Le voyage de Jafa jusqu'à Pthoh Tah fut un calvaire pour Agranos. Lui qui avait toujours détesté la compagnie des autre et les grosses chaleur était servi. Le désert était impitoyable et la marche épuisante, les dunes de sable s'étendaient à l'infini, comme s'il elles n'avaient jamais voulut se terminer . Le seul avantage à ce climat hostile était que ses compagnons de route se montrait peu bavard, même leur guide au nom ridicule se faisait moins remarquer. Mais le silence de mort qui régnait sur ce groupe improvisé n'arrangeait pas non plus AGranos, dans son plan initial il avait plutôt prévu de profiter du voyage pour nouer des liens avec la ministre pour mieux lui soutirer des informations sur Muria. Le zélote tenta donc tant bien que mal d'entamer une conversation en échangeant des banalités avec le reste du groupe, malheureusement il n'était pas très doué dans ce genre exercice et la conversation tombait le plus souvent à plat. C'était vraiment étrange que se soit lui qui essaie de nouer des relations avec les autres alors que c'était sûrement le moins sociable de tous. Devant son manque de succès il finit par renoncer, se disant qu'il aurait bien sa chance plus tard.Le groupe termina donc le trajet en silence, augmentant le rythme pour éviter de se faire piéger par la nuit glaciale.
Ils atteignirent Ptoh Tah avant la nuit.
C'était la première fois qu'Agranos y venait et il devait bien admettre que les architecte almers étaient plutôt doué. Même si le style de la cité était un peu trop tape à l’œil à son gout il devait bien admettre que la cité était splendide, d'une magnificence ostentatoire. En fait, on avait du mal a croire en voyant la cité resplendissante qu'un cavalier de l'apocalypse y était passé récemment. Mais a mesure qu'il s'approchait de la cité, Agranos s’aperçut que quelque chose clochait. La cité semblait déserte, et seul quelques lueurs trahissait une présence de vie.
Quand il passèrent les portes désertés de la cité AGranos eut la confirmation de ce qu'il pensait, la cité était morte. S'il ne l'avait jamais vu auparavant il se doutait cependant qu'elle avait dut être animé et joyeuse a une époque. Mais a présent il ne restait que des lambeaux déchirés et des étalages de fruits pourris pour témoigner de l'ancienne activité commerciale de la ville. Les survivants déambulaient dans les rues, l'air hagards de ceux qui ont tous perdus. Leur regard était tellement vide quand ils le posaient sur le groupe qu'AGranos douta un instant qu'ils soient réellement vivant. A coté de lui la jeune Irea semblait sous le choc, mais à quoi s'attendait elle au juste en venant ici ?
*Tisser des liens c'est accepter la souffrance qu'il peuvent engendrer* songea le zélote, la citation lui semblait parfaitement convenir dans la situation actuelle.
Lui même ne ressentait rien devant ce spectacle de désolation, aucune peine, aucune pitié, juste un profond dégout de la vie. En tous cas il avait maintenant une réponse clair a fournir à son abruti de capitaine. Si Cydonia voulait s'emparer de Ptoh Tah elle n'en n'aurait aucun mal, Agranos ne pensait même pas que les almers tenteraient quoi que soit pour empêcher la colonisation, ils semblaient avoir perdu tout espoir, L'idée que la cité n'offrirait aucune résistance ne réjouit pourtant pas AGranos, au contraire, il sentit son mépris pour Cydonia grandir.
Les dernières lueurs de vies de la cité s'étaient visiblement concentré dans le palais mais les compagnons décidèrent d'aller directement au fort de Djebel pour voir s'il subsistait encore une quelconque forme d'autorité dans la ville.Agranos se demandait s'il restait encore un garde vivant pour défendre les quelques survivant quand un jeune soldat en arme les accosta.

"Je suis le lieutenant Guilhabèrt Dizen", renseigna-t-il sans aucune autre introduction. "Je me doute que vous comptez passer la nuit ici, et cela passe par moi. Une fois à l'intérieur, vous remplirez un formulaire sur le but de votre visite ainsi que votre provenance. Les déplacements de nuit dans le fort et le palais sont très réglementés, n'essayez pas de sortir des zones affectées sinon vous serez appréhendés, voir tué par sécurité. Si c'est assez clair, je vous laisse entrer pour remplir vos obligations. Bonne soirée si nous ne nous revoyons pas."
Ainsi il restait donc un semblant d'ordre dans cette ville maudite, même si un formulaire semblait une précaution bien mince. Le jeune lieutenant ressemblait un peu a un homme s'appliquant de son mieux a nettoyer un navire alors que celui ci était en train de couler.
*Sauver les apparences, envers et contre tous.*
Agranos se saisit du parchemin, et empruntant la plume du guide entreprit de le remplir.

Spoiler:

Il tendit le manuscrit au lieutenant qui l'examina un instant avant de le fourrer sous sa cape, apparemment les mensonges du zélote étaient passés inaperçu. Pressé d'en terminer le plus vite possible avec son odieuse mission Agranos décida de commencer directement son enquête au palais, histoire de voir si la cité était tombé aussi bas qu'elle le semblait, il aurait toujours le temps d'observer la force armée du fort dans la soirée. Il s’apprêtait a mettre son plan en œuvre quand le guide s'adressa a tous le groupe.

-Je pense que nous avons tous a faire. leur dit-il avec un mystérieux sourire . Mais je pense qu'il pourrait être agréable se retrouver dans la soirée au niveau de la seule taverne ouverte, non? Dans tout les cas, si vous avez besoin d'informations, de conseil ou d'aide, je serais à votre disposition. Ne vous éloignez pas trop de la place. Les rues sont devenu de véritable coupe gorge, et même si l'art du combat ne vous est pas étranger, une journée de marche dans le sable brulant ne vous aidera pas beaucoup contre une bande d'escogriffe. Sur ce, je vous dis à tout à l heure. Ou peut être pas...

Agréable ? comment cela pourrait il être agréable de passer une soirée entière avec un telle abruti ? Alors que tout n'était que carnage il parvenait encore a sourire et a donner des conseils stupides tant ils étaient évident. En plus ses insinuations étaient réellement ridicules, qui croyait il encore impressionner ? Décidément la tête d'ahuri de ce fichu guide ne revenait vraiment pas à Agranos, mais bizarrement elle lui disait vaguement quelque chose, un pâle souvenir que le cydien ne parvenait pas à identifier. En tous les cas l'invitation arrangeait tout de même le zélote, la soirée lui permettrait sûrement d'engager la conversation avec la ministre qui détendu par quelques chopes seraient sans doute plus enclin à lui livrer des informations. Agranos répondit donc favorablement et s'éclipsa discrètement en direction du palais. La bas il n'avait penser trouver aucun garde mais à sa grande surprise il repéra la présence de quelques uns. Même s'ils le laissèrent rentrer sans opposer de résistance et qu'il ne lui posèrent aucune question, leur présence à elle seule prouvait, tout comme le formulaire d'arrivée, qu'il restait un semblant de hiérarchie au sein de la cité.Cependant Agranos se demandait a qui ils pouvaient bien obéir étant donné que le Pyra avait disparu. Le cydien ne connaissait pas grand chose à la hiérarchie almer, i lne savait donc pas vien qui était censé gouverner en l'absence du tyran. Il cherchait un peu désespérément quelqu'un parmi les survivants pour le renseigner quand il aperçut Irea. Leurs regards se croisèrent et le zélote comprit qu'elle ne semblait pas particulièrement heureuse de le voir. il décida néanmoins d'engager la conversation, se disant que sa serait toujours plus facile qu'avec un parfait inconnu. Il s'avança vers elle et, dans le but d'être aimable comme de ne pas être trop suspect, décida de ne pas aborder tout de suite le sujet qui l'intéressait vraiment.

"Triste spectacle n'est ce pas... vous avez trouver ceux que vous cherchiez ?"

C"était un moyen comme un autre de susciter la sympathie, AGranos avait fait croire au reste du groupe qu'il recherchait une amie a Pthoh tah. Peut être que la jeune almer compatirais un peu pour lui, étant donné qu'elle semblait elle aussi rechercher des proches. D'autant plus qu'elle paraissait gentille de fond . Mais AGranos restait tout de même méfiant, il ne savait que trop bien qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences

Volesprit

Alors que le groupe se séparait, le lieutenant Dizen jeta un coup d'oeil sur les morceaux de papier griffonnés qu'on venait de lui rendre. Il savait, il se doutait, que Ptot Tàh faisait désormais office de refuge aux criminels en tout genre cherchant à se faire oublier. Espions, voleurs, charlatants, assassins... Si ces "invités" avaient menti, Guilhabért le saurai bien assez vite. Et ils apprendraient eux à leurs dépens que la cité n'était pas l'asile sans lois qu'ils croyaient, grâce (à cause?) de lui.
Lorsqu'il entendit la dernière venue s'approcher de lui, il rangea précieusement les déclarations. La dernière en sa possession, la seule qu'il put lire durant ces quelques secondes, introduisait un ministre elfique. Un elfe? Se croyaient-ils tous bons amis parce que le P'yra se tapait leur Prêtresse?
Mais Guilhabért aimait la hierarchie, il aimait qu'on le respecte pour cela. Tant qu'elle serait ici, tant qu'elle respecterait ses lois, Dame Tawaren ne la gênerait pas. Tant qu'elle ne générait pas d'ennuis, il respecterait lui-même sa position de ministre, quelque soit sa race: il avait reçu une éducation de haute aristocratie.

"Il y a toujours quelque chose à faire, ma Dame. Je porte ce fort, les derniers survivants sur mes épaules et la responsabilité de Ptot Tàh dans mes mains en l'absence de notre P'yra."

Dizen avait toujours un même objectif: dominer. Il voulait se montrer fort, être incontournable, qu'on le remarque et qu'on parle de lui dans son dos comme d'un héros. Ainsi n'hésitait-il pas à brosser des tableaux quelque peu... Avantageux. Même s'il n'avait pas les réponses, il répondrait: son avis ne faisait-il pas office de vérité?

