit chemin, il ne devait plus lui être permis de s'en écarter.

Le gamin ne put s'empêcher de rougir violemment sous le compliment, du moins ce qu'il prit pour compliment, de Jillian. Il osa lever les yeux vers elle et pu lire toute la fierté qu'elle ne cherchait même pas à cacher dans son regard émeraude. Sans savoir pourquoi, une bouffée de chaleur envahit le jeune métisse qui n'osa plus ouvrir la bouche. Stupéfait de constater à quel point cette femme avait de l'influence sur lui, il se prit à penser qu'elle éprouvait peut-être un intérêt sincère envers lui. Que peut-être, elle ferait partie de ceux qui le pousseraient à avancer.
Une seconde. Elle en faisait déjà partie ! De tous, Jillian avait été la première à tenter de lui faire ouvrir les yeux sur sa condition. Elle avait par ses mots, aussi brutes furent-ils, tenter de le dissuader de rester cloitrer derrière son mutisme. Si Jelenna avait fait beaucoup pour lui, la Meneuse s'était chargé du reste. Prenant son courage à deux mains, l'enfant parvint à formuler timidement à son attention :

« Je ne parviens pas toujours à trouver les bons mots, mais je sais aujourd'hui que tu avais raison. »

Cela valait tous les merci qu'il aurait pu lui dire. Il en était incapable. Il n'avait trouvé que cette piètre excuse pour formuler ce qu'il avait sur le cœur et au fond, il espérait que la saltimbanque saurait délier les mots pour leur donner tout leur sens. Le gamin ne se souvenait plus si la Cydienne lui avait permis de la tutoyer ou non mais cela lui était venu tellement naturellement à l'esprit qu'il n'avait pas songé une seule seconde à l'effet qu'une telle marque d'impolitesse aurait sur elle. Il s'était tut, conscient que si elle souhaitait le rabrouer, elle le ferait. Au lieu de cela, la jeune femme posa sa main sur son épaule pour reporter son attention sur l'homme dont il avait totalement oublié la présence. Elle se présenta mais Aerin pour sa part était loin d'écouter ce qu'elle disait.

Ce geste.
Ces paroles …
Il en aurait pleurer si sa dignité de gamin ne le lui interdisait pas. Jillian se montrait mère, amie, confidente sans même le savoir. Aux yeux de l'enfant, elle se montrait bien plus qu'une adulte inquiète par son sort et son devenir. Elle était présente et le lui faisait sentir à sa façon. Peu importait la dureté de ses propos ou la rudesse de ses remarques, la meneuse avait été là. Le gamin se retint de pleurer et se focalisa sur la scène. L'inconnu s'était-il présenté ? Il aurait été incapable de le dire et de toute façon, Jillian s'adressait de nouveau à lui, comme si elle se moquait de la présence de l'autre personne.

La remarque faussement inquiète de la meneuse le fit sourire, lui faisant oublier pour quelques secondes ses tourments. Nyméria, sa précieuse Nyméria, l'un des derniers liens avec sa mère …

« Père n'a pas voulu que je l'amène au bal, elle aurait effrayé la foule et aurait pu être blessée, elle attend au Temple ! Je m'en occupe bien ! Elle a bien grandi tu sais, tu ne la reconnaitrais pas ! »

Le gamin s'exprimait avec une aisance étonnante pour lui comme pour tout ceux qui avaient du le voir depuis l'accident. Nyméria avait l'art et la manière de lui délier la langue et il appréciait parler d'elle. Car elle était vivante, elle. Les minutes s'écoulèrent jusqu'à ce que, à regret, l'enfant se rende compte que l'heure avait filé sans qu'il ne nourrisse la louve encore trop jeune pour qu'il l'autorise à sortir seule. A contre-cœur, il s'excusa :

« I have to ... » conscient que ses vieilles habitudes reprenaient le dessus, il se força à réfléchir en Cydien pour poursuivre « Je dois aller nourrir Nyméria, désolé »

Hésitant un instant, il saisit la main de la meneuse pour l'obliger à se pencher en douceur et déposa un baiser sur sa joue, tandis que les siennes rougissaient. Sur ce, il s'éclipsa sans demander son reste de peur de se faire réprimander. Un merci à sa façon en quelque sorte, un au revoir plutôt qu'un adieu. Car le gamin espérait bel et bien la revoir.

[ Désengagés ]