" Oh putain ... pitié, voilà qu'il se met à chialer lui maintenant ! " m'écriais-je en espérant que le langage châtier suffirait à achever de convaincre les autres loustiques.

Intérieurement, une espèce d'alarme me hurlait de fuir maintenant qu'il en était encore temps mais cette fichue morale me disait le contraire et pour cause, j'avais donné ma parole ... comment faire autrement que d'aller jusqu'au bout ? J'étais une amazone, la première chose qu'on nous apprenait était de tenir parole sinon notre cité elle-même en serait menacée, et il fallait croire que les leçons débiles de l'époque enfantine étaient encore bien ancrées dans ma mémoire. Quoi qu'il en soit, j'observais intérieurement la scène, cherchant au cas où les moyens de fuir. Si son idée ne fonctionnait pas comme prévu, je n'avais pas l'intention d'y laisser ma peau !
Ah, si l'un d'eux rentrait dans la chose qui leur servait de repère, c'était bon signe non ?
Il y avait intérêt parce que non seulement c'était un ramassis de crétins, il n'y avait pas d'autre mot, mais en prime, je ne supportais pas d'entendre chouiner un enfant. J'étais d'ailleurs bien contente d'avoir échapper au rôle de garde du corps de la deuxième fille de Philéa, pleurnicheuse qu'elle devait être. Sans parler que j'avais eu la chance d'échapper à ces enfantillages avec mes propres enfants. Rah pitié, faites que ça aille vite !

Le plan me semblait quand même rudement gros ... comment expliquer que je venais, la bouche en cœur, offrir un gamin pleurnicheur, certes bourgeois, mais bruyant à en crever, d'ailleurs je ne sais pas ce qui me retenait de le faire, pour entrer dans ce gang qui me paraissait miteux et pourri au premier coup d'œil ? Bon d'accord, ils n'étaient pas censés savoir ce que je pensais du gang certes mais quand même ! C'était illogique, même si ce gang semblait avoir une grande influence dans la cité du désert, pourquoi aurais-je décider d'agir de la sorte ? Il me suffisait de demander rançon moi-même ! Mais Ithilion semblait savoir ce qu'il faisait et je me contentais donc de ravaler mes inquiétudes et éventuellement, de jouer les gardienne de prison du mieux que je pouvais. De temps à autre, je lui mettais une tape, gentille mais symbolique pour les autres, pour lui asséner de se taire. Sans parler que je tenais fermement son poignet, du moins, aux yeux des autres lascars. Je n'avais pas non plus l'intention de lui faire du mal, ce n'était pas le but.

Heureusement pour tout le monde, des bruits de pas se firent entendre près de la porte et tant mieux, parce que la tension était légèrement palpable quand même ! Ah notre cher ami le débile profond qui était parti depuis ... un bon moment, à croire qu'il s'était perdu en prime ! Bref, après un petit élan de virilisme mal placé, il me parla d'un ton dénué de politesse, je n'en attendais pas mieux en même temps !
De quoi ? A la moindre entourloupe il devait nous abattre ? Laissez-moi rire ... finalement, cette mission que j'avais accepté pourrait se révéler fort amusante. Comme si une petite frappe de son genre pouvait me faire peur ... mon dieu, dans ma courte vie, j'en avais tué bien plus que lui et des plus intelligents en prime ! Mais amusée, je répondais abruptement :

" Et ben, c'est pas trop tôt, allez avance toi ! "

Et joignant le geste à la parole, je me contentais de tirer Ithilion, passant devant l'homme qui jouerait nos gardiens. Il était à espérer que le petit conteur avait de la suite dans les idées parce que sinon, et ce n'était pas pour me déplaire, il faudrait se battre. Maintenant, les cartes étaient entre ses mains !

