Souvent représenté par un singe blanc à la langue fourchue, Nereid sortit de terre longtemps après les deux divinités principales des Almers. Il naquit d'une lande de terre infertile, laissée dans l'ombre du plumage du Bénu. Lorsque ce dernier nourrissait la terre pour y faire pousser des récoltes, Nereid agissait à son niveau pour que les semences meurent. Ainsi privés de récoltes, les Hommes désespéraient et Nereid profitait de cette faille dans leur cœur pour les pervertir en leur promettant ce qu'ils désiraient. Richesse, pouvoir, fertilité, il pouvait tout accorder à ses fidèles pour peu que ceux-ci le satisfassent. Le dieu influençait le destin avec malice afin d'améliorer la condition des gens qui le priaient et ces promesses d'avenir meilleur connurent un certain succès parmi les faibles d'esprit. Oh oui, il se délectait à manipuler les hommes conduits par leur avidité...
Malheureusement, il était un dieu plus faible que le Bénu et celui-ci diminuait le pouvoir de Nereid de jour en jour en étendant sa propre influence sur le peuple Almer. Ptot tàh devint une ville riche et prospère tandis que le culte de Nereid disparut presque de la surface du monde, conservant seulement quelques rares fidèles alors que tous vénéraient Ilith ou le Bénu, lesquels étaient jalousés par le dieu diminué.
La chance tourne et la quasi-suprématie du Bénu ne pouvait durer éternellement. Au plus grand bonheur de la divinité, un fléau nommé Souillure anéanti la majorité de la population de la capitale et brisa la volonté des plus forts. Certains se souvinrent d'un dieu capable d'accéder aux requêtes de richesse et de santé, d'autres entendirent même siffler sa langue de serpent au creux de leur oreille. C'était un renouveau dans son culte. Certes encore loin derrière le Bénu et Ilith, Nereid entendait bien profiter des événement pour prendre la place qu'il convoitait.

Déesse guerrière, sœur aînée de Krom, Astrid a longtemps été ignorée par les Astorgs. Pourtant aussi forte et fière que son frère, elle n'en demeurait pas moins une femme. On lui porta un nouvel intérêt lorsque le pouvoir de la Cité des Neiges passa entre les mains du sexe inférieur. Les hommes commencèrent à voir Kistra, la première Reine de Storghein et donc l'Astorg la plus forte à l'époque, comme étant la réincarnation d'Astrid. Les prières à son égard se multiplièrent, mais la déesse guerrière a un sale caractère et sa susceptibilité fit qu'elle ignora de manière pure et simple les pensées des hommes qui lui étaient adressées. Elle est aujourd'hui le féminisme incarné.
Note : la déesse guerrière n'accorde son pouvoir qu'aux femmes !

Déesse archère des étoiles et des astres, Astrée a connu une histoire on ne peut plus tumultueuse. Née comme les siens à l’aube des temps, elle s’est démarquée par son obstination à vouloir interagir avec les mortels, particulièrement dû au fait qu’elle ne comprenait pas leur soif de violence et la répétition des guerres et des erreurs à travers les siècles.
Astrée finit par prendre la décision de quitter les Landes pour combattre aux côtés des mortels et les aiguiller prenant un temps les traits d’une rôdeuse elfe avant de se découvrir douée de l’Esprit. Comme nombre de Sensible, elle rejoignit le temple et partagea leurs idéaux pacifistes dont elle révérait la sagesse. Ainsi son culte devint celui d’Astrée, au nom de la neutralité que revendiquait le Temple.
Seulement, à trop vouloir les protéger en partageant leur tâche, Astrée a fait rentrer la Souillure au sein du Temple et ce n’est que son sacrifice qui permit d’arrêter la propagation du mal. Son âme trouva refuge dans le corps d’une templière, aujourd’hui réincarnation de la Déesse.

Personne ne sait vraiment depuis quand cette déesse existe, ni pourquoi. Déesse des cauchemars et des mauvais présages, son culte coûte ce qui, pour certains, a le plus de valeur : les rêves. En effet, un adorateur de Vitany ne rêve plus, son sommeil étant noir et sans vie. Elle à un cœur noir comme la nuit, mais pourtant, la belle est amoureuse d’un seul et unique dieu : Azael. Celui-ci ne l’aimera sans doute jamais, éprit de Silmaria, mais elle n’arrêtera jamais de l’aimer et d’espérer. Elle est la plus ténébreuse des déesses du panthéon Elfe, et la plus vaniteuse… Et pour cause! Les rares hommes à l’avoir vu en sont tombés amoureux!

