[FA] On peut même pas picoler tranquille après un bon combat ! (pv Imeane) [Rp terminé]

On était venu me réveiller plus tôt que prévu. Alors la, déjà c'était pas le genre de chose que j’appréciais particulièrement, vous le comprendrez, pas vrai? Après tout, le réveil, surtout surprise, c'est l'une des pires choses que l'on peux nous offrir au réveil après une soirée de combats ardents. D'ailleurs, ce genre de combats étaient la raison de ce réveil. Quelqu'un avait payé cher pour me voir sur le terrain, ce matin et donc, j'allais me faire un plaisir (après tout, on ne crache pas sur une rentrée d'argent, pas vrai?) de venir combler le désir de ce petit riche sans doutes rondouillard ou du moins, bien portant, qui voulait voir mes talents dans l'arène. Après un petit déjeuné copieux et ma prière matinale à Kalten (un peu comme un bonjour journalier, si vous voulez) je pris machinalement la direction de la sortie, suivant les quelques gardes qui avaient décidés de m'escorter pour l'occasion. Ils étaient pas bien bavard et ne portaient pas la tenue normale, j'en déduis qu'il devait s'agir de quelques soldats du petit riche en question, ou du moins, d'une personnalité assez influente pour avoir quelques balourds sous ses ordres. Je m'en foutais en fait, je me foutais de qui était qui, qui appartenait à qui... ce matin, le sang allait couler, encore, c'est tout ce qui retenait mon esprit à ce moment. Une fois à l'arène, je pris la peine d'ôter mon manteau et d'enfiler des mitaines légères, par habitude, allant me placer au lieux habituel ou l'on nous expliquait les règles de l'épreuve. Celle-ci était quelque peu... originale. Une sorte de grand battle royale à 10 ou ceux qui tombent KO ou abandonnent sont éliminés, pour l'occasion, uniquement des combattants au corps à corps (comme moi) avaient étés sélectionnés et cela allait m'offrir ce qui serait sans doute un bon combat. Je comprenais en tout cas bien mieux maintenant pourquoi on voulait à tout prix ma présence en ce lieux. Cela risquait de rapidement devenir amusant. On pouvait choisir de se battre seul ou en équipe de deux (sachant qu'au final, chacun devra vaincre son coéquipier). J'en déduisit donc que commencer seul serait donc le plus avantageux, histoire d'être sûr de ne recevoir aucun coup dans le dos.... on ne sait jamais. Je m'inscrit donc simplement comme tel. On nous donna alors de quoi nous rafraîchir avant le combat, une simple bouteille d'eau chacun. Bouteille qui servit a ravitailler ma gorge déjà sèche ainsi qu'à me rafraîchir le visage, rapidement. Le reste de la bouteille revint dans les mains de l'homme qui me l'avais donnée précédemment, alors qu'il m'invita a entrer dans l'arène. Une fois dedans, la foule semblait déjà toujours autant en délire. les combattants étaient annoncés devant les cris encourageurs du public. ils étaient tous la comme ça, pour voir du sang, des combats frais et des coups bien portés. Oui, nous étions la pour ça, nous dix. Nous étions là pour leur donner ce sang et ces combats épiques. Tous autour de moi étaient sans doutes des vétérans très strictement sélectionnés, au vu de la qualité du réveil, cela ne faisait aucun doute. Ce match était tout bonnement organisé. Sans doute que le vainqueur se verrait recevoir un joli prix et une place au sein d'une quelconque armée ou je ne sais quelle autre connerie. Bah, pour ma part je ne prendrais sans doutes que le prix. Une fois les présentations finies, je tira une petite paire de gants découpées aux doigts manuellement (sortes de mitaines, en gros) que j'enfilai tranquillement avant que le top fût donné. Ceci fait, le sang pourrait couler.

A peine le signal fut-il donné qu'un duo me chargea. L'avantage avec une équipe choisie sur le volet c'est que leur coordination est assez médiocre, ce qui amène donc une certaine facilité a retourner leurs coups contre eux. Par exemple, les deux tentèrent un coup exactement en même temps, visant mon visage, de ce qui était sans doutes leur meilleur crochet. L'idée en soi n'est peut être pas mauvaise, mais un coup si prévisible est si facilement esquivable.... ce fut donc fait, profitant de l'inertie de mon mouvement latéral pour projeter un magnifique coup de pied dans les côtes de l'un qui, vous l'aurez sans doutes deviné, ne trouvera rien de mieux que de décoller sur son copain, non compréhensif de la situation. En tout cas, ils étaient tous deux au sol, celui du dessous râlant sur son voisin qui l'écrasait. De mon bon coeur, je l'attrapai pour le relever (le voisin du dessus, bien sur), me permettant ensuite de lui briser la jambe. Et de un. Le second compris que si il ne se levait pas, il subirait sans doutes le même sort et il recula donc. Enfin, jusqu'au moment ou il rencontra le dos d'un autre combattant qui lui, fut bien moin compréhensif, l’assommant net en se retournant (et de deux !). Celui-ci venait visiblement de finir sa propre proie (et de trois !) et me chargea donc machinalement. L'avantage quand un gros tas vous charge, c'est que son poids est souvent sa faiblesse, que vous soyez vous même un gros tas ou non. J'eus donc tout le loisir de faire ce fameux petit pas sur le côté, suivi d'un léger cloche pied qui eut pour effet de lui faire rencontrer le sol un peu plus loin. Oui, il avait, pour le coup, avalé assez de poussière pour se dissuader de recommencer cette tactique. Il se releva et se mit donc en position face a moi. Il était déjà errafflé a cause de sa chute précédente, tant mieux, ses mouvements s'en feront moins précis et même peut être puissant, donc plus lents. Comme prédit, il tenta une attaque frontale, appuyant sa masse sur l'un de ses genoux qu'il avança....grossière erreur. Il s'en rendit compte quand le pied au bout de ce genoux se brisa, lui faisant faire un joli retourné pour rencontrer mon pied au niveau de son visage, le mettant a son tour hors course (et de quatre !). Pour le moment, tout se passait bien. Je dis bien pour le moment, c'était sans compter sur le crétin qui venait de m'attraper par derrière, me tenant fermement. Je voulus me libérer mais un second vint enchaîner une suite de coups au niveau de mon abdomen puis de mon visage. Cela eut pour effet primaire de rouvrir une blessure datant de la veille sur mon torse, le sang se remit donc d'en couler. Je me maudis intérieurement de ce manque d'attention qui leur avait permis de m'atteindre et finit par pousser un puissant cri de guerre avant de passer celui qui était derrière moi sur son compagnon, le passant au dessus de mon épaule (un peu comme la prise de judo). Je commençais doucement a m'essoufler mais cela ne m'empêcha pas de casser le bras du premier, a peine relevé pour ensuite faire rencontrer le second avec mon plus beau crochet droit, lui faisant perdre connaissance sur le coup. C'est dans ce genre de moments qu'on remercie les dieux de naître avec une force bien plus haute que la moyenne ainsi que son entraîneur qui a fais de nous et de ce donc une véritable machine de combat. (et de six !) Mon regard se planta sur les quatre autres. Euh... sur le dernier ! (et de neuf !) qui venait visiblement de se terrasser et ses deux adversaires et son allié (si il en avait eu un, on est en droit de se poser la question..) en tout cas, il semblait aimer aller au plus court, une qualité que j'admirais. A cette distance je ne pouvais pas le détailler, ce n'est qu'une fois face à moi que je compris pourquoi les trois autres n'avaient pas fait long feu. J'étais grand et assez bien foutu (musculairement) mais lui était tout simplement la définition même de "montagne". L'homme me regardait avec un sourire amusé. Il ne me laissa pas le temps d'y amorcer une réponse que son uppercut me fit décoller du sol, m'envoyant quelques mètres plus loin, crachant un peu de sang. Good. Lui, c'était pas un rigolo. Je me relevais tant bien que mal, déjà torturé par la blessure qui s'était rouverte plus tôt, il fallut qu'il s'amuse a taper dedans... ah le petit malin ! Il avait en tout cas commencé a me charger avant même que je ne finisse de me relever et je reçus donc un second coup, que je pris sur moi avant de tenter de le bloquer, prenant fermement appui sur le sol pour ensuite parvenir a l'atteindre au contact et le soulever, l'écrasant en arrière avec force et agilité (oui, comme la prise de catch. Aux grands maux les grands remèdes). Cette technique nous avaient littéralement térassés tous les deux car j'avais du puiser dans mes dernières ressources pour la réussir entièrement. (pour pas qu'il n'y ait de faute de compréhension ou autre, le mouvement s'était en continue a sa charge. Le "blocage" n'était en fait qu'un "pré-appui" permettant de ralentir l'inertie de son mouvement, il faudrait réellement être sur-humain pour le soulever du bout de son bras !) Après deux longues minutes de silences dans toute l'arène (sans doutes que les gens se demandaient si ont avait tous les deux étés finis, je parvins finalement a trouver la force de me redresser, tant bien que mal. L'un des gardes qui étaient entrés dans l'arène pour sortir les autres combattants finis et hurlant de douleur vins m'aider et je fus déclarer lourdement vainqueur. Morale de l'histoire : Ne pas trop forcer, après votre dos risque d'en pâtir. vivement la prochaine bière ! En tout cas, il se vit obligé de pratiquement me porter jusque l'intérieur ou je reçus ma paye, un lit pour me reposer et un poste au sein d'une grade personnelle. Je répondis que mon rôle de mercenaire me convenait parfaitement bien et laissa cet honneur a l'autre montagne, soulignant qu'il ferait sans doute un meilleur "mur" que moi et que ma victoire me revenait de ma seule expérience. Après tout, la plupart de ces hommes étaient simplement des soldat et guerriers d'armes bien entrainés et assez robuste pour tenir un bon combat. Je suis sur que ce lourdeau devait manier la hache bien mieux que l'uppercut mais bon, une chance pour moi que ça soit sans doutes bien le cas. Après avoir récupéré quelques forces, je remercia intérieurement Kalden de m'avoir offert la force de survivre à cette épreuve (bien qu'il ne m'aies pas donné de sa force ou rien, simplement comme un croyant nordique le ferait a son dieu, ce qui, semble tout a fait naturel pour moi). En me regardant de plus près, mon haut était entièrement taché de sang et me collait donc a la peau. Pour une fois que j'avais mis une tenue plus claire que d'habitude, c'était le pied, quoi.... Bref, je pris la direction de la foret, ou de moins de l'orret de celle-ci (pourquoi? Bah, y'a la taverne ou je loge la bas, voyons sur le coup ça semble logique, non?) Il était environ midi et je savais que ce bon vieux Drolf, en cuisine, m'avait préparé un copieux repas pour fêter la victoire dont il était, visiblement, sur de me savoir.

Alors que je passais tranquillement la porte d'entrée, quelque chose me heurta, m'arrachant une grimace légère (savez' ce genre de grimace que l'on voit dans les cartoon quand quelqu'un se prends accidentellement un coup sur sa blessure !). Il me fallut bien quelques secondes avant de parvenir à enlever cette expression idiote de mon visage, soupirant d'aise. Et oui, une fois le combat terminé, je préférais juger les choses avec un peu d'humour qu'avec un sérieux maladif. Mon regard croisa alors celui d'une jeune femme, visiblement très belle, qui, perdue dans ses pensées, venait tout simplement de me rentrer dedans. je pus constater que sur le coup, un peu de sang était venu se coller a son front ce qui m'arracha un sourire gêné avant de passer simplement mon pouce sur son front pour en retirer la trace, m'excusant poliment, prenant donc la parole le premier

-Et bien, excusez moi, j'avais la tête ailleurs. Faites attention à ne pas vous cacher derrière les portes, à l'avenir

(oui, ma voix était légèrement taquine, pour cette dernière partie de phrase) Sans réellement attendre de réponse, et surtout trop pressé de m'enfiler une bonne cruche d'hydromel, je regardai en direction du tavernier, qui, m'avais déjà repéré dès mon entrée avec un sourire amusé devant la scène. Je pris un pose simple, levant mon pouce dans sa direction en signe de victoire (il compris bien entendu le message) avant de lui lancer, un sourire simple aux lèvres

-Bon alors, elle viens cette boisson ! Tu prends ton temps, mon vieux !

Et alors que je me préparait à passer a côté de la jeune femme pour aller picoler, comme a mon habitude après une victoire, je constata que celle-ci semblait ne pas totalement en avoir finie avec moi. Je reporta alors mon regard vers elle, redevenant un poil sérieux, juste histoire de ne pas paraître pour un idiot, j'étais déjà blessé, n'étais-ce pas suffisant?

Elle avait finalement décidé de rester un peu plus longtemps dans la ville de ses origines, elle avait rencontré une jeune fille adorable et avec qui elle s'était bien entendu. Une apprentie érudit qui faisait tellement de chose à la fois qu'Ime s'était demandé comment elle faisait pour aussi apprendre tout ce qu'il fallait. Elle se souvenait bien du moment ou elle avait commencé à apprendre les langues, ou elle s'était intéressé à la calligraphie. Tout avait été réellement compliqué. L'apprentissage n'était pas chose aisé et si elle avait du aidé son père dans diverse tâches, elle avait aussi eu énormément de temps pour tout apprendre. Son père s'était fait un devoir de lui laisser le plus de temps possible pour qu'elle apprenne et qu'elle puisse réaliser ses rêves. Elle soupira doucement. Cette rencontre lui avait mit du bonne au cœur et elle était donc rentré dans la taverne pour demander s'il était possible de prolonger sa chambre, mais le tavernier avait malheureusement déjà promit la chambre à quelqu'un et il n'en avait plus. Étrangement, la ville était en pleine frénésie. Il était vrai que l'hiver approchait à grand pas et beaucoup de gens revenait de voyage ou passait par la ville pour rentrer finalement chez eux. Tout semblait bien compliqué. Il indiqua néanmoins à l'astorg une auberge qui était plutôt très très grande et qu pouvait accueillir plus de personne. Elle le remercia de sa bienveillance, récupéra ses affaires et partit donc dans la direction qu'il lui avait donné.