"Notre Meneur, Tutnési le Premier, a été enlevé par des forces obscures et malveillantes alors qu'il était, sans armes et sans artifices, dans sa propre chambre. Voyez ce que nos ennemis sont capables de faire, voyez ce que le manque de discipline dans sa propre garde a engendré. Mais soyez rassurée, sous mon commandement, ces temps de débauche sont terminés."

Il aimait le terrain sur lequel il croyait avoir mené la conversation.

"Les principaux témoins ont aujourd'hui disparu, morts ou trop lâches pour rester. Il n'y a plus qu'à présent dans ces lieux des personnes fortes, des élus du Benu. Vous comprendrez très vite que nous n'avons pas besoin d'aide, nous avons été choisis. Les derniers tire-au-flanc qui ont échappé à la Souillure, j'en fais mon affaire. Voyez-vous... Les Hamalites, les Hommes du Désert, ces mi-Bêtes du Sud, ils ont réuni leurs tributs nomades, ils veulent mettre la main sur Ptot Tàh et ses richesses. Ils pensent que nous sommes faibles à présent, mais ce n'est pas le cas! Tant que je serai là, je veillerai que rien ne démobilise mes hommes. L'attaque est imminente, et nous l'emporterons."

L'oeil exercé et l'oreille attentive de Volesprit lui appris qu'étrangement, cet homme disait la vérité. Ou en était persuadé.


"Si vous souhaitez discuter de cela, et peut-être prendre part à cette bataille à venir, nous pourrons en discuter ce soir. Mais je suis très occupé, je dois effectuer les tâches de notre drogué de Commandant. Si vous souhaitez deviser, cela se fera pendant les rondes: il me faut vérifier les défenses extérieures et le système de mots de passe."

Spoiler:

On ne pouvait pas appeler cela à proprement parler une "taverne".
Le seul coin de regroupement alcoolisé de Ptot Tàh était à présent l'ancienne salle de réception du P'yra collée au Fort, dernière salle où les gens pouvaient circuler avant de se retrouver hors des limites de la zone du Lieutenant Dizen. Cette pièce donnait sur une très grande cours extérieure, et Ithilion y pénétra par le couloir du Fort, débouchant sur un escalier en bois par l'arrière. Avoir le Fort et donc ses soldats juste à trois pas de sa salle de réception semblait sécuriser le chef d'État. Ancien chef d'état.
La salle n'était pas vraiment animée: quelques hommes, des bruits de verres et de pas, trois personnes jouant aux dés sans bruits. Des gars totalement apathiques, qu'on aurait envie de secouer tellement ils semblaient endormis.
En parlant de secousse, une porte en contrebas s'ouvrit, secouant la pièce. Deux hommes, portant un troisième, entrèrent sans parler. Le pauvre type semblait presque mort, le dos nu totalement brûlé par le soleil, le visage et les cheveux couverts de sable.

"Guilhabert l'a sorti de la Fosse. S'qui l'prochain?"

C'était un des types aux dés qui venait de parler. Les autres l'avaient regardé, puis haussèrent les épaules, reportant leurs yeux sur leurs verres.

"Bof, 'toute manière qui s'en fout? Du moment qu'y a l'impression que l'travail est fait. On y passera tous."

Apathie et fatalisme, superbe ambiance. Le plus ahurissant dans tout cela était le vieil homme au fond de la pièce: bure de prêtre du Bénu, c'était visiblement un religieux. Qui avait trois pichets déjà vide devant lui.

Spoiler:

Pendant votre discussion, les gardes commencèrent à verrouiller certaines portes devant vous sans la moindre discrétion. La lumière du jour commençait à décliner, des rayons rouges et orangés passaient à présent à travers les fenêtres. Juste à côté de vous, une porte s'ouvrit brusquement, une odeur de fleurs et celle désormais familière de Rif, épice-drogue que vous avez déjà côtoyé à Jafa, se répandirent dans le couloir. Un homme entre deux âges sursauta en sortant: il était d'une maigreur maladive, les cernes témoignant d'une réelle insomnie. Sa surprise passée, il bredouilla quelques mots d'excuses pour ne pas vous avoir vu en sortant, se présentant comme étant le médecin du fort, maître Johannus. Derrière lui dans la chambre, intriguée par les voix, se dévoila une adolescente qui passa la tête curieusement pour vous dévisager.
Le genre de fille à qui on donnait les bons dieux sans confessions. Elle devait avoir quinze ans ou pas loin, les cheveux châtains, la peau légèrement mate. Mais surtout ses yeux, quels yeux, un gris extraordinaire, brut. Une couleur qui rappelait ...



"Yeux-de-Lune, il n'est pas très poli d'épier pareillement des voyageurs."

La jeune fille regarda tour à tour Agranos et Iréa, puis porta son regard rêveur sur la Templière. Alors, la fixant comme si elle ne la voyait pas, la voix évasive, elle lui dit:

"Je suis désolé pour vos parents."

Instantanément, Johannus se retourna vers elle et lui posa ses mains sur ses épaules nues.

"Ma chère, votre père ne veut plus que vous parliez de cela."

Yeux-de-Lune regarda alors son mestre et se justifia faiblement:

"Je l'ai vu cette nuit, et la nuit d'avant."

Le médecin se tourna alors vers les invités:

"Pardonnez cette enfant, certains de ses rêves semblent se réaliser. Quelques dons de voyance, je crains. J'espère qu'elle ne vous a pas importunée."

En entrant dans le seul lieu ou coulait l'alcool dans ce sinistre fort, Ithilion s'attendait tout de même à une atmosphère un peu plus réchauffé que ce qu'il avait pu voir jusqu'à maintenant. La seule ambiance donnant un peu de vie à cette pièce provenait des dès que lançaient trois hommes autour d'une table branlante, et de quelques conversations fugaces chuchotées à son voisin.
Pour se fondre au maximum dans le décor, Ithilion alla s'installer sans un mot dans un coin sombre et se contenta de regarder les acteurs présents de cette scène muette. Hormis les joueurs de dès, il y avait quelques gars somnolant, leurs verres toujours en main. Et au fond de la salle, assit confortablement face à trois pichets vide, un homme rondouillard portant un uniforme religieux dodelinait de la tête .
Soudain, miracle inattendu, quelque chose d'étrange allait se dérouler sous les yeux d'Ithilion. Une porte s'ouvrit, et des ténèbres apparurent deux hommes en transportant un autre visiblement en très mauvais état. Inconscient, sa peau était carbonisée par les morsures du soleil et le sable contenu dans ses cheveux dégringolaient sur le sol.


"Guilhabert l'a sorti de la Fosse. S'qui l'prochain?"


Ithilion put à partir de cette phrase déduire plusieurs faits. D'une, vu l'état du malheureux et du pantalon délabré lui faisant office de seul vêtement, il devait s'agir d'un esclave ou d'un travailleur oeuvrant dans des conditions extrêmes. Pour revenir dans un tel état, on a du exercer sur lui une pression pour qu'il aille jusqu'a ses retranchements. Deux, La Fosse faisait vaguement penser à une sorte de mine. Ou plutôt une carrière d’extraction vu que l'endroit était apparemment exposé aux rayons solaires. Donc si ses déductions se trouvaient justes, cette porte devait mener jusqu'à cette carrière.

Bof, 'toute manière qui s'en fout? Du moment qu'y a l'impression que l'travail est fait. On y passera tous."
Ithilion regarda au niveau de la table de jeux, la déclaration dit sur un ton fataliste fût suivit d'une série de haussements d'épaules. Le sort de se pauvre bougre semblait n'apitoyer personne, comme si il s'agissait de quelque chose de banal. Cette étrange situation leva un sourcil perplexe au détective.
Ces personnes semblaient donc toutes susceptibles d'être envoyées dans cette fameuse fosse.
Ce lieu n'étant pas caché, et ce blessé apparut aux yeux de tous, le cydien se dit qu'il ne devait pas y avoir de relation quelconque avec un réseau illicite. La raison première de sa présence ici.
Tout de fois, son instinct lui soufflait que quelque chose de pas très net se tramait dans ce fort. Afin de satisfaire sa curiosité, il se dirigea vers le prêtre. Si il possédait des informations intéressantes sur ce sujet, grâce aux litres d'alcools qui devaient couler dans ses veines, il serait facile de les obtenir.

-Bonsoir mon père. commença Ithilion en prenant place devant lui.

Il fit signe au gérant de cette taverne improvisé de lui apporter un nouveau pichet. L'homme lui apporta sa commande avec un grognement et la lui déposa brusquement avant de retourner derrière son comptoir. Avec un sourire amical, Ithilion tendit le pichet à son interlocuteur.

-On m'a envoyé ici, pour travailler dans la Fosse.reprit à voix basse ithilion sans quitter son masque de bonne humeur. En entrant ici, je me suis tout de suite aperçu que vous pourriez m'en dire un peu plus. Juste savoir ce qu'il m'attend. Je ne crains rien et quoi qu'il arrive, je m' y rendrais. Mais vu l'état de ce pauvre compagnon, j'aimerais tout de fois me préparer à la façon dont je vais travailler. Guilhabert ne m'a pas dit grand chose, je suppose qu'il occupe un poste important dans tout ça ? Vu que c'est lui qui m'a recruté.

le vieil alcoolique, autrefois un homme si pieux et sacré proche du P'yra lui-même (P'yra qui couchait avec Nalween, je le précise car elle y tient), accepta sans broncher l'offrande d'Ithilion en boisson. Cependant, il ouvrit des yeux énormes lorsque ce dernier lui parla de la Fosse. Aussi énorme disons que la poitrine de Cassandra.

"La Fosse? Dizen veut vous envoyer travailler à la Fosse? Mon pauvre garçon, tirez-vous vite. Je ne sais pas ce que vous a raconté ce paranoïaque, mais la Fosse c'est là qu'il envoie tous ceux qui n'obéissent pas à ses ordres ou dont il doute de la loyauté. Un trou là-bas, en plein soleil, sans un coin d'ombre, où vous cramez sans eau ni nourriture. Si vous survivez à l'insolation, comme ce pauvre soldat qu'on vient de voir là, vous ressortez plus mort que vivant. Je sais pas ce que vous êtes venu chercher ici, mais vous ne trouverez rien de bon. Et si Dizen peut installer si facilement sa tyrannie, c'est parce que le commandant est trop apathique et drogué au Rif pour tenir son rang. C'est Guilhabert qui commande, et ça le fait jouir au plus haut point. 'Toute manière, lui ou un autre... J'connais tout le monde ici, je suis né dans cette ville. C'est foutu."

