[FA]Chaprichti ! (mission Imeane)

Le soleil de fin d'automne est couché depuis une bonne heure et la lumière tremblotante des chandelles brille derrière les fenêtres de La Reliure Argenté. La propriétaire y est encore, après tout c'était bien normal puisqu'il n'est pas si tard ! C'est le principe de la fin de l'automne il fait nuit tôt. Au grand déplaisir de ceux qui prétendent faire des économies de bout de chandelles, mais cela ne semble pas être le cas de la demoiselle. Entrons faire un tour dans la paisible atmosphère de la bibliothèque voir ce qu'elle y fait. Y a-t-il des clients ? Non elle est seule… du moins le croit-elle.

Ai-je parlé d'atmosphère calme ? Que nenni : voilà la fenêtre du rez-de-chaussée qui claque, peut-être est-ce le vent qui s'est infiltré parce qu'elle était mal fermée… Elle était grande ouverte désormais et si Imeane ne voulait pas que le froid s'engouffre dans son établissement elle ferait mieux de la fermer au plus vite. À peine a-t-elle le temps de se lever que des bruits de pas se font entendre dans la bibliothèque. Des pas qui ne sont pas ceux de la propriétaire. À vrai dire si elle tend l'oreille elle remarquerait qu'ils sont doux et léger. Ils trottinent maintenant et le son disparaît une seconde le temps que le silence ambiant soit brisé cette fois-ci par l'éclat d'un vase qui chut sur le sol. Le vase contenait des fleurs dans de l'eau. Le piétinement a repris et ressemble à une véritable cavalcade, tient ? Une ombre a filé comme un éclair noir derrière une lourde étagère remplie de livres, Ime l'a-t-elle vu ?

Allons allons ! Ne restons pas planté à rien faire quelqu'un s'est infiltré dans la bibliothèque et risque de faire des dégâts si on ne l'arrête pas rapidement, comme une étagère qui se renverse, et par “on” j'entends bien sûr : Imeane !

Cela ne faisait que quelque jours qu'elle était rentré des terres de l'île d'Alua. La négociation n'avait pas été de tout repos, mais elle avait tout de même à réussit à récupéré ce pourquoi elle avait fait tout ce chemin. Elle étudiait certains livre ce soir là. Elle n'avait pas pu mettre son nez dans celui qu'elle avait récupéré pour la simple et bonne raison qu'on venait de lui amener plusieurs livres a expertiser. Elle se doutait bien que son retour serait sportif, cela faisait trop longtemps qu'elle était partit et ses habitués avaient eu peur qu'elle ne revienne pas, si bien qu'aujourd'hui il lui avait poser mille et une question et qu'elle n'avait pas pu regarder le différents livres qu'on lui avait apporter. Elle soupira doucement feuilletant ce recueil pur de magie. C'était réellement impressionnant, on avait l'impression que quelqu'un l'avait écrit par magie et que le pouvoir remplissait toutes les pages de ce livre. Parfois, elle n'osait même pas tourner les pages tellement ce livre semblait précieux. Mais plus elle regardait et lisait le contenu et plus elle se rendait compte que ce n'était que de l’esbroufe et que rien dans ce livre ne valait le coup de payer pour se l'approprier. Il s'agissait d'un simple livre d'idiotie et de fadaise.

Elle tourna une énième page lorsque finalement elle entendit une des fenêtre claquait. Étrange, elle n'ouvrait que rarement les fenêtres du rez de chaussé, pas seulement parce qu'il y avait ici des centaines de livre, mais surtout parce la réserve se trouvait non loin de là et que certains livre étaient bien trop fragile pour se permettre de les mettre à l'humidité de ces courant d'air. Elle se pressa donc d'aller fermer cette fenêtre, mais cette fois ci, elle entendit des bruits de pas. Il était vrai qu'elle avait des choses inestimable ici, cependant aucune d'elle n'était accessible par aucun moyen en la connaissance des intrus. Elle seule savait comment pénétrer là ou elle rangeait les livres qui coûtait le plus cher. Elle suivit donc le son des pas et se faufila entre les allées pour trouver l'intrus qui s'amusait à la faire tourner en bourrique alors que la nuit commençait son œuvre et que le jour était encore loin.

Elle n'avait pas peur, elle avait vécu avec un templier et parmi des templier tout le long de son enfance. Si elle n'usait pas de violence, cela ne voulait pas dire qu'elle était incapable de se battre, au contraire, elle avait été entraîner pour cela. Son père avait voulu faire d'elle une templière hors du commun aussi l'avait-il entraîner pour cela, mais elle avait choisit une autre voie. Certes qui semblait non dangereuse, mais les apparences étaient réellement trompeuse. Des personnes pouvaient tuer pour avoir ce qu'elle voulait et surtout les différents livres rare qu'elle avait obtenu tout au long de ses recherches. Elle marchait encore lorsque finalement elle entendit le vase qui était posé non loin de la section fait et légende se brisa sur le sol en déversant son contenu. Elle courut donc vers cet endroit. Ses pas étaient léger et seul une oreille avertit pouvait l'entendre, elle se servait du vent pour marcher le plus silencieusement possible. Elle regarda le verre briser au sol et entendu une nouvelle fois une série de pas qui semblait courir le long d'une étagère.

Elle tourna le regard au moment ou une ombre se faufila rapidement vers une des étagères ou les livres étaient les plus épais. Elle ouvrit entièrement son esprit et ressentit l'ensemble de sa bibliothèque. Étrangement, elle ne sentait rien, aucune émotion. Tout cela était étrange. Elle se dirigea donc vers l'étagère et commença a regarder dans l'endroit ou elle avait vu filer l'ombre. Elle ne savait pas ce que lui réservait cette soirée, mais c'était moins reposant que ce qu'elle avait imaginé. Dans quelques temps, elle saurait de quoi il en retournait.

Maître de son sang-froid Imeane poursuit silencieusement et avec méthode l'intrus, elle est bien digne d'être la fille d'un templier ! Elle ne pense même pas à un possible événement paranormal, elle ne semble pas superstitieuse… En tout cas l'idée de se servir de ses talents de manipulatrice du vent pour être discrète est astucieuse, l'intrus ne paraît pas l'avoir entendu le suivre. Les cavalcades ont recommencé suivis d'un grand bruit résultant d'un choc, puis les pas de course de nouveau. Si la bibliothécaire est assez rapide elle peut apercevoir au bout du rayon le bout d'une queue touffue grise, bien qu'elle puisse paraître noire dans l'obscurité, qui disparaît derrière l'étagère à gauche.

