Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [DA 155] Une rencontre entre cousins plutôt inhabituelle. (pv Haniel) (terminé)

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Narcquos
Narcquos
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[DA 155] Une rencontre entre cousins plutôt inhabituelle. (pv Haniel) (terminé)
   [DA 155] Une rencontre entre cousins plutôt inhabituelle. (pv Haniel) (terminé) EmptyJeu 8 Nov - 4:08

La vermine qui composait ce que l’on avait osé qualifier de famille pour moi avait déjà bien payé du côté Astorg, combien d’entre eux ai-je tué au nom de ma vengeance ? Pas assez pour me satisfaire, mais au moins suffisamment pour que ceux qui restent soient terrifiés, et se terrent comme des rats dans leurs trous, n’osant même plus dormir la nuit ni même marcher dans la rue sans regarder frénétiquement derrière eux, je ne me lasserais jamais de ce spectacle, de la peur sur leur visage lorsqu’ils comprennent que leur tour est venu, essayant de me racheter ma clémence pour que j’oublie ce qu’ils m’ont infligé pendant tant d’années ! Pensent-ils réellement que c’est leur argent ou leurs supplications qui me feront oublier ma haine ? Pitoyables…Néanmoins, je vais leur laisser un répit, pendant quelques temps du moins, à présent peut être est-il temps de passer aux autres, ceux qui ne m’ont, certes, pas fait souffrir mais qui n’ont rien fait pour empêcher cela, ceux qui ont préféré fermer les yeux, et nous rejeter ma mère et moi quand nous avions besoin d’eux, ces monstres qui n’ont même pas eu le cran d’assumer la vérité et de nous recueillir pendant que nous mourrions à petit feu ! La famille de ma mère qui l’a laissé mourir sans bouger le petit doigt…Ceux là aussi doivent payer, et le moment est venu !

!==<>== !


Cela fait des années que je les cherche en vain, je n’avais que très peu d’informations à leurs sujets, mis à part ce que me racontait ma mère d’eux, d’ailleurs, je ne pourrai sans doute jamais comprendre comment elle faisait pour toujours les aimer après qu’ils l’aient abandonné, elle me parlait d’eux avec tellement de douceur dans la voix, tellement d’amour que j’ai cru de nombreuses fois qu’ils viendraient pour nous sauver, mais personne n’est jamais venu, ni ses parents, ni sa sœur, ni personne, pourtant, au fond de moi, j’ai toujours voulu les rencontrer, voir si ils étaient vraiment comme le racontait ma mère, aussi affectueux qu’elle pouvait me le conter avant que je m’endorme ou que mon père débarque…

Mais aujourd’hui, les choses sont différentes, après tant d’années, j’ai pu rencontrer l’homme qui avait fait venir ma mère, un marchand almer qui venait à Storghein en espérant pouvoir y vendre ses marchandises exotiques, mais qui fut vite contraint de faire une croix sur ses rêves de richesses. Avant son départ, il avait rencontré ma mère, une jeune femme qui ne rêvait que d’aventure, et qui voulait découvrir le monde, il avait accepté de la prendre avec lui, ne pouvait lutter contre son enthousiasme, il l’avait même engagée pendant un temps comme vendeuse, jusqu’au jour où elle rencontra mon père qui visitait la boutique, quelques temps après, elle parti, et il ne la revit plus, quand à lui, il fut de plus en plus sujet à l’aversion astorg envers lui et décida de partir. Mais il est revenu en ville il y a environ un moins, espérant que les choses avaient changés, j’ai été un peu peiné de devoir lui annoncer qu’il n’en était rien et que ma mère en était morte.

Il m’a alors parlé plus amplement d’elle et de sa famille, et j’ai pu apprendre qu’une partie vivait à Jafa, mais cela faisait déjà presque une quinzaine d’année qu’il n’avait plus entendu parler d’eux, des marchands pour la plupart, dont la sœur de ma mère, ma chère tante…D’après ce qu’il me disait, elle avait eu des complications avec son magasin, mais elle remontait doucement la pente et il espérait qu’à présent leurs ennuis étaient finis. Pendant un instant, j’en oubliais presque ma haine envers eux et failli renoncer mais cet instant passa très vite et grâce à cet homme je savais où chercher mais encore mieux : QUI chercher. En effet, grâce à cet homme, maintenant, j’avais pu avoir un nom Arkièthem, voila le nom de l’homme qui avait épousé ma tante et que je devais chercher si je voulais retrouver ma famille.