Sur cette dernière parole, sans jamais avoir regardé son interlocuteur, le prêtre se servit un autre verre en renversant la moitié du vin sur la table.



Après avoir aboyé quelques ordres, Guilahbert tomba a nouveau sur l'ambassadrice elfe. Elle n'avait apparemment rien d'autre à faire et devait être complément perturbée par la disparition de sa prêtresse. En même temps, avec qui de plus important que lui pouvait-elle s'entretenir ici? Le commandant était un irresponsable drogué, le prêtre Maury un alcoolique, le maître Johannus obsédé par la mort et le passé. Non, il ne restait que lui et Volesprit l'avait bien compris. Maintenant, il avait hâte d'expédier tout cela, vérifier que tout le monde est bien en place pour rejoindre sa femme et profiter de ses avantages charnels.
Sans révéler les plus grands secrets de la défense du fort (les espions se cachent partout), il lui expliqua tout ce qu'il avait remis en place, reconstruit, protégé depuis son accession au capitanat. Tout ce que le fort lui devait, à lui. Il remarqua également qu'un garde n'était pas à sa place, laissant vide tout une zone des remparts: c'était noté. Demain, la Fosse.

"Les Hamalites ne sont que des nomades sans histoires et sans avenirs. Avant, ils venaient troqués des marchandises et des babioles à Ptot Tàh, en passant par le fort. Ce ne sont pas des amis, ma dame, ce sont des nomades, des tributs qui se font la guerre entre eux, abrutis par la chaleur du désert. Seule une chose peut les réunir sous une même bannière: la perspective de s'emparer de la richesse de la cité et d'une ville qui n'est pas en ruine. Je crois que vous employez ce mot à tord et à travers: les Hamalites habitent dans des ruines Almers, des murs qui tombent en morceau. Regardez autour de vous, et dites-moi si ceci ne serait pas attirant pour un peuple de nomades cherchant à s'établir dans une cité à eux, un endroit déjà civilisé?"

Un homme s'approchait d'eux. Se doutant de ce qu'il allait lui dire, il se pressa de répondre à Volesprit, visiblement très indisposé par sa question:

"Ne me parlez pas du Rif, et sauf votre respect je ne vous permets pas de dire que nous survivons grâce à la vente de ça. Cette drogue est un fléau qui ronge les habitants de ce fort, le commandant Mansour en est même devenu le Roi. C'est moi qui mettrait fin à cela. Nous avons de plus tout ce qui nous faut: nos mages filtrent la Souillure de l'eau et nous échangeons nos épices contre ce qui nous manque. L'épice d'Or est devenue rare, à nous d'en tirer ce qu'il faut".

Le soldat était à présent à leur hauteur, signalant qu'une patrouille était apparemment en bas du mur.

"Ont-ils donné les mots de passe?""N... Non monsieur".

Le type avait les dents déchaussés et sentait l'alcool. Encore un."Alors abattez-les, ce ne sont pas nos hommes."

Spoiler:

Johannus massait très légèrement les épaules de la petite, comme si elle se réveillait après une longue maladie. Il tenait beaucoup à Yeux-de-Lune, c'était une évidence, ce geste était typiquement une protection. La gamine avait certainement dû avoir quelques problèmes à cause de son don, et Johannus s'était donné la mission de veiller sur elle.

"Beaucoup de monde ne réagit pas comme vous, ils ne comprennent pas ce genre de dons. Elle est comme était sa mère: merveilleuse, douée, rêveuse mais un peu vulnérable."

Il tapota les épaules de l'adolescente qui n'ôtait pas ses yeux d'Iréa.

"Vous devez y aller. Pas ce soir. Prenez une fleur du désert, c'est ça. Ils n'ont pas trouvé le nom, ils ne l'ont pas mis sur la terre. Mais vous la reconnaitrait, il y a dessus la même fleur que celle que vous amènerez."

Puis, elle regarda Agranos:

"Si vous touchez à la femme mariée, elle mourra."

[Le post de Volesprit la désengageant pour ce jour, je ne désengage que les autres.]




Que savait-elle de ses parents, elle se le demandait. Qu'il était cruel que les dieux fassent subir cela à une si petite adolescente: elle savait des choses, elle voyait des choses, mais était condamnée à ne rien comprendre. C'était comme raconter un roman qu'elle avait lu dans une langue étrangère qu'elle ne connaissait pas. Yeux-de-Lune avait tellement envie de créer des liens avec les gens... Mais elle n'y arrivait pas, car sa nature elle-même l'en empêchait.

Elle secoua la tête négativement en réponse à Iréa, témoignant qu'elle ne savait vraiment rien et que cela la désolait. Annoncer des mauvaises nouvelles, c'était ces derniers temps la seule chose qu'elle faisait. Un oiseau de mauvais augure. Comme si tout cela était de sa faute.
Avec une dernière salutation, Johannus indiqua qu'il se faisait tard et que la petite devait aller se coucher. Il souhaita la bonne nuit aux invités mais leur conseilla cependant de ne pas trop trainer dans les couloirs car ils étaient assez nouveau dans ces lieux.




La petite proposition eut l'effet escomptée, une véritable bombe. Enfin, seul l'oeil expert d'Ithilion décerna ces sentiments sur ces visages impassibles, vides.

"S'pas un étranger qui va nous faire peur, p'tit. On est tous condamner à y passer de toute manière, et c'bon lieutenant ne croit que ce qu'il voit. C'est gentil de nous proposer mieux, mais on est condamné à rester ici, c'est l'destin. Du moment qu'on a nos cartes et notre pinard, on se fiche bien de qui donne les ordres".

Dans un dernier grognement, ils se détournèrent de toi, leur jeu semblant beaucoup plus intéressant... Car plus immersif.



Réveillés au point du jour assez violemment par des gardes, le petit groupe avait pour ordre de se présenter devant Guilhabert sur-le-champs. Par deux fois, alors que les nouveaux compagnons osaient un brin de toilette, un poing martela sur la porte, une voix grave ordonnant de se dépêcher, que le Lieutenant n'attendait pas.

Enfin face à lui, le visage fermé du militaire coupait court à toute conversation et toute interrogation. Le bureau du lieutenant était décoré richement, avec de multiples statuettes dont certaines en onyx devaient provenir du palais du P'yra. Dozen était derrière son bureau, les fiches d'entrées d'Agranos et d'Ithilion sur la table. Lorsque les compagnons entrèrent, il les cacha vivement.

"Entrez. J'ai un problème, et j'aimerai votre aide si possible: vous m'avez l'air de personnes censées et de confiance".

[HRP]Pour Volesprit: tu es dérangée par ce qu'il te dit. Tu sens quelque chose de faux dans ses mots[/hrp]


"Noiliti Feu'gare et Agranos Deskir, j'aurai besoin de vos services. Mes hommes sont bien trop occupés à maintenir l'ordre, je n'ai personne d'autre sous la main. Évidement, vous serez payé grassement -sur mes propres deniers.

Johannus m'a dit que vous avez déjà rencontré Yeux-de-Lune, la fille du commandant Mansour. Si lui est un incapable, sa fille a déjà fait preuve de bon sens dans ses visions. Cette nuit, elle a rêvé d'une armée venant du désert portant flambeaux, masques et armures gemmées. Ce sont les Hamalites, j'en suis certain. Votre mission à tous les deux est donc de partir en éclaireur vers leur dernière position connue et de revenir faire un rapport sur l'état et l'avancement de leur invasion. Quant aux autres, mesdames, allez où bon vous semble."

Agranos était de mauvaise humeur, de très mauvaise humeur même, ce fut la première chose qui le frappa quand il ouvrit les yeux ce matin la et qu'il repensa a la journée qui avait précédé. Non seulement il n'avait pas avancé d'un pouce pour ses missions, qu'elles soient personnelles ou professionnelles mais en plus de nouveaux mystères étaient venus s'ajouter à la masse de souci qu'il avait déj en tête. Il repensa à la prédiction de la jeune Yeux-De-Lune. Quand on connaissait un minimum Agranos on voyait tout de suite que cette mise en garde était superflue. Il faudrait un miracle pour qu'il tombe sous le charme d'une femme, et encore plus d'une femme mariée, du moins c'était ce qu'il pensait...
Mais la jeune fille n'avait pas daigné lui expliquer ses dires, pas plus qu'elle ne s'était expliqué auprès d'Iréa. D'ailleurs le zélote se demandait même si la jeune adolescente avait compris les paroles qu'elle avait prononcé. Le don de prémonition ne devait pas être d'une précision parfaite, et le futur restait imprécis, quoi que cette fille puisse dire. Agranos ne devait pas trop s'en soucier, dans l'immédiat il devait avant tout récolter des informations sur la cité et soutirer des informations sur Muria à Volesprit. Sur ce deuxième point aussi il allait avoir un sérieux problème, il avait bien tenter dans la soirée à la taverne de dénouer la langue de la ministre en usant de questions plus ou moins détournés, malheureusement pour lui elle était resté aussi muette qu'une tombe sur son travail, se contentant d'éluder toutes les questions un peu trop indiscrètes. Au fond c'était même très probable qu'elle n'ait aucune informations intéressante sur Muria, les amazones gardaient jalousement leurs secrets. Agranos perdait son temps dans cette cité de fou. Il obéissait aux ordres d'un capitaine fou pour prendre le contrôle d'une ville de fou dirigés par un fou. Tout n'était que folie dans cette histoire. Si Volesprit avait été aussi muette qu'une tombe sur son métier elle avait au contraire raconté avec suffisamment de précision son entretien avec Dizen, et une chose était claire. Dizen était un tyran a moitié cinglé qui profitait de la faiblesse de son supérieur pour asseoir son petit empire despotique, ses hommes ne lui accordaient sûrement plus aucun crédit et la terreur semblai être son meilleur moyen de pression. En fait Agranos savait déja ce qu'il fallait sur les forces almers encore restantes, et il savait aussi le rapport qu'il allait servir à son capitaine, si Soren voulait vraiment coloniser la cité il n'y aurait qu'une poignée d'homme démoralisée et un fou pour l'en empêcher, mais il ne restait plus grand à conquérir, et le peu serait exterminer avant que les cydiens n'ait pris le contrôle de la cité. Dizen préférerait brûler on stock d'épice rare et les ruines de sa chère cité plutôt que de les laisser à un inconnu. Il était temps pour le zélote de s'en aller avant que les choses ne s'enveniment. C'est à cette conclusion qu'il arriva alors qu'il fixait le plafond sur son lit. Il était le seul réveillé apparemment, il devait encore être très tôt.