Enfin les pas s'arrêtent pour laisser la place à des froufroutements agités, allons voilà l'occasion de s'en approcher assez pour l'attraper. Si Imeane ne laisse pas passer cette chance elle verra une boule de poil gesticuler sur elle-même pour se dépêtrer d'un bout de tissu qui s'enveloppe à moitié. Tant que le chat, qui ressemble à une bête sauvage feulant comme un fou et les griffes dehors, se débat il est impossible de dire à quoi ressemble véritablement le tissu. Si la jeune femme décide de ne rien faire le chat reprendra sa course affolé et tournera au coin d'une autre étagère faire d'autres dégâts.

La jeune bibliothécaire tourna au coin de l'étagère lorsque la cavalcade repris. Elle devrait vraiment être plus rapide à coup sur, sinon elle n'arriverait à rien avec cette petite chose qui semblait un peu trop maligne. Elle continua donc sa marche silencieuse jusqu'à ce que finalement elle entende un bruit de choc, puis des pas de courses de nouveau. Un éclair de lumière lui laisse voir le bout touffu d'une queue. Un chat, elle aurait du s'en douter avec tout le boucan et les bruits de pattes. Mais la rapidité de l'animal était limite hors norme et puis comment avait-il réussit à ouvrir une fenêtre fermé de l'intérieur. Elle se le demandait bien, c'était limite impossible, elle continua sa marche tout en cherchant différente solution, mais la seule qui lui venait à l'esprit était surtout que quelqu'un la journée avait soulever le loquet de la fenêtre pour permettre à la fenêtre de s'ouvrir de l'extérieur. Si c'était le cas, elle allait devoir vérifier un peu plus les gens qui entrait et sortait de la bibliothèque.

Elle sortit de ses pensées lorsqu'elle entendit un bruit qui ne ressemblait plus à la course du chat. Elle commença alors à courir silencieusement pour le rattraper. Elle tourna à un coin et tomba nez à nez avec le petit effronté qui crachait et essayer de se dépêtré d'un morceau de tissus. La jeune astorg se penche et s'approche doucement du chat lui montrant qu'elle n'était nullement venu pour lui faire du mal. Elle arriva après quelques coups de griffe à l'attraper et elle l'emmena sur le comptoir ou elle lui servit une soucoupe de lait après lui avait enlever ce tissus qui semblait lui avoir été enrouler. Elle regarda autour d'elle, ici, chaque livre était protégé et il n'existait aucun livre avec un tissus pareil. D'où provenait-il et surtout comment était-il arrivé enroulé autour de ce chat.

La question de la fenêtre revint germé dans son esprit et donnant une caresse au chat, elle partit vers la fenêtre et regarda le loquet. Elle ne put s'empêcher de regarder dehors. Aucune abrasion sur la fenêtre, rien, c'était réellement étrange. Le temps n'avait pas été assez clément pour qu'elle ouvre les fenêtre et surtout celle ci qu'elle avait presque envie de condamné de par sa proximité avec la réserve et les livres qui se trouvait là. Elle réfléchirait demain à la conduite à suivre. Pour le moment, elle retourna au comptoir ou le chat s'était finalement lover sur son pull. Elle le regarda avec un sourire et se dirigea vers le tissu pour commencer à l'examiner.

La jeune bibliothécaire agit avait vitesse et efficacité et met la main sur le chat affolé en récoltant au passage quelques griffures bien senties, il faut comprendre la pauvre bête n'a rien fait pour mériter ce traitement et ne comprend pas ce qui lui arrive. Heureusement Imeane sait y faire et apaise l'animal tout en retirant le tissu. Généreuse elle lui offre même une soucoupe de lait, c'est-y pas mignon ? Intriguée elle va faire un tour vers la fenêtre et essaie de comprendre comment elle a pu s'ouvrir seule, mais rien : aucune trace d'effraction. Elle a bien su apaiser le chat qui ronronne désormais à qui mieux mieux sur le pull de la demoiselle, de quoi être attendrissant, non ?

Mais puisque la bibliothécaire se soucie du tissu, le voici : il est écru en chanvre dans un tissage classique, de la qualité ni trop mauvaise, ni trop élevée, bref un bout de tissu que n'importe quel habitant d'Erathia aurait pu se payer, mendiants non inclus. Le plus étrange est sa coupe, car oui il s'agit en réalité d'un petit habit. Enfin, habit est un bien grand mot pour désigner ce petit entonnoir qui formait une robe de poupée simple sans manches. L'animal avait fait office de poupée contre son gré. Aucune broderie sur la robe de fortune, les points de couture sont grossiers et maladroit tel le travail d'une couturière en herbe, rien qui puisse identifier l'auteur de la plaisanterie. Si indices Imeane cherche, sur le chat elle les trouvera : l'animal est d'un gris uni sauf sous le cou où il arbore une touffe de poils blancs, poils touffus au demeurant. S'il avait eu les yeux ouverts nous aurions pu voir ses iris jaunes. Le point le plus intéressant est son collier, bleu, auquel est attaché un petit médaillon sur lequel est gravé un nom : “Minet”. Pas très original comme nom de chat, n'est-ce pas ? Mais cela peut suffire à trouver son maître.

Ime étudia le bout de tissu, à première vu il ressemblait à un tissu somme toute classique, il était écru et en chanvre, cependant même si la couture était grossière, on pouvait distinguer grossièrement une forme de chemise. Quelqu'un avait fait de ce chat une poupée, ce qui était étrange c'était la façon dont il avait atterrit dans sa bibliothèque. Elle reporta alors son attention sur le chat. Sa couleur grise n'était pas extraordinaire, ce qui le différenciait des autres chats c'était surtout cette touffe de poils blanches plutôt épaisse. Elle se pencha doucement vers le chat et caressa sa tête lentement, celui ci se réveilla et miaula doucement. Il ronronna tendrement et Ime entendit distinctement le tintement d'une médaille. Elle se pencha pour regarder, un nom était écrit dessus ''Minet'', vraiment peu ordinaire, elle ne savait pas à qui appartenait ce chat, mais elle le saurait bien assez tôt. Elle récupéra donc le chat et partit se coucher.