Le problème avec Imeane c'est qu'elle était tellement tête en l'air qu'elle fut vite perdu dans les explications que lui avait donné le tavernier. Elle secoua la tête une fois dans une ruelle et se mit à rire. Il allait vraiment falloir qu'elle arrête de toujours regarder partout, ça ne lui causait que des soucis ces derniers temps. Elle vit voleté un peu de neige autour d'elle pour la peine, s'était réellement magnifique. A Storghein elle pouvait utiliser son pouvoir pour faire voleter la neige et la voir retomber en pluie. Elle s'amusait longuement depuis qu'elle était arrivé à le faire. Elle se reprit donc et entreprit de trouver la fameuse auberge dont on lui avait parlé. Elle ne mit finalement pas trop longtemps une fois concentré sur sa tâche. Elle entra donc tranquillement dans l'auberge. Étrangement, celle ci était étonnamment bien tenue, enfin mieux que ce qu'aurait pu penser Ime à son arrivée. La bibliothécaire s'avança confiente vers le Tavernier.

« Bonjour, excusez moi mais on m'a dit que vous auriez peut être une chambre pour moi. J'ai prévu de rester encore quelques jours, est ce que vous auriez ça pour moi ? »

Une voix douce qui fit sourire le tavernier. Rare était les fois ou il voyait des jeunes filles qui semblait si fragile, mais qui avait un cœur d'or de la sorte. Il était persuadé que cette jeune astorg cachait des talents bien particulier.

« Bien sur, j'ai une très joli chambre à l'étage loin du bruits de la taverne mais assez près en cas de besoin pour batailler avec quelqu'un. »

Un immense sourire se posa sur ses lèvres qui donna instantanément le sourire a Imeane. Cet homme était très gentil. Il lui tendit une clé et l'emmena à l'étage pour lui montrer la chambre. Il avait eu raison de dire que la chambre était jolie. Elle n'était pas envahit de babiole, mais elle était assez coquette et plutôt large. Elle remercia avec un grand sourire le tavernier et posa ses affaires. Elle avait bien fait de changer de taverne, mais pour le moment elle avait envie d'aller voir la bibliothèque qu'elle avait remarqué la veille. Elle prit donc sa sacoche et descendit les escaliers. Elle salua le tavernier et avança vers la porte au moment ou un immense astorg arriva. Elle ne put pas l'éviter et lui rentra dedans. Elle recula de quelque pas et le sentit grimacer. D'ailleurs c'était tout son esprit qui semblait grimacer.

Elle leva la tête pour tombé nez à nez avec un jeune homme blond et de beau yeux bleu. Il leva la main vers elle et essuya quelque chose sur son front. Probablement du sang vu qu'il maculait une partit de son tee-shirt. Elle comprenait mieux maintenant le grimaçant de son esprit. Elle écouta à peine ses excuses tant elle était focalisé sur la blessure qu'il semblait avoir. Ce n'est que quand il héla le tavernier pour une boisson qu'elle revint sur terre, et qu'elle lui attrapa doucement le bras, de toute façon sa main ne faisait pas la circonférence de son poignet.

« Euh... il faut soigner ça, je peux vous le faire si vous le souhaitez. J'avais l'habitude de soigner les plaie de mon père, j'ai toujours des tonnes de choses sur moi. »

Elle sourit tranquillement à l'homme.

« Je peux vous soigner en même temps que vous allez boire hein ça ne me dérange pas. Enfin je ne veux pas vous dérangez non plus.»

Elle regarda le jeune homme toujours souriante. Difficile de résister à ce sourire surtout qu'elle était totalement sincère, elle n'aimait pas voir les gens blesser et surtout elle sentait que la blessure n'était pas anodine et le faisait quand même souffrir malgré le fait qu'il semblait habituer à être blessé. Elle attendit donc qu'il lui donne son feu vert.

Je fixais donc la jeune femme, l'écoutant calmement. C'est probablement dans ce genre de moments la qu'on se demande sans doutes et sans aucune hésitation, dans le temps premier si il y a un quelconque piège et si oui, ou il se trouve. Les gens œuvrant de bons coeur, particulièrement envers les gens comme moi, ça se faisait non seulement rare mais principalement intéressé. Le hic... ou du moins, le truc c'est qu'elle semblait parfaitement honnête et semblait simplement rendre service. Quand je dis que le mental des gens est une bestiole trop compliquée pour moi. Le tavernier vint se positionner à côté de nous un moment, fis une remarque toute a fait réaliste comme quoi je n'avais pas été raté, m'offrit une bière et m'expliqua que je ferais bien d'accepter la proposition de la jeune femme. Après tout, comme il l'as dit, on as pas souvent l'occasion de se faire raccommoder par une si ravissante jeune femme tous les jours. Cet idiot avait trouvé son moment pour sortir sa vanne, a ce moment la, l'envie de boire quelques gorgées du liquide sacré me prit mais je me retins, regardant à nouveau la jeune femme, marquant un moment d'hésitation. Bah quoi? Je pouvais le faire moi même. Je n'avais jamais été du genre à beaucoup apprécier le contact physique trop proche avec les autres et se laisser recoudre faisait partie de ce genre de chose. Finalement, je pris une gorgée de la bière, comme pour réhydrater une gorge sèche, poussant un léger soupir et cèdant devant un tel sourire, lui offrant un signe de tête positif, bien que gêné avant de me laisser guider vers l'une des tables proches et, accessoirement, mes fesses sur la chaise (on ne sait jamais, ça peux être utile). Je tira alors de mon manteau (qui était aussi posé sur la table du coup) une petite sacoche de tissu et lui tendit, lui expliquant calmement que la dedans se trouvait le matériel suffisant pour soigner cette blessure infime. Oui, infime. elle ne faisait que traverser son torse et n'était que partiellement rouverte, ce n'était pas comme si elle allait me tuer de suite ! Pour le coup, je retirait calmement mon haut (pensant à bonne intention que ça serait plus simple, surtout que le haut en question avait été recousu la veille et donc, complètement fermé. Le tavernier qui, vous l'aurez compris, était finalement un assez bon compagnon à moi, me débarrassa de ce haut sale, bien sur, je ne savais pas ce qu'il allait en faire mais j'espérait bien le revoir vite. Peut être étais-ce simplement pour éviter que le haut trempé de sang ne choques quiconque passerait a proximité. Oui car après tout, nous sommes tous en territoire nordique mais nous ne sommes pas forcément tous nordique pour autant. Oui, je sais, ça fait un peu cliché de se dire comme ça que le sang choquait plus facilement les gens de plus au sud, mais bon, il faut rester un poil réaliste, pas tous, certes, mais majoritairement...Bref. Je l'observais donc faire, en effet, elle semblait adroite et expérimentée. Alors que le tavernier revenait, il la regardait faire un moment avant de me lancer, d'un air amusé:

"Elle est bonne à Marier, t'en penses quoi Engy?"

Il eut comme réponse un regard assez sombre, qu'il comprit, revenant remplir mon broc qui était maintenant vide depuis quelques secondes, riant de bon coeur ensuite comme deux enfants ayant l'habitude de se lancer des vannes. Ouais... quoi de mieux qu'une bonne vieille taverne pour retrouver cette ambiance conviviale et enjouée, hein? Bon, c'est pas tout, mais a force de raconter des conneries, la trame avancera jamais, a ce rythme ! Je n'avais pas particulièrement fais attention a l'impact des taquineries du tavernier sur la jeune femme, en tout cas, j'avais simplement géré ça de manière "renfermée" et "gênée", n'étant pas habitué a recevoir ce genre de lourderies.... mais bon, ça il le savait sans doutes, quel interet de le faire, sinon, hein? Quel bordel, au final ! Nan mais j'vous jure. Bref. J'entamai alors ma seconde bière, puis, finalement, la conversation

-Votre père était un combattant lui aussi, si je comprends bien?

Je n'attendait pas une réponse instantanée et immédiate hein, cependant, j'espérait que cela pourrait déjà empêcher le tavernier de recommencer ses boutades. Comment ça je me servait donc d'elle pour éviter le tavernier? Non ! C'est absolument faux voyons ! Je tentais surtout d'évacuer la gêne occasionnée par ses boutades par une discutions banale, bien que ce genre de sujet finissait toujours par m’intéresser. Chaque combattant est unique après tout et c'est cela qui fait la beauté des combats. En fait, elle m'intriguait. Mais ça aussi, c'est pas le genre de choses que je viendrais crier sur les toits.

Ime sourit lorsque le jeune homme accepta son aide. Elle ne savait pas soigner, non ce n'était pas son genre, cependant elle aimait rendre service et elle savait aussi qu'une coupure aussi anodine soit-il pouvait rapidement devenir un handicap pour celui qui combattait. Elle en savait quelque chose. Son père n'avait pas soigné l'une des siennes et elle s'était finalement infecté, il n'avait pas pu porter son arme durant deux semaines. Elle le laissa donc aller s'asseoir et voire sa bière. Elle se rendit au bar ou elle demanda de l'eau et lorsqu'il eut enlever son haut, elle enleva le sang et avec le nécessaire qu'il lui avait donné, elle recousu la plaie. Elle n'était pas profonde, mais pas mal grande surtout. Elle était concentré sur sa tâche et ne voyait pas les autres qui s'agitait autour. D'ailleurs elle avait presque terminé lorsque le tavernier revint et balança sa petite vanne, elle ne put s'empêcher de sourire intérieurement. Étrange comment la plupart des hommes se disait que parce qu'on est doué pour quelque chose, on est bonne pour le mariage. Ime n'avait pas l'intention de se marier, déjà elle devait trouver quelqu'un qui s'intéresserait à elle pour ce qu'elle était et non pas pour ce qu'elle pouvait apporter niveau richesse et autre et ces derniers s'était compliqué de trouver ce genre d'homme.

D'un autre côté, elle ne cherchait pas. Elle était toujours concentré sur ses livres et leur acquisition qu'elle prenait peu de temps,de s'intéresser aux hommes. L'astorg sentit d'ailleurs la gêne du jeune homme. Elle ne savait pas trop comment se comporter face à sa gêne, mais ce fut lui qui prit les devants en lui demandant si son père était bien combattant. La question n'était pas dure, mais Ime prit le temps de répondre parce qu'elle venait de terminé de refermé la blessure. L'aiguille dans la main, elle releva la tête pour croiser le regard bleu du jeune homme qui était aussi bleu que le sien enfaite. Pour une fois, elle était aussi grande que son interlocuteur même un peu plus maintenant qu'il était assis. Elle répondit tout en ne détachant pas ses yeux des siens.

« En quelques sorte. Mon père est templier de l'aube et de la division des pilleurs. C'est un très bon combattant, mais peu soucieux de son corps un peu comme vous l'êtes je trouve. »

Elle commença à ranger tranquillement le matériel, coupant la connexion visuel. Il était plutôt bien taillé et à dire vrai elle le trouvait intéressant. Elle avait rencontré des astorgs, mais peu lui avait fait bonne impression, mais lui si et étrangement alors qu'elle ne s'intéressait à personne, lui elle avait bien envie de le connaître un peu plus. Elle se contenta de ranger pendant quelques minutes et lui rendit finalement sa sacoche. Le tavernier revint prendre l'eau pour nettoyer et tendit une autre bière à l'homme.

« Pour ce qui est de la boutade, ne vous en faites pas, cela ne me dérange pas. Je commence à avoir l'habitude, on me le dit souvent. Et ensuite, je suppose que vous aussi êtes un combattant. Un gladiateur non ? Ici on ne voit que ça. »

Elle prit un tabouret et s'assit dessus. Elle était une nouvelle fois plus petite, mais peu importait. Au moins elle avait pu venir en aide à quelqu'un. Elle tourna donc une nouvelle fois son regard vers lui avec un sourire, comme d'habitude.

Je l'écoutais a nouveau, posément. Alors qu'elle rangeait le matériel, je passa une main tranquille sur mon torse pour vérifier tactilement le travail et offrit un sourire satisfait avant d'écouter sa seconde tirade. Son père était donc un bon combattant, templier, pilleur. C'était des mots que je connaissais, j'avais déjà affronté un homme ou deux de cet ordre. Si son père était si bon que ça, c'est bien dommage que je n'ai pas encore eu la chance de mesurer ma force a la sienne. Trouver de bons guerriers se faisaient une chose compliquée, dans l'arène. Les derniers combattants que j'avaient rencontré qui étaient digne de ce nom, comme celui de ce matin, n'étaient en rien des gladiateurs. Cette pensée m'arracha un léger soupir discret mais je me reprit rapidement. Le contact de l'aiguille ne m'avait, maintenant que j'y pensais, étonnement rien fait. sans doutes que je m'étais habitué aux diverses méthodes de rafistolages anti-bobos divers et variés. Quelle plaie, en tout cas. J'espère qu'elle ne se rouvrira pas au prochain combat, maintenant que j'y penses. Par contre, j'avais l'air fin, remarquant a peine maintenant que si il avait emmené mon haut, je me retrouvais sans change. Je m'excusais un instant auprès de la jeune femme face a moi et à peine je voulus ouvrir la bouche qu'il me balança un autre sans manches, m'expliquant qu'il avait pris l'initiative de l'attraper dans ma chambre. Je le remerciais alors d'un signe de tête en lui demandant de servir ce qu'elle voulait a la jeune femme (a mes frais bien entendu). Ce n'était en rien un geste malpoli ou quoi que ce soit d'autre. Non, c'était simplement de la pure sympathie. J'enfilai tranquillement le haut, sans autre forme de procès avant de finir ma bière, lui redemandant la même chose. Une fois les soucis "taverne" réglés, je pus enfin planter à nouveau mon regard dans celui de ma correspondante, m'excusant à nouveau pour cet aparté. Une fois les boissons servies, ce qui ne tarda pas car le tavernier était quand même un minimum compétent, hein....heureusement d'ailleurs, je serais peut être dans une autre taverne si il n'était pas comme il l'est, rapide, sympathique et un peu idiot. Les atouts majeurs du tavernier, quoi. Je repris donc finalement la parole.

-Je vous remercies, pour ce coup de main. J'avoues que si vous n'aviez pas été la, cela serait surement resté ainsi. Hormis cela, oui, je suis bel et bien gladiateur et bien malheureusement, bien que l'on croise beaucoup de mes semblables, peu sont réellement valeureux au combat et se démarquent par leur force, contrairement a votre père qui sied d'après vos mots très biens aux templiers.