[ Franchement, désolée du retard ! >.<" ]

L'intérieur était aussi miteux que l'exterieur, le fait que les murs tenaient debout relevait presque du miracle. La tapisserie, maintenant déchirée, tachée ou recouvert de moisissure, les quelques décorations tel un vieux tableau penché sur le côté ou le reste de lustres accrochés au plafond témoignaient le passé d'une famille noble ou bourgeoise au sein de cette maison. Les quartiers devenant de moins en moins sûr, ils avaient du migrer vers le centre de Ptot Tah, comme la majeur partie des riches laissant derrière eux ces rues délabrés, servant maintenant de refuge aux pauvres, aux esclaves ou aux gangs.
Pour le moment le subterfuge semblait fonctionner correctement. Rien d'anormal, ces imbéciles feraient n'importe quoi pour gagner de l'argent et devenir plus puissant. L' ascension de leur règne dans les bas-quartiers les rendaient arrogants. Leur assurance allait se retourner contre eux. Démanteler ce gang ne serait pas la tâche la plus difficile. Ithilion avait en vérité une autre raison de vouloir s'infiltrer à l'intérieur de ce groupe de brutes. En temps normal, lui, volesprit, lika et peut être deux ou trois miliciens auraient largement suffit pour vider ce quartier. Rien qu'en les voyants se mouvoir, ithilion comprit qu'ils n'avaient rien de combattants chevronnés,voir même de niveau moyen. Leur force devait seulement provenir de leur nombre et de la terreur qu'ils inspiraient aux pauvres familles logées aux alentours.
Les véritables intentions du Cydien concernait cette affaire. Sa mémoire complètement rétablie maintenant, lui et volesprit de nouveau réuni, ils allaient enfin pouvoir terminer le travail inachevé. La mission concernant cette mafia qui réussit l'imaginable exploit de piéger les membres fondateurs de l'Ordre Indy et Kolin. Retrouver leur trace et démanteler cette mafia était le véritable objectif d'Ithilion. Un objectif cent fois plus difficile que cette banale infiltration. Selon des informations, le chef du gang semblait être en relation avec la mafia. Le zelote voulait lui soutirer le maximum de renseignement possible au sujet de cette organisation frauduleuse.

Leur guide s'arrêta devant une porte en bois à double battant, gardé par deux gros lascars qui tenaient dans leurs mains des massues plutôt imposante. L'homme leur fit un signe en arrivant, les deux gardiens s'écartèrent en poussant les deux battants laissant les trois personnes pénétrés dans la pièce. Une chambre immense, ou se trouvait un grand lit, quelques commodes et un grand bureau placé sous la fenêtre. Assis sur une chaise derrière la table de chaine massif, un grand homme au teint hâlé les regarda rentrer. Une fois dans la pièce, le malfrat qui les avait mené jusqu'ici se retira et la porte se ferma derrière lui. Un trait de lumière reluisit sur le crâne dépourvu de cheveux découvrant le visage de l'homme qui fixait Lika et Ithilion sans broncher. Une voix rocailleuse s'adressa à Lika :

- alors...mademoiselle. Qu'elles sont vos véritables intentions ? Nous livrer ce jeune bourge ou... me faire la peau?

Ithilion se mordit les lèvres. Les yeux de se rapace guettaient la moindre réaction de la jeune femme. Il ne s'agissait que d'un test, mais pas mal de chose se jouait maintenant. Pourvu que Lika ne commette pas d'erreur.

[ encore a toi tatie ^^' Si tu pouvais faire en sorte d'aller jusqu'a l'envoie de la rançon dans ton prochain post pour que Volesprit puisse s'introduire dans l'histoire =)]

Décidément, il fallait que tout ça s'arrête au plus vite. Avec leur têtes de vainqueurs et leurs envies de meurtres qui suintaient tout autour de nous, j'avais l'impression d'être dans le couloir de la mort. Je n'avais pas peur pour autant, ces idiots étaient ... des idiots. Ils suffiraient de quelques coups pour les abattre et mis à part deux ou trois, aucun d'entre eux ne feraient le poids. Sans parler que de toute façon, j'avais encore en réserve mon don naturel, tout aussi horrible soit-il, qui me serait bien utile. Non franchement, je n'avais pas peur mis à part celle de faire échouer cette "mission". J'avais en effet conscience que tout cela dépassait le but réel qu'Ithilion nous avait fixé mais je m'en foutais complètement. Plus vite j'en aurais terminé ici, plus vite je pourrais intégrer la Troupe et de ce fait, remplir ma vraie mission. Enfin, si j'en avais encore envie le moment voulu mais là était une autre histoire.
L'homme nous mena dans une pièce sombre, éclairée par un simple raie de lumière. Si j'avais connu le cinéma à ce moment là, sans doutes me serais-je cru dans un mauvais film de série B qui se voulait angoissant. Sans parler de l'homme en face de moi. Chauve, l'air détaché, il se prenait sans doutes pour un chef alors qu'il n'avait l'étoffe que d'un simplet, mis par hasard à la tête de ses semblables par pure coïncidence et parce que l'opportunité s'était présentée.