Le lendemain, elle se leva avec un poids sur l'estomac. Elle n'avait pourtant pas manger plus que d'habitude, elle regarda sur la couette et découvrit le petit animal. C'était bien la première fois qu'elle se réveillait avec quelqu'un près d'elle, même si cette personne était un animal. Elle poussa doucement le chat pour qu'il se réveille. A peine sortit de la couette, il se glissa entre ses jambes pour lui faire comprendre qu'il avait faim. La jeune bibliothécaire partit d'un rire franc et elle se dirigea vers la cuisine pour servir un bol de lait au chat. Elle prit une bonne douche par la suite ou elle ne pu empêcher le chat de la suivre et finalement elle le prit dans ses bras ou il se lova et partit à la recherche de son propriétaire. Cela n'allait sûrement pas être compliqué. Elle se dirigea donc vers l'auberge d'Erathia et s'avança vers le barman.

« Excusez moi, pouvez-vous me dire si quelqu'un a un chat qui se nomme Minet, vous qui connaissez tout et tout le monde ici. »

Elle attendit donc la réponse de ce cher barman pour poursuivre ses investigations.

Imeane a décidé de mettre son enquête au lendemain, c'est son choix nous verrons si c'était le bon. Elle eut un formidable compagnon pour la nuit en personne du chat qui comme ses congénères aiment à voir les humains comme des coussins et des machines à nourrir et à caresse. Par quoi commencera-t-elle son enquête ? Par l'auberge visiblement, ces lieux sont de véritables plaques tournantes d'informations. La demoiselle n'a pas peur que le chat se rebelle et le ballade dans ses bras, il faut dire que débarrassé de sa robe sommaire Minet est plutôt calme et câlin. Les passants la saluent avec un sourire et certains s'arrêtent même pour admirer le chat. Parmi la foule qui s'amasse pour aller au marché il est impossible d'affirmer qu'une silhouette suit la bibliothécaire. Parvenue à l'auberge Imeane s'avance sans hésiter vers l'aubergiste et entame son investigation.

« Excusez moi, pouvez-vous me dire si quelqu'un a un chat qui se nomme Minet, vous qui connaissez tout et tout le monde ici. »

L'auberge n'est pas encore remplie, elle ne comprend que les clients qui y ont passé la nuit et savourent désormais leur petit déjeuner. Et oui il est toujours tôt, enfin tout est relatif, n'est-ce pas ? L'aubergiste est de bonne humeur et offre un grand sourire démontrant une molaire absente à Imeane et regarde le chat dans les bras de la jeune femme.

« Bien le bonjour, mademoiselle ! Vous cherchez le propriétaire de ce chat, n'est-ce pas ? Hum, dur à dire il est assez banal celui-là et Minet… ça ressemble à un nom que les vielles dames ou les enfants donnent à leurs animaux. Je suis navrée mais je n'en sais rien de plus mes clients n'entrent pas avec leurs chats ici donc je ne les connais pas tous. Mais je connais un graveur qui fait les médaillons pour animaux comme celui que Minet porte au cou, allez donc faire un tour chez lui. »

L'aubergiste indique à Imeane l'emplacement de la boutique du graveur, Sirus Plith, sise le long de la rivière à deux pas – façon de parler – de l'auberge. Il ne reste plus à la demoiselle qu'à s'y rendre. Sur le chemin elle est amenée à s'éloigner de la place du marché et donc croise moins de monde, cette fois il est manifeste que la silhouette la suit reste à savoir si elle l'a remarqué. La boutique du graveur est ouverte c'est une chance et la bibliothécaire peut y trouver un homme dans la quarantaine portant un tablier occupé à graver une plaque.

Ime écouta attentivement ce que lui disait le tavernier. Certes, elle se doutait que peu de personne se promenait avec leur chat et surtout rentrait dans les tavernes avec. Après tout, les chats étaient bien trop libre et ne se laissait pas facilement dompter. Heureusement pour elle, Minet semblait à l'aise dans ses bras et elle n'avait pas encore eu a déploré une quelconque attitude agressive ou une perte de contrôle de la part du chat. Lorsqu'elle entendit le tavernier lui parler de quelqu'un qui gravait les médailles, elle se dit qu'elle aurait sûrement un peu de chance d'avoir des renseignement. Il était vrai que beaucoup de personne dans Erathia possédait un chat et la couleur de celui ci n'était pas original, sauf peut être pour la touffe de poil blanche. La jeune bibliothécaire remercia donc le tavernier pour cette information et pour son attention. Elle ne venait pas beaucoup ici ayant tout ce dont elle avait besoin à la maison, mais elle devait peut être pensé à changer cette habitude et venir ici plus souvent. Les commerçants d'Erathia étaient pour la grande majorité des gens agréables.

Elle sortit donc de l'établissement et prit le chemin que lui avait indique le tavernier. Elle repensa à l'explication de celui ci, ses deux pas étaient exagérés sur le coup mais cela ne la dérangeait pas, elle avait toujours aimer marcher. La balade était agréable et le chat dans ses bras s'était finalement endormit. Ils avaient tout de même la belle vie ces animaux. Ils dormaient les trois quarts du temps et le reste ils les passaient généralement à manger. Elle regarda alentour et découvrit que la foule de tout à l'heure s'était amenuisé, cependant elle semblait faire fureur à promener son chat de la sorte. Si personne ne l'avait encore décrété folle, c'était chose faite. Elle ne put s'empêcher de sourire, un sourire qui se ternit bien vite lorsqu'elle sentit quelque chose. Son esprit toujours grand ouvert lui disait que contrairement à ce qu'il devait se passer, un esprit était constamment près d'elle depuis tout à l'heure. Quelqu'un la suivait et elle se doutait que c'était sûrement lié au chat. Heureusement pour elle, elle savait se battre et s'il le fallait, elle n'hésiterait pas.

Elle continua donc son chemin comme si rien ne l'avait perturbé et lorsqu'elle arriva près du magasin ou elle allait peut être trouvé ce qu'elle cherchait, elle se retourna subrepticement et aperçu derrière elle un homme. Qui était-il et que lui voulait-il, elle ne s'attarda pas sur la question, s'il la suivait depuis un moment, il continuerait ou chercherait sûrement un moyen plus discret de le faire sachant qu'elle avait pu l'apercevoir avant de rentrer dans la boutique. Ce qu'elle ne comprenait s'était le fait que s'il voulait parler, il aurait pu l'aborder, pourquoi la suivre et surtout qu'est ce qu'il cherchant en la suivant de la sorte. Même si elle était seule et semblait frêle tout le monde savait très bien qu'elle était déterminé et qu'elle ne reculait devant rien. Certes personne ne savait qu'elle avait été élevé par un templier et donc qu'elle savait parfaitement se battre. Elle secoua la tête et se dirigea vers le commerçant qui était occupé à graver une plaque.

