Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [Terminé][DA] Entre réalité et cauchemar (Validation de capacité spéciale)

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Ex-Ilmarë
Ex-Ilmarë
Féminin Nombre de messages : 246
Âge : 39
Race et âge : Elfe - 22 ans
Cité : Sylmarie
Métier : Guide - Dame de compagnie d'Eloween

Feuille de personnage
Compétences: Survie/spécialisation à l'épée/herboristerie
Compétences bonus: connaissance des langues
Réputation :
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[Terminé][DA] Entre réalité et cauchemar (Validation de capacité spéciale)
   [Terminé][DA] Entre réalité et cauchemar (Validation de capacité spéciale) EmptyMar 2 Oct - 4:32

En ce début de printemps 153, Ilmarë, son mari et son fils parcouraient les collines brumeuses aux abords de Silmarie. L'air était encore frais, mais la vie revenait doucement. Quelques oiseaux arrivaient des pays lointains et les fleurs bourgeonnaient. Le printemps pointait le bout de son nez. Amlach se dirigea vers des petites fleurs blanches.

- « Regardez, ce sont des blanchettes. Approche, Melian. Tu vois ta piqûre que la bête t'a faite tout à l'heure ? »

Le gamin hocha la tête en regardant son bras. Le jeune elfe blond cueilli quelques fleurs et les frotta sur la piqûre. Melian grimaça dans un premier temps, puis sourit à son père, émerveillé.

- « Tu vois ? Ça va déjà mieux, non ? La nature est tellement bien faite ! Elle peut t'apprendre un tas de choses juste à l'observer, et elle peut soigner le mal qu'elle fait elle même. »

Il ébouriffa les cheveux de son fils. Ilmarë souriait, elle appréciait ce moment de complicité entre son mari et son fils, entre deux des trois hommes de sa vie. Le genre de moment qu'on aimerait voir durer toujours. Mais ils furent dérangés par un homme armé, avec un sourire étrange.

- « Hey, chef, ça fait un moment qu'on marche, on pourrait se détendre un peu, non? Vlà un peu de distraction... »

Une voix grave lui répondit. Le chef semblait avoir donné son accord puisque l'homme s'approcha de la famille, suivit par quelques autres. Ilmarë observa la scène. Des hommes armés, des humains . Ces sourires, ces regards. Elle les reconnaissait. Elle revit la mort de sa mère, encore une fois. Elle redevenait la petite elfe qui assistait, impuissante, au calvaire de Tinùviel. La peur la paralysait. Elle savait ce qui allait se passer, elle le savait. Ils étaient fichus. Elle allait encore revivre ça. Amlach jeta un coup d'oeil à sa femme, elle avait le regard vide, la peur se lisait sur son visage. Il comprit ce qu'il se passait, il sorti sa dague et para le coup d'épée qui tombait sur Ilmarë. Le coup d'après le désarma, le dernier s'enfonça dans son corps et ressorti de l'autre côté. Des larmes roulèrent sur les joues du jeune elfe blond, lui qui avait toujours été souriant. Il avait échoué.

- «  Je... vous aime... »