Il me posa une question qui d'ordinaire m'aurait donné envie de lui rire au nez avant de le tuer mais je sentais à côté de moi Ithilion qui se raidissait. Tant mieux, cela ajouterait à la scène même si ce n'était pas pour les bonnes raisons qu'il agissait ainsi. Je réfléchissais vite et un sourire narquois apparu sur mes lèvres.

" Vous faire la peau ? " demandais-je avec assurance d'un ton moqueur.

" Pense-vous réellement que j'aurais fait tout ce chemin et tenté de convaincre vos gardes abrutis qu'ils sont ? Nan. Je suis venu vous filer ce sale bourge parce qu'une femme comme moi a pas la tête de l'emploi. "

Devant sa tête étonnée, je continuais :

" Bah oui, vous avez vu ma tronche ? On dirait une gentille mère de famille ! Autant dire que si je me présente pour demander une rançon, tout le monde croira que je suis la nourrice du gamin ! "

Il semblait amusé par la réflexion même si je doutais sincèrement qu'il eut compris ce que je venais de lui dire. Mais peu importait, il commençait à marcher dans la combine et c'était le principal. Et étant donné que je ne comptais pas m'attarder de trop, parce que c'était la meilleure façon de s'attirer des ennuis et d'éveiller les soupçons en disant la petite phrase de trop, je sortais le papier griffonné par l'elfe avant que je ne parte pour cette étrange mission. Le lui tendant, je lui disais :

" Voilà l'adresse, vous marchez avec moi oui ou non ? "

L'homme posa un œil sur l'adresse indiquée avant de sourire et de faire un signe affirmatif de la tête. Maintenant, ma partie du contrat était joué, c'était au tour de mes deux compères.

[ Désolée, je n'avais pas mieux en stock ! ]

Jusqu'à présent, tout allait pour le mieux. Le plan se déroulait à merveille, et l'étau se refermait d'avantage chaque jour sur ce réseau de malfrats. Il avait été enfermé trois jours dans une pièce sombre, ligoté et bâillonné.
Apparemment, la phase la plus sensible était passé; Lika semblait avoir intégré correctement la bande et avait gagné une parcelle de confiance du cerveau si l'on pouvait l'appeler ainsi, de ces criminelles. C'était le seul point aléatoire du scénario monté par le cydien. Maintenant, tout ira pour le mieux, le reste du plan ne sera qu'un jeu d'enfant.
Un matin, trois robustes gaillards entrèrent de la pièce. Sans ménagement, ils saisirent Ithilion par les bras et l entrainèrent ainsi à l'extérieur. Le cydien comprit qu'ils l'emmenaient au point de rendez-vous pour effectuer la rançon. Cela le conforta complètement pour la suite des évènements. Arrivé à destination, une vieille ruelle miteuse tout à fait en accord avec le trafic qui allait s'y dérouler, Ithilion aperçu la silhouette de Volesprit se découper dans la pénombre. Lorsqu'elle arriva à leurs hauteurs, deux des trois crétins ne tiltèrent pas immédiatement qu'il s'agissait de sa "mère". Leurs instincts primitif de mâle prirent le dessus et des blagues minables commencèrent à fuser. Le troisième dont l'esprit paraissait un peu plus fugace, les rappela à l'ordre. Le reste de l'échange se déroula sans accroc. Ithilion faillit éclater de rire lorsque sa chère associée se jeta dans ses bras pour le réconforter. Heureusement, il réussit à rester maître de ses émotions et réprima sans difficulté le fou rire bloqué dans sa gorge.
Quelques minutes plus tard, une fois que les trois malfrats ne se trouvaient plus dans les environs, Volesprit se détacha de son étreinte.

Pas trop dur cette détention ?

Pour tout réponse, ithilion lui adressa un petit sourire. Pour être franc, hormis le faite qu'il n'avait mangé qu'une miche de pain et et bu qu'une tasse remplie d'un alcool fort ces derniers jours, on ne l'avait pas trop embêté dans sa petite prison.

Au
faite, tu penses qu'il vaut mieux laisser un peu reposer ou repasser de
suite à l'attaque en nous faisant introduire par Lika ? Tu penses que
le bonhomme sera facile à duper ? Il nous faudra y retourner en tout
état de cause.

