Anarel soupira d'aise en s'adossant contre le vieil arbre planté au milieu de la rue boisée, enfin un peu de repos.... Même si son armure de métal faisait que sa position n'était pas vraiment confortable Anarel n'aurait pour rien au monde manqué cette pause sacrée du midi qu'il s'accordait à présent tout les jours. Ses journées étant particulièrement fatigantes le jeune capitaine avait décidé depuis quelque mois de se ménager un petit temps de repos le midi. Chaque jour à l'heure du repas, au lieu de rester avec tout ses hommes le jeune capitaine s'éclipsait et venait manger sous le grand arbre de la rue boisée, seul. Il s'asseyait sur une racine biscornue qui faisait alors office de banc, grignotait un morceaux tout en rêvassant puis repartait serein vers l'autel de Silmarie. Il adorait cet endroit à la fois exposé et intime, à l'ombre un peu inutile du feuillage du vieil arbre, dans la fraîcheur de Silmarie et dans l'animation de la rue marchande. La il parvenait à prendre du recul sur les événements de sa matinées et à réfléchir posément sur ce qu'il devait faire. Paradoxalement bien qu'il doit alors exposé à la vue de tout les passants c'était la qu'il se sentait le plus isolé, le monde tournait autour de lui, sans lui, et il n'avait plus besoin de courir pour le rattraper.
Au début de sa prise de fonction Anarel avait cru qu'il ne parviendrait jamais à assumer ses responsabilité.On ne s'improvisait pas capitaine de la garde et le jeune elfe avait dut s'adapter en un temps records à toutes les charges qui incombaient à sa nouvelle position.Il n'était pas noble d'origine et si son grade lui avait offert ce statut social il n'en restait pas moins qu'il n'avait, au bout de cinq ans toujours pas prit l'habitude des mondanités et des protocoles.Sa gène naturelle lorsqu'il était en présence des femmes ne l'avait bien sur pas aidé dans une cité gouverné par ces dernières. Celle avec qui il était encore le plus à l'aise était sans nulle doute la jeune prêtresse encore bien trop jeune pour l'intimider et avec qui il avait nouer une relation particulière.
Outre ses rapports avec les femmes le capitaine avait également du mal avec le fait d'imposer son autorité à des soldats pour la plupart beaucoup plus âgés que lui. Le jeune elfe avait eu du mal à passer du statut de simple soldat à celui de capitaine, et il fallait dire que l'état de ses troupes à moitiés décimés ne l'aidait pas vraiment à se sentir important. Il avait moins d'une centaine d'elfes encore valides sous ses ordres. Il était un général sans armée, obligé d'apprendre sur le tas un métier pour lequel il n'était pas préparé et de reprendre le manteau d'un prestigieux prédécesseur. Au début beaucoup dans la haute société elfique avait parié sur la perte du jeune capitaine, certes doué au combat mais si peu expérimenté en politique. Pourtant Anarel avait sut faire ses preuves, il était déterminé et confiant et il était parvenu au fil des années à remotiver les soldats sous ses ordres. Il n'était plus qu'une poignées de soldats certes, mais une poignée entraînés et déterminée à se battre jusqu'au bout pour leur cité.De plus Anarel entraînait chaque jour des nouvelles recrues qui s'était engagés et il voyait peu à peu son armée reprendre des forces. Mais cela représentait une énorme pression pour lui Et pour la gérer il avait besoin de sa pause à l'ombre de ce vieil arbre qu'il affectionnait tant. L'inconvénient était cependant qu'il avait parfois envie de rester tranquillement assis plutôt que de retourner à un travail parfois peu passionnant
Ce jour la en particulier le jeune capitaine avait été plongée toute la matinée dans des affaires de logistiques qui l'avait particulièrement assommé et il n'était pas particulièrement pressé de retourné travailler. Il savait néanmoins que toutes les bonnes choses avaient une fin et qu'il n'avait pas le droit de rester toute l’après midi à l'ombre de cet arbre à rêvasser. Il aurait cependant préféré aller s'entrainer avec ses hommes plutôt que de rester enfermé dans son bureau. Se motivant du mieux possible , le capitaine allait se lever lorsque quelque chose attira son attention, ou plutôt quelqu'un.
Une jeune femme s'était approché de l'arbre sous lequel il était assis et venait de poser ses mains sur l'écorce. Bien que ce soit peu banal quel es gens s'intéresse d’aussi près à ce vieil arbre qui faisait partie du décor , le fait qu'on vienne le toucher n'avait en soi rein d'extraordinaire. Alors pourquoi la scène interloquait Anarel ? C'était peut être le fait quel a jeune femme semblait hypnotisé par l'arbre au point de ne même pas avoir remarqué le capitaine assis à quelques mètres d'elle seulement qui pouvait paraître irréel, ou alors la beauté de la jeune femme qui rendait la scène encore un peu plus étrange.Elle était gracieuse et fine, et si elle ressemblait beaucoup à une elfe avec sa peau d’albâtre et ses oreilles pointue elle n'en était pas une, Anarel l'aurait juré elle avait quelques chose de différend des femmes que le soldat avait l'habitude de croiser, c'était probablement une sang mêlée.

Elle n'en restait pas moins vraiment jolie avec ses cheveux blonds encadrant son visage fin et ses yeux doré. Bien que la jeune femme ne le regarde même pas Anarel sentit une gène monter en lui, il ne comprenait pas pourquoi il ne s'en allait pas tout simplement et pourquoi il ne cessait d'observer cette femme toujours absorbée dans la contemplation de l'écorce.

"Attends Vague... Ne t'impatiente pas ainsi…"

Anarel entendit distinctement les paroles de la jeune femme qui était assez proche de lui,. Sa voix était belle, claire et chaude, enchanteresse, le jeune capitaine comprit qu'elle s’adressait à la boule de poil sûrement dressé qui était nichée dans le coup de la demi elfe et qui remuait frénétiquement. Ainsi en plus de son cheval qui la suivait derrière elle la jeune femme avait dressé un rongeur

Anarel s'ébroua mentalement, il ne savait toujours pas ce qu'il faisait toujours planté la. Il se força enfin à se lever, encore un peu étourdi par la voix qu'il venait d'entendre.
La jeune femme ne prêtait toujours aucune attention à lui. Il se décidait enfin à partir lorsque qu'il aperçut un homme qui se dirigeait vers la jeune femme dans son dos en la regardant d'une très curieuse manière . Anarel ne l'aurait sûrement pas remarqué s'il n'avait pas eu ce style si atypique, ce n'était pas un elfe visiblement et la première chose qu'on remarquait chez lui c'était la teinte plutôt inhabituelle de ses cheveux bleus foncé. Anarel était plutôt doué d'ordinaire pour deviner la personnalité des gens. Pourtant sur le visage de l'homme qui s'avançait en direction de la dresseuse il put rien libre. Son expression était totalement neutre et cela intrigua beaucoup le capitaine. L'homme posa une main sur l'épaule de la jeune femme qui, sortit de sa rêverie, se tourna vers lui. Anarel put alors clairement distinguer de la déception sur le visage de l'inconnue. Cette expression se dissipa cependant très vite pour laisser place à une totale neutralité. S'il était surpris il n'en laissait plus rien paraître.