Le cri de son fils lui répondit. L'épée fut ôtée du corps, sanguinolente. Amlach tomba par terre, et deux des bandits se penchaient déjà pour fouiller le cadavre. Ilmarë venait de perdre son mari. Elle n'avait rien fait pour l'empêcher, elle était restait paralysée par la peur. Il s'était mit devant elle, pour la protéger. Pourtant, c'était elle qui savait manier l'épée entre eux deux, pas lui. C'était elle qui était censée se battre, et c'était lui qui n'avait pas hésité alors qu'elle était restée sans rien faire. La vue des deux hommes souillant le cadavre encore chaud de son mari la sorti de sa torpeur. Elle ne laisserait personne toucher encore à son mari, et elle ne laisserait personne faire du mal à son fils. Elle empoigna l'épée forgée par son père, se mit devant son enfant et laissa parler toute sa haine, toute sa colère contenue durant tout ce temps. Elle revit la scène passée des années auparavant. Et devint une véritable furie. Son corps lui sembla plus rapide, plus puissant. Il lui semblait que ce n'était plus le sien, qu'elle était devenue quelqu'un d'autre. Pourtant c'est bien elle qui contrôlait ses mouvements. Les deux penchés furent les premiers à périr : l'un perdit sa tête d'un seul coup d'épée, tandis que l'autre fut transpercé par la lame encore ruisselante du premier. Elle retira sa lame et sauta sur les plus aventureux qui osaient s'avancer vers elle. Des hurlement de douleur témoignaient de la perte d'un bras d'un, ou d'une jambe de l'autre. Ce fut un véritable carnage : elle ne laissa aucun survivant et achevait les blessés de grands coups d'épée. Certains la regardaient sans bouger, avec le même regard apeuré qu'elle avait eu juste auparavant. D'autres essayaient de partir en courant. Elle n'était plus la même personne. Chaque coup qu'elle recevait augmentait encore sa haine envers ces hommes abjects et renforçait son épée, elle ne semblait ne jamais se fatiguer. La douleur des blessures glissait sur elle comme l'eau de pluie sur les feuilles. La jeune elfe apeurée était devenue en quelques instants une véritable machine à tuer, son épée tournoyait autour d'elle, faisant gicler le sang. Ses yeux, lorsqu'ils se posaient sur un homme, semblaient signer son arrêt de mort. Le massacre s'arrêta aussi soudainement qu'il avait commencé : une petite voix avait parlé :

- « Maman... »

Elle se ressaisit aussitôt, pensant à l'image qu'elle donnerait d'elle à son fils, et se tourna vers lui. Son cœur se serra. Une dague sous la gorge, les larmes aux yeux, il la regardait. D'un seul coup une grande fatigue s’abattit sur elle. Ses jambes la soutenaient à peine.

- « Bien, maintenant que tu t'es calmée on va pouvoir discuter tranquillement. Hein mon petit ? »

Il resserra son étreinte sur Melian. C'était l'homme à la voix grave, il semblait être le chef. Il avait une horrible balafre sur l'oeil gauche. Les yeux d'Ilmarë jetaient des éclairs, la paume de sa main saignait à force de trop serrer son épée, ses bras tremblaient de colère. Mais elle ne pouvait rien faire. Elle venait de tuer bon nombre de brigands à elle seule, et elle était pourtant désarmée. Le bandit fit un hochement de tête, et quatre autres s’emparèrent d'elle et la tenaient tandis qu'elle tentait de se débattre. Il laissa le garçon, et s'approcha d'elle.

- « Alors comme ça cette chiure est ton bâtard ? Mais pourquoi tentez vous sans cesse de vous reproduire, vous, les oreilles pointues ? Tu le vois bien, vous ne valez rien, nous serons toujours meilleurs que vous ! Vous n'êtes que du bétail !»

Il tentait de la provoquer mais Ilmarë ne changea pas. Visiblement ce « pouvoir » l'avait intrigué. Avec sa dague il souleva doucement son haut, puis lui coupa d'un coup sec, laissant apparaître sa poitrine et son ventre, nus.

- « Je sais pas ce qu'il t'es arrivé pour que tu te changes en furie comme ça, mais je prendrais pas le risque de te laisser en vie. Bouffe la terre, pétasse ! Crève en retenant tes boyaux, paye pour ce que tu as fait à mes hommes ! »

Il lui ouvrit profondément le ventre. Elle sentit ses tripes partir. Ils la lâchèrent. Ses jambes aussi. Elle porta les mains à ce qu'elle put et s'écroula au sol. De la terre entra dans sa bouche. Puis elle sentit le goût du sang. Sa vie la quittait. Elle voyait flou. Elle entendait des rires gras. Des bourdonnements. Et son fils.

- « Mamaaaaaaan !!! Mamaaaaaaan !!! »

Puis elle ne vit plus rien. Et n'entendit plus rien. Ce fut le trou noir.