!=<>= !


Arkiéthem, cela faisait au moins cent fois que je répétais ce nom aux passants de ce village, trainant sous la chaleur exténuante du désert à la recherche d’un soi-disant marchand que personne ne semblait connaitre, mais parfois, le destin est parfois plutôt cocasse, car c’est en voulant me rafraichir dans un bar que je trouvais enfin une réponse, simplement en posant la question à celui qui me servait. Il me répondit qu’en effet, il le connaissait mais que son échoppe était fermée à présent et que sa femme était morte et lui complètement déprimé. Je ne sus pas vraiment comment accueillir cette nouvelle, mais je ressentis une sorte de vide en moi, quelque chose que je n’avais pas ressenti depuis la mort de ma mère, comme si quelque chose au fond de moi venait de disparaitre, qu’on venait de me voler quelque chose qui ne m’appartenait même pas encore. J’étais venue la tuer et elle était déjà morte…Sans que je puisse la voir, tuée par un cheval au milieu de la rue. J’avais espéré au fond de moi, au moins pouvoir lui parler un peu, savoir des choses sur ma mère que j’ignorais avant de mettre fin à sa vie, mais cela, je ne pouvais plus y croire à présent…Néanmoins, son mari était toujours en vie et j’appris même que j’avais un cousin, un certain Haniel, et de ce fait, ma famille almer n’avait pas entièrement disparu et si je ne pouvais pas assouvir ma soif de vengeance sur ma tante, alors sa nouvelle famille, celle pour laquelle elle nous avait abandonné, allait payer !

Je me levais du bar après avoir bu un verre d’eau et remerciais le serveur en lui laissant une belle paye, sans doute ne comprendrait il jamais pourquoi il recevait le plus beau pourboire de toute sa vie…Et sans doute que s’il le savait, il le regretterait. Je me dirigeais ensuite vers l’ancienne échoppe qu’il m’avait indiqué et je remarquais sans aucun mal qu’elle était bel et bien oubliée depuis des années, j’en fis alors simplement le tour, afin d’en voir les accès, et elle n’en manquait pas, j’aurais sans doute du attendre la nuit mais quelque chose me poussa à vouloir entrer, maintenant, en plein jour, et c’est ce que je fis, la porte s’ouvrit toute seule, elle n’était même pas verrouillée et personne ne semblait vouloir m’en empêcher. J’avançais alors dans la demeure en piteux état, jusqu’à trouver un homme assis dans un siège, ou plutôt avachi, une besace de vin à la main et puant l’alcool à deux mètres. Il me regarda étrangement en fronçant les sourcils.[ /i]


« Haniel ? C’est toi ? Qu’est ce que t’as fait à tes cheveux ? Mais…non, vous n’êtes pas mon fils ! Qui êtes vous ? »

[i]L’homme tenta de se lever, sans succès, l’alcool de son sang ne lui permettant déjà pas de parler correctement, alors bouger, n’en parlons même pas. Je ne répondis rien pendant un moment, regardant cet homme qui m’écœurait, comprenant que je ne tirerais rien de lui et je m’avançais vers lui, une main se dirigeant déjà vers ma dague, mais soudain, je ne sais par quel miracle, il pencha la tête de côté et se remit à parler.


« Tu ressembles à ma femme, mais pourtant, tu as la démarche d’un homme du nord…Oh, serait-ce possible que tu sois le fils d’Elaria ? »

Je restais soudain figé devant cet homme, n’en croyant pas mes oreilles, depuis combien d’années n’avais-je pas entendu prononcer ainsi le nom de ma mère ? Et pourquoi cela devait il être fait par un ivrogne ? Comment cela pouvait-il être possible ? Et pourtant, il l’avait bien fait, il avait pu deviner qui j’étais…

« Qu’est devenu ta mère ? Sait-elle que sa sœur est morte ? »

Ces paroles ne devaient, sans doute, pas être mal intentionnées, mais elles réveillèrent toute la colère qui était en moi, et ma main sortit ma dague à une vitesse folle afin de venir la loger sous la gorge de cet être abjecte.