Veuillez m'excuser ! demanda Ithilion sur un ton totalement neutre.Je vous ai prise pour une connaissance que je n'ai vu depuis longtemps. Je voulais pas vous importuner vous et votre drôle de compagnon.

Un ton aussi neutre que son visage. Anarel crut un moment qu'il parlait de lui en mentionnant un étrange compagnon mais il comprit bien vite qu'il faisait sans doute allusion au rongeur qui se baladait dans le coup de la jeune femme. De toute façon l'inconnue aux cheveux bleus, lui aussi totalement focaliser sur la jeune femme ne l'avait pas remarqué. Quelque chose intriguait l'elfe, la phrase avait eu le mérite d’engager la conversation et de la clôturer en même temps, la jeune femme semblait ne pas connaître cet homme, alors pourquoi ne faisait il pas mine de bouger ?
Il restait la, planté tout comme Anarel à fixer la femme d'un regard étrange qui ne plaisait pas vraiment au soldat sans qu'il sut pourquoi.Avant de réfléchir aux conséquence d'un tel acte, Anarel s'avança et s’adressa à l'inconnue.

"Il y a un problème avec ce jeune homme mademoiselle ?"

Stupide, ce fut le premier mot qui vint à l'esprit du capitaine. Il n'avait rien à voir avec la scène, il était en tenu de capitaine et i lavait des choses autrement plus importantes à faire que de se mêler des affaires des autres. Qu'est ce qui lui prenait ? Ce n'était pourtant pas son genre de se montrer agressif pour si peu et désagréable. Anarel était un lion sur le champ de bataille mais quelqu'un de plutôt bienveillant au quotidien. Mais quelque chose chez ces deux personnages l'intriguait, et il détestait rester sans réponse. Il garda don son attention fixé sur le jeune homme pour éviter d'avoir à regarder la femme et perdre ainsi tout ses moyens et attendit la réaction 'un des deux personnage.

Anarel ne savait toujours pas bien ce qu'il fichait ici, engagé dans une conversation avec deux parfaits inconnus. Tout ce dont il était sur, c'était que quelque chose l'intriguait chez la jeune femme et que quelque chose le gênait chez l'homme aux cheveux bleus, une étrange sensation qui le poussait à rester.
Pourtant il n'y avait visiblement aucun problème, le jeune homme s'était excusé juste avant qu'Anarel n'intervienne et la jeune elfe lui avait répondu de manière poli que l'erreur était humaine et qu'il n'y avait pas de mal. Ensuite comme dans toute conversation surfaite qui se respecte l'homme avait surenchérit sur l'excuse avec un petit sourire totalement artificiel. L'homme avait beau sembler aussi froid et inexpressif que la glace ce n'était qu'une banale confusion, alors pourquoi cette tension si palpable entre l'inconnue et l'elfe ? la femme avait qui il avait prétendu avoir confondu la jeune elfe Anarel la connaissait. Volesprit Tamarwen, la ministre des renseignements de Silmarie.Il ne lui avait jamais réellement parlé mais l'avait souvent croisé Une femme mystérieuse et intelligente, très compétente dans son domaine. Le jeune capitaine se demandait bien comment l'homme aux cheveux bleus avait connu la ministre et comment il avait put la confondre avec la jeune demi elfe. Il y avait peut être bien un vague air de ressemblance mais ça s'arrêtait la, à se demander s'il avait vraiment dit la vérité. Mais ce qui avait réellement poussé le jeune capitaine à interpeller l'homme c'était plus parcequ'il était rester planté sur place alors que la conversation était très vraisemblablement terminé. La jeune femme ne semblait pas désireuse de lui parler et il commençait sérieusement à l'agacer, ça pouvait se lire sur son visage.
Quoi qu'il en soit l'intervention d'Anarel mais si elle était partait d'une bonne intention n'était ni très fine ni très intelligente.

*Moi et mes délires de justicier* songea amèrement le Silmarien.

Suite à la réplique d'Anarel les deux personnages se tournèrent vers lui. Se sentant déja assez ridicule comme ça et ne voulant pas perdre ses moyens, le Silmarien, bien qu'il sentit le regard de la jeune demi elfe posé sur lui continua de fixer obstinément l'homme aux cheveux bleus. Celui ci sembla le reconnaître immédiatement , ce qui n'était pas réciproque mais pas vraiment étrange en soit. Anarel ne se souvenait pas d'avoir déjà vu cet homme mais depuis sa nomination il avait acquis une certaine notoriété. Si l'étranger connaissait la ministre des renseignements il n'y avait rien de très étonnant à ce qu'il connaisse également l' identité du capitaine de la garde.

" Non, aucun. "

Toujours cette voix chaude et magnifique, la réplique était cependant un peu sèche. Anarel comme il s'en doutait déja était en trop dans cette conversation déjà artificielle. L'elfe tenta un coup d’œil à la jeune femme qui avait parlé. Elle se tenait droite à présent et semblait visiblement agacé d'être assaillit par deux parfaits inconnus, . Anarel n'eut cependant pas le temps d'analyser autre chose car elle tourna a tête vers lui et fixa son regard doré dans les yeux bleus azur d'Anarel. Ce dernier sentit son malaise revenir. Ne pouvant pas soutenir très longtemps un tel regard il détourna très vite la tête et reporta son attention sur l'homme qui ne l'avait pas lâché des yeux.
Il semblait tenter d'établir le profil du capitaine à partir d'un seul regard, ce qui ne plaisait absolument pas au principal intéressé qui ne permettait pas à des inconnus d'établir des jugements sur lui. Le capitaine soutint cependant le regard inquisiteur de l'étranger sans sourciller. Il n'y avait que devant les femmes qu'il perdait ses moyens et cet homme n'allait sûrement pas l'intimider aussi facilement.
Sans quitter cet étrange homme des yeux qui ne lui inspirait décidément vraiment pas confiance. Anarel tenta de justifier sa pitoyable intervention à la demoiselle qu'il gênait visiblement.

“S'il n'y a aucun problème je suis désolé d'être intervenu, j'ai sans doute été un peu excessif mais j'avais crut remarqué que cet homme vous importunait.... je me suis trompé visiblement.”

Le ton était volontairement sceptique car Anarel pensait vraiment que l'homme avait quelque chose à cacher. Il se demanda cependant encore une fois s'il faisait bien de perdre son temps sur un simple malentendu et si les véritables motivations qui le poussait à rester étaient bien celle dont il cherchait à se convaincre.
Il savait bien qu'il n'était pas très crédible dans le rôle du garde méfiant cherchant à préserver l'ordre publique.C'était un peu ridicule... Et l'homme aux cheveux bleus semblait aussi de cet avis
L'elfe crut distinguer une lueur d'amusement dans les yeux de l'homme. Peut être avait il remarqué que l'elfe ne pouvait pas soutenir le regard d'une femme plus de quelques secondes, ou alors trouvait il la situation amusante. Anarel auraitp lut^to pencher pour la deuxième option au vue de sa réplique suivante

Je ne savais pas que parler à une inconnue était signe d'agression à Silmarie. Enfin je dis inconnue...c'est moi l'étranger dans l'histoire, sans doute est ce ici la véritable raison de votre interposition.