Le mieux est de repartir à l'assaut immédiatement.lui répondit-il. Nous nous sommes mit d'accord avec Lika. Le soir du jour ou sera effectué l'échange, lorsqu'elle entendra le souffle du vent, elle me fera entrer à l'intérieur par la fenêtre de la pièce ou ils m'ont enfermés. Ensuite, il faudra qu'on pénètre dans la chambre du chef. Elle est bien gardé mais ca devrait le faire, j ai une idée. Une fois à l'intérieur, tout sera fini, je trouve les informations qu'il nous faut et on en termine. Kolin pendant ce temps ira chercher la milice. Vous encerclerez discrètement toute la rue et ne lancerez l'assaut que lorsque vous entendrez le bruit d'une fenêtre qui explose.

Ithilion s'arrêta un cours instant. Puis reprit avec un air désolé :

- Je sais ! je sais ! Je ne peux faire autrement. Tu ne fais pas beaucoup dans cette affaire. Mais rappelle toi celle de la lettre noir, c'est la même chose. Bon sur ce, je vais me préparer pour ce soir.

Et bien ... le moins que l'on puisse dire était sans doutes que leur chef était un idiot profond.
Me faire confiance aussi facilement sous prétexte que je lui servais sur un plateau d'or un bourgeois, non pire que tout, un fils de bourge avec récompense à la clé. Ok, ils avaient l'air de faire entrer n'importe qui dans leur soit-disant gang mais enfin quand même ! Il y avait des limites. Peut-être étaient-ce mes formes plutôt bien ... proportionnées qui avaient aidé à ce que ce crétin me fasse confiance. Je n'en savais rien mais au moins, il représentait parfaitement bien la gente masculine : obscène, grotesque et monstrueuse. Si j'en avais l'occasion, je me chargerai personnellement de son cas mais pour l'heure, il fallait que je joue les gentilles, ou plutôt, les gentilles demoiselles de mauvaise réputation et à qui il ne fallait pas trop chercher de noises. Ils avaient pris Ithilion depuis plusieurs heures et je savais que mon rôle prendrait bientôt fin. J'en profitais donc pour vérifier les points de sortie, histoire de ne pas me faire avoir, mais également pour estimer la valeur de la force 'armée' adverse.
Pas grand chose.
C'était indéniable, il n'y avait pas grand chose à en tirer. C'était à se demander comment ces crétins gouvernaient les bas fonds de la cité. Sans doutes leur nombre dissuadait-il les gens de les attaquer ou de se soulever contre eux. Quoi qu'il en soit, à trois, nous n'aurions aucun mal à en venir à bout. M'enfin pour le moment, il fallait que je perde du temps en attendant le soir et le signe du jeune homme. C'était vraiment dingue que j'ai accepté de rester dans ce trou à rat juste pour lui faire plaisir ! Ils avaient le beau rôle tous les deux !

Enervée, je me dirigeais vers la cellule d'Ithilion comme convenu. Il avait parlé de la nuit, que je voyais d'ailleurs pointer le bout de son nez sous peu, du coup, attendre devant ne serait pas plus mal. J'avais remarqué d'ailleurs que la cellule avait été remplie juste après le départ du conteur. Une petite demoiselle d'à peine quatorze ans, seize tout au plus, l'occupait désormais. Son regard comme sa position proscrite au fond de la cellule indiquaient qu'elle était morte de peur. Et les abrutis qui gardaient sa prison ne devaient pas l'aider à se sentir mieux.

" Oh mais elle est bonne la petite ! "
" Et gamine !! Regarde par là. Ca te dirait un petit plaisir ? "

Et j'en passais des meilleurs ! C'est à ce moment précis que je sentis le vent promis par Ithilion. Bien, les choses commençaient. Pas plus mal de mon point de vue. Je m'avançais alors, sortant de l'ombre du couloir d'où je me tenais. Les hommes ne cessèrent pas pour autant leur discussions, comme si je faisais partie du décor. Vérifiant que personne n'était à l'horizon, je m'approchais d'eux à les froler presque. Ces hommes ... tous des crétins, voilà qu'ils se mettaient à me matter ... Ok. Ca tombait bien. Personne à l'horizon. Le vent qui jouait dans mes cheveux. Bien.