Je laissais une marque de silence, sans doutes que le manque d'équipement à ma ceinture ou bien dans mon dos ne passerait pas inaperçu longtemps, c'était d'ailleurs amusant de voir combien de temps les gens prenaient de temps pour s'en rendre compte, après tout, ce n'était réellement pas commun, de n'avoir réellement aucune arme au combat. Mais bon, les détails de ce genre frappaient souvent que peu les gens et je n'était pas forcément du genre a le faire remarquer, j'ai fais mes choix selon mes croyances et mes désirs, non une quelconque obligation ou recherche de reconnaissance, pouvoir ou autre connerie du genre.

-Vous me voyez en tout cas touché de vous voir trouver un point commun avec cet homme que vous respectez tant, bien que cela ne soit peut être pas le meilleur, visiblement.

J'avais pour cette fois, pris un ton assez amusé, essayant de laisser l'atmosphère détendue, comme mon habitude le voulait. Je pris quelques gorgées de ma boisson, sans réellement décrocher mon regard du sien. Cela faisait un bon moment, en y pensant, que je n'avais pas partagé une boisson avec une femme autre que les clients qui me contactaient de temps à autre. D'ailleurs, cela faisait maintenant un moment que je n'avais rempli aucun contrat. Dans un sens, je sombrais peut être un peu. Après tout mes journées se résumaient à aller a l'arène, picoler et dormir. Je ne tirais plus réellement de plaisir à mes combats, dans le fond et ne faisait donc, par cela et a part cela, rien de réellement passionnant. Cette rencontre était donc sans doutes une occasion de changer ce quotidien et de partager un peu de temps en compagnie de quelqu'un qui semblait fortement sympathique. Tant mieux en un sens. il ne restait plus qu'à espérer que je ne serais pas dans la situation de faire une quelconque bourde, maintenant.

Alors qu'elle venait juste de s'asseoir, le tavernier revint avec un tee-shirt qu'il jeta au jeune homme. Ime n'était pas dérangé par sa nudité, elle avait vécu avec un père qui lorsqu'il s’entraînait était torse nu. De plus elle avait aussi vécu a Tamawa chez les templiers, plus rien ne la choquait à l'heure actuelle. Elle espérait seulement qu'il laisserait le temps à la cicatrise de cicatriser un minimum, mais elle doutait que ce soit le cas. Les combattants ne restait pas en place généralement et certainement pas les gladiateurs qui ne gagnaient de l'argent que s'il combattait. Elle soupira un instant, ce genre de personne n'était pas du genre à se poser pour laisser les blessures cicatriser c'était bien dommage, mais il ne devrait pas avoir de problème avec les points qu'elle avait posés. Le tavernier sur la demande de l'homme me proposa donc de boire quelque chose et je lui demandais un chocolat, ma boisson favorite et plus encore ici dans cette région froide.

Ils n'attendirent d'ailleurs pas longtemps avant que les boissons arrive et ce avec le sourire du tavernier en prime qui lui lança un clin d’œil qui la fit rire. Elle but une gorgée du chocolat qui était vraiment excellent. Elle se demandait bien pourquoi elle n'était pas venu directement dans cette taverne. Tout s'était bien passé avec l'autre, cependant le chocolat ici, l'humour du tavernier, sa gentillesse, les gens qu'elle avait rencontré et surtout le jeune homme charmant en face d'elle faisait qu'elle se demandait comment elle avait pu loupé cette taverne. Elle félicita intérieurement l'autre tavernier d'avoir relouer sa chambre et de lui avoir donné cette adresse. Elle revint au présent en entendant le jeune homme la remercier.

« Oh il n'y a pas de quoi, mais a l'avenir évitez de laisser traîner vos cicatrices. Mon père l'avait fait une fois et il n'a pas pu lever son épée durant deux semaines tellement l'infection s'étendait. »

Elle eut un sourire quand elle l'entendit dire que son père sied parfaitement au templier.

« Il est vrai que c'est quelqu'un qui ne pourrait sortir des templiers. Il aime rendre service et mettre sa force et ses techniques de combat au service des autres. Enfin comme vous l'aurez comprit il est une part très importante de ma vie. »

En vérité, il était toute sa vie et ceux depuis très longtemps. Elle avait cru le perdre quand elle avait entendu ce qu'il s'était passé comme problème à Tamawa. Sa vie s'était presque écrouler lorsqu'elle n'avait pas eu de nouvelle de lui. Elle se ressaisit, penser à ça ce n'était pas une bonne idée. Et elle sourit de nouveau lorsqu'elle entendit le jeune homme. Effectivement, ce n'était pas son meilleur point, mais pour être tout à fait honnête avec lui, il avait quelque chose que son père n'avait pas. Enfin pas pour elle.

« Pour être honnête avec vous, vous avez une chose à mes yeux que mon père n'a pas. Vous êtes bien trop attirant. »

Elle le regarda et lui fit un clin d'oeil. Rien de méchant, juste pour être taquine un peu. Et d'un autre côté, elle avait raison, enfin c'était ce qu'elle pensait donc autant le dire. Elle n'était pas du genre à mâcher ses mots et si parfois elle avait une attitude bizarre, cela ne lui arrivait que rarement. Elle se reprit pourtant.

« Excusez moi, être franc est une bonne chose, mais parfois bien trop. Eh donc vous allez rester toute votre vie ou vous comptez vous éloigner et voyager ? »

Une autre part de sa personnalité, la curiosité. Elle aimait bien connaître les gens avec qui elle parlait. Et elle se dit que comme une idiote, elle avait oublié quelque chose. Quelque chose qui pourrait avoir son importance.

« Au faite, je me nomme Imeane. »

sa première phrase m'assombrit un instant, bien que très court, j'avais pris l'habitude de me reprendre rapidement. Mon Oncle est mort a cause d'une mauvaise infection, je ne savais que trop bien qu'elle avait parfaitement raison. Je me serais occupé de cette cicatrice, après la bière, cependant. J'étais peut être idiot, parfois, certes, mais pas assez pour mourir d'une mort aussi basse que je connais déjà, c'est une mort déshonorante, sans valeur et je ne la souhaites a personne. Kalten, pourquoi avoir rappellé mon oncle si vite? C'est une question qui me hante depuis bien longtemps maintenant. Je présume que tu devais avoir tes raisons, père, mais j'aurais encore eu besoin de lui un bon moment, mon entrainement était loin d'être terminé et je doutes même qu'il le soit encore a ce jour, je ne suis qu'un enfant qui se bats pour avancer, un enfant qui se bats pour survivre, un enfant qui n'as rien et qui n'est pas voué a de grandes choses hormis a me battre et si tu le veux, survivre, sans doutes. Sa seconde tirade m'arracha un léger sourire, non pas triste mais simple. Les templiers et autres personnes du genre étaient réputés pour leur bonté tandis que les gladiateur l'étaient principalement pour leur sauvagerie, barbarie, manque d'honneur et de bonté. Généralement, c'est l'image que l'on nous donnait, on ne nous payait que pour faire couler le sang et ces nombreuses cicatrices sur mon corps en étaient la preuve parfaite. Cependant, nous sommes simplement des mercenaires, mercenaires ayant, nous aussi, nos états d'âmes. Je ne me battrait jamais par simple violence ou par cruauté, je ne tuerai jamais de la sorte sans raison acceptable. J'ai mes principes et mon honneur et ça, ce sont des choses que l'on ne cherches pas à nous comprendre, nous sommes des marchands de mort, point. Cette femme semblait différente, elle venait me parler comme a quelqu'un de normal, un homme qu'elle aurait simplement croisée dans la rue... non, un homme, visiblement et à sa phrase suivante. Devant ce compliment, je ne pus cependant m'empêcher de détourner le regard un instant, peut être même que je rougissait légèrement, ne m'attendant pas du tout a une telle attaque, en tout cas, ce fut sans doutes l'un des coups les plus destructeurs qui me fut porté dans ma vie entière, jusqu'à ce jour. Elle s'excusa ensuite et se présenta. Et mince, quel maladroit je fais, j'en ai oublié une règle aussi basique que les présentations... Alors que je plantai de nouveau mon regard dans le sien, je repris, calmement:

-Et bien, c'est un plaisir Imeane, je me nommes Engeel, pour ma part. Et ne t'en fais pas, je préfère entendre une voix franche que de recevoir un tournis éternel de mensonges ou de sous entendus, cependant, vos mots me touchent, bien que je ne sois pas tellement habitué a recevoir de tels compliments. Les gens, sachant que je suis gladiateur, ne m'élogent généralement que dans l'arène ou je combat. Pour être franc, peut être vais-je voyager un peu, mais le nord restera ma demeure ainsi que celle de mes ancêtres, je ne ferais donc jamais long feu loin d'ici, sans doutes. Vous voyagez beaucoup, Imeane ? Je ne sais, pour le coup pas même ce que vous faites vous, comme travail..

J'avais laissé un silence, léger, mais hésitant avant de relancer, d'un voix se voulant calme mais qui trahissait sans doutes ce manque d'affirmation latentes permettant de donner une réponse stable et en toute connaissance de cause.

-De plus, je présume que les parents sont, eux même, des êtres très importants pour leurs enfants, sinon, a quoi serviraient-ils hormis les embêter?

cette fois encore, je me repris. Oui, je suis très mauvais pour masquer certains de mes sentiments... M'enfin, je n'y peux rien pas vrai? Les choses sont ainsi. Je pouvais faire face a un grand nombre d'adversaires, mais lors d'une discution, il suffisait d'exposer certains sujets comme cela sur une table pour dévoiler certaines de mes faiblesses. Je comprends aujourd'hui mon oncle quand il disait que les femmes étaient des créatures étranges mais surtout dangereuses. Elle savent, même inconsciemment, ou mettre le doigt pour vous attendrir et/ou exposer vos faiblesses. Finalement, je me décida à lancer, d'une voix se voulant taquine et surtout, pour ne pas avoir a entendre que le sujet a été survolé:

-Mais, maintenant que j'y penses, si ici on devait parler de définir le terme "attirant", je penses qu'il vous irait bien mieux qu'à moi.

Enfin, après, faut être malin les zouzous, je préfère largement reprendre ce sujet qu'être questionné sur l'autre, concernant la famille, du coup, c'est un bon échappatoire permettant de rester honnête envers ses pensées en se servant d'un point évitable comme tremplin. Mentalement, ce genre de claque peux se montrer drôlement efficace.

Imeane resta planté là pendant qu'elle ressentait que certaines de phrase mettaient à mal la carrure de son interlocuteur. Lui, le grand guerrier astorg. Son cœur était rempli d'un vide qu'elle comprenait en quelque sorte. Sa mère lui manquait, elle aurait aimé la connaître, savoir qui elle était, savoir comment ils s'étaient rencontré avec son père, savoir ce qu'ils leur avaient plut quand ils s'étaient connu. Elle aurait aimé tout savoir, elle aurait aimé vivre avec les deux. Elle ne regrettait pas d'avoir connu seulement son père. Pour elle il était son pilier, celui qui faisait d'elle ce qu'elle était. Il était son phare, son point de mire et depuis très longtemps le seul homme de sa vie. Oui, elle aimait son père plus que n'importe qui. Aucun homme n'avait pour le moment soutenu la comparaison, mais étrangement Engeel lui ressemblait plus à l'idéal qu'elle se faisait de l'homme qui pourrait lui plaire.

Mais elle n'en était pas là pour le moment. Elle en était au moment où elle sentait le besoin de le réconforter parce qu'elle sentait sa tristesse. Aussi alors qu'il parlait une fois de plus des parents, elle se leva et mit ses mains sur ses joues. Elle était assez grande pour le faire sachant qu'il était assis. Elle fixa sans détour son regard. Elle savait qu'elle n'aurait pas du faire ça, elle le savait bien, mais c'était instinctif et elle n'arrivait pas à se retenir. Elle se contenta de rester là tranquillement et sans un mort, elle prononça quand même certaine phrase.

**La douleur que je ressens, j'aimerais vous aider, mais je doute de pouvoir faire quelque chose, pas pour le moment.**

Elle partit se rasseoir comme si de rien n'était. Elle avait entendu la dernière réplique, mais elle était rester sur les sentiments qu'il avait éprouvé lorsqu'ils avaient parlé de famille. Elle sut cependant que ce qu'elle avait fait n'était peut être pas une bonne idée. Parfois le gens n'aimait pas ce genre de chose, mais elle ne pouvait s'en empêcher. Elle voulait tenter d'agir comme un baume, mais généralement, elle gêner les gens avant qu'il ne reconnaisse que parler pouvait leur faire du bien. Pourtant, elle n'avait pas encore rencontré de gladiateur. Elle connaissait pratiquement tous des templiers, mais elle ne connaissait rien des autres, les livres étaient certes une mine d'information, mais les relations ne s'apprenait pas dans les livres. Elle cessa alors de le fixer comme à son habitude.

« Je suis navré, dans ce genre de situation j'ai un peu de mal à me contrôler. Je vous remercie pour le terme « attirant », mais je me trouve plus quelconque qu'autre chose. En plus je suis toute petite. »

Elle s'approcha une nouvelle fois de l'astorg et cette fois ci prit sa main et la tourna pour regarder la paume. Elle avait vu juste, elle avait bien remarqué qu'il n'avait pas d'arme. Elle avait bien remarqué que ses mains n'avaient pas de cals comme celle de son père.

« Ainsi vous vous battez à main nu. Qu'avez vous donc comme capacité ? »

Elle était curieuse de le savoir.