Une pique, joliment enrobée mais une pique quand même. Anarel se demandait bien ce que ce type pouvait avoir à gagner à provoquer le général elfique, surtout s'il l'avait reconnu. Car c'était clairement une provocation. L'homme cherchait à mettre en évidence le ridicule de l'intervention du jeune elfe et son intolérance. Anarel même s'il ,'appréciait pas beaucoup de perdre la face , et qu'a part pour les almers il ne se sentait pas particulièrement intolérant, il savait cependant admettre quand il avait tort. Et la en l'occurrence , c'était vrai qu'il avait jugé l'homme à sa seul apparence physique et qu'il s'était montré ridiculement méfiant. Après tout il y avait peu de chance qu'il se trouve e face d'un psychopathe en puissance et ses instincts protecteurs qui semblaient vraiment énerver la jeune femme n'avaient probablement aucune raison d'être. De plus Anarel estimait peu intelligent de rentrer dans le jeu de quelqu'un qui cherchait vraisemblablement à l'énerver. Si cet étranger cherchait à démontrer la brutalité et la bêtise des soldats Il allait être déçu. Anarel allait tout simplement s'excuser avec un sourire aimable et retourner à son travail. Du moins c'est ce qu'il aurai fait si un geste de l'inconnue n'avait pas attiré son regard. Une crispation du poing, brève, vite contrôlée, mais bien réelle. Ce spasme nerveux pouvait traduire beaucoup de chose mais une chose était certaine. L'homme qu'il avait en face de lui n'était pas aussi calme qu'il voulait le paraître. En l'observant plus attentivement Anarel perçut même une tension derrière son masque de neutralité ironique. Il contenait quelque chose quel 'elfe ne pouvait pas percevoir, quelque chose de potentiellement dangereux. Ce n'était pas de la paranoïa mais un sorte de sixième sens qui avertissait le soldat à présent et sa méfiance se réveilla, plus alerte que jamais. Cependant on ne pouvait pas compte que sur ses impressions pour évaluer quelqu'un.

“Je n'ai rien en particulier contre les étrangers , la preuve en est que, malgré le fait que je ne pense pas que cette jeune femme soit totalement elfe, si vous aviez fait quoi que ce soit de déplacé envers elle je vous aurait neutraliser sans al moindre hésitation, comme je l'aurais fait avec n'importe quel Silmarien ou étranger venant dans cette ville . Je ne deviens agressif envers les étrangers que lorsqu'ils cherchent à nuire à la paix de cette cité. Ce qui n'est, heureusement pour vous, pas votre cas, n'est ce pas ?”

Le provoquer intentionnellement, voir jusqu’où il pouvait aller, si l'homme réagissait de manière posé Anarel cesserait de le harceler. Sinon....il aviserait.
Anarel se doutait que la jeune femme ne devait pas comprendre grand chose à ses intentions et devait les trouver tout les deux un peu ridicule. Mais il ne pouvait pas prendre le risque de laisser un individu peut être dangereux se promener dans Silmarie et il ne pouvait pas lui expliquer sa démarche devant l'homme en question. Il décida tout de même de lui parler en face, il lui devait bien ça pour son intervention plus que discutable. Surmontant sa gène il décrocha le regard de l'homme et tourna la tête vers la demi elfe, sans pour autant la fixer droit dans les yeux.


“J'espère que cet incident ne gâchera pas votre séjour à Silmarie, à moins bien sur que je me sois trompé sur vous et que vous habitiez ici, et dans ce cas je m'excuse d'avance pour la confusion.” Il s'adressa ensuite aux deux personnages:

“Mais j'en oublierais presque d'être poli, je me nomme Anarel Senaâr, et vous? “

Anarel voulait sincèrement être aimable avec la jeune femme qu'il avait visiblement agacé, et accessoirement se faire pardonner par l'homme s'il n'avait au final rien à cacher. Mais plus que le souci d'être poli il voulait savoir l’identité de ces deux personnages qui l'intriguaient décidément beaucoup.

Les mondanités étant une partie du travail de capitaine, Anarel avait eu affaire à beaucoup de politiciens depuis sa nomination, il avaient donc remarqué que c'étaient pour la grande majorité d'entre eux des gens manipulateurs et particulièrement hypocrites . Le jeune capitaine avait donc l'habitude des faux semblants et des comédies, mais jamais encore il n'avait rencontré quelqu'un comme l'homme qui se trouvait à présent devant lui. Son regard ainsi que son visage étaient tout deux totalement dépourvus d'expressions, et ce néant total de sentiments avait quelque chose d'effrayant, de vraiment effrayant. Le regard de la jeune fille posé sur le jeune capitaine l'empêchait de se concentrer pleinement sur l'homme sur qui aurait pourtant dut monopoliser toute son attention mais Anarel parvenait tout de même à voir que l'étranger semblait déconnecté de la réalité. Le jeune capitaine ne savait pas si le jeune homme au cheveux bleus ne l'avait pas entendu ou s'il l'avait volontairement ignoré , toujours est il qu'il n'eut pas la moindre réaction devant la pique lancé par l'elfe. C'était plutôt étrange venant de quelqu'un qui avait recherché la provocation quelque instant plus tôt et qui y avait visiblement pris beaucoup de plaisir, car l'homme l'avait bel et bien provoqué, ça l'elfe en était certain . Anarel n'était visiblement pas le seul à se sentir mal à l'aise en face de cet homme puisque la jeune femme aussi s'était reculé de quelques pas pour s'éloigner de l'inconnu. En fait elle s'était reculé tout court vers l'arbre pour sans doute avoir une meilleure vue d'ensemble sur ses deux interlocuteurs. La tension entre les trois personnes étaient palpables mais Anarel refusait de s'en aller tant qu'il n'aurait pas clairement déterminé l'identité de l'homme qui lui faisait face. Il ne pouvait pas laisser quelqu'un qu'il soupçonnait être potentiellement dangereux se balader librement dans Silmarie. Cela pouvait sembler stupide et paranoïaque étant donné que l'homme en question n'avait rien fait de mal ni de déplacé, car on ne pouvait pas considérer le fait de rester planté comme un abruti comme quelque chose de mal, mais l'instinct d'Anarel lui criait de se méfier de cet olibrius, et son instinct avait rarement tort. Et puis maintenant que l'homme l'avait ignoré Anarel devait non seulement trouvé un autre moyen que sa petite provocation orale pour casser le masque de neutralité de l'homme mais également restaurer sa crédibilité. Il n'était pas particulièrement vaniteux mais il tolérait mal qu'on l'ignore, en tant que capitaine il se devait d'avoir une certaine crédibilité . Et puis même s'il ne voulait pas se l'admettre Anarel ne voulait également pas perdre la face devant la jeune femme. Si sa présence le gênait il devait bien admettre que sa voix enchanteresse lui plaisait particulièrement
Les iris dorés de la jeune fille l'avaient troublés, c'était le cas avec toutes les femmes bien entendu, mais quand elle possédait un regard aussi intimidant, perçant et inquisiteur que cette jeune elfe ça n'arrangeait rien. Anarel ne cherchait cependant pas à plaire à la jeune femme, son objectif premier étant de calmer ses doutes au sujet de l'homme. Cependant devant le manque de réaction de ce dernier l'elfe finit par se demander s'il n'était pas tout simplement débile. L'habile tentative de provocation qu'avait crut déceler le jeune capitaine dans la dernière réplique de l'homme n'était peut être qu'une tentative maladroite de faire valoir ses droits après tout. Anarel avait peut être tort et peut être que l'homme n'avait rien de particulier à cacher. C'était vraisemblablement l'avis de la jeune elfe qui semblait de plus en plus agacé par ce dialogue de sourd alors qu'elle recherchait sans doute au départ la solitude:


" Cessez vos enfantillages ! Vous n'êtes plus des adolescents ! " dit elle en passant le doigt sur la tête d'une petite bête cachée dans son...décolletée ?, Anarel n'avait pas put s'empêcher de jeter un coup d'oeil à la jeune elfe suite à sa réplique et ses yeux s'étaient égaré ou ils n'auraient pas du en remarquant deux petites moustaches sortant du bustier de la jeune femme. EN tout cas sa réplique était particulièrement cinglante et Anarel se sentit un peu honteux. D'une part de se faire rembarrer de la sorte alors qu'il était capitaine et d'autre part de devoir reconnaître qu'il y avait du vrai dans la phrase de la jeune femme. Elle ajouta à l'adresse du capitaine :

" Pour répondre à vos questions, Anarel, je me nomme Fynia et, oui, je vis ici. "

Ainsi il s'était e trompé sur les origines de la jeune femmes, ça commençait à faire beaucoup d'erreurs pour une seule journée.... Déja qu'avec son intervention un peu impromptu il s'était pas mal ridiculisé.Anarel comprenait maintenant ce n'était pas à quelqu'un de son rang de s'occuper d'interpeller tout les gens un peu louches dans la ville,, il y avait les gardes pour ça. Même s'il avait du mal à s'habituer à son rôle de capitaine, Anarel savait qu'il devrait réussir à s'imposer s'il voulait que les autres lui témoignent le respect qui lui était dut, ce qui n'était visiblement pas le cas avec ces deux personnages. Il devait paraître pitoyable aux yeux de ses deux interlocuteurs et même s'il n'avait pas l'habitude d'attacher de l'importance aux regard qu'avaient les autres sur sa personne il devait admettre qu'il commençait à être lui même agacé par sa propre aptitude. Pour couronner le tout l'homme aux cheveux bleus prit de nouveau la parole en faisant bien attention à ne pas répondre à Anarel. En fait c'était comme si l'elfe avait parlé dans le vide et que seule la phrase de la jeune femme b avait compté pour l'étranger qui semblait s'être reconnecté à la réalité à ce moment la.

-L'affaire étant close, je vais me retirer. Bonne journée à vous, et au plaisir de vous recroiser un jour. Ainsi pourrais-je me faire pardonner de mon impolitesse d'aujourd'hui.

Sans plus d'explication il se retourna et croqua dans sa pomme. Et quoi ?, c'était tout? Il s'en allait, comme ça ? Mais à quoi ça rimait bon sang ! Anarel n'arrivait pas à distinguer si l'homme avait ignoré sa réplique par peur, par mépris ou alors parce qu’il avait la tête ailleurs au moment ou elle avait été prononcé. Sans doute était ce un peu des trois mais cette incertitude le rongeait, car dans l'un des cas, l'homme était franchement étrange et méritait d'être surveillé alors que dans l'autre il s'était carrément moqué du capitaine de la garde elfique ce qui n'était pas vraiment acceptable en soit. Dans tout les cas Anarel ne pouvait pas laisser l'affaire se terminer la, il en allait de son honneur et de sa crédibilité. En plus il était évident que l'homme ne pensait pas un traître mots des paroles qu'il venait de prononcer. Son expression d'une neutralité effrayante traduisait soit un profond mépris ou ennui, soit une totale absence de la réalité. Anarel aurait plutôt pencher pour la deuxième option. L'homme n'avait aucune raison de provoquer Anarel pour se rétracter ensuite et rester passif devant la réponse, a moins que ce soit fait que dans le seul but d'agacer le jeune capitaine, ce qui serait alors particulièrement réussi.
Anarel décida qu'il était temps qu'il reprenne les choses en main, il avait peut être eu trot d’intervenir et sûrement tort de vouloir s'entêter dans sa fierté mais il en pouvait pas laisser les choses se conclurent ainsi, il en allait de son devoir.
Il rattrapa l'homme avant qu'il ne s'éloigne trop et posa une main ferme sur son épaule.


“Je suis désolée mais je ne pense pas que l'affaire soit close. Je ne voudrais surtout pas rentrer dans le cliché du garde autoritaire et stupide mais j'estime que lorsqu'on dit quelque chose à une personne, la moindre des choses qu'on peut attendre en retour c'est d'avoir une réponse de cette personne.”

Bien que poli le ton était sec. Anarel en avait assez que son autorité soit mise à mal sous prétexte qu'il soit doux et plutôt calme. Aussi il tourna son regard vers Fynia et s'efforça de la regarder droit dans la regarder en face malgré la gène que cela fit monter en lui, il se concentra pour cela sur un détail de son visage qui l'empêchait de se focaliser sur ses yeux mordoré.


“Et je suis désolé si cette réaction vous paraît trop “adolescente” mais j'estime que c'est encore à moi de décider de quelle manière je dois évaluer quel niveau de dangerosité recèle un individu qui se ballade dans la cité que je dois protéger.”

Le ton avait été un pue plus rude qu'il ne l'aurait voulut mais il ne pouvait pas permettre qu'on lui parle sur ce ton s'il voulait avoir un tant soit peu de crédibilité. Anarel détourna cependant bien vite le regard pour éviter de perdre ses moyen. Se retournant vers l'homme sur l'épaule de qui il avait toujours la main posé il continua:

“Car oui, je ne sais pas si c'est votre manque d'expressivité, vos moments d'absence particulièrement troublants ou vos paroles hypocrite mais je dois avouer que vous ne m'inspirez aucune confiance, Pourrais je au moins savoir à qui j'ai affaire ?”

Anarel avait hésité entre la franchise et la fermeté et la douceur et la diplomatie pour tirer ses doutes au clair, estimant qu'il n'avait pas se faire ignoré et rembarré par deux citoyens alor qu'il était quand même censé avoir une certaine autorité, il avait opté pour la première option, il n'y avait plus à espérer qu'elle s'avère payante.