" Ne regarde pas. " ordonnais-je à la petite demoiselle au fond de sa cellule.

J'attendais qu'elle détourne les yeux et lorsque ce fut fait, je posais ma main sur le bras de chacun des hommes. Ces deux idiots prirent cela pour une marque d'affection ou tout autre mot de leur langage châtier. En réalité, il s'agissait simplement de la main du destin. Deux minutes passèrent, très lentement certes mais elles passèrent tout de même. A ce moment là, leur corps lourd tomba au sol, mort. La glace avait parfois ses petits avantages. J'attrapais les clés sur le cadavre de l'un d'entre eux et ouvrait la prison.
Sans un geste pour la petite demoiselle qui, soit dit en passant avait de magnifiques yeux verts, je me dirigeais vers la fenêtre et l'ouvrais. Quelques morceaux tombèrent sur le sol dans un bruit sourd. La petite demoiselle se recroquevilla un peu plus sur elle-même. En attendant qu'Ithilion ne monte et entre, je l'aidais à se lever en lui disant :

" Ne crains rien, viens avec moi. "

La prenant par la main, je me dirigeais en sa compagnie vers la sortie. Maintenant, ne restait plus qu'à attendre Ithilion et sa "mère". Au moins maintenant, j'avais quelque chose à défendre et la petite chose se nommait Alice.

[ Ithilion, attention aux règles d'écriture ^^"]

Je n'espérais rien de cette mission. Pour moi, une fois que les choses seraient terminées, je pourrais partir et oublier. Pour la gamine qui se cramponnait maintenant à mon bras, ce ne serait certainement pas le même combat. Elle mettrait surement beaucoup de temps à oublier sa vie en captivité tout comme elle mettrait un certain à oublier ce qu'ils avaient bien pu lui faire subir et que je n'osais imaginer. La preuve en était de sa réaction lorsqu'elle entendit les hommes parler. Ils étaient pourtant loin et ne risquaient pas de l'atteindre mais elle eut un mouvement de recul et des frissons lui parcoururent l'échine. Pauvre gamine. J'espérais seulement que sa famille était encore en vie et saurait s'occuper d'elle.
J'écoutais les instructions d'Ithilion. J'étais une bonne soldat, il me suffisait en général d'écouter et d'agir même si je n'étais pas tellement d'accord. Rares étaient les occasions où je donnais mon avis et seulement lorsque je le savais utile. Dans ce précis, il ne l'était pas. Cette histoire toute entière ne me concernait pas et je venais à peine de trouver une compensation dans les yeux de cette enfant. La ramener chez elle serait ma bonne action de la journée contrairement à tout ce que j'avais entrepris depuis mon arrivée en ces lieux. Les couloirs se succédèrent, la gamine alternant derrière moi dès que nous rencontrions une porte de laquelle aurait pu surgir un ennemi. Cette gamine avait suffisamment souffert comme cela pour lui accorder en plus le bénéfice d'être garde du corps malgré elle ! Notre route s'arrêta face à une porte à double battants gardée par deux bons gros hommes comme ils semblaient les affectionner ici. Saisissant l'arc, je prenais le relais du jeune conteur pour me lancer dans la bataille. Inutile que l'on me voit, quoi que. La première flèche vola et traversa la gorge du premier malheureux dans un sifflement sinistre. Ce fut pour la seconde que je décidais de sortir de ma cachette. J'avais tué l'homme encore éveillé et l'autre se réveillait plus ou moins, étonné de voir quelque chose de planté au travers de la gorge de son compagnon. Il n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit. Le temps qu'il comprenne qu'il était mort, que c'était moi la coupable, une autre flèche avait volé et transpercé son cœur, figeant son corps à jamais dans un rictus étrange. Manque de chance, si la flèche n'avait pas traversé dans son cas, elle avait traversé la gorge du premier et s'était plantée dans le bois de la porte. Super !

Ordonnant à l'adolescente de fermer les yeux, je retirais la flèche d'un coup sec tout en appliquant ma main libre sur le corps inerte de l'homme. La glace jaillit plus vite que le sang même si, avec la pression, j'en recevais une partie en pleine figure. Délicat franchement, ça donnait envie de revenir cette histoire ! Maintenant, la voie était libre.

[ Euh là franchement je ne savais pas quoi écrire vu que je ne sais pas exactement où vous allez xD ]