Soudain des coups violent à la porte troublèrent le paisible silence. la petite compagnie se réveilla en sursaut, ou du moins fit très bien semblant. Des garde leur annoncèrent d'une voix brusque que Dizen les attendait. Étant déjà réveillé le zélote se prépara très rapidement, il eut quand même la politesse d'attendre quel es autres soient prêt avant de sortir, les gardes revinrent au bout de quelques minutes à peine, plus pressant et désagréable.
*Un accueil à la hauteur de la population* songea le zélote alors qu'il suivait les gardes d'un pas traînant. Mais il se fichait éperdument de la gentillesse des almers, pourvu qu'il les quitte bientôt.
Quand le bureau s'ouvrit, Dizen qui était en train de consulter deux fiches les rangea précipitamment, AGranos qui était en tête de file eut brièvement le temps d'entrapercevoir les fiches de présentations qu'on leur avait remises à l'entrée du fort, il n'eut pas le temps de reconnaître les noms inscrits. Que se passait il ? Dizen avait il des soupçon? Ou alors était-ce juste un réflexe paranoïaque ?

"Entrez. J'ai un problème, et j'aimerai votre aide si possible: vous m'avez l'air de personnes censées et de confiance".

Alors qu'il venait juste de planquer leur fiches, il ne manquait pas de toupet.

"Noiliti Feu'gare et Agranos Deskir, j'aurai besoin de vos services. Mes hommes sont bien trop occupés à maintenir l'ordre, je n'ai personne d'autre sous la main. Évidement, vous serez payé grassement -sur mes propres deniers.

Agranos remarqua que le bureaux était richement meublé et voulait donner une impression d'opulence, il ne parvenait qu'a donner une sensation de décadence. Il ne fallait sans doute ps beaucoup d'hommes pour "maintenir l'ordre" avec des habitants aussi placide. La vérité était que Johannus n'avait plus trois hommes qui tenait la route.

Johannus m'a dit que vous avez déjà rencontré Yeux-de-Lune, la fille du commandant Mansour. Si lui est un incapable, sa fille a déjà fait preuve de bon sens dans ses visions. Cette nuit, elle a rêvé d'une armée venant du désert portant flambeaux, masques et armures gemmées. Ce sont les Hamalites, j'en suis certain. Votre mission à tous les deux est donc de partir en éclaireur vers leur dernière position connue et de revenir faire un rapport sur l'état et l'avancement de leur invasion. Quant aux autres, mesdames, allez où bon vous semble."


Agranos tiqua, non pas que la proposition ne soit pas intéressante non. Il était censé être un mercenaire, il était logique qu'il accepte. En plus, de l'argent lui serait sans doute plus utile que la reconnaissance de Soren s'il voulait fuir sa vie. Mais cette proposition sentait le coup fourré, pourquoi diable un homme aussi méfiant que Dizen confierait elle l'avenir de sa cité à deux parfait inconnus, car il devait bien se douter que si AGranos tombait au mains des hamalites, ce dernier ne témoignerait aucune loyauté envers le capitaine. Et c'était sans doute la même chose pour le guide, il avait l'air encore moins fiable qu'Agranos.
Non, c'était trop louche. Dizen était fou et vaniteux mais pas stupide, et son histoires a propose des visions de la fillette n'étaient pas très crédible non plus.Le zélote hésita à accepter, c'était très dangereux de se mêler d'une guerre sanguinaire, surtout avec un informateur aussi louche que Dizen , mais Agranos se rendit compte ne constatant les gardes à la porte qu'il n'avait pas vraiment le choix.
Il choisit donc de répondre par l 'affirmative à la question qui ne lui avait pas été posée.

"Étant donné que je n'ai pas réussi à retrouver l'ami que j'étais venu chercher commença t'il d'une voix basse censé exprimer sa douleur, j'accepte votre offre, je suis u nmercenaire, c'esyt mon métier de remplir les contrats quel 'on me confie"

Il réussirait bien à fuir une fois sortit de la cité. et tant pis pour les informations de Volesprit.

"Et cette yeux-De-Lune si perspicace n'aurait pas vus le nombres de ces hamalites par hasard, histoire que le mercenaire je suis puisse fixer un prix relatif à la dangerosité de la mission."

Autant jouer le rôle du mercenaire cupide à fond s'il voulait éloigner les soupçons, même si ça le rendait détestable et que Dizen le déteste pour son insolence, de toute façon malgré ses affirmation AGranos était sur d'être déjà détesté du capitaine.. AU pire il lui restait toujours ses capacités de zélotes pour se sortir du guêpier qu'il sentait approcher. En espérant que l'ahuri aux cheveux bleus refuse, c'était déjà assez pénible comme ça

Le réveil fut un peu brutal, sortie de leurs couches aux premières lueurs du soleil par deux solides gaillards. L'ordre leur avait été donné de mener le petit groupe devant Guilhabert. L'évocation du lieutenant du fort lui rappela la fin de son investigation à la "taverne" le soir précédant. La terreur était tellement ancrée dans l'esprit des résidents de Djebel que cette peur devenait résignation, et que seul le fatalisme gouvernait leur façon de vivre. Le refus des joueurs de dès ne faisait pas l'affaire d'Ithilion. Non à cause de l'échec de cette rébellion à l'intérieur des rangs de Guilhabert, mais cela lui montrait que ces hommes n'oseront prendre la perche que l'on leur tendrait qu'à l'ultime moment, si aucun risque ne pèserait sur eux. Pour cette mission, le détective ne pourra compter, en principe, que sur sa collègue et peut être aussi sur ses compagnons de route si il arrivait à se les mettre en poche.

Sur le chemin, Ithilion repensa à sa discussion la veille avec Volesprit après s'être assuré que les deux autres dormaient à poings fermés. Sa soirée passée avec le commandant lui même avait été assez fructueuse de son côté. Comme toujours, la ministre des renseignements lui avait prouvé qu'elle n'avait pas filouté son titre. Elle lui dressa un portrait psychologique du personnage assez détaillé, ainsi qu'une bride de ses intentions. L'éradication des Hamalites par exemple. Au final, assemblé avec ses propres informations, on obtenait le résultat plutôt cohérent d'un tyran abrité dans sa bulle, bien loin des terribles vérités qui se tramaient à l’extérieur. Imbu de lui même, il était le genre d'homme à tout faire pour protéger ses petites affaires personnelles, quitte à sacrifier des vies humaines en échange. Bien dur sera la chute lorsque son monde se dérobera sous ses pieds par le poids de ses actions passées, présentes et futurs. Toujours était il que Guilhabert se positionnait en tête de liste des suspects pour le moment.
Les deux détectives avaient avancés deux théories : La première, celle qu'avait émis Ithilion après son interrogatoire au près du prêtre ivre et des joueurs de dès, supposait que le lieutenant, par soucie de prospérité ou par simple cupidité, avait prit les commandes du fort et créé un réseau parallèle de commerce pour faire fortune. Évidemment, la raison de la disparition des convois s'expliquerait juste par concurrence. Dans ce cas de figure, les chances pour que ce soit Dizen qui drogue le commandant du Fort avoisinait les soixante-dix pour cents. La seconde hypothèse provenait d'une scène qui s'était déroulée sous les yeux de Volesprit. Le commandant avait donné l'ordre d'abattre des inconnus approchant de Djebel sans trop se poser de question. ALors pourquoi n'aurait-il pas abattu des dizaines d'innocents plus ou moins involontairement? Cela n'excusait pas ses actes, décider de la mort d'individus avec si peu de réflexion méritait un passage devant une cour martiale suivit d'une condamnation, mais ces disparitions ne cacheraient pas d'autres mystères encore plus sombre.
Pour l'instant, ils se concentreraient sur ces pistes jusqu’à trouver de nouveaux embrochements dans cette affaire. Ithilion avait quelques appréhensions tout de fois quant à inculper directement Dizen simplement parce qu'il reflétait le parfait personnage apathique. Certes, certains de ses desseins paraissaient douteux. Quelques points flottaient mystérieusement autour de lui. Mais rien de bien probant quant à une implication direct dans des disparitions ou un commerce de l'épice d'Or.

Une fois arrivée dans le bureau, surement l'une de seul pièce encore en bonne état de ce fort, le lieutenant les attendait, le visage fermé, devant une pile de paperasses et de statuettes en tout genre. Surement les fruits des pillages, notamment dans le Palais du P'yra. Ce trésor n'allait pas en faveur de cet homme qui paraissait de plus en plus minable aux yeux d'Ithilion. Pas de formalité, le militaire semblait pressé :

"Entrez. J'ai un problème, et j'aimerai votre aide si possible: vous m'avez l'air de personnes censées et de confiance".

Par pur réflexe, le regard d'Ithilion se dirigea discrètement vers Volesprit. Ce fût avec grand peine qu'il retint son sourire lorsqu'il vit l'expression sur son visage. Pour arriver en haut de la pyramide, il y avait deux façons : Soit par la force, soit par la ruse. Dizen, bien que taillé comme combattant semblait plus utiliser son cerveau pour arriver à ses fins. Faire confiance à des étrangers alors qu'il semblait si méfiant des populations extérieurs, soit le rif commençait à l'affecter ou alors sa tâche pourrait lui faire perdre des hommes. Ce qui dérangeait le cydien, c'était la tournure de ses propos.

*Nous prend t-il pour des demeurés ? se demanda-il intérieurement. Il a quand même en face de lui la ministre des renseignements de Silmarie. Cela cacherait-il autre chose?"