« Pardon de vous déranger, mais je voudrait vous demander si vous vous souvenez à qui vous avez gravé une plaque comme celle-ci. »

Elle montra la plaque du collier au commerçant, attendant de savoir s'il pourrait la renseigner ou non.

La journée a commencé paisiblement pour Sirus Plith, il est de bonne humeur et s'est attelé tôt à son travail après un solide petit-déjeuner. Le graveur est un peu désordonné, aussi il faut bien faire attention de ne pas marcher sur un outil qui traine par terre quand on vient le voir. Lui, il a l'habitude et aussi étonnant que cela puisse paraître il se retrouve toujours dans ses affaires. Il est penché sur une plaque pour y graver le nom de famille d'un maréchal ferrant, une commande sans urgence qu'il effectue minutieusement en fredonnant. Tout à son labeur il n'entend pas arriver la jeune bibliothécaire et redresse subitement la tête quand elle lui parle. Une jolie jeune femme qui porte, chose étrange, un chat gris dans les bras.

« Comment ? Oh ce chat ? Hmm ? »

Sirus se penche sur le médaillon que la demoiselle désigne et l'étudie attentivement, puis sourit de toutes ses dents.

« Oui c'est bien moi qui ai gravé ce médaillon. Par contre je serais bien incapable de vous dire comme ça à qui il appartient, heureusement je note toutes mes commandes pour ne rien oublier. »

Il se leva de son tabouret et, toujours souriant, invita Imeane a le suivre jusqu'à une alcôve dans laquelle était encognée un meuble. Il y pris un cahier de compte et le feuilleta en marmonant.

« Commande, Minet, médaillon, hmm. Ah, oui le voilà ! Commande pour madame Marley, c'est une dame âgée qui vit trois rues plus loin. Tu es allé faire une promenade, Minet ? »

Le graveur rit en grattouillant la tête du chat et va écrire l'adresse de la dame sur un papier qu'il tend à Imeane.

« Madame Marley sera heureuse de retrouver son chat, je suis sûre qu'elle se fera une joie de vous offrir un petit quelque chose en remerciement, ajouta-t-il avec un clin d'œil. c'est une brave femme. Rappelez-moi votre petit nom ? »

Il salue ensuite la jeune bibliothécaire et caresse encore la tête du chat avant de leur dire au revoir. Bien sympathique ce commerçant, dommage qu'il ait l'âge d'être le père de la demoiselle, n'est-ce pas ? Question de goût vous me direz. Sur le trajet Imeane peut encore sentir son poursuivant, amoureux transi ? La demoiselle se demande s'il a un rapport avec le chat, peut-être… ou pas, en tout cas l'individu est jeune, la peau basanée des almers et les cheveux noirs. Il a remarqué le soupçon de sa cible et est plus discret désormais.

Madame Marley vit dans une petite maisonnette coincée entre deux bâtisses plus hautes sise dans une impasse. La dame est charmante, le portrait type de la grand-mère gâteau qui vit avec pleins de chats et vous offre une tasse de thé avec pleins de biscuits pour peu que vous frappiez à sa porte. C'est ce qui arrive à Imeane qui se fait aspirer dans la maisonnette et placer dans ses bras libérés de Minet une tasse de thé bien fumante et au moins trois variétés de biscuits.

« C'est vraiment aimable à vous de m'avoir ramené Minet, je ne comprends pas ce qui lui a pris, lui qui est si pantouflard d'habitude, hein Minet, qu'est-ce que tu as été faire là-bas ? »

Et voilà la dame partie dans un monologue avec ses chats, si Imeane comprend bien ce n'est pas dans les habitudes de madame Marley de laisser ses chats vagabonder hors de sa demeure, d'ailleurs si elle regarde bien aucun animal ici présent ne porte d'habits, comment Minet s'était-il retrouvé affublé d'une minable robe dans la bibliothèque ? Dehors la silhouette scrute attentivement l'entrée de la maisonnette, en attendant la sortie de la demoiselle.

Ime était concentrer sur les paroles du commerçant. Lorsqu'il lui dit qu'il était dans l'incapacité de se rappeler à qui il avait créer ce médaillon, la jeune bibliothécaire était prête à baisser les bras, cependant, elle retrouva le sourire quand il lui dit garder toutes les commandes dans un carnet. Elle le suivit donc jusqu'à l'alcôve et lorsqu'il trouva le médaillon, son sourire s'élargit encore. Elle allait enfin peut être avoir une réponse à ses questions. Madame Marley, une vieille dame, pas étonnant cependant, le nom du chat en disant long tout de même. Elle prit l'adresse que lui tendit le commerçant et partit vers la porte d'entrée lorsqu'elle se rappela sa question. Elle se retourna alors avec un immense sourire.

« Je me nomme Imeane et je vous remercie pour votre aide. »

Il était vrai qu'elle n'était pas réellement connu ici encore. Elle possédait certes une grande bibliothèque, mais peu la connaissait encore, cela faisait trop peu de temps qu'elle s'était installé dans cette ville. Elle sortit donc de la boutique et se dirigea vers l'adresse. Elle ressentit encore l'esprit qui la suivait. Que lui voulait-il à la fin. C'était réellement incroyable de suivre quelqu'un de la sorte. Elle n'avait pas pu voir grand chose la dernière fois, à part qu'il s'agissait probablement d'un almer. Heureusement qu'elle savait se battre sans arme, parce que dans Erathia, cela pouvait être un sacré problème si on avait des soucis, ce qui était somme toute rare la plupart du temps. Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver devant la maisonnette de la vieille dame. La jeune astorg avance doucement le long de l'allée, son poursuivant est toujours derrière elle et cela commence prodigieusement à l'agacer. Elle toque à la porte et n'a pas réellement le temps de se présenter qu'elle se retrouve sur le divan avec à la place du chat une tasse de thé et une tonne de petit gateau devant elle.