Ilmarë se réveilla en sursaut, en nage. Son cœur battait à tout rompre. Encore et toujours le même cauchemar, elle le faisait quasiment toutes les nuits. Quand ce n'était pas celui ci, c'était l'autre. Elle s'asseya dans son lit et se concentra sur sa respiration jusqu'à ce que son pouls reprenne un rythme normal. Un rapide coup d’œil vers la fenêtre lui indiqua que le jour allait bientôt arriver. Elle avait apprit au fil du temps à se contenter de peu d'heures de sommeil. Elle se posa sur le bord du lit, sa main apprécia le moelleux du matelas. Même avec la plus belle des chambres qu'elle n'aie jamais eue et le plus confortable des lits dans lequel elle n'avait jamais dormi, ses terreurs nocturnes ne passaient pas. Il lui faudrait sûrement continuer de vivre avec et s'en accommoder. Elle se leva et se dirigea vers la coiffeuse, puis prit dans ses mains son précieux livre posé là. Elle l'ouvrit à une page, une page qu'elle avait lu tellement de fois qu'elle savait exactement à quel endroit ouvrir le livre pour arriver sur celle-ci. Et elle lu une nouvelle fois cette légende.


« Le guerrier berseker

Une fois tous les mille ans, par une nuit de pleine lune, naît l'hôte du guerrier légendaire. Lorsque l'hôte ressentira un sentiment lui dévorant cœur, corps et âme, le berserker sera appelé et s'emparera de lui . Ils seront capables alors à eux deux de décimer des armées entières, semant la terreur dans les rangs adverses, insensibles à la peur et à la douleur, ils continueront de combattre jusqu'à ce qu'il n'y ai plus aucun ennemi, tant qu'il leur restera le moindre souffle de vie. Alors seulement, le berserker pourra partir et laissera son hôte victorieux. »

Elle reposa la livre et souleva son haut. Elle observa dans le miroir son affreuse cicatrice qui lui parcourait tout le ventre. Elle avait tout perdu ce jour là. Elle avait même perdu ce qui faisait d'elle une femme, et ce qui lui avait permit d'être mère. La plaie avait dû être très profonde. Il y avait tellement de questions sans réponses dans sa vie. Était-elle vraiment la réincarnation de ce guerrier ? Qui l'avait soignée ce jour là ? Qui était ce groupe d'hommes ? Et surtout, qu'était-il arrivé à son fils ? Des questions qui, un jour, auront sûrement des réponses. Mais quand ? Durant combien de temps encore sera t-elle dans le noir ? Mais l'heure n'était pas aux questions. Elle avait des choses à faire désormais. Elle devait laisser tout cela de côté et s'occuper de la jeune prêtresse. Ilmarë fit sa toilette, s'habilla, brossa longuement ses cheveux qu'elle noua en une queue haute. Puis elle mit sa ceinture de cuir et y glissa son épée d'un côté, son livre de l'autre. Elle fit son lit et jeta un dernier regard sur la pièce. C'était ici qu'elle vivait, maintenant. Tout était tellement plus confortable, tellement plus pratique. Mais cela ne la changerait pas, elle restait elle-même. La jeune elfe taciturne et muette au passé sombre. Elle sorti de la chambre qui lui était dédiée et se dirigea vers celle de la prêtresse. Deux gardes se tenaient devant, dont un endormi. A sa vue, le garde debout tenta de réveiller l'assoupi en lui donnant des coups de coude, mais il ne bougea pas. Ilmarë mit sa main sur la bouche du garde endormi et lui donna un violent coup de pied dans le tibia. Il poussa un cri étouffé par la main de la jeune elfe, qui l'enleva dès qu'il reprit conscience d'où il était. Il se confondit en excuses mais Ilmarë lui fit signe de se taire. Elle entrouvrit la chambre d'Eloween et écouta quelques secondes. Elle n'entendit rien et ne vit rien bouger non plus. Elle referma la porte du plus doucement qu'elle le pût. Elle dormait visiblement encore. La jeune elfe s'adossa alors au mur en face de la porte. Arwen arriverait peu après le lever du jour et viendrait réveiller la jeune prêtresse. C'était un rituel qu'elles entretenaient depuis longtemps apparemment, et Ilmarë ne désirait pas prendre la place d'Arwen en réveillant Eloween à sa place, elle respectait ce rituel. Elle observait souvent les deux jeunes filles et tentait le plus possible de ne pas les déranger, de ne pas casser leurs routines. Être aux côtés de la grande prêtresse lui suffisait, elle n'avait nul besoin de prendre la place d'une autre pour cela. C'était le début, elle ne savait pas encore ce qu'elle pouvait faire ou non mais elle apprenait vite. Eloween avait l'air d'être heureuse aux côté d'Arwen. Alors si elle était heureuse, cela lui donnait un peu de joie à elle aussi.

[Désengagée]
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