Un guerrier concède toujours un vide, quel qu'il soit, vide qu'il comble sur le champ de bataille. Rares sont les guerriers qui ne possèdent aucun mal en eux. Et même si leur carrière commence sans ce vide, il finira toujours par apparaître, grossir et devenir le même, avoir le même impact que pour tous ses confrères. Il existe bien sur des monstres, des gens tuant simplement car ils aiment ça, c'est un fait, mais ce ne sont pas des combattants, ce sont des idiots se faisant passer pour tel. Peu importe le nombre que l'on me mettre en face, que ce soit dans l'arène ou hors de l'arène, c'est typiquement le genre d'adversaire que je pourrais moi même prendre plaisir à faire descendre de leur nuage. Cela me rabaisse a leur rang? Je ne sais pas. Prendre plaisir a bruler les ailes de quelqu'un qui le fait aux autres par plaisir, cela fait peut être de moi une sorte de monstre mais un monstre qui protège les autres, alors. Car vous croyiez vraiment qu'un gladiateur peux, de part lui même, se jeter dans l'arène sans aimer combattre? Je me suis peut être mal exprimé, oui, j'aime combattre, avoir des adversaires puissants en face de moi et entendre mon nom balancé encore et encore par la foule après mes victoires, oui, j'aime me battre, j'aime peut être même, par moment faire couler le sang. Mais je ne le fais pas principalement pour ces raisons. Je le fais car il faut bien quelqu'un, dans cette arène, pour pallier aux rôles des autres gladiateurs, de ceux qui tuent pour le plaisir de tuer, de ceux qui, même après un contrat, son capable de violer pour leur plaisir fourbe. Tous ces hommes qui n'ont en tête que des valeurs déchues et sans intéret. Mon oncle m'as inculqué les valeurs de ma "famille", c'est la seule chose qui fait de moi, leur véritable héritier et c'est donc par cela, que je parles et que je parlerai sur le champ de bataille et ce, sans doutes jusque mon dernier souffle. et bien quoi? Non, je ne suis pas plus angélique qu'un autre, pas plus grand, pas plus fort, je suis un simple combatant qui lui, a uniquement conservé ses valeurs et son honneur et qui compte bien continuer sur cette voie. La seule chose qui me permet de sortir vainqueur, c'est ma détermination sans faille. Kalten, aussi, mais lui, c'est une autre histoire, il est mon dieu, il est mon seigneur. Il est celui qui me guide dans les moments de faiblesse et qui m'aide a survivre aux situations désespérées. Je me demande souvent pourquoi il me soutiens, pourquoi il me prête sa force a moi, alors qu'il y a tellement d'autres guerrier qui ne parviennent pas a obtenir ses faveurs. Mais je n'ai jamais trouvé de réponse, il m'aide, je le lui rends en offrandes, en sacrifice. Le sacrifice de ceux qui se dressent face a ce que je crois, a ce que je défends.

La jeune femme fit ensuite quelque chose qui me surprit. J'avais déjà rencontré un télépathe, c'était un voyageur que mon oncle et moi avions sauvé du froid, il y a longtemps, donc entendre parler dans ma tête n'était pas ce qui me surpris le plus, mais ce mouvement que la jeune femme avait eu, d'avancer pour prendre mon visage dans ses mains, lui, m'étais surprenant et même suffisamment pour que, sur le coup, je me voies reculer légèrement. C'était en tout cas avant que je ne me rappelles que je n'avais aucune raison de craindre un quelconque danger et donc, pour finalement la laisser faire. Il y eut un léger silence après ça, qu'elle brisa un peu avant que je ne me décide a reprendre la parole, j'avais repris ma bière ne main, le regard perdu un instant vers le fond du broc

-Je doutes que cela soit un problème que l'on puisse résoudre ainsi, mais certes cela me convient. Si je n'avais pas vécu ces épreuves, je ne serais peut être pas celui que je suis aujourd'hui et ça, je préfère ne pas prendre le risque de l’imaginer.

Je posai dont le broc sur la table après en avoir bu quelques gorgées, simplement et repris, lui offrant un léger sourire, comme chassant ce sujet tabou.

-La taille n'est pour rien dans la beauté d'une personne et si le physique faisait toute la simple beauté d'une personne, bien des gens riches seraient discrédités de part leur propre bedaine ! De toute manière, je ne retirerai en rien ce que j'ai dit.

Un léger rire me prit, simple mais franc devant ma propre blague, bien que maladroite. Après un instant, elle prit doucement mes mains avant de reprendre la parole, elle avait donc remarqué ce détail. Je serra doucement mon poing libre avant de reprendre la parole

-Mon oncle était un expert dans cet art, c'est le seul membre de ma famille que j'ai pu avoir la chance de réellement connaître. Depuis enfant, il m'as entraîné dur. Ma seule réelle capacité est ma chance d'être né avec une force bien supérieure à celle des autres, ce qui m'offre, il est vrai, un avantage certain au combat dans cet art.

J'avais laissé ma main ainsi, elle ne l'avait pas lachée et sur le coup, dans l'instant présent, je n'avais eu aucune raison de la retirer, la regardant toujours alors qu'elle examinai ma main qui n'avait pourtant a mes yeux, rien d'autre qu'une simple main, blessée et amochée, mais adroite et sûre.

Ime se rendit compte bien trop tard que ses paroles pouvaient dépasser bien trop sa pensée. Elle voulait venir en aide aux autres, mais pour cela, elle devait le connaître et le gladiateur en face d'elle, elle ne le connaissait pas. Non pas que ce soit dérangeant, apprendre des autres étaient vraiment quelque chose qu'elle aimait. Comme un livre qui n'était pas encore écrit et qu'elle pouvait écrire à tout moment avec les impressions des autres, mais aussi des siennes. Un livre vierge qui ne demandait qu'un peu de temps de d'encre pour s'écrire. Écrire une belle et grande historie. Elle ne savait pas comment se rattraper. La bibliothécaire comprenait ce q'Engeel avait voulu lui dire. Elle ne serait pas non plus qui elle était si sa mère n'était pas gravement, si elle ne l'avait pas abandonné devant le temps, si son père n'avait pas décidé de la garder pour l'élevé, si elle n'avait pas vécu parmi les templiers. Oui, c'était cela qui faisait ce qu'on était aujourd'hui. C'était avec le passé qu'on pouvait construire le présent, ce passé nous forgeait et même si parfois les événements n'étaient pas des plus agréables, ils avaient néanmoins décidé de ce qu'on était devenu. Elle se contenta de ne rien dire, non pas parce qu'elle était en manque d'arguments, mais surtout parce qu'elle ne savait pas comment bien formulé sa pensée.

Elle laissa donc là pour le moment ce qu'elle ressentait, décidant d'ignorer un peu l'esprit et de se concentrer sur les paroles du jeune homme. L'esprit ne pouvait pas tout lui apprendre, si cela lui permettait de faire une incursion dans la vie des autres, elle doutait fortement que ce soit la meilleure manière pour les comprendre. Ça ne permettait réellement que de comprendre les sentiments que la personne ressentait, pas ce qu'il se passait réellement dans sa tête. Elle décida donc de l'écouter et lorsqu'il lui dit que le physique n'était pas la réel beauté, elle ne put s'empêcher de se dire qu'il n'y avait sûrement que les hommes comme lui qui pourraient l'intéresser. Les hommes qui ne cherchaient pas la beauté extérieur mais bien plus l'intérieur. Ceux qui cherchaient à comprendre le fin fond de l'âme avant de se jeter sur la fille seulement pour le plaisir charnel. Oui, elle préférait ce genre d'homme, elle en était certaine maintenant. Elle attendit un instant, elle aurait bien aimé montré quelque chose de marrant à cette homme.

Elle écouta alors la suite de l'histoire. Alors c'était son oncle qui lui avait apprit à se battre à main nu. Elle ne savait pas se battre à main nu, mais elle savait le faire à l'épée et elle possédait aussi la calligraphie et le vent qui lui permettait de faire pas mal de chose même s'il ne pouvait se montrer tranchant. Elle était largement capable de balancer un cyclone sur quelqu'un sans soucis. Elle se reconcentra sur la conversation et se douta que l’entraînement n'avait pas été facile. Elle même avait apprit à manier une épée et même si son instructeur était son père, il n'avait rien laisser passer pour qu'elle soit à même de se défendre quoi qu'il arrive. Par contre, être née avec une force supérieur, Ime ne savait pas ce que cela faisait. Elle était capable de bien des choses, mais de la force elle n'en possédait pas énormément.

« Mon père m'a aussi apprit à me battre, mais avec une épée. Je n'ai pas assez de force pour me battre avec mes poings. Mais je suis contente qu'il m'ait apprit. Par contre j'ai quelque chose qui me permet de faire plein de chose sans utiliser beaucoup d'énergie. »

Elle serra donc la main qu'elle avait gardé dans la sienne. Celle qu'elle analysait comme s'il s'agissait de quelque chose de précieux. Puis elle se leva et tira doucement son bras.

« Venez, je vais vous montrer. »

Elle tira le gladiateur dehors et lâcha sa main. Elle se posa non loin, mais tout de même assez loin pour ne pas cassé quelque chose. Elle regarda la neige autour d'elle et rassembla le vent en une petit tornade qui tourna autour d'elle, faisait virevolter la neige, tellement qu'on avait l'impression que la neige ne tombait que sur elle. Après un certain moment, elle augmenta la force du vent et vint à un Zéphyr qui la fit décoller du sol. Elle ne voulait pas aller trop haut, mais dans la bibliothèque, elle pouvait montrer de la sorte en haut des étagères.

« Alors vous en pensez quoi ? »

Elle souriait comme une enfant. Le vent était ce qui la définissait le mieux : la liberté.

Il ne faut pas croire, l'art du corps a corps est dans un sens, sans doute le plus compliqué qui soi. Bien sur que manier une arme est dur mais être capable d'en contrer une et de contre attaquer sans posséder une arme, a la seule force de ses mains, de ses bras, de ses jambes.. ce n'est en rien une chose aisée. Il faut éviter la lame et la contrer, la bloquer et la retourner, maîtriser l'arme que l'adversaire maîtrise. C'est un jeu risqué et mes nombreuses cicatrices trahissaient très bien cela. Cependant, la jeune femme se trouvant face à moi était loin d'être anodine, je pouvais le sentir. Déjà, la capacité de l'esprit était quelque chose se faisant assez rare, il faut le dire. Au moins tout autant qu'un gladiateur désarmé. Elle serra doucement ma main pour ensuite m'inviter à la suivre a l'extérieur. Que pouvais-elle bien vouloir me montrer. Enfin, je savais le rapport, une capacité très utile et qui ne demande pas beaucoup d’énergie mais... quoi ? Il y a plusieurs choses de ce genre dans notre monde. Des exemples? un éventail. (riez riez, rira bien qui rira le dernier ! ) bah quoi, un éventail, c'est très pratique, il suffit de secouer un morceau léger de tissu rigide pour se faire du vent et se rafraîchir. Bon d'accord, je vais arrêter mes exemples vaseux, si on ne peux même plus faire de l'humour. Alors que je l'avais suivie a l'extérieur, d'un moment, les sens du vent changèrent. En tant que guerrier sur un champ de bataille j'aurais pas réellement apprécié cet état, en même temps, cela pouvait perturber un tel changement et dans le fond, je n'aimais pas vraiment ceux qui usaient de magie au combat, ils étaient souvent fourbes et aimaient a rester loin. Bref, j'avais avec eux tout contre moi. Mais dans le cas présent, je sus appréhender ça comme une simple démonstration et donc éviter de lui sauter a la gorge pour la dépecer comme je l'aurais fait sur un quelconque champ de bataille. En fait, c'était plutôt une situation intéressante, je n'avais jamais eu l'occasion de rentrer en contact avec une magie autre que l'esprit qui ne sois pas offensive. alors qu'elle se soulevait doucement dans les airs, j'avançais une main hésitante dans le courant de l'air qui volait autour d'elle (non pas la ou l'air exposait logiquement sa pression pour la faire monter, hein, le but n'étant pas de la faire tomber) appréciant le contact frais du vent sur ma main. Je rembarra ensuite celle-ci (la main hein) avant de la regarder un instant, me baissant pour chercher un quelconque truc pouvant lui permettre de décoller du sol. Non, c'était bel et bien un fait réel. Elle possédait une bonne maîtrise et ce n'était pas négligeable.... bon ok, réellement pas. En me relevant, je pris donc la parole

-C'est... spectaculaire. Je trouve difficilement un autre mot pour le définir. C'est la première fois que je vois une magie non offensive a mon égard, c'est une sensation particulière que d'assister a ça.

Après un léger silence, ou en fait pour être franc, je cherchais encore machinalement un quelconque hic dans le truc pouvant faire penser à une aide quelconque, tout en sachant pertinemment qu'avec un bon courant tournant autour d'une zone, la pression serait assez grande pour soulever son poid sans difficulté. ça ne demandait pas tant de l'energie ni de la force, juste un dosage parfait et constant. J'avais subi a peu près le même entrainement pour, par exemple, être capable de percer une armure sans atteindre a la vie de mon adversaire. En fonction du métal ou de l'alliage, le dosage de puissance devra être différent et cela n'étais pas souvent facile, surtout avec ces nouveaux alliages, plus résistants et plus léger. Bref, je lui aurait bien fait une démonstration de mes propres talents mais....

-Plaisant, en tout cas. Malheureusement, tout ce que je peux vous proposer pour vous montrer mes propres talents, c'est de venir me voir a l'arène pour mon prochain combat... Je doutes cependant que cela vous plaise, c'est une ambiance bien différente de celle qu'un templier exerce lors de ses missions.

Je lui souriait doucement, la démonstration m'avais réellement plu, il fallait le dire mais je penses que cela s'était assez vu a ma réaction donc je gardai les détails intérieurement, bien que je me posais bien des questions du coup. Cette jeune femme d’apparence si fragile semblait avoir de nombreuses heures d'entrainement derrière elle et cela ne faisait qu'augmenter l’intérêt que l'on pouvait porter à son égard. Je tendis doucement la main dans sa direction, comme pour lui proposer une aide pour sa descente. C'est la seule chose que je pouvais faire actuellement.

Elle était contente, contente que ça lui plaise. Ce pouvoir était quelque chose de merveilleux. Depuis qu'elle était toute petite, ce pouvoir l'avait porter et l'avait aider. Sa petite taille n'aidait pas vraiment dans son métier de bibliothécaire et manipuler le vent lui permettait d'éviter les échelles. En plus elle avait atteint une maîtrise qui lui permettait de l'utiliser sans que son énergie n'en pâtisse. Elle ne l'utilisait pas à tout bout de champs, ce n'était pas son genre, mais parfois lorsqu'elle se sentait seule, elle faisait apparaître une petite tornade dans sa main et elle la laissait tourner le temps de se sentir moins seule. La liberté était quelque chose de grisant, elle en savait quelque chose. Le vent était le plus libre de tous les éléments. Il parcourait sans discontinue tout le continent et ne s'arrêtait jamais de souffler dans les voiles des bateaux, dans les cheveux des gens, dans les trous des toitures.