Elle aurait pu être outré ou bien gêné, pourtant Ime connaissait ce genre de comportement. L'ami de son père était pareil, tout à attiré les gens comme si ses paroles ou ses gestes étaient du miel. Elle sourit tranquillement et laisse la vieille dame faire ce qu'elle veut faire. Pendant ce temps la blonde regarde autour d'elle. Beaucoup de chat, mais aucun affublé de petite robe ridiculement trop petite pour eux et dans un tissu trop bon marché pour la vieille dame. De plus celle ci n'a pas réellement l'habitude de faire sortir ses chats de par ce que peut voir Ime. Alors comment ce chat avait pu se retrouvé affublé de ce tissu. Ime n'y comprenait plus rien. Elle attend donc que la vieille dame finisse sa phrase qui la met encore plus dans un état soupçonneux. Comment un chant pantouflard s'est retrouvé dans sa bibliothèque à l'autre bout de la ville. Trop de question et pas assez de réponse.

« J'ai retrouvé minet qui errait dans ma bibliothèque à l'autre bout de la ville. Il était affublé de ce genre de tissus, peut être allez vous pouvoir me dire si vous le reconnaissez. »

Ime tendit le tissus qu'elle avait mit dans une de se poches et le tendit à la vieille dame.

« Je sais que c'est un tissu bon marché, mais le plus gros soucis c'est que votre chat à réussit à passer par une fenêtre qui était fermé d'origine. Donc je me demande si vous connaissez quelqu'un qui vient chez vous récemment, assez pour qu'il vous empreinte un de vos chat peut être ? »

Elle commença à voire doucement sa tasse de thé en attendant que la vieille dame lui donne peut être quelques informations intéressante.

La vieille dame ne semble pas écouter ce qu’Imeane lui dit, mais de toute évidence, elle l’entend car la voilà qui demande à son chat : « Ben alors Minet, qu’est-ce que tu es allé faire dans cette bibliothèque ? » du ton que l’on prend pour parler à un bambin. Bon elle a entendu la première partie de la phrase c’est déjà ça. Puis la voilà qui s’étonne en voyant le tissu, fronce les sourcils et le prend en marmonnant dans sa barbe quelque chose comme : « Qu’est-ce que c’est que ça », « mon dieu c’est mal cousu » ou encore « je la donnerais même pas à mes poupées ». Voilà son attention captée et elle paraît écouter son interlocutrice, en tout cas elle cesse de s’agiter dans tous les sens et de parler à ses chats. Elle s’étonne quand Imeane parle de l’histoire de la fenêtre.

« Passer une fenêtre fermée, Minet ne sait pas ouvrir les fenêtres, hein Minet tu en serais bien incapable ! Quelqu’un qui vient me voir ? Il y a déjà mademoiselle Doriss qui vient tout les jours à l’heure du thé, ma charmante voisine. La pauvre n’a pas eu beaucoup de chances dans la vie, à chaque fois qu’elle vient Pompom vient lui dire bonjour, Pompom l’aime beaucoup… »

Aïe, c’était à craindre la revoilà à raconter ses histoires en parlant à moitié à ses chats. La jeune bibliothécaire peut donc apprendre, bien qu’elle s’en moque un peu, que la voisine de Madame Marley n’a jamais eu de chance en amour et a fini sa vie comme vieille fille. Bon puisque tout le monde s’en moque, et votre serviteur aussi, je passe, heureusement dans sa litanie elle revient à la question initiale – légèrement encouragée par Imeane d’ailleurs.

« Ma fille et mon petit-fils viennent aussi souvent me voir, le petit est adorable, venir voir sa vieille mamé. Il mange toujours de bon cœur mes petits-gâteaux. Il joue bien avec Minet et Biscuit, mais il faut dire que ce sont des anges ces deux-là, deux bonnes pâtes à qui on ferait faire n’importe quoi : tenez il faut bien que Minet soit docile comme un agneau pour qu’on lui mette cette horrible robe. »

Maintenant la mamie raconte la vie de sa fille qui a épousé un Almer et de son petit-fils. Si Imeane regarde bien la pièce elle pourra remarquer que les rideaux sont du même tissu que la robe, la vieille dame étant à moitié myope elle ne l’aura sans doute pas remarqué.

Ime ne savait pas trop comment se comporter avec la mamie. Un coup elle était bien et semblait à même de pouvoir parler, une autre fois, elle ne semblait pas pouvoir dire quoi que ce soit se sentant happé par ses chats et par sa famille. La bibliothécaire fut donc heureuse lorsque la vieille dame commença à reprendre le dessus sur sa démence solitaire et qu'elle lui dit qui venait la voir. Ainsi trois personnes avaient pu faire cela, quoi qu'elle doutait que la fille de la vieille dame ne créer des vêtements pour un chat, enfin on ne savait jamais, après tout, tout pouvait se faire. Donc trois personnes, sa voisine qu'elle ne connaissait pas, sa fille et son neveu. Bon la tâche n'allait pas être aisé, cependant elle avait sentit que l'esprit qui la suivait été toujours là, peut être était-ce celui de l'une des trois personnes.

Ime lâcha un instant l'affaire lorsque la vieille dame recommença à parler de sa famille. Elle en avait assez entendu pour le moment et le fait qu'un chat ait pu passer par une fenêtre qui devait être fermé était un sujet plus intéressant pour elle. Elle reporta son attention sur la pièce qui était à l'image de la vieille dame, chargé. Son regard s'arrêta un instant sur les rideaux et finalement elle posa sa tasse et s'approcha. Le bas de chaque rideau avait été retiré de façon grossière. Étrange tout de même. Elle ne savait pas trop quoi en pensé, seulement elle devait absolument savoir aussi se posa t-elle en face de la vieille dame qui sembla alors arrêté de parler et la regarder. Elle s'accroupit pour ne pas lui faire peur et lui prit la main.

« Désolé de vous dérangé une fois de plus, mais concentré vous s'il vous plaît et dite moi si quelqu'un a touché à vos rideaux récemment. S'il les a coupé, raccourcit ou même lavé, tout ce que vous pouvez me dire sur ces rideaux. Je vous en prie. »

C'était son seul indice et elle n'était pas prête à le laisser partir.

Et la vieille dame de raconter que son petit-fils allait bientôt fêter ses onze « Quel grand garçon », de rajouter qu'il était serviable et attentionné avec sa vieille mamé, etc. De toute évidence cela n'intéresse pas Imeane qui va observer les rideaux de la vieille femmes, ainsi a-t-elle découvert leur relation avec la petite robe. Les rideaux sont normalement longs et traînent par terre, tant et si bien que les chats font leurs griffes dessus sans que mme Marley ne remarque rien. Elle n'a jamais remarqué d'ailleurs que dix centimètres y avaient été retirés au bout, mais en toute honnêteté avec tous les meubles présents il aurait bien fallu se pencher sur les rideaux pour s'en apercevoir. C'est ce qu'à fait la jeune bibliothécaire qui n'a pas manqué de faire le rapprochement avec la petite robe. La voilà qui interroge : quelqu'un a-t-il touché aux rideaux ?