Le contact de la puissante main du capitaine sur son épaule déclencha en lui une vague de véhémence. Son corps vibrait d'envie de pivoter et de le frapper violemment, de battre le possesseur de ces doigts insolents, l'étrangler pendant des dizaines de secondes sur cette place publique; pour faire crever se type sous les yeux de tout ceux qui l'admirait. Chaque mots sortant de sa bouche tambourinaient son esprit, agaçant en crescendo le monstre revenu pour la peine, jubilant d'avoir une nouvelle victime à portée.
Heureusement, la précédente répression avait permit à Ithilion de redresser quelques barrières justement pour prévenir un cas identique. Une nouvelle fois, les pulsions de frénésies cessèrent rapidement, redonnant plein contrôle à l'hôte de ce corps. C'était comme si elle voulait économiser ses forces pour un moment bien précis. Cette pensée lui prendre conscience que lors de la prochaine crise, sa volonté volerait en éclat sous les puissants coups de l'hystérie sommeillant à présent au sein de son âme.

De ce qu'il réussit à récupérer des paroles d'Anarel, il capta que le général s'était aperçu de ses moments d'absences et lui révéla le peu de confiance qu'il lui attachait en conséquence. Puis, il eut le droit à l'indémodable demande de présentation. Le cydien ne put toutefois répondre, coupé par cette femme, Fynia, qui s'approcha du soldat avec un immense sourire au bout des lèvres.

" Général, vous m'impressionnez ! Si vous voulez mon avis, vous
êtes bien plus attirant lorsque vous donnez des ordres avec fermeté...
Ou lorsque vous me regardez dans les yeux. Allons
général ! Vous avez donc peur des femmes.. ? Je vous impressionne plus
que cet individu que vous soupçonnez d’être malhonnête ? "

Les deux yeux de la Silmarienne soutinrent avec force le regard du capitaine de la garde, son visage était si proche du sien que ce dernier ne pouvait l'éviter cette fois-ci. Immédiatement, une avalanche de tics et d'expressions envahirent le corps du grand blond. Les propos pour le moins audacieux de la jeune taquine se révélèrent donc vrais. Amusant de se replier sur un espoir qui se sentait mal devant environs un individu sur deux.
Puis, Fynia délaissa sa pauvre proie pour braquer son regard dans celui de l’illusionniste. Une erreur à ne jamais commettre. Sa question fit écho à celle du soldat :

" Eh bien ? Allez-vous nous faire l’honneur de vous présenter ? "

Sans ciller, relevant le défi imposé par la demoiselle, il resta immobile quelques secondes, perdu dans un somptueux univers doré.

-Mon nom et mon prénom ne vous feront nullement honneur.répliqua enfin le cydien en brisant le court instant de silence installé. Mes parents m'ont appelé Agranos Deskir. Vous sentez vous plus rassuré maintenant ? rajouta-t-il en se tournant vers le capitaine Anarel. Maintenant si vous voulez me demander ce que je fais ici, je suis expatrié à Silmarie depuis déjà 4 ans. Il est donc normal que je me promène dans ces rues, n'est-il pas ? Et si l'envie vous prends de savoir ou se trouve ma résidence, elle se trouve non loin de la cascade des anciens, au milieu des collines. Satisfait ?

Tant qu'il n'aurait pas étanché leur curiosité, ils ne le laisseraient pas partir tranquillement, surtout de la part d'Anarel. De toute façon, ils n'auront aucun moyen de vérifier ces informations. Ithilion espéra seulement que l'entrevu ne s'éternisera pas trop longtemps, sinon commenceront les véritables problèmes .

Anarel sentit l'étranger se crisper au contact de sa main. Il ne comptait pas le laisser s'enfuir aussi facilement. Il se demanda cependant un moment s'il faisait bien de provoquer ainsi l'homme. S'il devait imposer une certaine autorité, il n'avait nullement l 'intention déclencher une bagarre, surtout en plein milieu de la rue commerçante de Silmarie. Il imaginait très bien
la réaction que pourrait avoir les elfes face à une telle situation. Anarel était censé préserver l'ordre, pas le troubler et on pouvait aussi se poser des questions sur la légitimité de ce qu'il était en train de faire, l'homme qu'il empêchait de partir ne lui avait strictement rien fait, il ne lui avait même rien dit d'offensant mis à part une toute petite et subtile provocation de départ et le fait qu'il ne lui ait pas répondu. Cependant le jeune capitaine savait reconnaître les gens dangereux quand il en rencontrait, et l'homme qui était devant lui en était un, il en aurait mit sa main à couper. Mais Fynia, qui avait observé la scène avec attention mit fin à l’affrontement avant même qu'il ne commence. Elle posa une main sur le poignet d'Anarel qui sursauta à ce contact aussi doux que gênant. Trop surpris, il ne réagit pas lorsque la jeune femme dégagea avec douceur sa main de l'épaule de l'étranger aux cheveux bleus qui s'était retourné vers lui. Elle désirait visiblement martyriser Anarel et se rapprocha de lui, un demi sourire enjôleur sur les lèvres. Anarel sentit son pouls accélérer malgré lui et de légers spasmes nerveux agitèrent son visage d'ordinaire serein. Reculant d'un pas il chercha a fuir le regard mordoré et envouteur de Fynia sans y parvenir, elle était trop proche à présent Sans doute n'avait elle pas apprécier les regard un peu trop indiscrets du jeune homme.... ou alors elle voulait tout simplement s'amuser.... toujours est il qu'elle semblait bien décider à l'humilier en le mettant dans tout ses états . Et Anarel devait bien admettre que cela marchait à merveille, les femmes étaient la faiblesse du capitaine, pas parce qu’elles l'attiraient mais parce qu’elles le mettait mal à l'aise. Le fait que Fynia soit en plus magnifique n’arrangeait pas les choses bien entendu. La réplique suivante de la jeune femme finit d’achever le semblant de résistance du jeune capitaine qui se sentit défaillir.

" Général, vous m'impressionnez ! Si vous voulez mon avis, vous êtes bien plus attirant lorsque vous donnez des ordres avec fermeté... Ou lorsque vous me regardez dans les yeux. " Son sourire s’élargit en le voyant perdre ses moyens. " Allons général ! Vous avez donc peur des femmes.. ? Je vous impressionne plus que cet individu que vous soupçonnez d’être malhonnête ? "

Elle l'avait percé à jour en en rien de temps, ce numéro de charme taquin aurait sûrement été dur à supporter pour n'importe qui mais pour Anarel c'était carrément un cauchemar. Il aurait vraiment préféré qu'elle s'abstienne. Surtout pendant qu'il était en train de vouloir s'expliquer avec un étranger qui l'inquiétait réellement. De quoi il avait l'air maintenant exactement ?A se faire maîtriser par une simple citoyenne désarmé alors qu'il avait affronté Guerre sans sourciller et qu'il était censé représenter l'espoir des elfes. Tout compte fait il préférait pas avoir la réponse à cette question. Ne pouvant pas échapper à la présence de la jeune femme il dut soutenir son regard alors qu'un drôle d'animal que l'elfe identifia comme une fouine grimpait sur son épaule. C'était donc de la que provenaient les moustaches qu'avaient entraperçu Anarel quelques instants plus tôt. La jeune femme pencha la tête pour mieux dévisager l'elfe qui, de plus en plus mal à l'aise, sentit son visage prendre une teinte pourpre. Malgré son envie de fuir il se sentait incapable de prononcer le moindre mot ni d'esquisser le moindre geste. Le regard mordoré de la jeune femme et sa main toujours posé sur son poignet le clouait littéralement sur place, le retenant plus sûrement que des chaînes
. En ce moment précis, Anarel aurait donné n'importe quoi pour être ailleurs que devant cet arbre, ou il était en train de se faire ridiculiser en public. Fynia dut entendre son voeu et avoir un semblant de pitié car elle mit enfin un terme à son supplice. Elle détourna son regard et reporta son attention sur l'étranger qui malgré l'occasion qui lui avait été offerte n'en avait pas profité pour s'enfuir comme on aurait put le supposer. Il avait observait toute la scène et le capitaine n’avait aucun mal à imaginer ce qu'il pensait de lui à présent. Son image de capitaine venait sûrement d'en prendre un coup.