« Ma mère est morte pauvre porc, parce qu’aucun de vous n’a répondu à nos appels au secours, personne n’est jamais venu l’aider ! »

D’habitudes, je ne pleure pas, je ne ris pas non plus, je n’éprouve que rarement de la joie ou de la tristesse et pourtant, là, devant cet homme, je ne pouvais empêcher mes larmes de couler.

« Je ne savais pas…Je suis vraiment désolé. Tu es venu me tuer ? Alors fais le, de toute façon, je ne sais pas pourquoi je suis encore là. »

Décidément, cette journée n’était qu’une succession de déception, celle pour qui j’avais fait tout ce chemin était déjà morte, et celui sur qui je voulais me venger ne demandait que ça ! Quelle misère, tant de chemin parcouru pour rien au final !

Je me relevais, enlevant ma dague de sa gorge en comprenant que le tuer ne me servirait à rien, mais alors, il fit autre chose que je n’avais pas prévu, il se redressa et se trancha lui-même la gorge sur ma dague. Je restais là, sans comprendre et sans savoir comment réagir face à cet acte de désespoir et voulu partir mais quand je me retournais, la porte n’était plus vide, quelqu’un s’y tenait et regardait la scène.
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Haniel
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Re: [DA 155] Une rencontre entre cousins plutôt inhabituelle. (pv Haniel) (terminé)
   [DA 155] Une rencontre entre cousins plutôt inhabituelle. (pv Haniel) (terminé) EmptyLun 12 Nov - 5:51

Cela faisait maintenant près d'un mois que je me trouvais dans la cité de Cydonia où j'avais eu quelques affaires à régler. Pour être honnête, ces affaires ne m'avaient pas pris tant de temps que ça, mais j'avais décidé de rester séjourner dans la ville un moment, histoire de prendre quelques vacances bien méritées. Après tout, pour une fois, ce n'était pas l'argent qui me manquait, et j'avais donc eu la possibilité de louer une petite chambre dans une auberge charmante du centre ville. J'aurais très bien pu louer quelque chose de plus luxueux pour une durée plus courte, mais ma radinerie restait omniprésente dans mon mode de vie, quelque soit l'état de ma bourse.
Malheureusement, mes vacances tiraient à leur fin et il me fallait maintenant songer à retourner d'où je venais, à savoir la merveilleuse cité d'Erathia. Non pas que j'affectionnais cette ville tout particulièrement, mais j'en avais fait mon repère. Et malgré les jolies Cydiennes qui parcouraient les rues de Cydonia, je commençais à m'ennuyer ferme à force de ne rien faire. Il faut croire que je n'avais pas le caractère d'un rentier. Cependant, la belle cité portuaire se trouvait à mi-chemin entre Erathia et Jafa, ville perdue au milieu du désert. D'ailleurs, elle avait plus des allures de village que de réelle cité. Toujours est-il que c'était l'occasion rêvée de m'y rendre enfin, depuis le temps que j'y pensais, me trouvant toujours mille et une excuses pour renoncer à mes projets.

Non, aller m'exiler dans ce trou perdu ne m'enchantait guère, mais que voulez-vous, la famille c'est sacré. Et en l’occurrence, il s'agissait là de mon paternel. Je lui rendais visite approximativement une à deux fois par an. Il faut dire que plus n'aurait servi à rien car il y avait de fortes chances que ma visite soit oubliée dès que la porte se refermait sur moi. Le taux d'alcool dans le sang de mon père frôlant l'absurde, il y avait de quoi se demander comment il arrivait à être toujours en vie.
Et ce n'était pas faute d'avoir essayé de mourir. Je l'avais trouvé déjà de nombreuses fois sous une poutre ou encore coincé dans un trou du plancher. En effet, sa meilleure tactique semblait être la pendaison, mais vu l'état de la baraque et son poids, cela avait plus pour résultat la mort à petit feu de la maison familiale que sa propre mort à lui. En général, je prévoyais de rester juste une nuit, et je me retrouvais à séjourner une semaine afin de réparer les dégâts. Une semaine où je l'obligeais à manger autre chose que du pain sec et à boire autre chose que du pinard. C'est que c'est un sacré travail d'entretenir la maison d'un suicidaire...