« J'aime beaucoup ces rideaux, je les ai fait moi-même pour remplacer ceux qui avaient brûlés dans l'incendie. Ma maison a pris feu il y a trois ans, je n'ai pas réussi à sauver tous les meubles, heureusement mes chats n'ont rien eu. »

Félicitation ! Grâce à la question de la jeune Imeane la vieille dame se met à raconter l'incendie de son ancienne demeure. Son beau-fils avait su se montrer très héroïque à cette terrible occasion en sauvant pas moins de trois chats du feu ! Mais patientons avant d'insister la suite peu devenir intéressante.

« Mon cher petit Totomé s'est montré très aimable et a voulu m'aider. Alors je lui ai appris à coudre et nous avons confectionné ces rideaux à nous deux, oh il est encore très maladroit, mais il progresse. Tenez il a même fait des petites robes aux poupées de sa cousine, celui-là je suis sûre qu'il deviendra un grand couturier plus tard. »

Elle vante désormais les talents et la sensibilité de son petit-fils, sans oublier de mentionner que c'est encore un petit galopin quand il s'y met, mais si adorable et gentil qu'elle est sûre qu'il tournera bien. Imeane a obtenu l'indice qu'elle souhaitait, n'est-ce pas ? Ah ? Si elle patiente encore un peu elle pourra en un avoir un autre, enfin plutôt qu'un indice il s'agit d'une indication plutôt utile :

« Totomé vient me voir presque tous les jours, comme il n'habite pas loin ce n'est pas compliqué pour lui. J'apprécie beaucoup que ma fille ne soit pas allée s'installer de l'autre côté de la ville. Ils habitent un peu plus loin dans rue juste au-dessus de la boutique de fleur. Ils ont de si jolis fleurs là-bas, ma fille m'en ramène souvent en passant... »

Laissons là les élucubrations de la vieillesse, Imeane a-t-elle d'autres questions à poser ? En tout cas la silhouette dehors épie toujours la porte de la vieille dame, si la bibliothécaire le demande elle est trop grande pour être celle d'un jeune adolescent.

Ime écoutait encore la vieille dame parler de sa famille. Certes, ce n'était pas réellement des informations utiles, mais viendrait bien à un moment des informations qui pourrait être capital pour la suite de son enquête. Elle attendit donc que la vieille femme se recentre sur le présent. Tout était vraiment plus compliqué avec les personnes âgés. Surtout quand elle perdait un peu la tête. Elle laissa donc la conversation se poursuivre jusqu'à ce que finalement la vieille dame parle que de quelque chose d'on ne peut plus intéressant. Ainsi elle avait apprit la couture à son petit fils et celui ci avait créer des robes pour les poupées.

Ime regarda la robe que la vieille dame lui tendait. Elle était semblable en tout point à la robe qu'elle avait trouvé sur le chat. Bien une partie du mystère de résolue, seulement d'autre chose restait à résoudre. Comment le chat avait pu passer par la fenêtre fermé. Comment cette fenêtre s'était ouverte et surtout comment le gamin avait fait sortir le chat de la maison ainsi fagoté alors que la vieille dame semblait si attaché à ces chats. Elle ne comprenait pas comment il avait pu le sortir de la maison sans que la vieille dame dise quelque chose. Elle attendit cependant la suite, sortant de ses pensées. Et elle avait bien fait. Car la vieille dame venait de lui révéler que sa fille n'habitait pas loin de la maison. Ainsi elle allait pouvoir lui rendre visite.

« Je vous remercie pour votre aide. Je vais devoir y aller maintenant. Et merci pour le thé aussi. »

La bibliothécaire sortit alors de la maison et huma l'air ambiant. Ça faisait réellement du bien, elle laissa de nouveau aller son esprit autour d'elle. L'homme était toujours là, tapis dans l'ombre. Elle se retourna et remarqua que la silhouette qui la suivait était loin d'être un adolescent. Bon sang, mais qui cela pouvait bien être. Elle mit de côté celui ou celle qui l'a suivait pour aller en direction de la boutique de fleur. Là, elle la dépassa et toqua à la porte de la maison suivante.

« Bonjour excusez moi. Êtes vous la petite fille de la vieille dame qui possède minet ? »

Elle regarda la jeune femme qui venait de lui ouvrir en espérant ne pas s'être trompé de maison.

Imeane a décidé de quitter mme Marley avec politesse et se dirigea vers l'adresse indiquée par la vieille dame. L'inconnu la suit toujours dans la rue, il ne semble pas se soucier qu'elle l'ait remarqué. La bibliothécaire frappa à la porte qu'elle estimait être celle de la fille de Mme Marley et s'adressa sans détour à la femme qui lui ouvrit. La peau claire des Astorgs et le visage encadré d'un vague de cheveux blonds, Astrid Kabah est une jolie trentenaire au regard bleu interrogateur.

« Madame Marley vous voulez dire ? Oui je suis sa fille, Astrid Kabah, pour qu'elle raison ? Est-il arrivé quelque chose à ma mère ou à Minet ? Excusez-moi, mais qui êtres-vous ? »

Tandis que la jeune bibliothécaire discute avec la dame la silhouette s'éclipse, mais Imeane n'a pas le temps de penser à le poursuivre à son tour qu'un jeune adolescent arrive en courant. Il freine en voyant la jeune femme d'abord surprit puis un grand sourire s'épanouit sur son visage. Il s'adresse d'abord à sa mère avant de se retourner vers Imeane.

« Je viens passer chez mamé ! C'est vous qui avez retrouvé Minet ? Je l'avais emprunté à mamé pour le montrer à ma petite cousine mais il s'est échappé quand elle s'est amusée à lui faire enfiler ses robes de poupées et je ne le retrouvais plus. Eh je vous reconnais, vous êtes la dame de la nouvelle bibliothèque! »

Le garçon est assez grand pour son âge, mais moins que la silhouette aperçue auparavant, métis almer, astorg il a la peau mat et les cheveux foncés. Son grand sourire paraît innocent, reste à savoir s'il l'est vraiment ou non. En tout cas il connait Imeane, reste à savoir s'il a effectivement mis les pieds dans sa bibliothèque.