Ce pouvoir était quelque chose de merveilleux et Imeane se sentait bien plus libre lorsqu'elle s'en servait, comme si le vent lui communiquait sa force, sa vie, sa liberté. D'ailleurs, elle n'avait pas terminé de lui montrer ce dont elle savait faire. Elle avait écouté ce qu'il avait à dire, cependant elle avait bien envie de le voir combattre un de ses quatre. Quelqu'un capable de défier les armes à main nus, elle aimerait voir ça. Elle prit la main qu'il lui tendait et une fois au sol, elle la tourna et l'ouvrit. Elle se pencha pour prendre une poignée de flocon qu'elle mit dans sa main et qu'elle fit voltiger à l'aide d'une bourrasque.

« Voir quelqu'un défier une arme est aussi intéressant que de voir un entraînement de templier. Le combat est aussi une forme de liberté, une liberté faite de coup, de sang certes, mais une liberté tout de même. Je serais contente de pouvoir vous voir dans une arène, et je promet de ne m'inquiéter qu'un minimum pour votre vie. »

Elle sourit doucement, elle savait que la dernière phrase était un mensonge, elle n'arrivait pas à ne pas s'inquiéter. C'était un fait qu'elle était une grande anxieuse. Elle savait de quoi elle même était capable, et même si elle savait que les autres savait aussi se battre, même si elle connaissait leur compétence. Il était dur de ne pas s'en faire pour les gens qui comptait pour elle, même si elle ne les connaissait que depuis peu de temps, elle ne pouvait pas s'empêcher de s'attacher directement à eux. De plus, ce jeune homme tenait en quelque sorte une place particulière pour elle, il avait su dés le départ la toucher plus que certains autres. Elle soupira imperceptiblement. Et sourit tranquillement, les flocons de neige s'était bien refroidit et avait repris leur forme.

« Avez-vous quelqu'un qui compte pour vous maintenant, quelqu'un pour qui vous pourriez tout laissez tomber ? »

Une question anodine qu'elle ne posait certes pas à tout le monde, mais c'était surtout la curiosité qui avait engagé celle ci. Elle le fixa, la tornade tournait toujours tranquillement. Tant qu'Ime maintenait sa main sous celle du jeune homme et qu'elle était un minimum concentré, elle ne s'arrêterait pas.

Je l'écoutais calmement parler, un art, hein? Ouais, j'avais toujours aussi vu cela de cette manière. Enfin, dans certaines limites, cela dépends surtout de nos valeurs de mon point de vue. Oui, quelqu'un qui tuera sans raison, pour tuer n'aura rien d'un artiste. Un homme qui tuera pour protéger ce qui lui est cher, pour défendre ses idéaux et ses idées, pourra être un artiste. Encore faut-il avoir les connaissances et la technique qui suit pour réellement l'être. Mon oncle me répétait souvent qu'être un artiste, c'est être capable d’encaisser et de rendre des coups que l'adversaire, lui, ne sera jamais capable de d'encaisser. Encaisser une attaque frontale est bien plus dur que de contre-attaquer mais c'était l'art de mon oncle, il était né résistant et son corps était plus dur que le roc lui même, par moment, je pensais que même un titan ne pourrait pas l'atteindre, cependant, la lame de cet homme, ce jour la, perça. Son métabolisme n'était malheureusement pas aussi solide que sa peau. De toute façon il faut être honnête une seule chose nous attends tous au bout du chemin, c'est notre mort. Seuls les dieux sont a même de décider quand celle-ci arrivera et surtout ce que nous adviendront par la suite. Je me mis donc à réfléchir si j'avais un combat de programmé mais j'avais beau me retourner les journées dans la tête, rien ne semblait au programme, a moins que l'on ne me cherches comme ils l'ont fait ce matin. Cependant, je ne penses pas qu'il y ait quelque chose comme ça de prévu, si les riches dépensaient leur argent a l'arène tous les jours, je serais encore plus riche et peut être que je serais a l'heure actuelle entrain de me la couler douce dans un coin perdu, allez savoir, on ne sait jamais. Non plus sérieusement, trêve de plaisanterie. Elle avait finalement pris ma main et la tenait toujours alors qu'un léger silence s'installait. Silence s'alourdissant encore plus avec sa demande. Un être comptant pour moi... Cette question résonna un instant dans ma tête, comme ci celle-ci venait de subir un nettoyage complet et en détail de fond en comble et qu'il n'y avait plus qu'une immense toile d'araignée a la place. Bref, il me fallut un instant d'analyse. Il est vrai qu'ayant sombré, cela signifiait forcément que je n'avais personne dans ce cas. Non. Depuis la mort de mon oncle, je m'étais entièrement et d'autant plus voué a mes arènes, comme si ma vie dépendait uniquement de ça. Enfin, de ça mais aussi d'une bonne quantité de bière. J'avais bien quelques personnes avec qui je m'entendais, mais j'avais toujours été bien plus solitaire qu'autre chose, ne souhaitant pas m'attacher réellement. Après tout je ne suis qu'un guerrier pouvant tomber au champ d'honneur a tout moment. En y réfléchissant aujourd'hui aurait pu, si je n'étais pas assez solide pour résister à la réouverture d'une blessure, tout du moins. Je finis donc par planter de nouveau mon regard dans le sien avant de reprendre, d'un voix simple.

-Si vous le souhaitez, je peux me débrouiller pour avoir un combat ce soir ou demain matin. Ne vous en faites pas pour ça *montre la blessure qu'elle avait recousue plus tôt* je ferais attention de ne pas y recevoir de chocs, promis.

J'avais fini la phrase avec un ton légèrement amusé. Comment ça j'évitais encore le sujet? Moi? Mais non, vous vous faites des idées, vous allez voir.

-En tout cas je suis tout a fait d'accord avec vous, l'art dans un combat est constant. Il ne s'agit pas seulement du plus fort mais aussi du plus entraîné, du plus dévoué, du plus sûr, du plus déterminé.... il y à tellement de facteurs a prendre en compte que c'est en soi très difficile de déterminer un réel vainqueur a l'avance. Même a défier quelqu'un qui est bien moins fort, il suffit que la chance soit de son côté pour que la victoire lui revienne, c'est un fait simple et qui a déjà maintes fois fais ses preuves.

Non, je n'ai pas encore évité la question, mais pourquoi vous dites ça? Non mais sérieusement... je ne l'évite pas du tout. Bref. Il me fallut un moment avant de me décidé a lui répondre. Je n'avais de toute manière aucune raison de fuir le sujet. Cependant, je ne penses pas que la réponse que j'ai en tête lui plaise. Le problème, c'est qu'il n'y en a, pour moi, actuellement, aucune autre.... adviendra que pourra, de toute manière.

-Pour être franc, je combats et vis seul depuis la mort de mon oncle. Donc je me vois obligé de répondre que non, je n'ai personne de ce genre.

Et voila, c'est dit. Plus qu'à attendre la réaction (qui ne sera sans doutes en aucun cas joyeuse, sur le coup) de mon interlocutrice.

Elle l'écouta parler, tranquillement sans jamais l'interrompre. Elle ne devait pas le faire, elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait bien qu'elle ne devait pas le faire. Il passa plusieurs fois à côté de la question. Elle doutait qu'il ne l'ait pas entendu, il essayait seulement de répondre le plus tard possible. Elle avait poser une question très personnel et elle le savait. Elle n'aurait pas du le faire, mais sa curiosité avait été la plus forte. Elle même vivait seule, mais elle avait toujours son père. Lui n'avait personne, personne à qui se raccrocher si jamais il flanchait, personne à qui parler en cas de coup de blues, personne pour s'occuper de lui lorsqu'il était malade ou blesser. Elle ne savait pas comment il faisait, elle même avait besoin de la présence de don père. Elle arrêta de faire tourner la tornade de neige dans la main du jeune homme, ce qui laissa aux flocons de neige l'opportunité de virevolter et de retomber au sol.

« C'est dommage. Avoir quelqu'un parfois permet bien des choses. La personne peut s'occuper de vous, s'inquiéter pour vous. Je sais que ce n'est probablement pas ce que vous voulez, et être seul permet une certaine liberté, une liberté que vous n'auriez peut être pas avec quelqu'un près de vous. »

Elle concevait que le contexte était totalement différent pour elle comme pour lui. Il n'avait pas vécu la même chose. Elle, elle comprenait beaucoup de chose de part l'esprit mais aussi de part son envie d'apprendre. La vie était plus compliqué qu'autre chose. Avec tout ses rebondissements, toutes les choses qui arrivait, tous les sentiments qu'il fallait ressentir. Amitié, tristesse, perte, changement, amour, tout était vécu tellement intensivement qu'elle comprenait que parfois les gens préférait rester seul pour ne pas ressentir tout cela, seulement c'est ce qui faisait d'eux ce qu'ils étaient.

« Je pense qu'avoir quelqu'un vous permettrait de vous rendre compte de plein de chose. Je sais que la peur de perdre ces personnes est une réalité qui peut faire peur et qui peut vous obliger à reste seul, mais ce n'est pas la solution. Même si ce ne sont que des amis. Qu'en pensez vous ? »

Elle s'arrêta un autre instant et le regarda droit dans les yeux.

« Pouvons nous être amis ? Je pourrais vous écoutez raconter vos exploits dans l'arène et vous proposer un logement si vous venez à Erathia. Enfin je ne vous oblige à rien hein. »

Elle sourit. C'était cela Ime, une jeune fille jeune mais déjà vieille, élevé par un templier pour savoir se battre et concentrer sur les informations qu'elle pouvait ingurgité dans ses livres. Une jeune fille qui avait envie de venir en aide aux autres et qui aimait par dessus tout se faire des amis.

Je l'avais calmement écoutée. La voila donc qui venait de m'acculer sur le sujet que j'avais voulu éviter. Je m'étais légèrement assombri, l'espace d'un moment. Non pas que je ne souhaitais ni ami ni rien d'autre, au contraire. Je n'avais pas plus peur de les perdre que quiconque d'autre, après tout nous sommes tous destinés a mourir, un jour ou l'autre, chaque sursis offert par les dieux est un cadeau que nous leur rendons, chacun a notre façon. Pour ma part, je leur rends cette faveur dans mes combats, mes champs de bataille. Après tout, il n'y a toujours eu que la que mon coeur se soit senti a sa place (il est vrai que derrière, je n'avais connu que ça, même avec mon oncle, on se battait plus qu'autre chose, a l'époque). C'était donc, compréhensiblement, je penses, un sujet que je préférais éviter. N'allez surtout pas penser que je suis un de ces ferrus de sang et de combats qui ne vivent qu'uniquement pour cela, c'est bel et bien faux. N'oubliez pas que je me bats pour protéger mes idéaux, mes valeurs, mes principes. Ce n'est pas car je me bats que je suis fermé au reste. Je suis un homme comme les autres, bien sur que fonder une famille heureuse, un enfant fort pour reprendre le flambeau de son vieux père, si il survit assez longtemps pour lui enseigner... Ce sont des images que j'aime et surtout, que j'aimerais voir se réaliser. Le jour de ma mort, je veux que mes amis les plus proches se rassemblent et boivent, levant leurs verres a mon nom, qui sait, peut être que les bardes chanteront mon nom en tant qu'homme de valeur ce jour la, aussi. Mais il faut atteindre tout ça, pas vrai? Dans ma tête a ce moment, les choses semblaient simples et compliquées a la fois. Le temps était-il venu pour moi de me faire autre chose que des compagnons de beuverie? De sortir de ces ténèbres qui commençaient a m'envahir peu a peu depuis quelque temps? Le méritais-je seulement pour toutes ces vies que j'avais ôté de sang froid? Allez savoir, je n'étais sans doutes pas le seul dans ce cas de figure, peut être d'autres, pires que moi, auraient eux même atteint ces choses? C'est une des raisons pour laquelle j'aurais préféré éviter le sujet, ne connaissant rien de tout ça, je suis forcément devenu sceptique, ignorant. Je ne penses pas valoir grand chose, non... je ne vaux pas grand chose. Je ne suis qu'un humble combattant luttant pour des valeurs s'oubliant, quel intérêt pourrez vous tirer d'une amitié avec un homme pareil? J'ai probablement plus d'ennemis que d'amis bien que l'on ne me déteste pas plus que de raison, m'efforçant de toujours être sympathique et amical. Cependant, les gens comme moi ne font jamais long feu, c'est bien connu. Je veux suivre des principes et je me penches beaucoup trop sur les détails, je suis un idiot qui ne réfléchit sans doute beaucoup trop et qui se renferme, aussi. Je finis par me reprendre, replantant mon regard dans le sien avant de lui offrir un sourire légèrement amusé (oui, le changement d'ambiance est ma spécialité, vous avez remarqué?)

-Vous savez, Imeane, je ne souhaites a personne de s'occuper de quelqu'un comme moi. Cette personne serait sans doutes bien plus en train de se faire du mauvais sang a longueur de temps et a soigner mes blessures qu'autre chose, me concernant. Je doutes que cela soit une vie apréciable. Cependant vous avez raison, je ne veux pas que l'on s'en fasse pour moi. J'ai choisi ma voie de part mes valeurs, et je ne veux inquiéter personne car de mon plein gré j'ai choisi une des voies les plus sombres.

Sa dernière tirade arriva enfin. Amis hein? Il est vrai que cette femme était intéressante, je veux dire, tant sur le plan de la sympathie que le plan... bah, elle semblait être une femme très intéressante, tout simplement et c'est justement cela qui pouvait, dans ma tête, marquer une hésitation. Et si je tombais demain, un "ami" mourrait et cet "amie" pourrait en pâtir, non? Qu'est le mieux, dans ce cas? Que je vives jusque demain avec une amie et que je meures en lui laissant une blessure plus importante ou que je refuse cette demande et que je meures demain, seul. Tourmenté, peut être, mais seul? Vous voyez, quand je vous dit que je réfléchis trop. Tant je peux être atrocement simple et faire les choix les plus idiots, tant sur ces sujets, je peux devenir l'homme le compliqué et indécis du monde. J'aurais beau peser les pour et les contres, je ne trouverait jamais de solution par moi même, préférant peut être fuir. Oui, fuir. Chaque homme a ses faiblesses.