De toute façon, le choix se révélait plutôt limité. Si il refusait, le lieutenant n'hésitera pas à se débarrasser d'élément oisif. Et puis, c'était une occasion en or afin d'enquêter sur son compte avec plus de précisions et de possibilités. Une chance à double tranchant. Si Dizen ne voulait pas sacrifier d'homme, la raison ne devait pas etre toute rose. Ce dernier se tourna vers lui et poursuivit :

Noiliti Feu'gare et Agranos Deskir, j'aurai besoin de vos services. Mes hommes sont bien trop occupés à maintenir l'ordre, je n'ai personne d'autre sous la main. Évidement, vous serez payé grassement -sur mes propres deniers.


Johannus m'a dit que vous avez déjà rencontré Yeux-de-Lune, la fille du commandant Mansour. Si lui est un incapable, sa fille a déjàfait preuve de bon sens dans ses visions. Cette nuit, elle a rêvé d'unearmée venant du désert portant flambeaux, masques et armures gemmées. Ce sont les Hamalites, j'en suis certain. Votre mission à tous les deux est donc de partir en éclaireur vers leur dernière position connue et de revenir faire un rapport sur l'état et l'avancement de leur invasion. Quant aux autres, mesdames, allez où bon vous semble."

Évidemment, quoi de mieux qu'un guide pour mener une mission de repérage dans le désert ? Dans le cas d'Agranos, apparemment sa ballade la nuit dernière aurait été plutôt singulière. Et la terreur et la haine qu'éprouvaient le lieutenant envers les Hamalites étaient maintenant bien fondées. Peut être pourrait il s'en servir plus tard.
Cela lui déplaisait de devoir quitter le fort pour quelques jours, cela risquait de le ralentir dans son enquête. Patience était néanmoins maitresse de réussite. Et puis Volesprit restera pour continuer. Il plaçait en elle une confiance inébranlable.
Le mercenaire renfermé qui les avait accompagne jusqu'a maintenant accepta la mission. Lui aussi avait pressenti que cette mission ne serait pas de tout repos.

-Bien, je veux bien vous apporter mon aide.lâcha finalement Ithilion. Bien que je ne comprenne pas bien pourquoi vous faite appel à mes services. Certes je suis un guide et donc, par conséquent je connais ce désert. Tout de fois, vos hommes devraient le connaitre tout aussi bien que moi, en plus d'avoir l'avantage d'être rompus au combat et à la survie. Mais passons. Tout de fois, je ne réclame pas d'argent ou autre objet de valeur en retour. Étant le guide de cette grande Dame ici présente, en orateur avisé,il accompagna ses paroles d'un majestueux geste en direction de Volesprit. Je suis comblé de ce point la. En revanche, je vous demanderais, si cela ne vous dérange pas, un petit service en retour. Le principe de l'échange équivalent comprenez vous ? Cela vous coutera moins cher et vous affectera peu. Tout bénéfice comme aurait dit un de ces marchands Almers.

Tandis qu'il allongeait son discours, Ithilion en avait profité pour s'avancer jusqu'au bureau. Lorsqu'il fut assez proche pour que ces mots ne s'égarent pas vers d'autre destinataire, il murmura sa requête aux oreilles du lieutenant :

- Pendant mon absence, j'aimerais que vous preniez bien soin de ma Dame dont je suis l'homme lige. Et que vous combliez ses désirs jusqu'au possible. Bien traiter une ambassadrice elfe ne pourra que vous être favorable. Ne vous fiez pas à son titre, les raisons de sa présence ne vous concerne pas du tout. Ou plutot, elle vous concerne positivement. Les hamalites pourraient aussi être une menace pour Silmarie. Enfin...je vous laisserais voir ça avec ma Dame, elle vous expliquera tout en détail. Je vous remercie d'avance.

Ithilion allait se relever mais il se ravisa et se remit à hauteur de Dizen. Cette fois une flamme malicieuse éclairait le fond de ses yeux :

-Pour vous prouver ma bonne foi, je vais vous confier des dires que j'ai récolté en me baladant hier soir ! Faites espionnez votre femme par des hommes de...confiance. J'ai eut vent de méfaits à son égard . Beaucoup de vos hommes vous rabaissent et se moquent de vous. Je tenais simplement à vous en informez, histoire de reprendre la main. Ne pensez pas que je me moque de vous malgré mon sourire, je souhaite seulement que les derniers survivants almers ne tombent pas dans la débauche et le fatalisme alors qu'il y a tant à faire pour se reconstruire. J'ai bien peur que la Fosse n'applique plus autant de poids dans la balance. Malheureusement, je n'ai pas de noms. Cela pourrait malgré tout s'arranger...

Son regard se tourna implicitement vers la ministre des renseignements. L'heure de vérité avait sonné, si Dizen n'était pas un idiot, il devrait comprendre la ou il voulait en venir.

Semblant très satisfait des propos, le lieutenant Dizen ne cachait pas une certaines impatience de voir cette mission couronnée de succès: obsédé qu'il était par les Hamalites, en savoir plus sur l'invasion dont il était certain -le seul dans tout Djebel- l'empêchait bel et bien de dormir.

"Croyez-moi, si vous me donnez satisfaction, vous serez récompensés. J'ai l'accès direct aux finances du fort depuis que le général est dans la drogue. Yeux-de-lune n'est cependant pas capable de nous donner des informations précises, les plus importantes je dirai, comme la localisation ou le nombre. Mais j'ai confiance: un guide comme vous ne devrait pas avoir de mal à survivre au froid, aux brûlures, à la soif et la désorientation!"

Spoiler:

"Nous parlerons cependant de cet échange à votre retour, lorsque vous serez couronnés de succès. Comme je vous ai dit, j'ai besoin de mes hommes ici -et l'aphasie dont ils font preuve les empêche de réaliser les missions les plus importantes."

Au discours discret d'Ithilion son regard se tourna et scruta longuement Volesprit. Ainsi donc, la dame avait un autre objectif? Et qui ne le concernait pas? Qu'ils étaient mignons, TOUT le concernait. Si elle avait une raison secrète d'être ici, contrairement à ce que le guide disait, ça ne sentait pas bon du tout pour lui... Il avait les espions en horreur. Il allait la garder à l'oeil, et se louait de pouvoir envoyer les deux hommes loin d'ici pendant ce temps.
La suite des révélations le laissa de moins belle humeur. A la fin des renseignements d'Ithilion, il devint si enragé qu'il expulsa purement et simplement le petit groupe. Alors que les filles se retrouvaient libres de leurs mouvements, du moins peut-être, les hommes avaient à présent une mission à remplir dans le désert.


Il convient de dire qu'on ne devient pas guide du jour au lendemain, surtout dans le désert de Ptot Tàh. Même avec les indications, la carte et l'hiver rafraichissant légèrement la chaleur de la journée, le pire était l'actuelle tombée de la nuit qui était frigorifiante! Le sable était une vraie saloperie, entravant, brûlante puis froide comme la pierre. Et surtout, partout, partout. La soif, le soleil. Puis la fatigue musculaire, oculaire et la désorientation. Arriverez-vous à rentrer? Avez-vous seulement avancé?
A bout de force, peut-être était-ce un mirage, des lucioles de flammes dansaient à quelques centaines de mètres devant alors que la nuit tombait, le désert reflétant la pâleur de la lune. Était-ce risqué de s'approcher d'un mirage? De toute manière, qui pouvait habiter en si grand nombre dans le désert?


[Je vous laisse décrire votre état et errements dans le désert, vous êtes partis seuls et sans guides. Les filles, vous avez le choix d'aller où bon vous semble, d'essayer de rencontrer qui vous souhaitez même ceux dont je n'ai pas encore présenté!]

La journée de marche avait été un enfer, la chaleur torride de la journée avait mit les nerfs d'Agranos à rude épreuve. Il n'aimait pas les grosses chaleurs et n'avait jamais été très patient. Maintenant que la nuit tombait, un froid glacial tombait sur les marcheurs, un froid qui risquait bien de leur être fatal. Le déserteur se demandait comment lui et les autres étaient parvenus à traverser le désert une première fois pour venir à Ptoh Tah. Le fait qu'il soit arrivé par la partie moins chaude du désert les avaient sûrement aidé, mais ça n'expliquait pas tout. Aujourd'hui le voyage était beaucoup trop pénible. A croire que le guide faisait exprès de les égarer, ça n'aurait pas étonné le cydien d'ailleurs, ce guide était tellement tordu que rien n'aurait étonné le mercenaire de sa part. Agranos maudit Dizen et sa folie, il avait imaginé que le commandant mettrait en place un piège subtil pour se débarrasser d'eux, car il était évident que cette mission était un piège. Dizen n'avait cependant pas été très subtil, ce qui le faisait baisser un peu plus dans l'estime du cydien. Mais il devait bien admettre que sa ruse grossière et son plan rudimentaire avait fonctionné à merveille. Il les avait simplement envoyé dans le désert, sachant que les éléments feraient le reste, tout en les surveillant des remparts pour s'assurer qu'ils partaient bien dans la bonne direction, vers le centre du désert, vers leur mort. Agranos s'en voulait de s'être si facilement fait avoir. Il avait compté s'enfuir une fois sortit de la cité, son intention étant de prendre le soi disant guide en otage pour l'obliger à le conduire hors de cet enfer. Mais il était devenu évident que ce guide était un peu près aussi compétent qu'AGranos était astorg. En plus d'être tordu, incroyablement fourbe et passablement stupide il était aussi menteur,il leur avait caché sa véritable profession, AGranos n'en doutait plus maintenant, mais cela ne lui importait plus maintenant. Ils étaient perdu, fatigué, désorienté, et la carte qu'on leur avait fourni ne leur servait pas à grand chose dans cette immensité qui ne possédait aucun point de repère. Seul le soleil aurait put les guider mais il se couchait à présent, et ni Agranos ni Noiliti Feu'gare n'était plus en état de réfléchir. Leur démarche était pesante, l'eau et la nourriture qu'on leur avait donné était suffisante pour tenir trois jours mais ni l'une ni l'autre ne supprimaient la chaleur ou ralentissaient la vitesse à laquelle il se déshydratait. Et on ne les avaient pas fournis non plus le matériel nécessaire à leurs survie. En fait après que l'imbécile aux cheveux bleus ait parlé au commandant ce dernier avait enfin révélé son véritable visage, il était devenu furieux et les avaient tous congédié sans cérémonie, AGranos ne savait pas ce que le faux guide lui avait raconté mais apparemment ce n'était pas une bonne idée, enfin cela importait peu, Dizen se serait quand même débarrassé d'eux de toutes façon. Des gardes étaient revenus les avertir qu'ils devaient partir immédiatement et il s'étaient mit en route, ils n'avaient pas eu le choix.Agranos allait mourir, il le savait. Il allait crever dans ce foutu désert, accompagné d'un homme qu'il détestait et pour une mission que lui avait confié Soren. C'était pitoyable. Il n'y avait plus vraiment d'espoir maintenant, même si les deux mercenaires réussissaient à trouver les hamalites, ce qui étaient peu probable, il ne parviendrait jamais à les surprendre sur leur propre terrain, quand à enquêter et rentrer à Ptoh tah, c'était encore une autre histoire. Le brusque changement de température dut au coucher du soleil augmenta encore le malaise du déserteur peu habituer à ce climat changeant. Il sentit son esprit divaguer.Fatigué et réaliste quand à la précarité de sa situation il fit quelque chose qu'il avait pourtant soigneusement éviter depuis le début du périple. Il décida d'enfin adresser la parole à Noiliti Feu'Gare, car AGranos ne voulait pas mourir sans tenter quelque chose, même si cela impliquait de s'allier avec un homme qu'il ne pouvait pas sentir.