" Eh bien ? Allez-vous nous faire l’honneur de vous présenter ? "
dit la jeune femme à l'étranger

Le ton trahissait une forte impatience qui contrastait merveilleusement avec le ton mielleux et sirupeux qu'avait employé la jeune elfe quelques secondes auparavant pour dérouter Anarel. Ce dernier e put s'empêcher de penser que la jeune femme ne devait pas être facile à vivre tout les jours, même pour quelqu'un à l’aise avec les femmes.
L'homme aux cheveux bleus dut comprendre qu'il ne s'en irait pas s'en avoir satisfait à quelques règles de courtoisie élémentaires. Après avoir cherché quelques secondes ses mots I ls'exprima d'un ton posé et calme:


-Mon nom et mon prénom ne vous feront nullement honneur.. Mes parents m'ont appelé Agranos Deskir.
Vous sentez vous plus rassuré maintenant ? Ajouta t'il en se tournant vers Anarel.

Sans laisser le temps au capitaine e répondre Il enchaîna:

Maintenant si vous voulez me demander ce que je fais ici, je suis expatrié à Silmarie depuis déjà 4 ans. Il est donc normal que je me promène dans ces rues, n'est-il pas ? Et si l'envie vous prends de savoir ou se trouve ma résidence, elle se trouve non loin de la cascade des anciens, au milieu des collines. Satisfait ?

Toujours cette habilité verbale, et toujours cette neutralité sur le visage. Même l'agacement qui semblait transparaître du discours de l'homme et qui aurait été bien légitime dans ce cas semblait feinte. Anarel ne savait pas si il lui disait la vérité mais il devait admettre que son histoire était plausible en tout cas. Beaucoup d'étrangers venaient habiter à Silmarie qui était un refuge relativement neutre pour les exclus des autres grande cités. Si il avait été un dangereux criminel il n'aurait sans doute pas prit la peine de préciser qu'il était expatrié. et son histoire n'avait à première vue rien d'extraordinaire. Cependant Anarel n’oubliait pas les moments d'absences de l'homme quelques instants plus tôt et il se promit de faire quelques recherches sur Agranos Deskir dans les archives de la cité dés qu'il en aurait le temps. Pour l'instant il ne pouvait rien faire de plus, on ne pouvait pas exiger d'un homme qui n'avait rien fait de mal à part avoir un comportement suspect de raconter sa vie dans les moindres détails. Anarel était capitaine de la garde mais ça ne lui donnait pas le droit de harceler les gens. Il décida quand même de tenter de prolonger la conversation, juste au cas ou. Se rendant compte que Fynia lui tenait toujours son poignet il se dégagea d'un geste ferme et s’adressa à la jeune femme sur le même ton:

“Arrêtez ce cirque immédiatement mademoiselle ! J'ai beau être patient je ne vous conseille pas de me pousser à bout. ”

Le ton était précipité et pas aussi décidé qu'Anarel l'aurait souhaité mais il avait au moins réussi à ne pas bafouiller, c'était déja ça, en outre Fynia ayant toujours son regard porté sur Agranos Anarel n'avait pas eu à la regarder droit dans les yeux ce qui l'avait empêché de perdre à nouveau sa faculté à s'exprimer. IL s’adressa ensuite à l'homme sans même attendre que Fynia se retourne vers lui:

“Quand à vous monsieur...Deskir c'est ça ?, on peut dire que vos réponses m'ont donné satisfaction , je me rend compte à présent que je me suis peut être montré impoli et je m'en excuse. Le fait que je sois capitaine de la garde ne m'autorise pas à vous traiter de cette manière ni à vous soupçonner ainsi.”

Anarel accompagna ses paroles d'un demi sourire factice, feindre l’amabilité faisait aussi partit de son métier. Il enchaîna:

“ Pour me faire pardonner je pourrait peut être vous introduire auprès de Dame Tamarwen si vous le désirer, je sais qu'elle à un emploi du temps très charger mais j'ai crut comprendre que vous étiez un de ses amis non ?”

En effet Agranos avait dit à Fynia quelques minutes plus tôt qu'il l'avait confondu avec la ministre des renseignements de Silmarie. Si jamais il s'avérait qu'il avait mentit il ne tarderait pas à se trahir lui même et Anarel aurait enfin une bonne raison d'enquêter sur lui. De plus aborder ce sujet était un bon moyen pour en apprendre plus sur l'homme, restait à savoir ce s'il prendrait la peine de répondre.

Agranos...? Elle ne lui avait pas demandé d'étaler sa vie seulement son nom. Peut-être que cette réponse satisferait plus le général que la jeune femme. Elle osa les épaule puis elle sentit que le jeune homme, dont elle tenait visiblement toujours le poignet, se dégager vivement. L'aurait-elle irrité avec son petit jeu de charme ? Un demi sourire se dessina sur ses lèvres tant dis que Vague faisait de son mieux pour ne pas perdre équilibre face à la secousse. Anarel évitait toujours son regard, ce qui avait pour effet d'agacer Fynia. Elle avait eu ce qu'elle voulait, elle était arrivée avant eux mais elle se sentait un peu de trop dans leur débat. Elle tourna la tête pour voir se qu'il se passait dans rue marchande. Quelques Elfes les regardaient en se demandant ce qu'il pouvait bien se passer pour que le général de l'armée soit dans un tel état de stresse. Elle sourit en regardant les deux hommes, se posant intérieurement la question, curieuse de savoir si les passant l'avait vu perdre ses moyens face à une jeune femme. Au même moment, il lui fit une crise de nerf. Sa patience ? Mais elle n'avait rien fait de mal. Complimenter les hommes pour leurs beautés les poussaient donc à bout..? Soit, elle ne ferait plus de compliment à l'Elfe. Elle regarda ensuite le Cydien. Il n'était pas mal non plus dans son genre, mais ses étranges absences l'empêchèrent de trop s'approcher de lui. Elle fit une petite grimace, les laissant débattre sur un sujet qui ne la regardait pas. Bizarrement, elle ne se sentait plus concernée. Elle n'avait fait qu'accorder de l'intention à un arbre et ces deux idiots étaient venus l'importuner. Eh bien, eh bien. L'heure n'était plus à la discussion sympathique entre trois inconnus, elle se transformait en succession d'agressions polies qui commençaient à lui taper sur le système. Le ciel se dégageait lentement, un coup de vent vint l'ébouriffer, ses cheveux blonds qu'elle recoiffa juste après, y passant délicatement ses doigts fins. Ses yeux dorés passaient d'Agranos à Anarel, suivants le cours de leur discussion. Vague posa son museau sur la jour rosée de Fynia qui lui tendit mécaniquement un bout du ballon de pain qu'elle avait acheté un peu plutôt puis elle la caressa avec douceur. Avant de soupirer. Cette situation devenait de plus en plus ridicule. Lui faire une audience au près de Dame Tamarwen... Cela prenait des propositions incommensurables et grotesques. Pour la jeune élémentaire cet échange n'avait plus aucuns intérêts. Elle se tourna vers le Cydien avant qu'il n'eut l'opportunité de lancer sa prochaine réplique.