-Je... je ne suis pas un templier ou un quelconque représentant d'ordre reconnu et aprécié, imeane. Ma vie se résume au sang et aux dangers quotidiens. Si Kalten décidait de ramener mon âme plus tôt que de raison, je ne pourrais pas me pardonner de partir en laissant derrière ceux qui pourraient m'être chers. C'est l'une des principales raisons pour laquelle j'ai toujours été seul, depuis la mort de mon oncle. Cette douleur, je ne la souhaites a personne. Si on peux l'éviter en me laissant seul, ça me convient.

Elle n'avais pas l'air idiote, j'avais donc choisi la carte de la franchise. Oui, c'était probablement la première fois depuis longtemps que je n'aurais pas insisté pour laisser ce sujet aux oubliettes. Je n'avais, en tout cas, plus qu'à attendre. Machinalement, j'avais finalement fini par détourner le regard pendant mon explication.

Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait rien. Elle ne lui demandait pas grand chose, mais il ne comprenait rien, il se cachait derrière des paroles vide de sens. Rester seul n'était pas un atout et si la personne devait souffrir de la perte d'un ami, il valait mieux ça qu'elle n'ai jamais pu le connaître en tant qu'ami. Elle secoua la tête, la vie lui était totalement incompréhensible. Il s'était enfermé dans une routine de combat qu'il ne maîtrisait même pas. Il avait peur, peur de se lancer, peur de faire confiance aux autres. Elle se retourna un instant, une larme coulant le long de sa joue. Elle était énervé, c'était bien la première fois, elle sentait la fureur monter dans ses veines, comme lorsqu'elle combattait, elle sentit qu'elle ne maîtrisait plus rien et lorsqu'elle se retourna, le pauvre Engeel fut plaquer sur le mur de la taverne par une bourrasque de vent qu'il ne pouvait éviter, les cheveux d'Ime voletait du à ce vent qui tournoyer autour d'elle et qui semblait avoir prit vie. Elle maîtrisait ce vent depuis toute petite, elle n'avait jamais eu peur de l'utiliser et il répondait à chacun de ses appels, il avait répondu cette fois ci à l'appel de sa colère.

« Vous avez choisis votre voie et vous avez vos valeurs, mais c'est magnifique dite moi et est ce que ses valeurs vous oblige à ne pas rechercher de relation avec les autres ? Est ce que ces valeurs vous oblige à vivre en ermite, faire vos combat, prier votre dieu pour qu'il vous offre sa protection ou ses capacités et ensuite aller boire une bière. Ce sont valeurs qui vous oblige à vivre comme ça. J'en doute, tu as juste peur. »

Elle n'avait pas remarqué, mais elle l'avait tutoyer. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, mais elle était furax, furieuse qu'il se cache, furieuse qu'il ne veuille que rester dans sa routine. Sa colère prit de l'ampleur, le vent forcit, rien ne semblait pouvoir l'arrêter.

« Tu as peur de ce que tu peux ressentir, peur de créer quelque chose que ce soit amicale, fraternel ou autre chose. Ce n'est que la peur qui te fait parler. C'est vraiment pitoyable. Mais regarde autour de toi, la vie c'est autre chose, tout ici vie, tout a envie de vivre et toi tu te cantonne à chercher des excuse. Mais ouvre les yeux, ouvre tes sens, arrête de t'enfermer. »

Elle était entrain d'hurler, elle n'arrivait pas à se maîtriser. C'était bien la première fois que la jeune Imeane Kaleon était énervé de la sorte, la première fois que quelqu'un arrivait à la faire sortit de ses gonds de la sorte. La première fois qu'elle avait peut être tord, mais elle ne pouvait reconnaître ces gestes. Elle connaissait deux personnes qui avaient perdu dans tas de chose dans leur vie et jamais il ne lui avait servit un discours si nulle.

« Pas un templier voir même un quelconque représentant d'ordre reconnu. Mais on s'en fiche de cela. Tu pense que parce que mon père est templier ça pourrait changer quelque chose. Je suis bibliothécaire, je me fiche des conventions. Ta vie se résume à du sang, très bien parce que le sang c'est la vie et alors ? Tu ne pourras pas te pardonne de partir en laissant derrière ceux qui t'ont était cher. Mais te rends tu compte que tu ne pense qu'à toi là. Tu te cache derrière des pseudos idéaux que tu t'es implanté pour repousser ceux qui aimerait mieux te connaître. Arrête de te cacher, sort, exprime toi, réveille toi et bat toi. Tu es doué pour ça non. »

Les larmes coulait sur ses joues, elle ne savait pas pourquoi, mais maintenir autant le vent avec un tel niveau de colère l'épuisait. Elle se calma un peu, le vent relâcha sa pression et libéra l'homme qui était collé contre le mur.

« Il ne suffit pas de se battre dans une arène pour vivre ou se dire qu'on survit. Vivre c'est aussi se battre pour les gens qui veulent être proche de nous, se battre pour construire quelque chose avec des gens qui nous plaisent. Alors au lieu de te contenter de survivre, essaye plutôt de réellement vivre. »

Elle se retourna, les larmes chassait tranquillement sa colère. Elle qui jamais ne s'était énervé, n'avait cette fois ci pas pu se contenir. Pourquoi ? Alors qu'elle avait rencontré une fille étrange qui lui avait parlé de la Maho, cette magie que faisait frissonner tout le monde. Pourquoi s'énervait-elle pour lui ? Elle n'en savait rien, mais elle ne voulait pas qu'il se contente de se cacher, il était temps qu'il se réveille. Elle s'éloigna de la taverne en titubant, la fatigue se faisait plus présente.

« Sort de ta coquille, il serait temps que tu éclose pour voir à quel point le monde est beau, à quel point les gens qui t'entourent mérite que tu te batte pour les inclure dans ta vie, au lieu de les repousser par peur. »

Elle avança encore de quelque pas et s'écroula. La fatigue l'avait rattraper. Utiliser autant de vent n'avait pas été le plus fatiguant, c'était plutôt l'utiliser sous l'effet de la colère qui l'avait épuisé. Le noir, elle s'assoupit.

Je m'attendais à deux solutions. La première était d'être cible de mépris. La seconde était d'être cible de colère. A vrai dire, je n'étais même pas surpris de constater que j'avais finir par être cible aux deux. Je ne m'étais même pas défendu face à ce vent qui venait de me clouer au mur. Pourquoi l'aurais-je été? Après tout, elle n'avait pas tord... c'était plutôt pitoyable. Oui, pitoyable, c'est vrai. Je ne faisais que me cacher, chercher des excuses et ne pas accepter ces aides extérieures, c'est ça? Bah, peut être avait-elle raison, peut être pas, allez savoir. Pour moi, c'était ainsi. J'avais toujours, depuis la mort de mon oncle, alors que je n'étais pas totalement en âge de tout comprendre, en train de me battre de champ de bataille en champ de bataille, d'arène en arène. On ne me prenait pas vraiment au sérieux au début.. un petit homme qui n'étais pas réellement encore un combattant mais qui avait brûlé bien des étapes de sa vie et qui était la, vivant, entier et surtout, bourré d'idées de solitudes, bourré de valeurs singulières. Qui sait, peut être que je n'avais pas encore réellement grandi sur ce point la. Ne compter que sur soi même. Ne permettre a personne de s'approcher trop près de moi, Défendre les valeurs qui font de moi ce que je suis, Ne me laisser battre sous aucun prétexte, être, quoi qu'il arrive, le combattant. Ce sont ces notions simples qui m'ont été transmises et qui font que je sois encore debout, fier et victorieux aujourd'hui. Alors dites moi, être entouré est-il vraiment une force supplémentaire? Elle semblait y croire dur comme fer, en tout cas. Un léger grognement insatisfait passa mes lèvres alors que mes poings se serraient, toujours collé au mur. Non, je ne voulais ni la frapper, ni rien de ce qui s'en approche. Je m’énervais simplement contre moi même, contre mon ignorance, contre cette idiotie qui m'empêchait d'être assez ouvert pour tenter de nouvelles choses, pour essayer de tendre la main dans sa direction et de la saisir. Je ne pouvais pas me contenter de rester la, ignorant, les yeux fermés et la bouche cousue alors que je venais de faire couler des larmes sur les joues d'une femme. Alors que je fus libéré, j'eus aussi envie d'exprimer cette colère mais la difficulté de marche de la jeune femme m'avais interpellé. L'instant d'après j'étais a côté d'elle et j'avais bien fait, je venais de l'empêcher de tomber de tout son haut (bien qu'elle ne soit pas très grande, comme elle a aimé le faire constater). J'eus un léger soupir. Tout ça à cause de moi. Cela était-il réellement une bonne idée que d'accepter d'être son ami, encore une fois? Je l'ignorais. Je la pris alors tranquillement dans les bras avant d'entrer dans l'auberge. Le tavernier comprit dessuite et me ramena à sa chambre ou je l'allongea dans son lit avant d'aller chercher de l'eau et de commencer a m'occuper d'elle, m'installant sur une chaise a côté de la fenêtre, pas très loin d'elle mais a distance raisonnable. Je n'avais pas envie de la laisser seule, il se pourrait qu'elle se sente encore faible au réveil et si je n'étais pas la pour l'aider, elle pourrait se blesser, je ne voulais pas de cela, je me sentais bien assez coupable. Beaucoup trop coupable. Ce qui était arrivé, c'était ma faute. la mienne et la mienne seule. Le tavernier me demanda ce qui était arrivé alors que j'étais allé me chercher une bière. Je lui répondis simplement que je venais de danser avec un dragon puis, je remontai m'assoir sur ma chaise, regardant le paysage. Elle pourrait dormir ici pendant trois jours que je resterais planté la a attendre. Je devais, dans un tout premier temps, m'excuser, m'expliquer et donner une réponse claire. Surtout lui donner une réponse. Si une personne était capable de se mettre dans un tel état pour un idiot comme moi, c'est que peut être je devrais lui faire plus confiance et lui accorder cette fameuse amitié. Je resterais donc la, simplement, a attendre son réveil, en silence. Je sortais de temps en temps pour prendre un truc a grignoter ou a boire (proportionnellement au temps ou elle dors, vous le comprenez).

J'eus a ce moment une pensée pour mon oncle. Cet homme avait finalement une famille qu'il aimait. Son frère, mon père. Ma mère... ils étaient tous ses amis et ils sont partis avant lui. Je peux comprendre qu'il se soit finalement renfermé, mais finalement, j'ai sans doutes suivi cette idée qu'il s'était faite et l'avait suivi dans sa dégradation. C'est ça? je ne voyais que ça qui pourrait dire que je fais erreur. Et si je ne faisais pas erreur? Non... je ne sais pas et je verrais bien. Après tout, lors qu'un combat, on ne connait son erreur qu'après l'avoir expérimenté, non? Du coup, j'expérimenterais cela, avec elle, cette femme, Imeane. Bien. Je ne sais pas combien de temps elle était restée endormie, quelques heures? un jour? allez savoir, en tout cas, j'étais resté ici, ramenant régulièrement de quoi lui faire reprendre des forces si elle se réveillait, gardant le reste, les anciens plats et autres pour moi si ce n'était pas le cas. Au final, j'avais fini par m'endormir sur ma chaise. De toute manière, si elle bougerait, je me réveillerais, j'ai toujours eu un sommeil assez léger, par chance, pour le coup. Cependant, même dans mon sommeil je ne parvenais pas a me sortir ça de la tête. Bref, je n'avais plus qu'à attendre, pour le coup. Dans tous les cas, même si je dormais, elle aurait de quoi se raffraichir et manger sur sa table de chevet, a côté du lit.

Elle était perdu dans un vide sans nom. Elle avait utiliser son vent à mauvaise escient et voilà que maintenant elle était coincé dans un vide incommensurable. En sortirait-elle un jour ? Elle ne savait pas, mais pour le moment elle était là et elle devait attendre, attendre que ses forces reviennent, attendre que son esprit se régénère. Dans ce monde, elle était totalement perdu, si bien qu'elle ferma les yeux. La lumière ne viendrait pas tant qu'elle ne se serait pas reposer et cela pouvait prendre pas mal de temps, elle le savait. Elle avait lu assez de chose pour le comprendre, la magie élémentaire n'était pas la plus meurtrière, mais c'était celle qu'elle utilisait, c'était celle qui faisait d'elle la fille qu'elle était. Elle sentit de la lumière émaner sur son visage. Était-elle réveillé ? Elle en doutait, pourtant elle ouvrit les yeux pour se découvrir dans une forêt. Elle sentit une petite brise venir sur son visage. Le vent lui avait pardonner son excès, il lui avait pardonner de ne pas l'avoir utilisé à bon escient, pour la première fois depuis son accès de colère, elle sourit, tranquillement sûrement. Le calme avait reprit dans son esprit.

Elle commença alors à avancer, laissant le vent la porter tranquillement. Le paysage était réellement merveilleux et elle ferma une nouvelle fois les yeux, jusqu'à ce qu'elle sentit ses pieds toucher le sol. Le vent l'avait porté là ou l'avait voulu, il l'avait porté là ou elle avait besoin d'aller. Elle ouvrit alors les yeux et se retrouva devant une très belle femme qui lui ressemblait, à ceci prêt, qu'elle était plus vieille qu'Ime et qu'elle portait autour de son cou un collier avec un pendentif qu'elle reconnaissait. Son père avait le même.

« Ma...man »

La femme hocha la tête tranquillement et prit Ime dans ses bras.

« Tu ne peux pas rester ici trop longtemps ma chérie, tu vas devoir te réveiller, mais ne t'inquiète pas nous nous reverrons. Aussi longtemps que tu te rappellera ce souvenir, nous pourrons nous voir. »

Ime ouvrit tranquillement les yeux et ceux ci tombèrent sur un plafond qu'elle ne connaissait pas mais dont elle se souvenait. Elle tourna doucement la tête et regarda autour d'elle. Engeel était là. Elle se sentait idiote pour le coup, elle s'était énervé contre lui. Elle ne l'avait pas comprit et cela l'avait énervé, elle d'ordinaire si calme. Son point de vue était erroné, elle le savait parce qu'elle avait rencontré trop de gens comme lui qui pensait ce genre de chose. Il devait arrêter de se mentir, arrêter de ne penser qu'a lui. Il devait sortir de cette spirale, cependant elle n'aurait pas du s'énerver pour le lui dire. Elle aurait du être calme comme à son habitude, calme et enjoué et lui répondre ce qu'elle lui avait dit mais plus posément.