"Je ne t'apprécie pas commença t'il, mais si nous voulons nous ne sortir nous allons devoir coopérer. Si tu a le moindre talent de guide il faut que tu nous ramène a fort, tomber sur les hamalites serait suicidaire vu notre état. Nous fournirons un faux rapport à Dizen et nous aviserons la bas, tu devrais au moins pouvoir faire ça, tu m'a l'air très doué pour mentir."

Agranos ne savait pas si c'était une bonne idée, mais c'était la seule qu'il avait. Avant que le guide ne lui réponde, Agranos remarqua quelque chose qui le stoppa net. des lueurs dansaient dans la nuit. Les hamalites ? Ou un simple mirage ? le cydien voulut s'en assurer.

"J'espère que tu ne vois pas la même chose que moi, car si c'est le cas nous avons de gros ennuis."

En effet si les hamalites étaient vraiment hostile, ils n'hésiteraient pas à les supprimer. Ils les avaient peut être déjà repéré d'ailleurs, et AGranos se savait trop fatigué pour pouvoir résisté à un assaut;

La chaleur environnante était à peine supportable. L'air pesait lourd à l'intérieur de ses poumons et l'empêchait de respirer correctement. Son pied s'enfonçait dans ce sol malléable à chaque pas, demandant plus d'énergie à son corps et lui brulant tout de la plante à la cheville à cause du sable réagissant comme une fournaise. Marcher devenait un vrai calvaire. De plus, Ithilion ne connaissait pas du tout cette partie du désert. Il ne l'avait jamais exploré. Chaque seconde à avancer à l'aveuglette les éloignaient d'avantage de Djebel, et donc leur ôtait des chances de pouvoir retrouver le fort. Et ce soleil immense qui trônait bien haut dans le ciel, frappant sans pitié de ses rayons ardents tout ce qui se trouvait dans l'enceinte de ce désert. Malgré l'envie irrésistible de s'alléger le dos en quittant sa veste, ainsi que pour avoir moins chaud, le cydien se retint de s'adonner à une telle bêtise. Le plus dangereux chez le soleil, ce n'était pas la chaleur qu'il diffusait mais sa morsure douloureuse sur la peau, appelé à juste titre " coup de soleil" .
Et comme si cela n'arrangeait pas les choses, il était en compagnie d'un être complètement renfermé, à l'esprit plutôt insociable et colérique. En plus, son personnage de guide ne devait plus paraitre bien crédible à ses yeux, alors qu'ils voyageaient maintenant au hasard à travers ces dunes. La carte ne leur avait pas été d'une grande aide pour se repérer dans un paysage ou tout se ressemble.
Heureusement tout n'était pas que sombre dans cette histoire. Ithilion possédait deux atouts qui leur promettaient une espérance de survie assez élevé. Une fine brise,appelée discrètement par l'ex-zélote, venait de temps à autre tournoyer autour des deux voyageurs afin de rafraichir le fond de l'air. Quand à l'eau, il avait prévu avant leur départ de prendre une dizaine de parchemins calligraphiques. Ils auraient donc de quoi remplir encore quelques gourdes.

*Tu as intêret à profiter de cette occasion que je t'offre* grommela-t-il intérieurement à l'adresse de Volesprit, restée au fort en compagnie de d'iréa.

La réaction qu'avait eut Dizen à ses paroles étaient prévisibles venant d'un tyran. Tout de fois, celui-ci se méfiera à présent de Volesprit à cause de cette raison "secrète". Ils allaient pouvoir tirer cette méfiance à leur avantage. Une chose cependant gênait le détective. Mais pour l'instant, il ne saurait dire quoi. D'ailleurs, il ne put prolonger ses songes plus longtemps car l'autre bonhomme lui adressa ses premiers mots de la journée. Un exploit en soi même !

"Je ne t'apprécie pas..."

*Jusqu'à là rien de bien étonnant*. pensa ironiquement l'intéressé.

mais si nous voulons nous ne sortir nous allons devoir coopérer.

Ithilion se demanda si l’effort fournit pour faire cette proposition lui avait prit toute la marche ou si cette révélation était spontanée.

Si tu a le moindre talent de guide il faut que tu nous ramène a fort, tomber sur les hamalites serait suicidaire vu notre état. Nous fournirons un faux rapport à Dizen et
nous aviserons la bas, tu devrais au moins pouvoir faire ça, tu m'a
l'air très doué pour mentir."

Ces doutes quand à l'état de sa couverture pour cet individu s’estompèrent à la fin de ces mots. Ithilion s'apprêtait à répliquer lorsque celui-ci rajouta avec une pointe de surprise dans la voix :

"J'espère que tu ne vois pas la même chose que moi, car si c'est le cas nous avons de gros ennuis."

"Je trouve cela un peu lamentable que tu oses me traiter de menteur. Toi qui t'es incrusté dans notre voyage pour djebel. Il me semble que nous sommes arrivé rapidement et sans encombre la bas. Tel était mon contrat. Il n y a rien d'intéressant pour moi dans la zone ou nous nous trouvons. je n'y ai jamais mit les pieds. Cependant, contrairement à toi je pense, je me suis quand même préparé en conséquence. La nuit va tomber et le désert va devenir glacial. Nous allons donc nous reposer une heure ou deux ici et ensuite nous iront voir ses lueurs.

Ithilion ne pouvait se permettre de rentrer à Djebel aussi rapidement.Surtout que si il y avait menace d'attaque Hamalites, autant en être sur pour préparer une porte de sortie en cas d'urgence.

-Malgré cela, oui, je nous ramenerais a djebel une fois le mystère de ces lueurs éclaircit. Je pense avoir trouver les repères adéquats à l'aller. Je suppose que tu en as fait autant ? C'est une règle essentiel de survie.

Évidemment, le cydien avait peut être vu quelques repères sur la route mais il était moins sur de pouvoir les retrouver au retour. Mais pour le moment cela l'importait peu. Son visage ,reluisant de sueur, ne laissa donc transparaitre que la fatigue accumulée au long de la journée.
Les muscles de ses jambes commençaient à crier grâce, alors Ithilion laissa tomber lourdement ses fesses sur le sable, dont la température était devenue agréable au toucher. Il sortie sa gourde et but une gorgée d'eau chaude. Le liquide eut un effet apaisant lorsqu'il passa à l'intérieur de sa gorge sèche. Puis, il se saisit d'un morceau de lard fumée qu'il avait piqué dans les réserves de Djebel. La viande avait durcit à cause de la chaleur, mais elle restait mangeable. Entre deux bouchés, il jeta un coup d'oeil à son compagnon d'infortune et lui conseilla :

-Tu ferais bien de faire comme moi. Nous pouvons bien patienter une heure ou deux. De toute façon, les hamalites doivent se déplacer la nuit. C'est à ce moment qu'il y fait le plus frais, pour déplacer une telle masse d'homme, c'est ce qu'il y a de mieux. La lune leur joue un role de torche géante dans un ciel aussi pure que celui des déserts.

Trois coups violents réveillèrent en sursaut la ministre tandis que ses compagnons se levaient à leur tour. Volesprit regarda Iréa s'extirper de son lit en se frottant les yeux pendant qu'elle même cherchait à tâtons ses vêtements. Elle venait de passer sa robe lorsque de nouveau on tambourina à la porte en les pressant de se dépêcher. Apparemment Dizen les attendait et la patience ne devait pas être son fort. Tout le monde s'affaira alors aussi vite qu'il put pour sortir avant que les gardes n'enfoncent la porte. Un réveil brutal du genre n'était pas pour plaire à la ministre. Son teint allait s'en ressentir. Même pas une petite heure pour se maquiller. Elle soupira mais suivie les autres qui semblaient moins embarrassé qu'elle de n'avoir pas eut un moment à eux pour se pomponner. Personne ne disait mot, pensifs peut être rapport à ce qu'elle leur avait appris la veille. Se voyant mal prendre Ithilion à part pour tout lui raconter sans que cela paraisse suspect elle avait choisi de raconter à tout ce petit monde sa discussion avec le lieutenant histoire de les mettre en garde. Après ça, aucun d'entre eux n'osa à son tour parler de sa journée. *Sympa les amis... j'adore le partage et la réciprocité moi aussi.* Seul Iréa avait fini par lâcher qu'il y avait une drôle de fille qui lisait l'avenir et qui s'appelait Yeux de Lune au fort. Du coup elle n'avait rien put apprendre d'Ithilion en admettant que celui ci est collecté des informations à droite à gauche durant son quartier libre. En continuant ainsi, il allait leur falloir des semaines avant de comprendre ce qui se passait à Ptot Tàh. Et pour être tout à fait franc, Volesprit n'escomptait pas prolonger ses vacances dans un endroit tel que celui ci. La merveilleuse ambiance qui régnait n'était pas tout à fait à son goût. Enfin on les payait bien assez cher pour qu'ils prennent le prennent le temps d'accomplir la mission qu'on leur avait fixé avec soin. Pourtant cette fois elle aurait apprécié pouvoir se passer de la rémunération et occuper ses heures libres d'une manière différentes mais l'organisation avait besoin de renflouer ses caisses. Les gardes qui outre leur grogner dessus parce qu'ils n'allaient pas assez vite à leur goût se montrèrent peu loquasse. Une fois arrivée devant le bureau de Dizen, ils furent invités à entrer par ce dernier. Le lieutenant les attendait assis tranquilement dans un fauteuil.