Ime regardait la jeune femme, une très belle astorg qui comme elle arborait des cheveux blonds et des yeux bleus. Elle sourit lorsqu'elle lui parla de sa mère. Alors que la jeune femme semble inquiète, Imeane tente de la rassuré.

« Non, ne vous en fait pas, votre mère va bien, je viens de lui ramener Minet. Cependant j'ai un petit soucis avec le chat, comment vous expliquer... »

Elle n'eut pas le temps de lui parler que la bibliothécaire sentit l'esprit s'en aller. Mais qui était-il à la fin celui là. Elle avait réellement de quoi être sur les nerfs pour le coup. Il la suivait pendant des plombes et maintenant qu'elle était là, il s'en allait sans jamais dire qui il était. Si jamais elle le trouvait, elle allait sûrement lui faire sa fête à ce crétin. Elle reporta son attention sur la jeune femme lorsqu'un gamin qui ne pouvait être la silhouette surgit et se mit à parler.

Ainsi, il s'agissait du petit fils et s'était la petite cousine qui s'était amusé à lui passer la robe. Pas étonnant que le chat ait essayé de l'enlever. Ce n'était définitivement pas un habit pour chat. Elle sourit en entendant le petit parler de la bibliothèque et finalement, elle se retourna vers la mère.

« Oui, excusez moi, je me nomme Imeane Kaleon et je tiens la bibliothèque ''La reliure d'argent''. Je suis venu effectivement ramener le chat qui s'était perdu dans ma bibliothèque et qui s'était retrouvé affublé de la robe qu'il n'avait pas l'air d'aimer. »

La jeune astorg rigola alors qu'elle se souvenait de la façon dont le chat s'était débattu pour tenter de l'enlever. C'était tout de même plutôt comique lorsqu'on y repensait. Un truc pareil ne devait pas lui arriver tous les jours à ce pauvre chat, et il avait du se retrouver bien mal en point lorsqu'on lui avait passé cette robe. Elle finit par se calmer et se tourna vers le garçon pour lui poser quelque question.

« Excuse moi, mais le chat en question est rentrer dans ma bibliothèque par une fenêtre qui était fermé normalement et je cherche à savoir si tu n'aurais pas vu quelqu'un lorsqu'il s'est échappé qui rodait tout près. Ça m'aiderait beaucoup sachant que s'il est passer par la fenêtre ça veut dire que quelqu'un avait envie de faire une visite dedans et j'ai des livres assez rare que je n'aimerais pas qu'on me vole. Tu pourrais me décrire ce que tu as vu exactement s'il te plaît ? »

Elle le regarda, il était son dernier espoir de pouvoir trouver un indice sur ce qui s'était passé dans sa bibliothèque. Un truc de fou tout de même, elle allait devoir surveiller un peu mieux le libre service maintenant qu'elle savait que certains entrait pour ne vouloir ouvrir que les fenêtres.

Convaincue par l’apparente franchise du jeune Totomé, Imeane se présente à Astrid qui paraît surprise de l’histoire interroge son fils avant de le laisser répondre à la bibliothécaire.

« Qu’est-ce que c’est que cette histoire Totomé ! Tu as emprunté Minet à mamé ?! elle semble indignée.
- Je lui ai demandé, maman, se défend son fils. Sara voulait un chat et mamé était d’accord pour que je lui prête Minet quelques heure pour qu’elle voit ce que c’était de s’en occuper, mais je pouvais pas savoir qu’elle lui mettrait une robe !

Il est amusant de voir la pointe de panique qui saisit le jeune adolescent sous l’accusation de sa mère. Cette dernière a mis les poings sur les hanches et lui fait les gros yeux, étrange alors que le jeune homme n’est en rien dans l’affaire du chat dans la bibliothèque…

« Tu es donc capable d’expliquer à la madame Kaleon comment Minet a atterrit dans sa bibliothèque alors qu’il était dans la chambre de Sara ? insista-t-elle avec suspiscion. Et comment il a put passer par une fenêtre close ?
- Mais je n’en sais rien, moi !

L’assurance de Totomé s’effrite sous l’interrogatoire et on peut se demander s’il est si innocent que ça. Sa mère lui enjoint de répondre à Imeane, et gare à lui s’il ose mentir. Le garçon la regarde tout penaud les épaules baissées et paraît perdu, il se tripote les doigts en se demandant visiblement ce qu’il va répondre.

« J-je n’ai rien vu, Minet a filé sans que je puisse l’attraper et je l’ai pas retrouver. J’ai vu personne. »

Les yeux d’Astrid se plissent de soupçon, teinté de fureur. Quand elle se met à parler sa voix est basse et menaçante, une mère peut être terrifiante parfois.

« Bien, dans ce cas nous allons demander à Sara et nous verrons bien si elle a la même version que toi.
- Non ! s’exclame Totomé au désespoir. Ce-c’était une blague, une plaisanterie, quoi. Un pari stupide avec un ami que j’oserais pas mettre un chat dans la bibliothèque, c’est tout ! Je savais pas qu’il y avait des livres précieux, j’ai juste entrouvert une fenêtre la journée pour y faire passer Minet le soir, c’est tout !

Tout au long de son aveu le jeune garçon n’a eu de cesse de se tordre les mains et il se tait maintenant tout penaud, prêt à subir les foudres maternelles. Nulle trace de la silhouette dans les environs. Imeane va-t-elle le croire sur parole où estime-t-elle que le garçon cache encore quelque chose ?

Ime écoutait attentivement ce que lui disait le gamin. Les premières informations ne lui disait rien de nouveau. Il semblait hésité, comme si quelque chose le retenait de le dire. La bibliothécaire devait remercier le caractère dur et inflexible de la mère, car sans elle, jamais le gamin n'aurait parlé, et quelques minutes après, il lui dit enfin ce qu'elle voulait entendre. Une farce hein, seulement une plaisanterie. Il ne se doutait pas de ce qu'il avait peut être engendrer. Il ne se doutait pas du soucis que cela pouvait causer. Ainsi, il y avait bien une autre personne, il y avait bien quelqu'un d'autre qui avait convaincu le gamin de jouer ce mauvais tour. Elle devait savoir qui était ce copain et ce qu'il avait voulut réellement faire. De plus l'attitude et les sentiments que le gamin ressentait lui montrait clairement qu'il n'avait pas tout dit.