Esprit du vent, elle représente la liberté, la famille et la fécondité. Les Nuas lui vouent un culte important en vertu de la bénédiction qu'elle apporte sur les nouveau-nés. Selon les croyances Nuas, Wanyä prend la forme d'une louve blanche de grande taille pour descendre sur le monde et observer ses habitants. On dit qu'un jour Wanyä, sous sa forme de chair et de crocs, a vu sa patte prise dans un piège. Un nomade qui passait par là avait entendu les cris de la louve. Il la libéra et la soigna. Depuis, on dit chez les Nuas que l'esprit du vent offre parfois à ses élus des dons particuliers, en souvenir de l'aide que ce nomade lui a un jour apporté.

Vairuna est l'esprit de l'Eau, ce qui en fait l'une des principales divinités des Nùas. Outre l'eau, nul ne connait les réelles attributions de Vairuna. Au cours de l'histoire, d'innombrables domaines lui furent attribués, comme l'amour, la beauté, la paix, la vie, les farces, le savoir, le mystère, la protection... Mais la déité fini toujours, tôt ou tard, par manifester un signe ou accorder une faveur à ses fidèles qui vient semer le doute. Vairuna ce manifeste sous la forme de son propre reflet dans l'eau. Son apparence est variable : tantôt féminine, tantôt masculine, humaine ou animale... Nombreux furent ceux qui reçurent la bénédiction de rencontrer Vairuna ; autant sont ceux qui n'ont pas vraiment saisi les enseignements qu'ils devraient tirer de cette rencontre! En effet, l'Esprit de l'eau ne s'exprime que par énigmes, prophéties... Un dicton Nùa, "Tu es clair comme Vairuna!", signifie d'ailleurs que la personne s'exprime mal ou de manière confuse. Pour espérer recevoir les faveurs de Vairuna, il faut être pacifique et désintéressé des biens matériels. Certains prêtres particulièrement philosophes pensent avoir partiellement cerné leur divinité : si Vairuna est incompréhensible, c'est tout simplement car il ou elle incarne des notions telles que les mystères, les énigmes et l'évolution. En effet, résoudre un problème, trouver une solution à quelque chose signifie avancer, évoluer.

Personne ne sait où Diane est née. A l'époque de son arrivée à Muria, la cité n'était encore qu'à l'état de ruines précaires. Tout se construisait et se mettait en place, aussi, personne ne fit attention à l'arrivée des deux jumelles dans la-dite ville. A cinq ans à peine, leur parents décidèrent de les envoyer, Travia et elle, dans l'école, au stade de prémices, de la cité. Là, elles apprirent à devenir ce qui bientôt serait nommé " les Sentinelles ". Mais pour l'heure, seule Diane se révéla au fil des années douée en tactique comme au tir à l'arc, tant et si bien qu'à l'âge de seulement seize ans, elle devint la Chef des Sentinelles, à l'image de Kiera aujourd'hui. Cette nomination l'ampli de fierté mais son caractère calculateur et calme lui permit de garder la tête froide. Elle alla même jusqu'à renouveler son allégeance à celle qui ne serait jamais reine, puisque ce titre apparaitrait bien plus tard dans la cité Amazone. Peu importait, Diane la considérait comme sa supérieure hiérarchique, celle à qui elle obéirait quoi qu'il advienne.
Oui mais voilà, le pouvoir des uns attire la convoitise des autres et Diane, sans le savoir, faisait l'objet de bien des discussions. Celle qu'elle prenait pour sa reine, sa souveraine légitime et donc, sa référence, n'en était pas moins jalouse de cette nomination, qu'elle avait pourtant elle-même demandé. Ainsi, sans que la jeune fille, âgée de dix-sept à peine ne le sache, un complot se montait contre elle.

Le lendemain d'une visite en forêt, histoire d'inspecter les bois, Diane apprit que Travia, sa jumelle, avait péri mystérieusement. " Une erreur lors de l'entrainement " lui avait-on soufflé ici et là. Pourtant, tout laissait croire que ce n'était pas une erreur. Ou plutôt si, à voir la mine déconfite de sa souveraine, il y avait eut erreur certes, mais sur la personne de la victime. Ce n'était pas la mort de Travia qui était souhaitée mais belle et bien celle de Diane. Quand bien même, par respect envers son allégeance et sa souveraine, Diane refusa de croire ces soupçons et oublia tant bien que mal l'affaire, priant en secret pour le repos de l'âme de sa sœur.
Le temps passa et sans doutes la folie avait-elle grillé le cerveau de sa supérieure. Ce jour-là, en forêt, la plus fervente des serviteurs de Muria fut assassinée, par celle qu'elle considérait comme sa plus légitime supérieure. Ironie du sort, si elle aurait donner sa vie pour Muria, elle l'aurait surtout donné pour son assassin ... Mais voilà, malgré sa mort, comme si la jeune fille avait encore quelque chose à accomplir, certains racontent que son esprit hante toujours la forêt, regard bienveillant sur sa cité tant chérie ...