Entrez. J'ai un problème, et j'aimerai votre aide si possible: vous m'avez l'air de personnes censées et de confiance.

Volesprit grimaça. Le moins qu'on puisse dire c'est que ses propos ne lui inspirait pas confiance.

Noiliti Feu'gare et Agranos Deskir, j'aurai besoin de vos services. Mes hommes sont bien trop occupés à maintenir l'ordre, je n'ai personne d'autre sous la main. Évidement, vous serez payé grassement -sur mes propres deniers.

A force de faire buter tout le monde, il ne fallait pas s'étonner de ne plus avoir de petit personnel pour gérer ses affaires. *Sur ses propres deniers... mon dieu il nous ferait presque pleurer le pauvre tellement c'est touchant.*

Johannus m'a dit que vous avez déjà rencontré Yeux-de-Lune, la fille du commandant Mansour. Si lui est un incapable,
sa fille a déjà fait preuve de bon sens dans ses visions. Cette nuit, elle a rêvé d'une armée venant du désert portant flambeaux, masques et armures gemmées. Ce sont les Hamalites, j'en suis certain. Votre mission à tous les deux est donc de partir en éclaireur vers leur dernière position connue et de revenir faire un rapport sur l'état et l'avancement de leur invasion. Quant aux autres, mesdames, allez où bon vous semble.

*Yeux-de-Lune...* songea Volesprit. Était ce un surnom ? Sinon il faudrait s'inquiéter qu'un père puisse avoir des goût aussi douteux en matière de prénom. Apparemment la petite avait donc un vrai don de vision. Mais cette histoire d'armée du désert qui serait Hamalites. Tout cela ne semblait être qu'un prétexte. Une mission d'éclairage était elle réellement nécessaire ? En cette saison ça revenait quasiment à dire : foutez moi le camp et allez crever de soif sous ce soleil de plomb. Bref, ça n'avait rien d'un cadeau surtout que le soit disant salaire dont il devait les récompenser restait de l'ordre de l'hypothèse où ils reviendraient. Rien n'était moins sûr. On ne payait pas les morts. Ce fut Agranos qui le premier répondit à la proposition. Jouant les mercenaires, Agranos fit celui que seul l'appât du gain intéresse mais Volesprit, sachant fort bien qu'il n'était pas ce genre de type et que son histoire d'amie almer n'était que du pipeau, se demanda ce qu'il avait à y gagner si ce n'était un probable décès dans des conditions exécrables. Peut être avait il lui aussi sentit que la proposition n'en était pas une ? Un ordre mal déguisé. D'ailleurs son ami ne se fit pas prier pour lui dire ce qu'il pensait de sa soit disant offre. Néanmoins il accepta à la condition que Dizen prenne soin... d'elle ? *Bah bravo... mais c'est pas vrai... Ithilion ou l'art de faire tomber une couverture. Mais bien sûr c'est très crédible un guide qui se souci de sa cliente comme si elle était sa protégée au point de menacer un militaire.* Ithilion murmura ensuite quelque chose à l'oreille du lieutenant et ce quelque chose ne lui fit pas plaisir du tout. Il se mit en colère en la fixant. *Hey, j'ai rien fait* eut elle envi de répondre à son regard inquisiteur. Il le détourna cependant pour regarder les deux hommes qui allait servir ses intérêts.

Croyez-moi, si vous me donnez satisfaction, vous serez récompensés. J'ai l'accès direct aux finances du fort depuis que le général est dans la drogue. Yeux-de-lune n'est cependant pas capable de nous donner des informations précises, les plus importantes je dirai, comme la localisation ou le nombre. Mais j'ai confiance: un guide comme vous ne devrait pas avoir de mal à survivre au froid, aux brûlures, à la soif et la désorientation.

Encore une fois, ses propos sonnaient faux.

Nous parlerons cependant de cet échange à votre retour, lorsque vous serez couronnés de succès. Comme je vous ai dit, j'ai besoin de mes hommes ici -et l'aphasie dont ils font preuve les empêche de réaliser les missions les plus importantes.

*Tu m'étonnes. Et ça t'arrange bien d'ailleurs.* Il reporta son regard sur elle comme s'il cherchait à voir transparaitre sur son visage une expression qui trahisse quelque chose. Elle ignorait ce que c'était mais ce devait avoir un rapport avec les messes basses de monsieur Ithilion. Elle qui se faisait du mouron pour lui eut se ravisa en se disant que cette petite sortie lui remettrait peut être les idées en place. Alors qu'ils sortaient un à un comme ils étaient venus, Volesprit se demanda ce qu'elle allait faire durant le temps qui lui était accordée. En voyant sortir Iréa, elle hésita à suivre la jeune femme mais se ravisa. En faisant ainsi elle amoindrissait ses chances d'en apprendre d'avantage sur la situation du fort. Pourquoi une femme venue voir sa famille, où ce qu'il en restait, serait elle en connaissance d'informations cruciales en rapport avec sa mission ? Quelle soit almer ne la rendait pas omnisciente. Non, mieux valait faire ce qu'elle avait prévu depuis la veille, c'est à dire prendre contacte avec le haut commandant du fort. Et cette fois elle allait devoir emprunter la voix directe au risque de passer un sale quart d'heure si elle se faisait surprendre dans le bureau de Mansour. Elle se dirigea vers la porte quand elle fut interpeler par la voix du lieutenant.

Où allez vous madame ?

*Oups*

Et bien je m'étais flattée d'avoir acquis le droit de regagner mes appartements étant donné que vous nous aviez congédié. Vous ne nous avez guère laissé de temps pour nous ce matin, et je souhaitais donc profiter de ce moment de répit gracieusement offert pour m'occuper de moi si vous voyez ce que je veux dire. Sans avoir des goûts de luxe, cela sonna faux même à ses propres oreilles, je dois bien dire qu'un bain après trois jours de voyage épuisant et salissant ne sera pas de refus.

Là on peut dire qu'il s'était fait moucher. Néanmoins il ne se laissa pas décontenancer et lui accorda son congé en conservant son expression impassible. Elle était tentée de sortir car elle commençait à en avoir marre de son air supérieur hautain et sa façon de prendre les autres de haut mais elle se douta qu'il allait la faire suivre au cas où et à juste titre. Du coup elle décida que d'être franche se pourrait être la meilleure solution.

Une dernière chose. Cette après midi je comptais rendre une visite au commandant du fort. Sans vouloir vous offensez, je pense pouvoir remédier à son addiction et j'ai suffisamment de connaissance en la matière pour vous assurez qu'il y a de forte chance que je parvienne à lui remettre les idées clairs. Je suppose que vous ne pourriez qu'être satisfait que je sois en mesure d'améliorer l'état de santé de votre supérieur ?

Dizen recevrait la pique de plein fouet, elle en était sûr. Qu'il refuse paraitrait plus que louche vu la façon dont elle avait amené la chose.

[Chronologiquement, les événements des gars se passent bien après Volesprit]




Aussi régulièrement que les étoiles dans le ciel, les feux s'allumèrent dans le désert qui se chargea d'une ambiance glacée : libre à vous d'avoir amener des affaires chaudes, car même en courant Djebel n'est maintenant que trop loin ("Si on court, ça f'ra moins loin" disaient certains).
Comptant les torches, la tribut en face de vous n'avait rien d'une caravane de passage mais bien d'un petit village de nomades. C'était déjà une information cruciale car oui, les Hamalites étaient réunis. Depuis combien de temps étaient-ils ici et en quel nombre? De là où vous étiez, il vous était impossible d'en savoir plus. Peut-être en vous approchant plus, à l'abri d'une dune? Ou rebrousser chemin avec ces informations?





Peu habitués à ce que quelqu'un vienne voir le commandant Mansour, les gardes frappèrent à la porte avant de donner l'autorisation. Une voix faiblarde, un peu lointaine, répondit derrière la porte. Entre-baillée, il sortait de la porte des volutes de fumée blanchâtres qui en disait long sur la drogue, encore une fois, brûlait en encens dans la pièce. Après quelques paroles murmurés, l'entrée te fut autorisée.
Mansour, crâne rasé et longue barbe, jouait aux échecs avec un homme assez âgé, maigre comme maladif et aux poches incroyables sous les yeux. Johannus, qu'il était nommé par le commandant. La pièce était embuée par la fumée, il y faisait chaud comme dans un four. Assez étrangement, quand on savait que Mansour ne quittait jamais sa demeure, elle était impeccablement rangée.

"Que pouvons-nous à l'émissaire des elfes?"