« Écoute, je n'ai pas envie de te fâcher ou quoi, mais vu ton attitude, je doute que ce n'était qu'un jeu. De plus quelqu'un m'a suivit jusque chez ta grand mère et ce n'était pas un adolescent comme toi. Alors j'aimerais que tu me dise tout ce que tu ne m'as dit et aussi qui était ce garçon. »

Elle s'arrêta un instant et regarda le jeune homme, elle savait bien qu'il cachait quelque chose, quelqu'un chose d'important. De plus cette silhouette qui l'avait suivit toute la journée et qui ne l'avait lâché qu'arriver à la maison de la fille de la vieille dame. Tout était bien trop étrange pour que ça se soit passer de la sorte. Celui qui avait demander ça au garçon cherchait sûrement plus qu'une blague à faire, et sachant tout ce qu'elle avait de précieux dans la bibliothèque, elle en doutait encore plus.

« S'il te plaît, n'omet rien et dit moi tout. Cette bibliothèque est toute ma vie, je refuse de perdre quoi que ce soit qu'il y a dedans. Il s'agit des heures de travail et de recherche pour que chaque personne qui le souhaite puisse avoir accès à des livres qui ne sont que peu éditer. Alors dit le moi. »

Elle ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre qu'il se décide enfin à parler, et cela la mettait quelque peu sur les nerfs.

Imeane semble avoir compris que le garçon ne dit pas tout et insiste à son tour. Elle s'inquiète pour sa bibliothèque, à raison évidement : qui sait la valeur réelle des ouvrages que ses étagères contiennent ? Voilà le jeune adolescent très mal-à-l'aise et on sent bien qu'il aimerait se carapater s'il le pouvait, mais le regard furibond de sa mère l'en dissuade. Il regarde furtivement dans son dos pour vérifier si quelqu'un de sa connaissance les regarde, mais la silhouette a bien disparue. Sa mère se met à gronder d'un son menaçant et Totomé frissonne, impressionné. Enfin il se décide à parler.

« C'est Farès ! C'est lui qui m'a dit de faire ça. J'en sais rien de plus, il m'a pas dit pourquoi ! »

La mère répète ce nom en levant les bras aux ciels, éberluée et exaspérée. Elle connaît l'individu en question et en est plusieurs que furieuse.

« Ne me dis pas que c'est Farès qui t'as dit de faire ça ! Combien de fois tai-je dit de ne pas écouter ce qu'il te raconte ? Elle s'adresse ensuite à Imeane. Farès est son cousin, c'est un sacré filou qui tourne mal à mon avis, je ne sais pas ce qu'il a en tête, en revanche je sais que ce n'est pas une vulgaire plaisanterie de gamins. Je suis désolée pour les torts que Totomé vous a causé, vous feriez bien de retourner à votre bibliothèque voir si Farès n'a pas fait des siennes là-bas. »

L'inquiétude d'Astrid est contagieuse et Imeane se presse de suivre son conseil et de retourner à sa bibliothèque. Derrière elle Totomé est ramené dans sa maison sous la poigne de fer de sa mère. Nulle trace de la silhouette sur tout le chemin en revanche arrivée à La Reliure Argentée la jeune femme constate que la porte n'est pas close comme elle devrait l'être. Effroi. Elle se précipite à l'intérieur et vérifie que rien n'a été dérobé. Plusieurs livres ont été mis à terre et il lui faudra un moment pour tout ranger et trouver si certains manquent.

Que fera Imeane : chercher les potentiels ouvrages manquants ou filer dans les rues pour trouver des traces des intrus ?

Farès. Ime ne comprenait plus rien, c'était qui celui là encore. Lorsque son regard se posa dans celui de la mère, elle comprit bien vite qu'elle le connaissait et bientôt vint la réponse. Le cousin. Purée mais cette famille était un réel nid à problème, ce n'était pas possible. Lorsque la mère lui dit qu'il ne s'agit sûrement pas d'une plaisanterie de gamin, la jeune astorg la regarde et comprends rapidement que la situation pourrait s'avérer assez grave. À peine le temps de la remercier, Ime file rapidement vers la bibliothèque, heureusement qu'elle n'est pas encore trop loin, enfin avec sa course et l'aide du vent pour la pousser, elle ne prends que peu de temps et arrive enfin devant sa bibliothèque qui se retrouve avec la porte ouverte alors qu'elle ferme toujours tout à clé. Prise d'une certaine panique, la jeune femme entre en trombe et remarque que plusieurs livres sont par terre.

Elle se dirige vers les différentes étagères et regarde. Elle connaît pratiquement tous les livres, dans les premières rien ne manque, cependant, lorsqu'elle s'avance vers l'étagère de la magie, elle remarque que plusieurs livres sont manquants. Elle court alors vers la porte du fond et remarque que celle ci est fermé. Il est vrai que la porte la plus importante de la bibliothèque est assez compliqué, au moins ses livres les plus précieux n'ont pas été ''pillé'', cependant d'autre ont tout de même disparu. Elle récupère alors la sacoche qu'elle avait laissé sur place encombré par le chat, vérifie en trente seconde ses parchemins et file tout droit dans la rue, en fermant la porte derrière elle. Elle penserait plus tard à ranger et surtout remettre d'autre fermeture. Dommage qu'elle ne puisse pas passer au travers des portes, cela pourrait être fortement utile.

Elle s'élança donc dans la rue. Elle suivait certaine traces, cependant elle n'était pas certaine qu'il s'agisse des traces de ceux qui avaient pénétré dans sa bibliothèque. Ici, c'était la rue marchande, il y avait bien trop de trace. Elle se concentra alors et tenta de repérer l'esprit qui n'avait pas arrêter de la suivre, si seulement elle avait chercher à découvrir de qui il s'était agit, peut être aurait-elle pu éviter ce bordel dans sa bibliothèque. Elle était parfaitement remonter contre le dénommé Farès, aussi lorsqu'elle sentit son esprit plus ou moins proche, elle n'hésita pas et se dirigea à l'instinct. Elle ne mit pas trop de temps à le retrouver. Il était encore loin, mais elle pouvait le voir de là où il était et d'ailleurs, il ne tarderait pas à la voir aussi.

« Tu vas regretter de t'être levé aujourd'hui. »

Elle avait murmuré ça, et même si elle n'était pas violente d'habitude, elle n'hésiterait pas à le ou les secouer suivant le nombre qu'ils étaient.

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