Elle s'assit doucement sur le lit, elle avait un de ces mal de crâne. Elle n'arrivait plus bien réfléchir et son esprit était totalement hors de contrôle pour le coup. Elle ferma les yeux et tenta de fermé un peu son esprit. Le calme ayant reprit dans son esprit, elle arriva à peu près à se calmer et à manier correctement l'esprit. Elle ouvrit les yeux et béni celui qui avait décidé de laisser les rideaux fermés. Elle n'était pas encore prête à voir la lumière. Elle regarda d'ailleurs près de la fenêtre. Elle allait devoir s'excuser, mais pour le moment, il dormait. Elle attendit alors qu'il soit moins endormit et finalement, lorsqu'elle sentit que son esprit était sur le point de s'éveiller, elle parla doucement, presque de façon inaudible.

« Je suis désolé, je n'aurais pas du m'emporter de la sorte. »

Elle avait mal à la tête, mais pas seulement son corps tiraillait, le vent qu'elle avait propulser l'avait vider de ses forces étrangement. Elle avait souvent utilisé une quantité de vent plus élevé et jamais cela ne l'avait épuisé, mais là c'était sa colère qui avait finit de l'achevé. Elle leva la tête, la posant sur ses genoux relevé et attendit la sentence.

Finalement et comme convenu, je m'étais réveillé un poil après elle. Elle prononça quelque chose très doucement mais comme le calme dans la pièce était grand, je pus comprendre au moins "désolé". J'eus un léger bâillement et avoir craqué presque machinalement les os de ma nuque, la regardant en silence. Elle semblait blessée d'avoir eu cet accès de colère. Elle était vraiment particulière. Je m'en voulais de l'avoir blessée, et elle était blessée de s'être énervée... On pourrait dire qu'à nous voir comme ça, on était fait pour s'entendre ! Quoi? faut que j'arrête? Bon, ok. Je la fixais toujours, elle était comme si elle semblait attendre une quelconque réponse agressive ou sanction, comme une petite fille qui pensait avoir fait une grosse bêtise mais ce n'était en rien le cas. Je constatai bien qu'elle sembler trembler légèrement, elle était sans aucun doutes être encore trop faible, elle devrait rester allongée. Cette femme qui avait semblé si forte était maintenant extrêmement fragile, tellement fragile que j'aurais peur de la briser en m'approchant un peu d'elle. Cette femme était décidément particulière, mais intéressante. Ce n'est pas le genre de femme que je pourrais fuir, comme il y en a déjà eu, non. C'était une femme qui s’intéressait à de bonnes choses, appliquée et honnête. Forte et adorable. Bizarrement, le genre de fille dont on à envie de s'occuper, de protéger. C'était ce qu'on pouvait appeler, une perle rare, chez nous autres nordiques ou les femmes étaient même des guerrières. Je me souviens quand mon oncle me racontait que ma mère pouvait briser des crânes a la seule force de ses mains. Bref, c'est surtout ce genre de moment ou l'on se demande quoi faire. Comment ça? Bah, rester assis sur ma chaise et lui parler ou me lever et prendre le risque de m'approcher? C'est la que j'eus comme un tilt. Avant, qu'aurais-je fait? Je serais sans aucun doute resté assis sur ma chaise, a chercher quoi faire et a tenter quelques mots maladroits. Maintenant, il faudrait que je me lèves pour m'approcher d'elle. Bonne idée ou non? Je prends le risque ou non? Bah, je ne penses pas craindre quoi que ce soit, faible comme elle est mais la question n'est pas la de toute manière. Je ne voulais surtout pas qu'elle penses que je pourrais avoir dans l'idée de lui faire du mal ou autre. Bah. Qui tente rien n'a rien, c'est ça? Après avoir rapidement frotté mes yeux, je me relevai avant d'ôter de sur mes épaules mon manteau que j'avais mis la pour contrer le froid. En allant me positionner face a elle, je déposai doucement mon manteau sur ses propres épaules avant de me baisser un peu, pour être a peu près à son niveau mais gardant une distance respectable, pas qu'elle se sente agressée et je pris ensuite doucement sa main avant de finalement me décider à parler.

-Ce n'est pas à toi de t'excuser, Imeane, c'est moi qui ai été idiot. Pardonne moi et même si tu t'en veux, saches que je ne t'en veux pas a toi, loin de la.

Je restais alors un moment planté la, la regardant toujours avant de finalement reprendre

-J'accepte ta demande, si bien sur ça t’intéresse toujours...

Oui, ce temps m'avait permis de réfléchir a tout ça comme vous avez pu le constater et la chose qui m'avait finalement décidé était de me dire que j'avais envie d'en savoir plus sur elle. Oui, je voulais la connaître mieux. On ne croise pas des specimens pareils a tous les coins de rue, pas vrai? Après tout... la jeune Imeane était la seule à avoir réussi a me refaire poser des questions la dessus, chercher une faille dans mon propre raisonnement et donc, indirectement, évolué. Moi, le gladiateur qui vivait de sa bière et son sang. Aujourd'hui, je me rapprochait de quelqu'un volontairement, espérant qu'elle ne m'en voudrais pas trop de l'avoir blessée. Je n'avais plus qu'à savoir comment elle allait réagir face a tout ça..

Elle attendait la sentence en quelque sorte ne sachant pas à quoi s'en tenir. Elle l'avait tout de même attaquer et elle n'était pas fière d'elle, pourtant ça n'avait pas été son attention primaire. Elle avait seulement voulu lui dire ce qu'elle pensait, ce qu'elle ressentait, mais la colère qu'elle avait ressentit quand elle avait comprit qu'il se cachait derrière un masque qui ne lui allait pas l'avait prit et son vent avait répondu à sa place en quelque sorte. Elle était toujours la tête sur ses genoux, elle vit alors approcher Engeel et pour la première fois de toute, elle eut peur. Pas peur qu'il la frappe non, elle l'accepterait si c'était le cas, mais peur qu'il la rejette, peur qu'il l'a trouve étrange. Une peur irrationnelle qu'elle n'arrivait pas à s'expliquer mais qui était plutôt virulente. Elle le laissa cependant approcher, elle n'osait pas ouvrir son esprit, son mal de tête était encore trop présent. Elle s'attendit à ce qu'il s'énerve à son tour, après tout il avait le droit, mais il n'en fit rien. Elle sentit le manteau du jeune homme arrivé sur ses épaules et délicatement, il lui prit la main. Elle ne put s'empêcher de le regarder alors qu'il se mettait à sa hauteur.

Elle écouta ce qu'il lui disait. Elle ne devait pas s'excuser, n'avait-il pas sentit le vent le projeter sur la paroi de la taverne. Elle devait au moins s'excuser pour ça. Ensuite, il lui demandait pardon, mais elle aussi devait demander pardon. Et puis le faite qu'il ne lui en voulait pas, elle ne comprenait pas, elle l'avait tout de même attaqué, involontairement certes, mais attaqué tout de même. Elle ne comprenait plus rien, elle ne pouvait cesser de le regarder et de se demander ou il voulait en venir. Il était si gentil, lui le grand gladiateur fort et sans faille, celui qui pas loin de quelques heures auparavant lui avait certifié qu'il était mieux seul. Qu'allait donner la suite de la conversation. Elle attendit tranquillement alors qu'il asséna le reste de la sentence.

Ami, il pouvait réellement l'être. Il avait accepté le faite qu'elle avait envie de s'immiscer dans sa vie, qu'elle ait envie de s'occuper de lui. Avait-il moins peur ou prenait-il ça comme un test ? Ime avait tendance à s'attacher trop rapidement aux gens, s'était une évidence, mais elle n'avait pas réellement envie de rester seulement un test. Enfin seul le temps pourrait peut être faire évoluer les choses, pour le moment elle était trop contente qu'il l'ait accepté comme ami. Les yeux bleu de la jeune fille était brillant, comme une sorte de délivrance. Elle serra doucement la main qui tenait la sienne, mais mu par un instinct autre, elle se délia et lui sauta doucement au cou. Elle vint tout près de son oreille et murmura un seul mot.

« Merci »

Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait eu envie de faire ça. Ça lui était venu naturellement et elle espérait sincèrement que ça ne gênerait le fier gladiateur qu'il était. Elle était bien là, la tête dans son cou, elle sentait son mal de tête se dissiper petit à petit. Elle espérait que la suite des événement promettait de nouvelle chose, mais là de suite c'était un bon début.

Sur le coup, elle me fixais, simplement. A tel point que je me demandais si je n'avais réellement pas fait une erreur....cependant, elle finit par me sauter dans les bras. A cet instant, j'étais resté figé, ne sachant comment réagir étant donné que c'était la première fois que j'étais approché de la sorte. A ce moment précis, dans ma tête, c'était un conflit léger et surtout bien interne entre la prendre dans les bras, ce qui serait sans doutes la meilleure chose a faire ou rester figé, ignorant et idiot, laissant mon hésitation prendre le dessus et peut être, prendre le risque de la blesser de nouveau. Je ne voulais pas de ça. Je vins alors doucement la serrer contre moi (par serrer j'entends limite poser les mains dans son dos, ne pas oublier qu'il a une grande force physique) doucement. N'étant pas habitué a ce genre d’étreinte "amicales" je craignais surtout de lui faire mal, déjà qu'elle semblait si faible que j'avais l'impression de pouvoir la blesser si facilement... Cette femme, forte et fragile. Le vent avait obéit a sa colère sous le prix de beaucoup d’énergie. On pourrait presque penser a deux femmes différentes, si j'avais actuellement les deux faces que j'ai vu côte a côte. Cependant, elle ne semblait que plus blessée de s'être emportée de la sorte et elle n'avais réellement pas de quoi s'en excuser étant donné que le seul fautif a blâmer pour tout cela, c'était moi. Après tout, je l'avais repoussée avec des raisons qu'au final, j'étais sans doutes le seul a pouvoir accepter et comprendre. L'Homme n'aime pas ce qu'il ne comprends pas. Je le sais car je suis pareil. Ce que je ne comprends pas, je le crains. Je crains la magie, car elle est une faiblesse facilement visible chez moi. Je suis un guerrier, pas un combattant de sorciers et en toute franchise, peut être que je n'aime pas ces sorciers. Cependant, il y a un toujours des exceptions, comme la jeune femme se trouvant face à moi. Vous me direz, y'a t-il quelqu'un que j'ai sincèrement apprécié après mon oncle? J'ai apprécié la compagnie de personnes comme le vieux tavernier, par exemple, oui. Assez pour parler, me confier et boire de tout mon soul avec eux. Mais réellement apprécié? Quelqu'un qui, comme mon oncle, parviendrait a me faire dire ou penser "j'ai hâte de notre prochaine journée" comme quand on rentrait de la chasse, par exemple. Bah, ce n'étais pas forcément pour la chasse, hein. Chasser seul peut être ennuyant, cependant avec mon oncle, c'était un moment amusant et précieux. C'est de ce sentiment que je parles. Puis, un peu après que je me sois décider a l'enlacer doucement, elle me glissa un remerciement. Pourquoi fallait-elle qu'elle me remercies? Je ne pensais pas avoir fait quoi que ce soit d'extraordinaire pourtant. Ou du moins si c'était le cas j'ignorais bien quoi. Bref, un moment passa comme ça avant que je ne parvienne finalement a me décider, de dire quelque chose.

-Pourquoi donc me remercier? Je n'ai rien fait qui mérite remerciement. Au contraire, c'est plutôt moi qui devrais te remercier. Tu est la première personne pour laquelle j'ai... l'envie de me rapprocher depuis bien longtemps, maintenant.

Ce qui était vrai, même enfant je préférais la solitude. Même enfant, depuis la mort de mon oncle, les combats avaient étés ma principale source de survie et de passion. Oui, ce sang, ces blessures sur mon corps. Tout cela représentait toute ma vie jusqu'à ce jour et surement une grande partie de tout ce qui me restait a vivre, ma vie n'était pas encore terminée, soyez en sûrs

-Et puis, tu devrais te reposer encore un peu, Imeane, tu est encore faible, je n'aime déjà pas te voir dans cet état et encore moins dans ta colère. Je tacherais de faire plus attention a l'avenir, pour ne pas te blesser.

J'avais tenté un peu d'humour maladroit, mais j'étais parfaitement sérieux, ces mots, je les pensais. Après tout, la Imeane que j'avais rencontrée est celle qui, tête en l'air, m'était rentrée dedans pour se proposer ensuite de soigner mes blessures, comme si elle en était la maladroite cause. Cette pensée me fit un peu sourire alors que je m'étais finalement décidé de caresser un peu ses cheveux, comme pour tenter de la rassurer...bien plus maladroitement qu'autre chose, en effet.

Alors qu'il lui demandait pourquoi elle le remerciait, elle ne sut que dire sur le moment. Que dire à quelqu'un qui n'avait visiblement pas l'habitude d'ouvrir son cœur, pas l'habitude de s'ouvrir aux autres. Elle ne savait pas réellement. D'habitude, elle avait réponse à tout, d'habitude, elle aurait argumenter, mais étrangement dans cette situation elle ne savait pas quoi dire. Aucune pensée cohérente n'arrivait à filtrer son esprit. Seul son cœur semblait ressentir quelque chose. Encore plus étrange. Elle retira quelques minutes sa tête du cou du jeune homme et le fixa un instant. Lui expliquer, elle n'était pas encore capable parce qu'elle ne comprenait pas vraiment, pourtant elle pouvait lui expliquer pourquoi elle l'avait remercier. Elle reposa donc lentement sa tête et se mit à parler.

