Description physique:

Il ne faut jamais se fier aux apparences, dit le dicton et dans le cas de Meliant, il s'applique parfaitement. C'est une personnage très changeant, capable de vous émouvoir ou vous effrayer d'un simple regard. Ses yeux d'un noir profonds peuvent exprimer toutes les émotions possibles et inimaginables ; tout n'est que jeu de manipulation. Son visage fin et osseux suit le mouvement. Pour vous amadouer, il est capable d'étirer ses lèvres en un chaleureux sourire -laissant apparaître ses dents éclatantes de blancheur, mais manquant d'ordre, s'alliant légèrement de travers. Pour montrer son mécontentement, il les pinces, ne laissant apparaître qu'un pâle trait fin, accompagné d'un froncement de sourcils et d'un regard assassin.
Dans l'ensemble, Meliant n'est pas ce que l'on puis appeler un Apollon. Son visage anguleux, garni d'un long nez fin et pointu lui donne un petit air louche et dédaigneux, ce qui ne l'empêche pas d'avoir un certain charme. Ses cheveux bruns tombent sur ses épaules en d'élégantes boucles, tandis que quelques mèches rebelles couvrent son front droit. Il les coiffe généralement en arrière et a pour habitude de passer la main dedans lorsque quelque chose l'agace.

Grand, d'environs un mètre quatre-vingt-cinq, cet homme possède un physique des plus enviables. Après tout, il a triomphé à deux fois de l'Épreuve de Storghein. Athlétique, il a un corps tout en muscles. Ses longues jambes lui procurent une démarche posée et presque féline -silencieuse comme celle d'un chat. Il marche généralement très lentement, le menton brandit en avant avec fierté et confiance; ce n'est pas n'importe qui, n'est-ce pas ?
Le consort est un homme très soigné, cherchant à donner une bonne image de lui, bien que certains le trouvent « suspect ». Il porte des vêtements faits sur mesure et se met dans une colère noire lorsque l'on ose le toucher. Il n'y a que lors de l'Épreuve que cette phobie -ou plutôt caprice- disparaît.

Par certains côtés, il inspire la méfiance et de l'ironie se lit bien souvent sur ses traits.


Caractère, qualités et défauts:

L'ambition a fait de Meliant quelqu'un de manipulateur. Il est prêt à tout pour atteindre ses fins, se jouant des autres avec aisance et un certain sadisme -les conséquences ne pouvant être qu'en sa faveur, il n'y a point de doute à ça. Après tout, il n'est pas devenu Consort que grâce à ses muscles; il y a un cerveau là-dedans -pas d'hésitation à avoir sur ce point. Lui, d'ailleurs, n'hésite jamais, considérant cela comme un luxe des faibles ou des imbéciles; c'est au choix.
Depuis onze ans qu'il est Consort; ce qui fit naître en lui une certaine arrogance et un mépris pour la classe inférieure. Ça ferait des dégâts, le jour où il tomberait de son perchoir doré et retournerait à la réalité de ce monde. Enfin, il préfère ne pas y penser, voyant toujours les choses en grand, après tout, il a plus d'un tour dans son sac. Il ne laisserait sûrement pas son statut et ses privilèges au premier tas de muscle venu, car il n'y a personne de plus intelligent que lui dans cette cité -il a la prétention de le croire.

L'homme a la réputation d'être froid et ce n'est pas qu'une rumeur. Quand son interlocuteur ne présente aucun intérêt, Meliant n'hésite pas à se montrer sanglant, l'envoyant paitre plus loin d'un regarde méprisant et d'un geste de main. Lorsqu'il s'exprime, c'est d'une façon désintéressée qui vous donne l'impression de l'emmerder royalement, c'est d'ailleurs, la plus part du temps, le cas. Il n'y a qu'avec Kriisten qu'il se montre mielleux à souhait, offrant sourires et compliments. Lorsque le Consort ne se montre pas glaciale, c'est d'ironie qu'il use et abuse.

Généralement bon lecteur, il est difficile de mener cet homme en bateau en lui racontant mensonges et calembredaines. Il discerne facilement les fabulations dans les propos des gens et sait les retourner contre eux.
Fin tacticien, il sait s'adapter à toutes sortes de situations et s'en sortir, avec perte ou non; après tout, personne n'est parfait et cet homme-là, encore moins.

Biographie:

21 juillet 130

Je ne puis accepter cela plus longtemps. J'en ai assez d'être un « bouseux », un « pauvre paysan » qu'on regarde de haut et qu'on méprise. J'aspire à de plus grandes choses, je suis fait pour être quelqu'un; un homme qu'on respecte et qu'on craint. C'est un fait indéniable et une certitude au plus profond de moi. Cette vie de pauvre n'est pas pour moi. Mes parents s'y sont peut être fait, n'attendant aucun changement de ce côté là, mais moi, je ne m'y résous pas. Je n'ai pas envie de cultiver la terre toute ma vie, de plonger mes mains dans la boue à chaque fois que la saison agricole arrive. Labourer la terre, planter, puis cueillir, c'est ennuyeux ! Mon cerveau n'est pas assez mit à l'épreuve. Je veux pouvoir penser, décider, agir selon ma volonté et faire de grandes choses.
Mes parents ne cessent de me dire que notre travail est important, que sans nous nombreux sont ceux qui n'auront rien à manger et que la terre, c'est la vie, mais moi, je m'en fou. Tout cela m'importe peu. Je ne suis pas fait pour donner la vie et la préserver ou, dans tous les cas, pas de cette façon. Je veux faire des choses pour lesquelles je serais reconnu et remercié. Pour le moment, c'est bien loin d'être le cas. On me méprise plus qu'autre chose, bien que je sois l'un des meilleurs dans les études que je suis. Non ! Je suis le meilleur, cependant personne ne reconnaît mon intelligence, parce que ce serait accepter qu'un pauvre ait plus de jugeote qu'un de ces bourgeois.

25 janvier 135

J'en ai assez. Cela ne me mène à rien. Voilà déjà un certain temps que je travaille pour cet idiot, lui permettant de fructifier son commerce de part mes choix judicieux et toujours aucune augmentation ni reconnaissance en vue. Que puis-je faire ? Ce que je gagne ne me permet pas encore de créer mon affaire et je ne puis rester là, à attendre et à me soumettre à lui.
J'ai certes des relations qui me proposent de me lancer dans des choses plus « palpitantes », mais je ne fais pas dans l'illégalité. Mon orgueil me l'interdit, tout comme ma raison. Je veux être célèbre, certes, mais pas grâces aux affiches de recherches qu'on retrouvera dans chaque poste.

1 août 139

J'y suis enfin ! C'est arrivé ! On me voit et on me respecte ! Consort de Storghein... ce titre me va comme un gant et raisonne, telle une douce mélodie, à mes oreilles. Je les ai tous défait un par un, ne leur laissant aucun espoir.
Regardez moi, misérable peuple ! Regardez moi briller aux côtés de votre chère Oblat. Je dois avouer que je ne ressent aucune affection particulière pour cette femme. Elle est juste là pour me valoriser plus encore.
Ce rang, je ne le dois qu'à moi même et il n'est pas question de le laisser à quelqu'un d'autre dans six ans. Je ferais tout pour être premier. En attendant... Des affaires plus urgentes m'appellent.