Agranos s'était reprit, il avait réussir chasser les pensés morbides qui occupaient son esprit et était à présent pleinement concentré sur la tache qui l'attendait, c'est à dire survivre. Ce qui n'était vraiment pas gagné quand on voyait qui il avati pour coéquipier. Le zélote détestait profondément ce désert, les chaleurs torrides suivit par les nuit glaciale, le sable qui s'insinuait partout, tantôt brûlant comme la braise, tantôt froid comme la glace. Et le suicidaire qui lui tenait lieu de coéquipier. Oui on pouvait vraiment dire qu'Agranos haïssait ce désert, vraiment tout. Et les lueurs qu'ils venaient de voir apparaître dans le crépuscule du désert ne faisait pas exception à la règle, elles ne présageaient rien de très bons. Le mercenaire n'avait plus rien dit depuis quelques heures, depuis qu'il avait très clairement fait remarquer à l'ahuri le village nomade à quelques centaine de mètres devant eux. Ce dernier lui avait alors sortit la pitoyable scène du chef d'équipe qui savait ce qu'il faisait, il avait même tenté de faire croire qu'il avait réussi à prendre des points de repères. Dans un désert totalement uniforme que le vent transformait constamment, ridicule. Et bien sur pour justifier ses pitoyables compétences il avait avancé qu'AGranos n'était pas préparer pour le désert. Ce qui en soit n'était pas une révélation, ce n'était pas lui qui était censé guider, mais les minables tentaient toujours de se justifier comme ils pouvaient. En fait Noilti Feu Gar avait dit une seul chose censé au cours de son monologue affligeant. La lune servirait de torche aux hamalites, ce qui leurs permettraient juste de mieux repérer les deux vagabond épuisés. Agranos se demandait comment Noiliti pouvait sérieusement envisager d'aller espionner ce qui était probablement une armée sanguinaire sur son propre terrain alors qu'il était évident que lui et Agranos étaient tout les deux épuisés et fourbu. Mais malgré le profond agacement et le mépris que lui inspirait ce personnage horripilant Agranos devait bien admettre que sans lui il n'avait aucune chance de rentrer à Djebel, si Feu'gar était un guide vraiment minable, Agranos lui n'avait carrément aucune notion ou presque dans la survie. Le zélote n'avait donc rien dit, il savait que si le guide ouvrait encore une seule fois la bouche il y aurait sûrement effusions de sang, et ce n'était pas la moment. Il espérait juste que Noiliti aurait un éclair de génie avant la tombée de la nuit et qu'il renoncerait à son projet insensé d'aller espionner les hamalites. Et aussi qu'il avait vraiment prit quelques points de repères.


"Bon, le temps est propice pour une petite excursion jusqu'au niveau des nomades. Leur camp n'est visiblement pas planté sur une dune, du coup, nous allons pouvoir en profiter pour nous percher sur l'une d'entre elles et en faire un poste de sentinelle."

Et bien sur il espérait que les hamalites n'auraient pas eux même installés des sentinelles. Pour un type qui parlait tout le temps de statistiques il ne réfléchissait pas encore assez visiblement, pas du tout même....C'était même assez surprenant qu'un type qui parraisse aussi louche se décarcasse autant pour accomplir une mission qui ne le concernait nullement. Agranos n'avait pas oublié les paroles qu'il avait échangé tout bas avec Dizen, et s'il était fermement convaincu qu'il avait affaire à un abruti il se demandait parfois si ce personnage excentrique au cheveux bleus ne cachait pas quelque chose....


-Tu as risquer ta vie pour venir ici. Statistiquement, nous avons plus de chance de mourir à cause du désert que par la rencontre d'une armée ennemie assoiffée de sang en pleine nuit. Si tu veux partir libre à toi, mais vu tes capacités d'orientation, je pense qu'il serait préférable pour ta petite vie de rester à mes côtés. Et oses me menacer, et je te jure que tu trouveras le désert d'une douceur inespérée comparé à ce que je te ferais subir.

En fait c'était juste un abruti. S'il était vrai qu'Agranos ne pouvait pas s'orienter tout suel ce dernier savait quand même qu'aller à la rencontre de ce qui pouvait être une armée assoiffé de sang n'augmenterait probablement pas ses chances de survie. E t en plus il osait proférer ds menaces , et sérieusement en plus ! Ce guide n'était qu'un abruti fanfaron, Il n'avait cesser de se vanter sans jamais démontrer les capacités qu'ils prétendaient avoir. Il bluffait, mais il avait ua moins eu le mérite de donner uen idée au déserteur. Agranos dans son état actuel de fatigue n'y aurait pas penser tout seul, et ça l'énervait de l'admettre, mais au moins il avait une échappatoire à présent. Il lui suffisait juste d'obliger le guide à le reconduire de force à Djebel. Agranos se préparait déjà mentalement à sortir sa dague et à la mettre sous la gorge du guide quand un doute atroce l’arrêta. Et si l'homme en face de lui ne bluffait pas ? Après tout Agranos ne connaissait presque rien de ces capacités et ils était particulièrement affaiblit, et puis quelque chose dans le regard de Noiliti le dissuadait d'agir. Il se détendit, on n'était jamais trop prudent, et même si Il bluffait Noiliti ne se montrerait sûrement pas très coopérant ne dague sous la gorge. Il était cependant hors de question qu'Agranos risque sa vie pour ses délires, il choisit le compromis, comme Il en avait l'habitude.

“Tu seras capturé avant d'avoir put estimer leur nombre. Ils sont habitué au terrain, plus nombreux et si c'est une armée ils auront posté des sentinelles.” .
La voix était aussi glaciale que la nuit qui tombait

“Je n'ai aucun attachement officielle ou officieux envers Dizen, je me fiche de cette mission et mentir pour augmenter mes chances de survie ne me gène pas. Par contre il est vrai que j'arriverais probablement mieux a rentrer dans cette ville maudite si j'ai un guide avec moi. Même s'il est mauvais.”

Le zélote laissa le temps au guide d'assimiler l'insulte.

“Si tu veux aller espionner les hamalites libre à toi, mais moi j'ai encore un minimum de prudence. Je vais t'attendre ici jusqu'à ce que tu termine ta mission suicide, si tu en reviens en fuyant comme je le prévois tout sera près pour déguerpir au plus vite. Si tu ne reviens pas je tenterais de rejoindre Ptoh Tah tout seul.”

Agranos se tut, tout était dit, il n'avait déjà pas l'habitude de débiter des aussi longues phrases. L'abruti aux cheveux bleus ferait ce qu'il veut.

Évidemment, il fallait s'y attendre. La réponse de ce froussard jamais content ne se fit pas attendre.

“Tu seras capturé avant d'avoir put estimer leur nombre. Ils sont habitué au terrain, plus nombreux et si c'est une armée ils auront posté des sentinelles.” .

Les risques, Ithilion les connaissait. Tout de fois plusieurs inconnus lui permettait de prendre cette décision. Déjà se rendre compte si il s'agit effectivement d'Hamalites. Ensuite, si Dizen estimait ce peuple barbare et sanguinaire, l'objectivité du scientifique amateur l'obligeait à ne croire que ce qu'il voyait pour ainsi se former sa propre image de la chose. Enfin, si sentinelle il y avait, le risque d'embuscade restait très limité dans un espace ou l'on pouvait tout voir a des centaines de mètres autour de soit. Le seul soucie, c'était que cela fonctionnait dans les deux sens. Et qu'il était fatigué par cette journée de marche. Toutefois, Ithilion devait tenter sa chance pour en savoir plus. Un homme avertie en vaut deux.

Je n'ai aucun attachement officielle ou officieux envers Dizen, je me fiche de cette mission et mentir pour
augmenter mes chances de survie ne me gène pas. Par contre il est vrai que j'arriverais probablement mieux a rentrer dans cette ville maudite si j'ai un guide avec moi. Même s'il est mauvais.”

L'insulte eut le même effet qu'un pétard mouillé dans l'esprit d'Ithilion. Ainsi, il ne releva même pas et attendit la dernière tirade qu'il sentit arrivé incessamment sous peu, en espérant qu'elle soit un peu plus constructive.

“Si tu veux aller espionner les hamalites libre à toi, mais moi j'ai encore un minimum de prudence. Je vais
t'attendre ici jusqu'à ce que tu termine ta mission suicide, si tu en reviens en fuyant comme je le prévois tout sera près pour déguerpir au plus vite. Si tu ne reviens pas je tenterais de rejoindre Ptoh Tah tout seul.”

Tant mieux. Au moins, cela lui permettait de supprimer une bonne quantité de possibilités quand à faire ce repérage avec ce boulet. Les derniers mots du mercenaire lui tira un léger rire sarcastique.

-Je n'ai aucun attachement officiel ou officieux envers DIzen. reprit le cydien avec une ironie cinglante. Ni envers toi d'ailleurs. Il se peut que je ne revienne pas par ce chemin, et je peux t'assurer que ma conscience s'en portera pareil. Si je veux aller jusqu'au bout, ce n'est pas pour Dizen, c'est pour moi et pour dame Tawaren. Je lis bien ta méfiance envers moi, sache pour ta gouverne que je ne me suis jamais revendiqué guide. Ce n'est pas de ma faute si tu t'es imprimé cette idée tout seul.

Rapidement, il replia toutes ses affaires en les secouants préalablement pour faire tomber tout le sable accumulé. Une fois prêt à partir, il jeta un dernier regard à ce minable qui n'avait en tête que de sortir de ce désert.

D'ailleurs, votre amie est en danger si il s'agit réellement d'un armée sanguinaire d'Hamalites étant donné que vous ne l'avez pas encore trouvé. Après tout, vous avez traversé le désert pour ça. Bon sur ce ! Ciao !

Tranquillement, il se détourna d'Agranos pour se diriger vers la lueur. Sa cape de voyage couleur marron lui promettait un camouflage de fortune grâce à l'obscurité. De loin,on pourrait difficilement faire la distinction entre un voyageur errant et les dunes de sables.
Plus, il s'approchait et plus des sons tel que des éclats de voix ou des brides de musiques parvenaient à son oreille. Cela l'incitait aussi à redoubler de prudence en cas de patrouilles vigiles. D'ailleurs, il arriva bientôt à la crète d'une immense dune. Dans le creux, de l'autre côté, se trouvait enfin la réponse à tout se mystère. Le voile allait bientôt être levé. Toutefois, le cydien tint d'abord à sécuriser le périmètre. Accroupit sur le sable, il dissimula des parchemins de feu, de foudre et de terre derrière lui, à sa droite et à sa gauche. Au cas ou il se ferait surprendre, il aurait de quoi se protéger.Du moins, il l’espérait que ce maigre dispositif serait suffisant.
Ceci étant fait, il remonta en rampant jusqu'au sommet de cette immense colline ensablée. Sa tête dépassa de quelques centimètres pour que ses yeux puissent contempler le spectacle qui se déroula devant lui. Ce qu'il découvrit de l'autre côté le laissa bouche bée.