Elle fit une référence gracieuse dans sa direction puis se tourna vers le blond un sourire charmeur aux lèvres. Puis s'en approcha, déposant un baiser sur sa joue avant qu'il n'eut le temps de faire le moindre mouvement.


Elle se fit violence pour ne pas rire, sans y parvenir, en observant la réaction d'Anarel. Elle n'attendit pas qu'ils rétorquent, elle commença à s'éloigner, en parlant à mi-voix et de façon gâteuse à sa fouine.

[ Désengagée ! :3 ]

Plus la conversation se prolongeait, moins Ithilion se sentait capable de ne pas céder à la prochaine crise. Ajouter à cela, l’espièglerie de Fynia à l'égard du général commençait à le fatiguer. D'ailleurs, Anarel semblait perdre également patience devant de tels actes d'impertinences, et mettre le soldat en colère n'était pas bon pour lui. Les doutes le titillant à son sujet risqueraient de l'agacer d'avantage, ce qui signifierait de grandes chances d'être étroitement surveillé. Une possibilité qui ne plairait pas du tout à l'ex-zélote déjà en temps normal, alors en ces périodes plutôt troubles dans son esprit, il ne fallait mieux pas tenter ce genre d'expérience.
Après avoir fait comprendre clairement à la coquine d'arrêter ses agissements culottés, le capitaine de la garde se tourna à nouveau vers lui. Son regard à couleur du ciel se fixa dans le sien comme un défi, une mise en garde caché.

“Quand à vous monsieur...Deskir c'est ça ?, on peut dire que vos réponses m'ont donné satisfaction , je me rend compte à présent que je me suis peut être montré impoli et je m'en excuse. Le fait que je sois capitaine de la garde ne m'autorise pas à vous traiter de cette manière ni à vous soupçonner ainsi.”

*"Cause toujours,railla intérieurement Ithilion, tu auras beau parler, on se base toujours sur la première impression qu'on a d'une personne...*

Le jolie minois de l'elfe arbora un petit sourire lui donnant un aspect chaleureux.

“ Pour me faire pardonner je pourrais peut être vous introduire auprès de Dame Tamarwen si vous le désirer, je saisqu'elle à un emploi du temps très charger mais j'ai cru comprendre que vous étiez un de ses amis non ?”

Ithilion dévisagea Anarel quelques secondes. Maintenant c'était certain, le général ne lui faisait pas confiance. Derrière son masque amical, il tentait tout simplement de trouver la moindre faute, la moindre défaillance pour pouvoir agir. Mais la, Ithilion en était presque vexé que le soldat se permette de lui tendre un piège aussi grossier. Proposer à un inconnu une audience avec la ministre des renseignements simplement parce qu'il prétendait la connaitre , à moins qu'Anarel ne tenait pas à son grade, voir même à la vie, jamais quelqu'un de censé ne ferait une telle proposition. Et deuxièmement, il n'était surement sans savoir que Volesprit avait été envoyé en ambassadrice chez les Jinmens.
L'envie de retourner le jeu de ce sot contre lui démangea beaucoup le détective, heureusement que Fynia, apparemment lassée de la situation, prit les devant et se congédia au près du général. Elle ne put toutefois s'empêcher de partir sans glisser une dernière malice.

Général, je vous invite volontiers à venir boire un thé accompagné de douceurs diverses, je parle bien sûr de sucreries, pour me faire pardonner de l'affront que j'ai osé vous faire."

Un des sourcils d'Ithilion se leva d'étonnement face à cette femme peu singulière. Tout deux la regardèrent remonter l'allée tranquillement, la tête baissée sur la fouine qu'elle caressait affectueusement dans ses bras.
Puis, Ithilion revint à son occupation principal pour le moment.

-Ecoutes, je vais être assez direct. N'essayes pas de me berner, volesprit se trouve de l'autre côté de la frontière. Et si tu ne le savais pas, ce que je viens de t'apprendre devrait au moins te faire tilter quand à ma position par rapport à elle. Ce ne sont pas des menaces, mais un conseil. Oublies moi ! Je ne suis de passage que pour récupérer mes affaires.

Avant qu'Anarel ne puisse répliquer, il conclut en levant une main :

-Sur ce , je te souhaite une bonne journée. Tu dois avoir encore pas mal de boulot. Reconstruire un peuple est déja assez difficile pour que tu t'embêtes avec des gens comme moi. Lorsque Volesprit reviendra, si tu la croises, donnes lui le bonjour de ma part.

L'évènement qui suivit, beaucoup de passants ne surent réellement si il avait eu lieu. Le corps d'Ithilion se décomposa en une nuée de papillons de nuit, dissipés par le souffle de la brise. Non loin d'une cascade qui coulait depuis des milliers de générations, l'illusionniste remontait tranquillement le fleuve à la recherche d'une source bien spécial. La source de son passé, perdue dans l'épais brouillard enveloppant son âme.

[désengagé]

Comment pouvait on passer d'un simple malentendu à une conversation hostile qui enchaînaient faux semblants, attaques habilement maquillés et hypocrisies en tout genre. En tant que capitaine de la garde Anarel était habitué aux joutes verbale et aux attaques diplomatiques, c'était monnaie courantes dans le monde de la noblesse ou les duels ne se réglaient jamais au fil d'une épée mais par la diplomatie. Mais le jeune elfe n'était pas habitué à mener de tels combats hors du cadre politique. Pourtant c'était exactement ce qu'il était en train de faire avec le prénommée Agranos qui se tenait devant lui. Sa dernière pique qui était plutôt un piège assez grossier avait de bonne chance de confondre Agranos dans ses mensonges s'il ne connaissait pas réellement la ministre des renseignements. Et quand bien même il n'aurait pas mentit et qu'il sache parfaitement qu'elle était en pleine mission chez les Jimmens il se sentirait probablement vexé. Et Anarel savait par expérience qu'un adversaire énervé était plus facile à déstabiliser, le piège était donc, sous ses apparences grossières, plutôt habile. Mais Anarel avait oublié un détail de poids dans son plan génial, un détail qui ne rentrait pas en compte dans le cadre politique elfique ou les femmes, si elles étaient présente savaient se tenir correctement.