Enfin, il était temps d'aller voir si il n'y avait pas eu de nouvelles tentatives infructueuses. Cydonia se trouvait à environ une journée de voyage à cheval de Jafa. Cette perspective ne me plaisait pas franchement, mais c'était déjà mieux que lorsque je partais directement d'Erathia. Je décidais donc de voyager de nuit en prenant mon temps. De cette façon, j'arriverais vers la mi-journée à Jafa et si il n'y avait pas eu de dégâts collatérales dans la maison, je pourrais repartir dès le lendemain soir vers Erathia pour y reprendre le cours de ma vie de voleur.
On ne dirait peut-être pas comme ça, mais mon père je l'aime quand même hein!? Malgré le fait que ce soit un véritable boulet, ivrogne et suicidaire... Je chargeais donc rapidement ma vache de quelques vêtements et provisions. Soyons clairs, il s'agit bien d'un cheval, mais sa robe pie noir et blanche et son ventre rond le font ressembler de loin à une vache. Mais lui aussi je l'aime bien. Et une fois son chargement en place, je me hissais donc sur son dos avant de partir vers le désert.
J'alternais l'allure et me permettais un certain nombre de halte afin de roupiller quelques minutes et de me désaltérer. Rien ne pressait, et je me félicitais d'avoir choisi le voyage de nuit, de cette façon, j'avais moins cette impression de sable partout où je posais les yeux, et puis les températures étaient beaucoup plus acceptables, quoique fraîches, que lorsque l'on traversait le désert en pleine journée.

Comme prévu, j'arrivais à Jafa à la mi-journée. Mais je me rendis pas tout de suite au domaine familiale. Si tant est que l'on puisse appeler ça un domaine. Je tenais tout d'abord à faire un tour pour voir l'évolution de la cité. Apparemment, rien n'avait changé. Je m'arrêtais au niveau du bar favoris de mon père, bien qu'il y ait peu de chance qu'il s'y trouve. Mais j'avais besoins d'un petit remontant avant d'aller voir le paternel. Ce voyage m'avait fatigué mine de rien.
Cependant, je n'eu pas l'occasion de profiter de la bonne boisson que servait le barman. Car dès que je fus entré, ce dernier me reconnu et m'invita à m'approcher, il avait quelque chose à me dire. Il semblerait que quelqu'un soit à la recherche de mon père et qu'il soit parti d'ici quelques minutes avant mon arrivée. Selon le serveur, je l'avais peut-être même croisé dans la rue. Manque de chance, je faisais rarement attention aux gens qui m'entouraient lors de mes visites à Jafa. Mais les ragots circulant vite dans ce genre de petite ville, ma curiosité avait été éveillée par ce que venait de me dire le tavernier. Au point que j'en oubliais complètement le but premier de ma visite dans l'établissement.
Je ressortais donc promptement de l'endroit et allais vérifier le noeud de ma monture. Je comptais la laisser là le temps d'aller vérifier ce que ce bougre voulait à mon père.

Je ne mis pas longtemps à trouver la maison. Je me rendais à l'arrière, où se trouvait la porte 'principale' si l'on peut dire. Cette dernière était ouverte ce qui ne m'étonna franchement pas le moins du monde. Je soupirais en la refermant derrière moi, après tout, cela faisait bien longtemps qu'il n'y avait plus rien à voler dans cette foutue bicoque. Je posais mes affaires dans ce qui fut autrefois une cuisine et qui maintenant ne ressemblait plus à rien. Après avoir fait un rapide calcul sur le nombre de débris de bouteilles jonchant le sol, je me dirigeais plus en avant dans la maison. Des voix me parvenaient du salon, dont celle de mon père, mais je n'arrivais pas à comprendre de quoi il était question.
Lorsque je fus sur le seuil de la porte qui était grande ouverte, je me figeais. Mon père se tenait, comme à son habitude, sur sa chaise, des bouteilles traînant à ses pieds. Rien de bien anormal jusque là. Mais il n'était pas seul. Un homme se tenait debout devant lui. Je ne pouvais voir son visage car il me tournait le dos. La seule chose qui m'apparaissait claire était qu'il tenait une dague dans sa main et qu'il semblait menacer mon père avec.
J'aurais du courir et lui arracher la lame des mains, mais la stupéfaction et l'improbabilité de cette scène me laissait bête, sur le pas de la porte à contempler mon père qui ne m'avait pas vu. Et alors que l'inconnu se redressait en semblant renoncer à ses projets de meurtre, mon père fit la chose la plus stupide qu'il n'ai jamais faîte de sa vie. Il plongea tout seul sur la lame qui lui transperça la gorge. Il revint ensuite s'affaler sur le dossier de sa chaise, la tête légèrement penchée sur le côté alors que du sang jaillissait à flot de sa blessure. Ses yeux semblaient me regarder sans vraiment me voir.