« Je te remercie parce que tu as réussit à dépasser tes peurs, pour me permettre de t'atteindre un peu. Je te remercie parce que tu me fais assez confiance pour décidé que je pouvais être amie avec toi. Pour tout ça je te remercie. »

Elle était fatigué, mais elle ne voulait pas encore se rendormir, elle aimait bien être dans ses bras. Étrange comme sensation. Pourquoi était-elle si bien ? La fatigue ou autre chose ? Elle ne savait pas, mais elle écouta encore un peu Engeel. Se reposer, oui il avait sûrement raison mais elle était bien ici, dans ses bras, sa tête dans son cou, elle était reposer et n'avait pas envie de bouger. Elle voulait rester là comme ça. Il tâcherait de faire attention à l'avenir, cela la fit sourire. Elle aussi tâcherait de faire bien plus attention. Elle ne voulait pas risquer de le blesser, même si son vent ne pouvait techniquement pas blessé, elle pouvait tout de même faire valdinguer quelqu'un assez loin.

« Je ferais moi aussi plus attention c'est promis »

Elle commença a passer ses mains dans ses cheveux, lentement, tranquillement. Elle aimait bien faire ça, mais elle ne savait pas pourquoi elle sentait que s'était différent avec lui. Elle se laissa aller tranquillement dans ses bras, la fatigue reprenant le dessus, elle arrêta finalement de caresser des cheveux et s'endormit, relâchant un peu son étreinte, mais pas assez pour tomber. Elle était réellement épuiser, il lui fallait encore quelques heures de sommeil, ça ne lui ferait pas de mal.

je l'écoutais calmement. Je ne pouvais qu'à moitié comprendre. Il est vrai que c'était, au final, un sujet assez compliqué, m'enfin, en tout cas je commençais peut être a en comprendre les bases, ce qui était déjà très bien. Elle n'avait pas a me remercier pour ça, quoi qu'il en soit. Je l'avais fait car j'avais finalement décidé de suivre mes envies et comme je l'ai dit, j'avais envie de mieux la connaître. Bref, je passerais les détails la dessus. Ensuite, elle me promit elle aussi de faire attention... Attention a quoi? C'est moi, encore une fois, qui l'avais énervé et donc, ce n'était pas de sa faute, tout simplement. Je la gardais donc encore dans les bras, doucement, voulant rajouter quelque chose mais ne sachant pas quand je devrais le faire. Bah, vous me direz avec le silence qui régnait maintenant, ce n'est pas comme si l'occasion en manquait. Après c'est sur que quand on est pas habitué/gêné, ça aide pas mais croyez moi, c'est pas une raison pour vous moquer, je voudrais bien vous y voir a ma place ! Bref, j'allais finalement me convaincre de rajouter....Avant de constater qu'elle commençait à s'endormir. le problème c'est que sur le coup, je n'avais pas particulièrement fait attention à ce détail et je m'étais retrouvé, convaincu mais pour le coup inutile. Alors qu'elle desserra naturellement son étreinte, je l'allongeai doucement sur le lit, prenant le soin de la couvrir, déposant mon manteau sur la chaise ou je m'étais assis peu de temps auparavant, regardant un instant par la fenêtre. Mon esprit semblait alors vagabonder un moment. Je repensais au passé. J'ai de nombreuses fois frôlé la mort mais Kalten ne semblait pas accepter que je tombes déjà au champ d'honneur. Vous me direz, drôles de pensées pour un jeune guerrier comme moi, non? Bah, que voulez vous. On m'avais inculqué ces valeurs depuis enfant, normal qu'ayant toujours combattu je me voies déjà obligé d'en adopter le parti. Kalten m'avais, contrairement a d'autre, apporté bien du soutien... du coup, je ne pouvais qu'avoir confiance en lui. Cette jeune femme était rentrée dans ma vie il y a quelque heures, m'avais rafistolé, aidé et était en train de se frayer un chemin particulier jusque mon cœur. Je ne savais certes pas comment l’interpréter mais une chose était sûre, je n'avais, du coup, qu'envie d'en savoir plus sur elle, d'apprendre à éviter ses colères et de la protéger, après tout, on ne sait jamais, pas vrai? Vous savez, le problème avec cette situation, c'est que ça me faisait beaucoup d'information a assimiler d'un seul coup. Oui, je ne suis certes pas un grand philosophe mais soyez sûrs que je n'étais pas idiot pour autant, c'est peut être pour ça que je me voyais si bien la difficulté de la situation. Bref, quelle situation... (oui, je radote, et alors?). Je finis, au bout d'un moment par reporter mon attention sur elle, l'observant un moment. Alors que finalement, je finis par m'approcher et dire, pour le coup plus pour moi même qu'autre chose:

-Si je t'avais pas rencontrée, je serais probablement ivre a cette heure et demain matin, j'aurais sans doutes repris le combat sans hésiter. Je ne penses pas que tu doives t'excuser pour quoi que ce soit... Au contraire, laisse moi aussi la chance de te connaître mieux, ça sera amplement suffisant.

Un instant passa, comme dans l'attente d'une réponse possible, puis j'allais contre le mur, juste a côté du lit, en dessous de la fenêtre, m'enroulant dans deux couvertures tranquillement. J'espérais être la a son réveil, au moins pour pouvoir m'occuper d'elle, lui ramener a boire, a manger... Elle était dans cet état par ma faute, encore... Oui, vous pouvez dire ce que vous voulez, je m'en voulais pour ça et la voir si faible, malgré ses remerciement, ne m'enchantait pas mieux. Enfin... si on réfléchit de manière logique, si elle n'avais pas eu cet accès de colère, en serions nous la? C'est comme si cette colère nous avait rapprochés. Comme si cette colère avait suffit a chasser toutes mes idées sur le fait d'être seul. Comme si ce vent n'avait pas fait que de me pousser contre un mur mais qu'il avait transporté ses sentiments au sein même de mon propre cœur. C'est idiot, non? Mais qu'en savez vous, peut être es-ce réellement possible. Au final, je préfèrais croire a cette idée, continuer d'y croire. je m'étais finalement rapproché d'elle et je l’appréciait sincèrement... peut être plus que de raison, mais aller savoir, la raison est souvent la dernière des choses que j'écoute, de toute manière. Que cela soit dans l'arène ou en dehors.

Elle dormait du sommeil du juste. Fatigué, elle était bien, elle se sentait légère comme une plume, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas dormit de la sorte. Ses différents voyage n'avait pas réellement aidé, il fallait dire. Elle ne s'était pas vraiment reposé, trop ébahit pour tout ce qui l'entourait. D'abord le voyage dans les terres jinmens qui étaient un délice des yeux, elle avait vu tellement de chose, tellement de belle chose. Ces bâtisses totalement différentes de celle d'Azthia, ces coutumes si différente et nombreuse et ce respect dans les différentes classe de la population. Bien qu'elle l'ait comprit, ce dernier était presque un peu trop pour elle. Si elle montrait du respect pour ses aîné ainsi que les gens supérieur en caste comme un empereur ou un roi, elle n'aimait pas vraiment qu'on considère les soldats ou autre de classe inférieur et d'autre de classe supérieur. Elle avait encore un peu de mal avec la hiérarchie, cependant elle avait appris un nombre incalculable de chose.

Et ce fut pareil lorsqu'elle avait prit la route pour l'île des pirates : l'île d'Alua. Le voyage en soit n'avait pas été de tout repos et d'ailleurs l'arrivée non plus. C'était un contexte bien différent de ce qu'on pouvait comprendre et la jeune fille avait tôt eu de se lier en quelque sorte avec la capitaine du bateau du pirate qu'elle recherchait pour éviter de faire des bourdes. Là bas aussi elle avait apprit nombre de chose concernant non seulement les pirates, mais aussi leur façon de voir les choses, de les interpréter, leur façon de faire et leur coutumes. Tout cela avait eu un coût sur sa fatigue, mais cela en avait valut le coup et me faite de venir a Storghein aussi.

Elle avait rencontré quelqu'un de différent, quelqu'un qui lui plaisait. Oui, c'était bien cela, elle n'arrivait pas à comprendre au départ, mais cette fois ci, en dormant, elle arrivait à faire le point avec elle même, l'esprit reposer. Elle avait rencontré pas mal de monde, mais personne n'avait eu cet effet là sur elle. Personne ne l'avait touché à ce point, d'ailleurs sa colère le montrait bien. Elle avait accédé à un sentiment qui jamais lui était venu avant. On ne pouvait être en colère que contre ceux qu'on aimait. Elle comprenait en même temps que ce sentiment n'était pas anodin, elle l'avait d'ailleurs ressentit à plusieurs reprise lorsqu'elle s'était opposé à son père. Oui, les gens changeait et elle aussi.

Cela faisait déjà plusieurs heures qu'elle dormait. Elle avait vaguement entendu le jeune homme parler, mais n'avait pas réellement retenu ce qu'il avait dit. Elle était fatigué, bien trop fatigué, mais cette fatigue commençait à s'en aller doucement. Par contre elle sentait nettement les courbatures. Son corps lui rappelait qu'elle n'aurait pas du faire cela comme ça. Bref, elle se réveilla alors qu'il était elle ne savait qu'elle heure. Son regard se porta sur la fenêtre et elle y trouve Engeel encore endormit. Cela ne lui ferait pas de mal, un combattant devant dormir pour reprendre des forces. Elle se leva alors, défroissa sa robe et se coiffa un peu et descendit dans la taverne, le tavernier la vit descendre et l'emmena directement à une table.

« Ne vous en faites pas, je vais bien, juste une accumulation de fatigue et un mauvais usage d'une manipulation. »

« Oui, je comprends, mais s'il vous voyait debout il râlerait sûrement. »

Elle ne put s'empêcher de sourire.

« Pour le moment il dort et il doit en avoir sacrément besoin vu qu'il à veiller sur moi durant tout ce temps. Je m'en veux. »

Elle baissa un instant là tête.

« Ne vous en voulez pas, ça ne lui fera pas de mal de se remettre en question. Bougez pas, je vais pour préparer un plateau pour vous deux. »

« Merci »

Elle attendit qu'il revienne et lorsque ce fut fait, elle remonta tranquillement dans sa chambre et le regarda dormir. Elle le couvrit avec une couverture, être ainsi près de la fenêtre ne devait pas être très chaud. Et elle attendit là qu'il se réveille, se délectant du spectacle de ce colosse endormit qui avait une place particulière dans son cœur.

A ce moment la, j'avais fait un drôle de rêve. Un rêve ou j'entrais dans l'arène mais ou ce n'était pas mon nom que l'on citait. C'était un nom qui m'étais familier, mais pas le mien. C'était celui de mon oncle. Il faisait dans ce rêve face a un grand guerrier en armure qu'il parvins a avoir en portant un coup dans la nuque, seul endroit dégagé de l'armure de son adversaire. Un combat rapide et bien mené, un mouvement net et sans bavure. Cela venait-il de lui, pour me montrer a quel point j'avais encore du chemin a parcourir ou étais-ce simplement Kalten qui se moquait de moi dans mon sommeil? Il est vrai que je n'avais jamais fait attention a ces choses. Cette image, que j'avais vu de mon oncle, ses sentiments que je portais dans ce combat, ce n'était en rien comparable avec ce que j'avais connu jusqu'aujourd'hui. Mon oncle, avant de sombrer avec moi, avait des gens qu'il aimait, des personnes chères pour lesquelles gagner et son ascension ne s'était pas faite pour lui, mais pour eux. Il ramenait l'argent au foyer pour aider son frère qui avait été blessé au combat et il était temporairement logé en échange. C'est ça qui est comique dans ces rêves, on partage même les pensées. Non, cela n'avait rien de mon imagination. Les détails, les pensées. Elles n'étaient pas miennes, j'en étais certain. Comment éprouver ce que l'on a jamais ressenti en portant le nom de quelqu'un d'autre? C'est assez bizarre, qu'en pensez vous? Je ne comprends réellement pas d'ou peux me venir ce rêve et surtout, pourquoi maintenant? Mon oncle, Kalten, que me voulez vous? Est-ce un message pour me dire que j'avais bien fait d'accéder à sa demande? Un message de bonne chance? Mon oncle, mon entraînement touche-t-il a sa fin? Je ne comprends pas. Je présume que me poser toutes ces questions est inutile, pas vrai? Je finirais bien par comprendre, au final. Alors que le rêve disparaissait, je finit par ouvrir les yeux dans la réalité, remarquant une couche supplémentaire de couverture sur mes épaules. Je m'en leva d'un bond, regardant autour de moi. Je finis donc par croiser le regard de la jeune femme qui, pour le coup, semblait être amusée de ma réaction. Je lui offris un sourire légèrement gêné avant de, presque machinalement craquer les os de ma nuque a nouveau. je n'avais pas une super position et ça se sentait au réveil. Après un instant, je finis donc par dire quelque chose, ayant toujours un léger sourire a son intention

-Je suis désolé, moi qui voulait pouvoir rester éveiller pour m'occuper de toi, visiblement je me suis raté.... tu te sens mieux?

J'avais bien entendu déjà constaté le plateau de nourriture mais cela était, malgré la faim qu'un soucis secondaire pour moi. Son état était un fait bien plus important. Alors que je m'approchais tranquillement d'elle, je posa doucement ma main sur son front pour voir si elle avait de la fièvre ou si, par hasard, elle était plus froide que de raison, je ne sais moi ? Devant la vision d'un état "normal", j'eus un soupir léger, soulagé.

-tu ne devrais pas trop te fatiguer, tu étais vraiment faible toute a l'heure, je n'aime déjà pas te voir dans cet état, il faudra que je fasse très attention de ne pas t’énerver de nouveau, pas vrai?

Oui, le retour de l'humour maladroit. Bah, que voulez vous, on quand on ne connait que ça, on ne fait que ça, pour essuyer un peu la situation... Je pourrais tout aussi bien tenter un changement de sujet radical, comme l'inviter au restaurant, parler de ce fameux combat d'arène qu'elle devait venir voir, comme dit précédemment ou encore d'un sujet plus simple, mais efficace, comme ses livres, sa bibliothèque et ainsi de suite... mais je préférais encore être franc, quitte a paraître maladroit. Fuir le sujet, mes pensées n'était pas dans mes habitudes et encore moins dans mes principes. Je me rendis ensuite compte que pour le coup, je m'étais peut être avancé un peu trop près et cela eu pour réaction de me faire reculer doucement de quelques pas, simples, pour me mettre à distance respectable de la jeune femme. Après tout, j'avais sans doutes déjà abusé du bon sens en me permettant de dormir dans la même pièce qu'elle.

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