" Messire Agranos, au plaisir de vous revoir. "

La salutation quoique polie signifiait clairement l'envie de la jeune femme de s'éclipser. Elle ne semblait pas porter le m^me intérêt qu' Anarel à AGranos et se désintéressait totalement de la conversation qui ne la concernait plus vraiment. Anarel ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Elle qui était pourtant à l'origine de la rencontre et de l’affrontement verbal était à présent totalement exclue de la conversation. Anarel se sentait d'ailleurs un peu honteux de monopoliser son temps pour un duel qui ne la concernait plus comme il s'était sentit honteux de la déranger pour des broutilles au début de la conversation . Cependant sa peur naturelle des femmes et la présence d'Agranos l'empêchait d'exprimer directement ses excuses à la jeune femme. En plus le jeune capitaine lui en voulait encore d'avoir osé le ridiculiser en plein milieu d'une rue très fréquentée avec ses numéros de charmes grossiers et parfaitement calculés. Malgré le ressentiment qu'il éprouvait encore pour elle Anarel aurait cependant dut s'excuser, il s'en rendit compte un peu trop tard lorsque celle ci décida de le punir de son sursaut de fierté en s'approchant de lui et en lui déposant un baiser sur la joue, le fait qu'il n'osait pas la regarder en face joua sûrement beaucoup dans le fait que le jeune homme ne tenta rien pour esquiver l'approche el a jeune femme. Ses lèvres douces d provoquèrent l'équivalent d'une brûlure sur la peau d'Anarel dont le teint vira au cramoisi. Le capitaine se sentit défaillir alors que la jeune femme ajoutait d'un ton suave et parfaitement enjôleur.

"Général, je vous invite volontiers à venir boire un thé accompagné de douceurs diverses, je parle bien sûr de sucreries, pour me faire pardonner de l'affront que j'ai osé vous faire."


Anarel n'eut le temps de rien faire à part rester sur place alors que Fynia s'éloignait doucement des deux hommes . la suivant du regard l'idée vint à Anarel qu'il n'aurait souhaité pour rien au monde se retrouver face à une telle femme en politique ou en combat. Elle l'avait maîtrisé avec la plus grande facilité du monde et avait en plus réussi a faire douter une petite partie des elfes qui avait vu la scène sur la fiabilité de leur capitaine qui étaient toujours bouche bée devant ce que la jeune femme avait osé lui faire. Les paroles d'Agranos le ramenèrent cependant à la réalité.

-Écoutes, je vais être assez direct. N'essayes pas de me berner, volesprit se trouve de l'autre côté de la frontière. Et si tu ne le savais pas, ce que je viens de t'apprendre devrait au moins te faire tilter quand à ma position par rapport à elle. Ce ne sont pas des menaces, mais un conseil. Oublies moi ! Je ne suis de passage que pour récupérer mes affaires.

Anarel mit un certain temps à comprendre le sens des paroles que le jeune homme venait de lui adresser, puis il réalisa plusieurs choses.Premièrement son piège grossier avait bel et bien vexé AGranos qui était passé du vouvoiement au tutoiement. S'en était finit des attaques polies et de l’hypocrisie, les masques tombaient enfin. Deuxièmement l'homme n'avait pas bluffé, il connaissait bel et bien Volesprit Talmarwenn. Troisièmement malgré ses affirmations il venait bel et bien de proférer une menace à l'encontre du capitaine de la garde des elfes. Se croyait il vraiment assez influent ou assez puissant pour faire peur au plus haut gradés militaire des elfes ou bluffaient il tout simplement ? ANarel aurait plutôt penché pour la deuxième option, le fait que l'homme savait que la ministre des renseignements était ambassadrice ne voulait pas dire grand choses après tout et ses "conseils" ressemblaient fort à des menaces en l'air dans l’espoir de mettre le plus vite fin à la conversation. EN tout il était certain que comme l'avait supposé Anarel l'homme était plus que ce qu'il avait voulut laisser p'enser au début. Sa révélation sur le fait qu'il était venu récupérer ses affaires à Silmarie contredisait ses premières répliques ou il affirmait vivre dans la cité depuis plusieurs années. Il y avait quelque chose de suspect chez lui, et Anarel comptait bine découvrir ce que c'était. Il allait poursuivre son interrogatoire en essayant de l'énerver un peu plus mais AGranos ne lui ne laissa pas le temps.
Levant une main il conclut sa tirade


-Sur ce , je te souhaite une bonne journée. Tu dois avoir encore pas mal de boulot. Reconstruire un peuple est déja assez difficile pour que tu t'embêtes avec des gens comme moi. Lorsque Volesprit reviendra, si tu la croises, donnes lui le bonjour de ma part.

Malgré le fait que cette phrase n'était qu'une maigre tentative de mettre fin le plus vite possible à un entretien gênant Anarel dut reconnaître qu'Agranos n'avait pas totalement tort. Le jeune capitaine avait beaucoup de travail et il n'avait sûrement pas de temps à perde à mener des enquêtes sur tout les types louches qui traînaient dans la cité. Il ne comptait cependant pas abandonner aussi facilement mais alors qu'il s’apprêtait à apostropher de nouveau Agranos il se passa quelque chose de très spécial. Le corps de l'homme se transforma en une nués de papillons qui se dispersèrent rapidement dans la nuit.
Anarel recula d'abord d'un pas, frappé de stupeur. Puis il comprit: une illusion, AGranos était un illusionniste, et un bon. Bien qu'Anarel n'appréciait vraiment pas ce genre de tour contre lesquels il ne pouvait rien il y avait été habitué dans son métier de soldat. Il se remit donc rapidement de sa surprise.
Les passants qui avaient assistés à la scène en revanche, étaient eux beaucoup moins habitué a ces tours de magie. Des cris de stupeurs commencèrent à retentirent.dans la rue. Anarel prit alors la responsabilité de calmer les choses.

"Ne vous inquiétez pas mesdames et messieurs clama t'il d'une voix forte, c'est un simple tour de passe passe, il n'y a aucun danger."

Les passants visiblement assurés reprirent leur déambulations. Mais Anarel savait qu'il avait mentit, il venait d'assister à une puissante démonstration d'illusion, pas à un vulgaire tour de passe passe. Agranos avait sûrement profité d'un moment d'inattention du capitaine, sûrement lorsque Fynia lui avait déballé un de ses numéros de charme, pour créer une illusion et s'éclipser. Il devait être loin à présent. Anarel n'y avait vu que du feu ce qui prouvait la qualité de l'illusion. Il était perplexe, qui était réellement cet homme ? Il n'aurait probablement jamais la réponse mais s'il le recroisait il lui demanderait des explications, et cette fois ci une jolie femme ne serait sûrement pas présente pour distraire le capitaine de sa cible. Et puis lorsqu'il recroiserait la ministre des renseignements il ne manquerait pas de lui poser quelques questions sur ses fréquentations , bien qu'il soit très probable qu'Agranos lui ait donné un faux nom. Par contre si le capitaine recroisait par hasard Fynia il ferait son possible pour l'éviter, elle l'avait déja bien assez humilié comme ça.

Levant les yeux vers le ciel l'elfe se rendit compte que le soleil avait déja amorcé sa descente vers l'horizon, il avait perdu trop de temps, il était temps qu'il retourne travailler. L'illusionniste aux cheveux bleus avait au moins raison sur ce point, il lui restait encore pas mal de boulot.[désengagée]