Tout cela était complètement absurde. Mon père venait enfin de réussir à se donner la mort... Et moi, je restais là, choqué par ce que je venais de voir, sans vraiment en comprendre la signification, ou peut-être n'avais-je pas réellement envie de le comprendre. Je regardais le corps sans vie de mon paternel dont le sang avait fini de masquer les tâches de vin rouges accumulées au fil des ans. Mais lorsque je revenais un peu à moi et m'intéressais enfin à l'homme qui tenait la dague depuis le début, je sursautais. Ce dernier s'était tourné et me faisait maintenant face.
Je ne l'avais jamais vu de ma vie. C'était donc bel et bien un étranger qui venait de donner la mort à mon père, car soyons honnêtes, si il n'avait pas été là, mon père serait encore de ce monde. Si dans une situation semblable ma première pensée eu été de fuir, cette fois, je restais planté entre lui et la sortie, un seul mot se répétant en boucle dans ma tête.


-Pourquoi?

Oui, pourquoi est-ce qu'un inconnu avait fait tout ce chemin jusqu'à Jafa dans le seul but de tuer un ivrogne. Tout cela n'avait pas de sens. Surtout qu'à mon grand étonnement, l'homme semblait pleurer, ou tout du moins avait pleuré. Pour ma part, j'étais encore trop sous le choc pour ressentir quoique ce soit. J'avançais stupidement dans la pièce, ne quittant pas des yeux l'inconnu et son arme. J'approchais de mon père en le contournant de sorte à me retrouver derrière sa chaise. Un sourire triste se dessina sur mes lèvres. Je venais de perdre la seule personne dans ce monde pour qui j'avais encore des sentiments. Ma main alla fermer les yeux au regard vitreux.
Le pire dans tout ça, c'est que je ne pouvais même pas lui en vouloir d'avoir voulu si désespérément en finir avec sa vie. Quand à l'étranger, je lui en voulais de ne pas l'avoir tué de ses propres mains. J'aurais alors eu une raison de le haïr.


-Qui êtes-vous?

Ma voix trembla légèrement sous le coup de l'émotion alors que je réalisais enfin les conséquences de ce qu'il venait de se passer. L'homme était resté immobile et muet depuis que j'étais entré dans la pièce. Mais je voulais savoir qui il était pour venir pousser un homme au suicide, que lui avait-il dit? Que lui avait-il fait? Maintenant que je le regardais de plus près, je me rendais compte que malgré ses airs Arstrogs, il avait quelque chose de familier. Il devait certainement avoir des ancêtres Almer dans sa famille.
Mais qui était-il pour venir détruire ma famille? Tout du moins, ce qu'il en restait? Je n'en avait pas la moindre idée.


-Qui es-tu?

De la colère brillait dans mes yeux alors que je répétais ma question sur un ton plus rude et plus familier. J'attendais une réponse. Et si il tente de fuir, il devra me passer sur le corps, car j'avais la ferme intention d'obtenir une réponse quoiqu'il m'en coûte.

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Narcquos
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   [DA 155] Une rencontre entre cousins plutôt inhabituelle. (pv Haniel) (terminé) EmptyMar 27 Nov - 5:14

J’observais cet homme sur la pas de la porte, le détaillant rapidement du regard sans pouvoir réellement y croire, je comptais le chercher, le traquer, à travers le monde s’il le fallait et voilà, qu’il venait lui-même se jeter dans la gueule du loup, il aurait dû fuir, se retourner et partir pour sauver sa propre vie, mais au lieu de ça, il restait là, me bombardant de questions plus stupides les unes que les autres, et pourtant, alors que j’aurais dû sourire, et finir ce que j’avais commencé, achever la quête qui m’avait amené là, planter ma dague dans sa poitrine, et en finir avec tout ce que j’avais d’almer, je sentis mon corps se figé, chacun de mes muscles était immobilisé, mon bras refusait de se tendre, même lorsque celui-ci passa près de moi pour aller fermer les yeux de son défunt père. Ce qui m’empêchait de le tuer, c’était ses yeux, des yeux qui m’avaient figé au moment même où je les avais croisés, les même que ma mère, des yeux que je n’avais pu voir qu’une fois dans toute mon existence auparavant, des yeux que ma mère disaient être une preuve qu’elle était différente, que nous étions tous différents.

Je le regardais encore un instant, fixant son regard en tremblant, serrant ma dague si fort que j’en sentis des fourmis dans les doigts, je désirais tant pouvoir en finir rapidement, le tuer, et rentrer, tout serait si simple, je n’avais qu’à tendre ma lame vers sa gorge, et tout serait fini, mais pourtant, au lieu de ça, je lui répondis, malgré ma gorge sèche qui rendait ma voix légèrement caverneuse.


« Haniel Arkiéthem, je suppose…Je me nomme Narcquos… »

Je le détaillais une nouvelle fois, il était un peu plus grand que moi, et plutôt bien bâti, mais j’en avais tué des plus puissants que lui de nombreuses fois, il me suffirait de l’aveugler, et le tour serait joué…

Autre chose me stoppa, en l’observait je réalisais un nouvel élément, cet homme devant moi semblait avoir à peu près le même âge que moi, il ne semblait pas beaucoup plus vieux, ni plus jeune, et c’est ainsi qu’une nouvelle pensée me vint à l’esprit, peut être que sa mère n’était pas venue nous aider pour le protéger lui, peut être que, comme ma propre mère, elle ne songeait qu’à protéger son enfant, quitte à faire tout autre sacrifice…

Je ne comprenais pas les sentiments qui m’envahissaient, je ressentais des choses que je n’avais plus ressentis depuis plus d’une quinzaine d’année, j’avais déjà pleuré aujourd’hui, et rien que cela relevait de l’inhabituel, mais ne pas être capable de tuer ma cible, ressentir de la pitié, et surtout comprendre les actes d’une femme qui m’avait abandonné, cela ne m’était jamais arrivé, jamais depuis que ma mère n’était plus là, mais dans cette demeure, quelque chose de familier m’empêchait de faire mon « devoir », quelque chose que je tentais de repousser mais qui revenait à la charge avec plus de force à chaque fois.

Je finis par ranger ma dague, il serait toujours temps de la ressortir après au besoin après tout, cet homme n’avait sortit aucune arme.


« Pourquoi ? C’est la question que je me pose depuis près de vingt ans. Pourquoi ? Pourquoi personne n’est jamais venu ? Pourquoi ma chère famille dont ma mère me vantait les mérites n’est elle jamais arrivée pour nous aider ? Pourquoi l’a-t-on laissé mourir sans réagir ? »

Tout en parlant, je commençais à faire les cent pas dans la pièce, l’arpentant sans jamais lâcher mon interlocuteur du regard, bien que je lui parle autant qu’à moi-même, puis soudain je m’arrêtais face à lui, lui lançant un regard mêlé de haine, de souffrance mais aussi d’un autre sentiment dont j’avais oublié le nom depuis trop longtemps.

« Et aujourd’hui, voilà que la réponse est là, devant moi. »
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Méchant, cruel...
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Re: [DA 155] Une rencontre entre cousins plutôt inhabituelle. (pv Haniel) (terminé)
   [DA 155] Une rencontre entre cousins plutôt inhabituelle. (pv Haniel) (terminé) EmptyMer 24 Avr - 12:07

Haniel ayant décidé de voguer vers d'autres terres, le RP est terminé. Merci de votre compréhension.

Désengagés : Haniel, Narcquos.
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